Une dame ensanglantée

L'ambiance à l'assemblée était houleuse en ces temps troublés. Avec la chute d'Ephyne, une vague de pillages sans précédents ravageaient les terres d'Empersiste...et nombre de seigneurs Empersois avaient choisi de migrer vers un territoire plus accueillant plutôt que de subir les attaques de barbares opportunistes.

Un bruit de portes s'ouvrant avec fracas se fit entendre, attirant l'attention de nombreux nobles alors que des pas résonnaient dans le couloir. Finalement, une jeune femme en armure de plates fit son entrée, la main gauche fermement posée sur son épée rengainée. Plusieurs murmures parcoururent l'assemblée et bon nombre de regards se plissèrent, car son apparence n'était pas des plus présentables; usée par les intempéries, sa protection tout comme son visage était souillé par le sang et la crasse. Elle semblait sortie tout droit d'une bataille...

Sans plus attendre, elle avança vers le centre de la pièce, balayant la salle de son regard résigné, avant de parler d'une voix ferme.

- Qu'il soit dit qu'en cet été de l'an de grâce 64, le Fortin de Rougecolline fut attaqué lâchement par une troupe de plusieurs milliers d'hommes portant la livrée du seigneur Anthoux d'Anor. Tels des charognards dénués de tout honneur, ils pillèrent le village qui ne disposait que d'une dizaine d'hommes du seigneur Camulus pour le défendre. Bien des innocents sans défense furent massacrés pour assouvir la soif de sang de ces bandits.

Elle prit alors quelque chose à sa ceinture et le jeta au sol à ses pieds. Il s'agissait d'un morceau de tunique où l'on pouvait voir les couleurs de la ville de Martuf.

- Voici la preuve de mes dires. Puis, relevant la tête bien haut, la guerrière parla d'une voix forte. Moi, dame Sorandre de Rougecolline, je clame à qui veut l'entendre que la personne qui a commandé cette attaque, n'est rien d'autre qu'un couard sans honneur dont le nom mérite d'être banni à jamais des mémoires de ces terres. Je demande que justice soit faite, au nom de Gaed et de tout ce qui est juste. Et si je n'obtiens pas réparation... Elle leva à ce moment le poing gauche serré devant elle. alors je jure en mon nom, que cet acte ne restera pas impuni !

Après avoir terminé sa tirade, la jeune femme toisa l'assemblée de son regard. Elle semblait déterminée, mais en même temps, une étrange tristesse paraissait le voiler.

Jeune dame , vous m'envoyez désolé de cela, mais ne menacez pas trop l'Anor , c'est encore le seul territoire de retrhant que les sangs vert n'osent touché , car la diférence de force militaire est bien trop grande...

Vous me voyez désolé de ce pillage.

Pour ma part, je ne participe qu'à la chute de Spaak et celle de ses plus fidèles lieutenants, les autres empersois n'ont rien a craindre de mes armées. Je ne veux pas de mal à l'Empersiste mais à son ancien intendant ainsi qu'à ces lieutenants.

Sorandre se tourna vers Isamak, clignant brièvement des yeux alors qu'elle reconnut le jeune seigneur, puis prit de nouveau la parole.

- Je ne menace point l'Anor, noble seigneur. Je ne fais que mettre en garde le scélérat qui a attaqué mon domaine sans nulle autre raison que l'appât du carnage. Lui seul mérite toute mon ire et mon mépris !

Dame Sorandre

Il est hélas vrai que chaque grande bataille attire des pillards. Il en a été ainsi à chaque invasion de l'Empersiste et les belles paroles des vainqueurs ne les ont jamais dissuadé de le faire.
Vous m'en voyez désolé pour vous mais il ne reste qu'une chose à faire dans ces moments pénibles, c'est de vous enfermer derrière vos remparts.

Dame Sorandre, pouvez vous nous dire ce que vous demander comme réparations?

Des hommes, des retrahs, un duel, les trois?

La dame en armure fixa le sieur Perceval pendant un bref moment avant d'abaisser respectueusement sa tête pour lui répondre.

- Quel prix a donc le sang versé d'un innocent, noble seigneur ? Je désire simplement voir ces crimes ignobles être punis comme il se doit. Je conçois fort bien qu'une expédition vengeresse ne ferait que couler davantage de sang, aussi un duel pourrait être acceptable.

Le sang d'un innocent n'a pas de prix, la main d'oeuvre oui. Vous ne récupérerez jamais vos morts, vous pouvez par contre récupérer des hommes pour rebatir vos terres, vivre.

Nous sommes tous soumis a ces règles, nul n'est invincible, nous avons tous déjà connu des revers, deux choix s'offres a nous, rebatir et vivre ou abandonner et mourir.

Le choix n'appartient qu'a vous.

A voir maintenant si le seigneur Arthurux va accepter votre duel.

un jeune seigneur de l'ordre se leva et dit à dame Sorandre

ce monde est cruel et je suis d'acord avec vous quand vous dites que les hommes se montrent parfois laches....mais je suis persuadé que vous serez assez forte pour l'accepter
le destin qui est le votre est faire en sorte que plus jamais vous ne soyez pris en traitre de cette maniére.....les voies de Gaed sont impenétrable.......remettez vous à lui ,et
pardonné à se pécheur qui à bléssé votre coeur avec son attitude barbare
un jour les role seront inversé ..et vous l'aurez à votre merci....j'espere que vous ferez juste preuve de plus d'humanité que lui.....


le jeune seigneur se rassis

Shaari se leva, les mots de Aracnor le forçait à réagir.

Un homme avec un soupçon d'honneur ne devrait accepter un tel affront, si vous aimez votre peuple dame Sorandre, vous devrez le venger, par le biais d'un duel ou d'une guerre, aucune belle parole ne peux remplacer un honneur perdu.

Il se rassit et versa dans son verre un liquide bleuté qu'il but d'une traite.

Un seigneur jusque la inconnu se leva

Le seigneur Shaari a raison, les mots sont inneficaces face à ce genre d'attaques. Réparation doit être faite, malgré votre répugnance à faire usage de la force!

Celui-ci se rassit, et continua d'écouter l'assemblée

Se tournant vers l'intendant des Terres de l'ordre, Tamien fut contrint de prendre la parole.

Vous vous méprenez Seigneur Perceval, et prononcez le nom de mon intendant à tort. Le Seigneur Arturux ne se rabaisserait pas à de telles vilenies: c'est d'Arthoux de Martuf qu'il est question ici.
Cependant je comprend aisément que le long siège que vous et vos hommes avez menéé ait pu vous fatiguer. Je me devais cependant de rétablir la vérité pour préserver l'honneur de mon Intendant.

Prenant congé et se dirigeant vers la jeune Dame en armure.

Dame Sorandre, je suis affligé du désastre qui vous frappe et ne peut que me joindre au deuil de vos gens.

Toutefoi voici un conseil: il est possible que l'Intendant d'Anor soit homme d'honneur et qu'Arthoux ait agi de son propre chef. Il se devrait alors de répondre à vos doléances.

Les charges qui sont les miennes réclament mon départ, je vous salue Dame Sorandre.

Tamien s'inclina et quitta les lieux pour retourner à Castel-Blanc.

aracnor repris la parole
il me semble que vous n'avez pas bien compris ma position mes seigneurs...je demande a cette dame de faire preuve de patience , si vous aviez pris le temps d'ecouter ce que j'ai dis vous veriez que mes paroles sont les plus censées que l'on puisse tenir en pareil cas, demander à cette dame de s'attaquer à un seigneur qui risque fort d'en faire autant par la suite est fort peu intelligent...autant plus qu'il a dû s'enrichir grace à cette attaque
alors si vous lui dite de faire un duel ...je vois pas en quoi cela remplacera les habitants massacrés,et les terres detruites.....la voix de la raison , c'est la meilleur solution lorsqu'on est seigneur...n'oubliez pas que des gens dependent de votre decision

puis il se retourna vers dame sorandre

belle dame , il est de mon devoir de vous dire que la patience vous permettra de non seulement effacé cette affront mais aussi de preparer le même sort à tout seigneur qui essayerai de faire de même

sur ces paroles il se rassis

Ne rien faire encouragerait peut-être d'autres seigneurs à venir. Pourquoi Dame Sorandre perdrait-elle de la population sans rien dire? La patience est une vertue, mais la patience à ses limites...

Dragan pris la parole

Je vous formule les meme conseils que le sieur Aracnor: Chercher a tout pris vengeance ne fera que provoquer une suite de conflits sans fin, conflits auquels une jeune cité comme la votre pourrais bien ne pas se relever... Faites gros dos, fortifiez vous, trouvez des alliés, et n'oubliez rien. Le temps de la justice arrivera bien assez tot. Si votre honneur demande vengeance, les survivants exigent vos soins.

Je vous prit scincèrement de m'excuser seigneur Tamien, aussi envers le sire Arthurux, ce labsus est déplacé je m'en excuse, je voulais bien entendu parler du seigneur Arthoux.

Vers Aniriril:

Seigneur je suis heureux de voir que si le duel est rejeté Dame Sorandre ne sera pas seule en cas de guerre, après de telles paroles je pense que vous n'hésiterez pas une seconde a lui porter secours dans la bataille!

Shaari se leva et se tourna vers Aracnor, ses yeux étaient entierement bleus et ses pupilles étaient dilatées.

J'ai écouté ce que vous avez dit, vous ne m'avez pas écouté. Je n'ai jamais dit que dame Sorandre devait se venger immédiatement, j'ai dit qu'un affront de cette espece ne pouvait pas etre lavé par de belles paroles. Mais si vous n'écoutez que la moitié de ce que je dis, vous ne pouvez pas comprendre ce que je pense.

Il se rassit.

Après avoir écouté les différents avis, il prit la parole

Vers Perceval :

Bien que pour le moment ma cité ne soit encore que trop petite pour engager une aide réelle, une guerre est une chose qui se prépare, et si Dame Sorandre l'accepte, et si guerre il y a, je l'aiderais dans la mesure du possible.
Je pense de toute facon que si vous aviez la même vison que moi sur la chose, vous iriez jusqu'au bout, n'est-ce pas?

Vers Dame Sorandre :

Si vous désirez mon aide, je reste à votre disposition.

Il se rassit et écouta le rapport d'un de ses conseillers.

Dame Sorandre, je comprends que votre haine envers ce seigneur, je pense qu'elle est tout a fait légitime.

Je ne puis pour des raisons politiques évidentes vous promettre une aide militaire, mais je tenais a vous informer que si vous souhaitez recommencer votre vie dans un nouveau territoire vous seriez la bienvenue en Ashenval. Je connais deux personnes a qui cela ferait grand plaisir, n'est ce pas mon cher Isamak ?
Un sourire gentiment moqueur apparut sur ses lèvres après ces derniers mots...

Dame Sorandre écouta attentivement les paroles des autres seigneurs, saluant respectueusement de la tête chacun d'entre eux qui lui parlait directement. Puis, quand le sieur Firen eut terminé, elle se tourna vers lui.

- Je n'ai point de haine en mon coeur, noble seigneur, car c'est une juste colère qui emplit mon être face à de tels actes odieux. Comme je l'ai déjà dit, je ne blâme point l'Anor tout entier pour ce pillage; ce morceau de tunique arraché à l'un des bandits et qui se trouve à mes pieds est suffisant pour savoir qui se cache derrière ce crime.

Elle se tut un moment pour que ces paroles entrent bien dans l'esprit de tout un chacun, balayant l'assemblée de son regard, pour ensuite poursuivre sa tirade.

- Le mal est fait et doit être chatié. Las, mes gens ont beaucoup souffert et je crains que mon domaine ne soit déjà condamné. Et bien soit ! Mais je jure devant Gaed que je n'oublierais pas cette ignoble attaque. Et si le seigneur Arthoux est trop couard pour rencontrer ma lame, et je crois que sa lâcheté est telle qu'il n'osera accepter ce combat singulier, alors la guerre abreuvra la terre de son sang et de celui de ses fidèles.

Puis, se tournant de nouveau vers Firen, elle continua.

- Je vous remercie pour votre offre, noble seigneur. Je dois encore réfléchir à ce qui serait le mieux pour mon peuple. La mort et la misère voyagent librement en Empersiste, désormais. La famine frappe tous les domaines, et les petits sont si durement touchés qu'ils ont déjà perdu leur avenir en ce territoire.

La jeune femme regarda autour d'elle une dernière fois pour finalement quitter sa place au centre de l'assemblée, retournant d'un pas calme dans le cercle des seigneurs, laissant le morceau de tunique sur le sol de pierre.

aracnor pris à nouveau la parole
j'espere dame sorandre que l'avenir de vos terres sera meilleur....et que vous choisirrez la voix de la raison plutot que celle de la violence ^^

puis il se retourna shaari en souriant
j'ai bien ecouté ce qu vous avez dis...et j'ai compris que vous poussiez cette noble dame à l'affrontement.....ce n'est pas vos terres qui subissent cette affront...alors il est bien simple de crier vengeance lorsqu'on est pas directement conserné....mais si votre nouvel avis est de soutenir le mien, alors vous avez changé de position en un rien de temps ^^
mais bon , ne dis t'on pas qu'il y'a que les imbeciles qui ne changent pas d'avis....^^

Je n'ai pas crié vengeance. J'ai seulement dit qu'un seigneur ne peut accepter un affront comme celui la. Vous n'avez pas compris ce que je voulais dire quoi que vous disiez. Quand à votre dicton, je peux le retourner contre vous, pourquoi ne vous ralliez vous pas à mes idéaux? Parce que vous pensez avoir raison comme moi.

aracnor repondit alors à shaari
c'est vrai ...ni vous ni moi ne pouvant pretendre detenir la verité...mais bon il me semble que dame sorandre à deja pris sa decision...alors il est inutile que nous continuant à parle de cela....d'ailleur je crois qu'il est grand temps pour moi de regagner mes terres

puis se retournant vers dame sorandre
ma chere dame ...permettez que je me retire, les affaires de mon pays m'appele
sachez seulement qu'aujourd'hui..les seigneurs present ici sont temoins que vous avez été lachement agréssée.....sur ces mots je dois vous quitter

il sortit de la salle et se dirigea vers l'etable puis partit avec ses gardes vers les terres de l'ordre

Si j'avais eu l'armée de mon aïeux Gripoil, mes hommes marcheraient à l'heure actuelle sur ce seigneur, présumant que l'Intendant d'Anor soit homme de suffisamment d'honneur pour nous laisser en combat singulier. Certes, je n'ai plus sa force, aussi je me contenterai de rejoindre la position du sieur Aniriril, étonnée de le voir seul à oser proposer son soutien.

Godfrey, qui venait de quitter une salle attenante, entra. Entendant les discussions, il murmura:

On dirait que les serpents d'Ombos sont passés par ici aussi...

Puis il s'avança calemement, prenant soin de ne pas déranger les discussions, et prit un siège. Quand enfin tous se furent tut, il se leva :

Dame Sorandre, loin de moi l'idée de dire que ce que vous avez subit était justifié, mais... Il balaya du regard les Seigneurs mâles de l'audience et lacha un petit rire. Mais si vous aviez été un homme, vous n'auriez guère eu d'attention.
Le fait est qu'ici nous avons peu de "Dames", aussi ces messieurs sont-ils avides d'attirer votre attention en condamant vivement cette attaque.

Il leva la main pour mettre fin au murmure de contestation qui se levait parmis les Seigneurs.

Tous sont hypocrites, à, peut-être, quelques exceptions près, mais dans l'ensemble tous ici condament des pratiquent qu'ils mettent ou ont mis par le passé en application, à savoir le pillage de villes faibles. Bien sûr que cette attaque est condamnable, mais elle fait partie de la vie politique de retrahant, c'est ainsi.

Il marqua une pause et s'éloigna de son siège, un main derrière le dos, parlant avec l'autre :

Hypocrites en effet, car vous êtes une Dame, donc vous présentez de l'intérêt à leurs yeux. Une sorte de "parade", comme le font la plupart des animaux devant leurs femelles.
Pourquoi me permet-je d'affirmer cela ? J'en ai tout simplement fait l'expérience : qui s'est soucié du Zargos quand il fut mis à sac l'an dernier ? Personne.

Nouvelle pause, puis s'avançant vers Dame Sorandre, il reprit :

Où veux-je en venir ? Faites attention quand quelqu'un vous dit qu'il vous accorde son soutien, car tous ont des arrières pensées, qui ne sont que plus mesquines face aux personnes de votre condition.

Puis il se pencha, murmurant de façon à ce que seule Dame Sorandre puisse l'entendre :

Vous pouvez les manipuler bien mieux que n'importe qui, ne laissez pas cet atout inutilisé.

Se redressant, il recula de quelques pas :

MesSeigneurs... MesDames...

Il salua et sortit.