Fin de la vie de Lélith et nouvelle ère en Empersiste.

Tricheur en chef Nombre de messages : 449 Date d'inscription : 15/01/2005

Printemps 179

Ephyne était en effervecence depuis que la nouvelle était tombée.
Les hommes envoyés en Kandrasie avaient été défaits. Ils avaient été massacrés devant Elderine et seuls quelques survivants avaient pu ramener la nouvelle à Ephyne.
Lélith n'arrivait pas à comprendre comment elle en était arrivée là et se remémora les derniers événements.

Tout avait commencé après le siège d'Ephyne qui s'était fini par l'anéantissement des armées rebelles. Ce jour là Lélith avait perdu plus que beaucoup ne l'imaginait. La bataille avait été terrible, des hommes qui autrefois combattaient côte à côte se déchiraient. Les guerres civiles étaient par certains côtés bien plus effroyable que les guerres traditionnelles, des personnes du même sang s'entretuaient avec une telle hargne que la seule fin envisageable était la destruction de l'un des deux camps. Aucune pitié n'était accordé au vaincu, et le vainqueur ne faisait jamais de prisonniers.
Lorsqu'elle aperçut le corps sans vie de Galahad gisant dans le sang des milliers d'empersois tombés ce jour là, un frisson parcouru le corps de Lélith. Celui qu'elle avait toujours considéré comme son second était mort. Elle n'arrivait pas à l'accepter. Celui qu'elle avait toujours connu rieur et bon vivant, gisait sans vie sous ses yeux. Elle l'avait pourtant prévenu, mais malgré cela il avait suivi ses désirs. S'ils avaient bien une chose en commun c'était bien cela : ils allaient tous deux au bout de leurs idées. Elle aurait dû se préparer à cela, au fond d'elle savait pertinemment que celui qui était autrefois le maréchal d'Empersiste, fièr guerrier partant à la guerre sur son destrier blanc, allait sûrement préférer la mort au déshonneur de la défaite. Malgré cela elle n'arrivait toujours pas à accepter sa perte.
Elle ordonna à ses gardes de récupérer le corps et de le rentrer à Ephyne avec les égards que lui procurait son rang. Beaucoup ne comprendraient pas pourquoi Lélith rendait hommage à cette homme qui l'avait trahi mais elle n'en avait que faire.

Quelques jours plus tard...

Les rapports d'estimation que Lélith avait demandé sur Ethera parvinrent à Ephyne, ils étaient unanimes, les d'Aethir avaient abandonné leur cité, craignant sans doute sa colère.
Les rapports des autres éclaireurs envoyés un peu partout indiquaient que les autres villes rebelles se préparaient à être assiégées.
Des villes concernées, Enfernia était la moins apte à résister et ce fut par elle qu'ils commenceraient la purge. Les armées de Brackmär furent les premières sur place et la porte défendue par des archers en sous effectif tomba après quelques assauts du bélier seulement. Une fois les dernières défenses tombées, les hommes d'armes se jetèrent à l'assaut de la ville. Ce qui se passa à ce moment là fit peur à Lélith, elle se demanda comment ses hommes pouvaient en arriver là. Comme à Ephyne ils avaient oublié qu'ils qu'en face d'eux se trouvaient des empersois avec qui ils étaient liés même s'ils ne s'en rendaient pas compte.
A ses côtés se trouvait Mordenthal, l'un des pilliers de l'Empersiste, un des seuls à l'avoir toujours suivi. Tout comme Galahad, il faisait parti des rares à l'avoir soutenu lors des coups durs. Il était lui aussi troublé et dépassé par les événements et les exactions commises sous ses yeux.
Il leur fallait trouver une solution pour stopper cela, la guerre civile avait déjà fait assez de ravages pour qu'ils la laisse continuer ravager ce qu'ils avaient mis tant d'énergie à bâtir.
Mordenthal : "La ville a été rasée comme vous l'avez demandé madame, mais qu'allons-nous faire maintenant ? nous en prendre de la sorte à toutes les cités félonnes d'Empersiste? Je ne vous cacherai pas que le spectacle que j'ai vu ce soir m'a troublé..."
Lélith : "Mon ami...j'éprouve le même sentiment de dégoût que vous à la vue de ce spectacle. Le peuple empersois ne doit plus souffrir de la sorte, il faut que cela cesse."
Lélith tourne son regard vers le sud.
M, qui a remarqué le regard de Lélith : "Madame, vous savez tout comme moi d’où vient le problème. Les Kandrasiens ne vous ont jamais pardonné l'égard que vous portiez aux mercenaires et ils ont depuis fait tout leur possible pour faire sombrer l'Empersiste dans le chaos et l'anarchie, que ce soit à Melit-Aend où en alimentant les rebelles en or et en armes, ils se sont toujours montré hostile à votre égard depuis le jour où ils ont compris qu'ils n'avaient aucun moyen de contrôle sur vous. Cela leur fait peur."
L : "Je sais bien les raisons de leur hostilité, mais avons-nous les moyens de les attaquer de front à ce jour? nous venons d'écraser une révolte et l'Empersiste est plus désuni que jamais."
M : "Quittent à mourrir, je prefère encore me sacrifier en Kandrasie que de continuer à combattre des empersois que nous sommes censé protéger."
Sur ceux il part rejoindre ses hommes.

Une petite heure plus tard, Lélith avait pris sa décision, les hommes repasseraient à Ephyne le temps de rassembler le ravitaillement nécessaire après quoi ils partiraient dans la foulée à Elderine.

Quelques jours après à Ephyne...

"Intendante, les hommes sont prêts au départ. Les armées de Brackmär au grand complet sont présentes et le sire Mordenthal n'attend qu'une signe de votre part pour mettre la colonne en ordre de marche."
"Très bien, j'arrive. Dîtes lui de patienter encore quelque minutes, je veux m'adresser aux hommes avant leur départ."
"Comme il vous sierra."

Lélith regarda depuis les remparts la masse d'hommes rassemblée devant Ephyne, elle pressentait qu'une malheur allait se produire. Sans savoir pourquoi elle savait au plus profond d'elle même qu'elle ne reverrait jamais ces hommes.
Elle ne pouvait obliger personne à suivre le seigneur Mordenthal en Kandrasie.
"Hommes d'Empersiste, vous vous apprêtez à porter la guerre sur le sol Kandrasien.
Je vous respecte aussi je ne vous mentirez pas en vous racontant que le triomphe vous attend là-bas, vous serez en infériorité livrez à vous même dans une terre hostile. Vous ne pourrez compter que sur vos frères d'armes.
Si vous demandez pourquoi je vous envoie là-bas si nos chances de victoires sont si minces? je vous répondrez que les krandasiens ont leur part de responsabilité dans le conflit qui nous oppose à nos frères! Préférez-vous continuez à massacrer les hommes avec qui vous combattiez il y a peu encore ou préférez-vous combattre la source de ces maux? le peuple empersois a déjà assez souffert par leur faite et notre terre est marquée au fer rouge par leur traîtrise. Ils se présentent comme des parangons de noblesse, de vertu et d'honneur, mais ils ne sont plus que l'anti-thèse des anciens qui leur servent d'exemple.
Suivre le seigneur Mordenthal n'est pas un ordre, je laisse chacun libre de son choix. Ceux qui ne désirent pas se rendre là-bas, pour quelque raison que ce soit, est libre de rester à mes côtés. Le peuple d'Empersiste a aussi besoin de vous!"

Un murmure traverse la foule, jusqu'à ce qu'Uriel, le porteur de la Grande Bannière d'Ephyne s'avance au devant des autres et prenne la parole.

"Madame, nous avons tous fait le serment de protéger l'Empersiste et de vous protéger!

Il se tourne alors vers ses compagnons.

Hommes d'Empersiste! votre intendante a fait appel à vous! vous couvrirez-vous de honte en tournant le dos face au danger?!"

Sur ces paroles, 10 000 épées jaillirent de leur fourreaux et un énorme "NON!" survint de la foule.

"Hommes d'Empersiste! Pour Gaed et la Dame! EN AVANT!"

Lélith regarda l'ost se mettre en marche, l'armée était visuellement impressionnante et pourtant elle ne regroupait qu'une partie de la totalité des armées empersoises.
Il n'y avait là que l'élite des armées Ephyne et de Brackmär, des hommes dont la loyauté et la détermination n'était plus à prouver. A leur tête se trouvait Mordenthal, un général qui avait lui aussi fait ses preuves lors de la guerre contre la Gramée. Et pourtant, Lélith avait peur pour eux.

[corrigé]

Tricheur en chef Nombre de messages : 449 Date d'inscription : 15/01/2005

Printemps 179

Lélith se précipita à la rencontre des nouveaux arrivés, elle voulait savoir ce qu’était devenu les hommes partis. C’est alors qu’elle aperçut Mordenthal à la têtes du groupe de survivants. Si quelqu’un pouvait lui narrer ce qu’il s’était passé, c’était bien lui. Ils étaient couverts de sang et la mort était visible dans leur yeux. Quand il la vit arriver, Mordenthal tomba à genoux.
«Madame, je vous prie de ma pardonner, j’ai failli à ma mission, nous sommes tombés dans un piège à Elderline, les armées krandrasiennes au grand complet nous attendaient là-bas.
J’ai fait tout mon possible pour sortir nos hommes de ce guêpier mais le temps que l’ordre de dégagement atteignent toutes les escadres, les krandrasiens étaient déjà sur nous.
Nos premières lignes ont étaient fauchées par les archers krandrasiens. Plusieurs milliers des notre tombèrent à la première volée ennemie et notre ligne fut percée, les troupes krandrasiennes séparèrent mes hommes de ceux d’Ephyne qui tenaient le flanc droit…
Nos soldats ont fait de leur mieux pour venger leur frères tombés sous leur yeux mais nous n’étions point assez nombreux…Ce fut un bang de sang, les lanciers d’Ephyne furent massacrées.
J’ai tenté de rallier les derniers hommes encore valides à la bannière d’Empersiste levée bien haut par le sir Uriel qui combattit à mes côtés jusqu’à ce qu’une flèche viennent se planter dans sa gorge, afin que nous leur opposions une ultime résistance, mais ce fut en vain. La bataille était déjà perdue.
Seule notre arrière garde pu se disperser. Je ne sais pas ce qu’il est advenu des ces hommes. Il se peut que certains arrivent sous peu à Ephyne par petites compagnies de réfugiés comme la notre.
Cependant je n’ai que peu d’espoir pour eux, car tout au long de notre retraite, des éclaireurs krandrasiens étaient à notre poursuite et à chaque fois nous avons échappé de peux à leur pisteurs… »

Alors que le seigneur Mordenthal lui contait la campagne d’Elderline, une unique larme coula sur la joue de Lélith. Elle avait beau être une femme forte, qui savait mettre ses sentiments de côtés et faire la part des choses dans les moments difficiles, ce jour était différent. En peu de tant beaucoup de ses amis étaient morts, et les hommes qui lui faisaient confiances s’étaient fait massacrer. Mordenthal était pour peu dans la tournure des événements, il avait fait de son mieux.
C’était à elle que revenait la faute de toutes ces morts, à elle d’avoir tout cela sur la conscience.
Elle se mis alors à penser à l’avenir.
Bien sûr les krandrasiens allaient riposter, et à ce moment là elle pourrait faire appel aux empersois, qui même désuni par la sombre période qu’ils venaient de traverser, se rallieraient à sa bannière pour défendre leur capitale et le peuple empersois. Mais en choisissant cette voix, Lélith condamnait les empersois à une nouvelle guerre, une guerre qu’ils ne feraient que par loyauté à son égard et non par conviction.
Le peuple empersois n’avait que trop souffert de la guerre, aussi elle ne s’engagerait pas dans cette voix.
Cette dernière éliminée, il ne lui restait que la fuite. Mais fuir où ? pour quoi faire ?
Un sourire traversa alors son visage.
Elle prit alors Mordenthal par la main et le releva.
« Vous n’êtes pas responsable, la faute me revient, leur mort ne doit pas hanter votre conscience, les empersois ont encore besoin d’hommes comme vous. J’ai encore besoin de vous.
Il me reste beaucoup d’affaires à régler, et elles ne peuvent attendre… »
Sur ces mots, elle s’en alla.

Mordenthal ne comprenait pas, des hommes venaient de mourir, et pourtant Lélith paraissait sereine, on aurait dit qu’elle avait trouvé les réponses aux questions qui la tourmentaient depuis la fin de la révolte.
Et pourtant une larme avait coulé sur son visage, lui qui ne l’avait toujours connue froide et insensible dans les dur moments, cela était inquiétant, comme si une rupture avait eu lieu en elle.
Beaucoup d’hommes étaient morts, et elle retournait s’enfermer dans son cabinet de travail comme si rien ne s’était passé… Mais à quoi pouvait-elle bien penser ?

Cela faisait plusieurs heures que Lélith était enfermé dans son bureau, elle avait profité de ce temps pour mettre à jour certaines de ses affaires. Plusieurs parchemins roulés étaient posés sur son bureau, tous étaient cachetés par son sceaux personnel qui avait apposé l’héraldique des De Comalies et d’Ephyne sur la cire les maintenant fermés. Là était la preuve que ces parchemins étaient officiels.
Seule Lélith savait ce qu’il y avait dedans. Ils avaient plus ou moins d’importance. Certains ne contenaient que des banalités tandis que d’autres contenaient des secrets qui comptaient parmis les mieux gardés d’Empersiste. Parmi cela se trouvait le testament de Lélith.
Elle avait longuement hésité avant d’en écrire la version finale. Ce document allait avoir un rôle important à jouer lorsque les empersois devraient choisir une personne parmis eux pour siéger sur trône d’Ephyne.
Même s’ils ne doutaient pas encore que ce moment approchés.
Beaucoup d’empersois étaient fidèles à leur intendante et ils étaient plus nombreux que ses détracteurs, aussi le nom de la personne sur qui elle avait fait son choix partirait avec un sérieux avantage dans la quête d’Ephyne.

Lélith regarda une dernière fois les parchemins avant d’appeler un garde.
« Garde. Dîtes aux seigneurs Mordenthal et Vlad que je désire m’entretenir avec eux immédiatement. Dérangez les s’il le faut, mais qu’ils viennent. »
« Bien madame, comme il vous sierra. »
Le garde s’exécuta, la reine de la Belle n’était pas une personne dont on discutait les ordres, surtout quand elle employait ce ton.

Lélith savait que la conversation qu’elle allait avoir avec ses deux hommes allait boulverser le cour des choses en Empersiste mais aussi dans tout Retrahant.

Une dizaine de minutes plus tard, Mordenthal arriva suivi de près par un autre hommes vêtu entièrement de noir : Vlad.
Beaucoup de gens le connaissaient ou plutôt croyaient le connaître. Mais peu, même dans les hautes sphères du pouvoir empersois ne connaissaient les réelles activités de cet homme mystérieux qui ne rendait de comptes qu’à l’intendante en personne.
Il était en charge du chapitre occulte d’Ephyne. Une organisation qui remplissait toutes les basses tâches nécessaires à la gestion et à la sûreté du royaume.
Leurs actions, parfois spectaculaire, parfois accomplies dans l’ombre, n’étaient jamais reconnu officiellement par l’intendante. Il renseignait Lélith sur tout ce qui se passait en Empersiste, mais aussi dans le monde entier.
Sur les terres de Gaed, lui et ses hommes travaillaient « main dans la main » avec les différents Ordos de l’Inquisition pour traquer les hérétiques et les traîtres où qu’ils se terrent.
Ils n’avaient qu’un but : avoir toujours une longueur d’avance sur les ennemis de l’Empersiste et de Gaed.
Bien souvent, le savoir était la clef de la victoire. Et cela Lélith l’avait bien compris, aussi s’était-elle donnée les moyens d’être au courrant.
Vlad comptait parmis les faucons d’Empersiste, un homme de l’ombre mais ayant une grande influence sur la politique du territoire. Il faisait avec quelques personnes de ce que les gens du commun appelaient la « garde rapproché » de Lélith et avait toute sa confiance, acquise après de longue années à son service.

Quand Lélith les fit entrer, Vlad eut l’impression que cette visite n’était pas anodine. Il remarqua aussitôt la pile de parchemin sur le bureau de l’intendante. Un coup d’œil à Mordenthal lui fit comprendre que cet autre vieil ami de Lélith ressentait la même chose que lui.
Lélith les invita à s’asseoir dans les sièges disposés devant son bureau.
La conversation allait être longue.

Lélith : « Mes amis, mon heure à la tête de l’Empersiste touche à sa fin. »
Mordenthal : « Non ! nous avons perdu cette bataille, mais je vous jure que nous ne perdrond pas la guerre, les empersois ne vous abandonneront pas! Ils défendront Ephyne et … »
Lélith : « Non ! cette guerre n’aura pas lieu ! je suis la seule et unique responsable de cette guerre, les empersois ont suffisament versé leur sang, ils ont déjà payé plus que je ne puis l’accepter. Je suis hantée par la mort de dizaine de milliers empersois, je ne les sacrifierai pas une fois de plus. »
Mordenthal : « Mais… »
Lélith : « Pas de protestations ! Si je vous ai mandé ici, ce n’est pas pour discuter de cela ! ma décision est prise, il ne vous restera que peu de temps pour accomplir les ultimes tâches que je vais vous confier, alors ne le perdons pas en palabre inutiles . »

Vlad écoutait la conversation, comme à son habitude il ne faisait pas vivre la conversation, il préférait laisser parler les gens et les écouter, parfois il influençait un peu son interlocuteur par une courte réponse afin d’orienter la conversation pour amener l’autre à dire ce qu’il avait envie de savoir.

Mordenthal : « comme vous le voulez… »

Mordenthal était un peu désappointé par les paroles de Lélith, elle qui d’habitude ne laissait jamais tomber et avait même parfois tendance à s’obstiner, venait d’annoncer sa décision de fuir.

Lélith : « Il y a ici une série de documents qui seront remis à leur destinataires, cependant certains, très sensibles en raison de leur contenu. Je vous demande de veiller sur eux dans un premier temps.
Comme moi vous savez que les krandrasiens vont se rendront ici pour réclammer vengeance.
Ces parangons de noblesse et de vertu ( elle dit cela sur un ton ironique )tenteront de mettre Ephyne à sac comme prise de guerre. Je ne prendrai pas le risque de voir mon peuple réduit en esclavage. Aussi ( elle se tourne vers Mordenthal ) je vous demande de faire évacuer la ville, car sitôt la nouvelle de ma disparition connue, Ephyne sera la proie de nombreux assauts et personne ne sera en mesure de la défendre efficacement contre la coalition formée par la Krandrasie et Orcum.
Le peuple d’Ephyne doit être dispersé, il ne souffrira pas par ma faute des affres de la captivité. «
Mordenthal : « Ce sera fait, le peuple sera emmené à Brackmär après quoi je le conduirais en sécurité sous la protection des hommes de ma ville. »

Lélith se tourne alors vers Vlad.

Lélith : « Quand la nouvelle de la vacance du trône d’Ephyne sera connue, beaucoup de prétendants vont se jeter sur le trône en mettant en avant divers arguments. L’Empersiste risquera à ce moment là de sombrer dans l’anarchie. Il ne le faut pas !
Nous nous sommes battus durant ces dernières années pour faire de l’Empersiste ce qu’il est aujourd’hui. Vlad, mon ami, vous devez empêcher cela à tout prix !
Il y a parmi ces documents, un qui vous est adressé, le voici (elle tend un des parchemins à Vlad ). Il est écrit que je vous reconnaît comme héritier des De Comalies. Cet acte fait de vous le destinataire des mes titres et du trésor de guerre de ma famille.
Cet héritage vous servira lorsque vous aiderez à monter sur le trône et à légitimité par tous les moyens possibles celui que j’ai choisi. Le nom de cette personne se trouve dans ce document. (elle sort un parchemin caché dans les replis de sa robe et le donne à Vlad.)

Lélith regarda alors l’homme en qui elle venait de placer son espoir de stabilité pour l’Empersiste. Si il y avait bien une personne en qui elle pouvait avoir confiance pour s’occuper à bien de cette affaire, c’était lui.

Elle enleva alors la chevalière qui lui servait de sceaux et qu’elle portait à la main gauche et la tendit à Vlad. C’était le même sceaux qui lui servait à cacheté ses parchemins.

Lélith : « Prince de Comalies, ne me décevait pas. »

Vlad n’eu aucune réaction externe lorsque Lélith l’appela par son nouveau titre et lui donna l’anneau, pourtant il se rendait bien compte que cela allait quelque peu lui changer sa vie.
Il n’était pas né dans une famille noble, loin de là. Il avait grandi dans un quartier pauvre et mal fréquenté d’Ephyne. Si il avait gravi les échelons, il ne le devait pas à son rang mais à ses capacités. Son enfance déshéritée passée à voler pour vivre avait fait de lui une personne au nerf d’acier et avait développé chez lui un goût de la survie hors du commun. Des compétences très recherchées dans certains milieux, dont celui où il était passé maître.
Que la dame a qui il avait tout donné lui donne un titre de noblesse était une récompense mais ce dont il était le plus fière intérieurement était la confiance qu’elle venait de placer en lui. Il ne la trahirait pour rien au monde.

Vlad : « Madame, je vous suivrai au bout du monde s’il le faut. Vous avez ma parole que je ne faillirai pas en ce jour. »

Lélith lui adressa un sourire et un lueur éclaira son visage marqué depuis quelques temps par la pâleur.
Ses affaires étaient enfin en ordre, enfin elle allait avoir au repos auquel elle aspirait tant.

Lélith : « Mes amis, de lourdes tâches vous incombes. Si vous faillissez, le peuple d’Empersiste en paiera le prix chère. C’est en vous que je place mes derniers espoirs. Si vous échouez, tout ce que nous avons chérie risque de disparaître. Je prie pour que cette histoire ne se termine pas en bain de sang.
Maintenant allez-y et faîtes honneur à votre rang. »
Mordenthal : « Madame, où comptez-vous aller ? »
Lélith : «Mon ami, je vais dans un lieu où le repos m’attend. »
Mordenthal : « Nous reverrons-nous ? »
Lélith : « Je pense que oui, j’en suis même sûr. »

Vlad observa le visage de Lélith. Il y lisait la sérénité, elle donnait l’impression qu’à présent plus rien ne pouvait lui arriver.
Vlad savait pertinemment ce que Lélith allait faire, il ne tenterait rien pour la dissuader, c’était là le choix qu’elle avait fait. Il le respecterai. Elle était prête au sacrifice ultime pour protéger les empersois, et cela était louable à ses yeux.

Les deux hommes se levèrent, du travail les attendaient. Ils prirent la direction de la porte. Mordenthal se retourna alors.
M : « Madame, je prierai Gaed qu’il ne vous arrive pas de malheur et que vous trouviez le bonheur là où irez. »

Lélith lui répondi par un sourire, elle n’avait pas la force de trouver les mots justes pour exprimer sa gratitude à cet homme qui avait toujours était là pour lui remonter le moral dans les coups durs. Elle regarda sortir ce seigneur qui avait l’un des pilliers de l’Empersiste. Son histoire à lui ne touchait pas à sa fin, mais une chose était sûr, leurs chemins ne se croiseraient plus.
Vlad emboîta le pas à Mordenthal, mais au dernier moment ce dernier s’arrêta et fixa Lélith dans les yeux avant de s’agenouiller.
« Ma Reine. Puisse Gaed vous ouvrir les portes de son jardin. »

Il se releva ensuite et sorti avant que Lélith n’ai pu lui dire le moindre mot.

Tricheur en chef Nombre de messages : 449 Date d'inscription : 15/01/2005

Lélith regarda Vlad passer la porte. Qu’il ait vu clair dans ses intentions ne l’étonnais pas.
Elle soupira, elle venait de passer les moment les plus durs de sa vie. Affronter ses ennemis est une chose mais faire face à ses amis en est une autre. Par chance ses derniers respectaient son choix et ne lui en avait pas demander les raisons.. Elle n’aurait pas eu le courage de leur expliquer. Mais surtout elle n’aurait pas su trouver les mots pour le faire.

Lélith se leva, et s’approcha de la fenêtre de son cabinet de travail. Elle balaya une dernière fois du regard la ville d’Ephyne et les contrées empersoises avoisinantes. Ce à quoi elle avait consacré toute sa vie.
Vie qui allait toucher à sa fin.

Elle retourna à son bureau et sorti une petite fiole de l’un des tiroirs.
La fiole contenait un liquide jaune ambré : de l’orée, un poison mortel.
Il avait, dit-on, l’avantage de donner une mort rapide et indolore, bien que personne n’ayant pris de cette substance n’ai pu confirmer ou infirmer ces dires.

Lélith s’assit sur son fauteuil et déboucha la fiole quelle porta à sa bouche. Elle la but d’un trait. Elle porta une ultime fois son regard vers la fenêtre par laquelle la douce clarté du soleil de cette fin de printemps éclairait la petite salle avant de sombrer rapidement sous l’effet du poison.
La vision de Lélith se brouilla , elle ne vit et ressenti plus rien dans un premier temps. Par la suite une étrange impression de béatitude se répandit en elle.
Gaed venait enfin à elle pour lui ouvrir les portes de son jardin.

Tricheur en chef Nombre de messages : 449 Date d'inscription : 15/01/2005

hrp - voilà vous savez tout sur la mort de Lélith et sur la fin de sa vie. J'espère que la taille du topic ne vous a pas découragé et que mon style d'écriture est pas trop lourd...
Je te tiens à remercier Galahad et Mordenthal qui m'ont bien inspiré pour le Rp.
En ce qui concerne la suite du Rp, je vais attendre un peu de voir ce que je fais avec Vlad pour vous dire ce qu'il y a dans le testament.