Retrahant, Ere impériale
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 Histoire d'un marin

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Felderick le Boiteux

Felderick le Boiteux


Nombre de messages : 311
Localisation : Quelque part, près de l'océan...
Date d'inscription : 06/01/2005

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MessageSujet: Histoire d'un marin   Histoire d'un marin EmptyDim 1 Mai - 22:47

[HRP] J'ai décidé de faire entrer une composante fantastique dans la vie de mon perso. Ce n'est peut être pas très réaliste, mais le moyen âge ne s'abreuvait il pas de légendes de monstres, dragons et loup-garous en tout genres ? [/HRP]

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Journal de bord du capitaine Felderick le Boiteux (extrait)

Frégate Maroï – Port de Roarc'h Mihn – Gramée
Printemps 181 (Ere 2 retrahanienne)

« Voilà maintenant des années que mon cher Maroï est amarré ici. Sans plus d'autres mouvements que ceux provoqués par la houle. Des années que je me suis installé ici, dans ce coin de marécage, pensant y trouver paix et quiétude. Mais je m'étais encore une fois lourdement trompé. Les hommes seront toujours les hommes, et seules la cupidité et la soif de pouvoir guident leurs pas. Certes, l'appat du gain a dirigé une bonne partie de mavie, mais un pirate a un code d'honneur et il n'a pas besoin de se cacher derrière une religion pour excuser ses actes.
Je me souviens encore de mon départ précipité d'Amruel. J'étais alors un adolescent, pourchassé par les séides du Grand Prêtre qui m'avait choisi pour être sacrifié à son dieu, cynique et cruel.Un dieu dont j'ai oublié le nom, mais dans la foi duquel j'avais été éduqué et que je vénérais. Etant l'unique survivant d'une ancienne famille de la noblesse d'Amruel, je considérais ce sacrifice comme l'aboutissement de ma vie, le don de mon corps à mon Dieu était le cadeau ultime. Jusqu'au jour où je découvris, par hasard, la véritable raison de mon sacrifice. J'avais hérité d'une fortune assez importante et , une fois sacrifié, cet argent irait directement dans les poches du Grand Prêtre. C'est à cet instant que je réalisait toute la portée des mots : mensonge, cupidité et trahison !
Je décidais donc de m'enfuir. Le Grand Prêtre aurait peut être ma fortune, mais en aucun cas il n'aurait ma vie. Je décidais également de ne plus jamais croire en aucun dieu, quel qu'il soit.
Arrivé sur le port, je me faufilais dans un bateau et me cachais dans la cave en espèrant que les soldats ne me trouverait pas. Epuisé, je finis par m'endormir. Lorsque j'ouvris les yeux, tout était calme. Les gardes ne m'avaient pas retrouvé. Je décidais donc de quitter ce bateau et de me trouver une autre cachette. Je me faufilais sur le pont en faisant très attention de ne pas être vu par l'équipage et là, je demeurais coi. Le port avait disparu ! Amruel avait disparu ! Le bateau avait appareillé et se trouvait en pleine mer. A ce moment là, je ne savais pas encore que je ne reverrais jamais mon pays natal.
-- Que fais tu là, mon garçon ?
Je sursautais. Un marin hirsute se trouvait derrière moi. Terrorisé, je ne épondis pas.
-- Artus ! Va chercher le capitaine. Je crois bien que je viens de mettre le main sur un passager clandestin !
C'est ainsi que je me retrouvais dans la cabine du capitaine, en compagnie du marin qui m'avait découvert. Le capitaine me posa de nombreuses questions auxquelles je refusais de répondre. Il sortit un parchemin et appela l'autre marin.
-- Viens voir Ektor. Tu ne trouves pas qu'il y a un ressemblance ?
-- Si, capitaine ! Vous avez raison ! On dirait le gars que recherchait les gardes du Grand Prêtre d' Amruel.
-- Et je crois qu'il nous donnerait une bonne récompense si on lui ramenait. Ektor, mets moi ce criminel aux fers et prepare toi à nous faire virer de bord

Je voulus m'échapper, mais le dénommé Ektor me rattrapa par le col et me traina à fond de cale. Le lourd navire marchand vira de bord et me ramena, enchaîné, vers mon sacrifice. Pourtant, le bateau n'atteignit jamais le port d'Amruel. Des bruits de combats arrivèrent jusqu'à mes oreilles, puis un homme entra dans la cale. Il était encore plus sale que ne l'était Ektor et son corps était entièrement couvert de tatouages.
-- Eh, v'nez voir, les gars ! Y a une surprise ici !
Un autre homme s'approcha du premier et me dévisagea.
-- Bah ! Y a qu'a le laisser là. Il coulera avec le bateau !
-- Pas question, reprit le premier. Je ne laisserais jamais un homme enchaîné dans un bateau. Tu n'a peut être jamais vécu ça, toi, mais moi j'ai été esclave et je connais trop les fers et les fonds de cale. Aide moi à le libérer. C'est le capitaine qui décidera de son sort.

Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que j'avais à faire à une bande de pirates. Ils me libèrèrent et me firent monter à bord de leur navire. De là, je regardais couler le marchand qui me ramenait à Amuel. Le capitaine des pirates n'était pas un mauvais bougre et décida de me garder en vie si je servais en tant que mousse sur son batiment. J'acceptais, bien sûr. Et c'est lorsque l'on me demanda comment je m'appelais que je pris le nom de Felderick.
Pendant des années, je naviguais avec ces hommes m'endurcissant tous les jours un peu plus. Prenant une part de plus en plus active dans les abordages, je gagnais peu a peu la confiance et le respect des autres pirates. Je grimpais également dans la hiérarchie jusqu'au jour ou le capitaine me proposa de devenir son second en remplacement de l'ancien qui avait été tué dans le dernier abordage. J'acceptai ce poste en remaerciant le capitaine et aucun des hommes d'équipage ne remit en cause cette nomination.
Durant ces années, j'avais découvert des terres et des royaumes merveilleux qui tous, quelque part étaient pervertis par les hommes. J'avais traversé Gaëlia, une île gouvernée par des druides au grands pouvoirs, et avait assisté à l'avènement du dernier Samildanach qui devait les sauver des griffes des ténèbres, j'avais ensuite longé les rivages maudits, depuis la baie des marchands de Terrilville et leurs bateaux vivants (les vivenefs comme ils les appellent) jusqu'à Jamaïlia, les eaux étant inféstées d'immenses serpents de mer. Puis ce furent les Six-Duchés, qui menaient une guerre sans merci aux Pirates Rouges et qui ne durent leur salut qu'a l'intervention de fabuleux dragons. Je découvris ensuite les Royaumes du Ponant, dirigés par le roi de Riva et sa princesse guerrière, et les territoires Angaraks, dirigés par l'empereur de l'Infinie Mallorée. Ces territoires étaient en guerre depuis des siècles et les hommes et le dieux se battaient d'égal à égal.
Nous avions quitté ces terres depuis quelques semaine lorsque le capitaine me fit appeler dans sa cabine. Je le trouvais alité et très pale.
-- Approche toi, Felderick. Je me meurs tu vois. Va sur mon bureau et prends le parchemin qui y est. Tu briseras le sceau et le lira à tout l'équipage le jour de mes funérailles.
-- Mais, capitaine...
-- Promets le moi, Felderick !
-- Je vous le promets, capitaine.
-- Bien. Laisse moi, maintenant.


Quelques jours plus tard, nous livrions le corps du capitaine à l'océan. Je rassemblai ensuite tout l'équipage sur le pont et brisait le sceau du parchemin que le capitaine m'avait confié. Je me mis à lire.
-- Moi, capitaine Erelthan, déclare que ce qui suit a valeur de testament. Je laisse à mes hommes tout le butin que nous avons amassé jusqu'à ce jour. Celui ci sera réparti équitablement en fonction des postes accupés sur ce batiment. A mon second, Féldérick, je lègue mon fidèle Maroï. En espèrant qu'il le mêne encore très loin, par delà les mers. Quant au reste de mon équipage, je lui rend sa liberté. Qu'il fasse ce qui lui semble juste en son âme et conscience. Signé : Erelthan, capitaine du Maroï.
Je regardais les membres d'équipage alignés devant moi, encore sous le coup de ce que je venais de lire, et déclarait :
-- Au prochain port, vous aurez le choix soit de poursuivre votre route avec moi, soit de débarquer. Celui qui choisira cette solution se verra envoyer dans le plus brefs délais sa part de l'héritage du capitaine Erelthan. A vous de choisir !
Ceci dit, je retournai vers ma cabine
-- Capitaine ?
...
-- Capitaine Felderick !

Je me retournai, surpris que l'on me donnat du Capitaine. Il faudrait que je m'habitue si je devais diriger ce batiment.
-- Oui, Skralag !
-- Qu'allez vous faire, maintenant que c'est vous le capitaine ?
-- Rien de plus ni rien de moins que ce que nous faisions déjà. Ecumer les océans, aborder les riches navires marchands, faires escale dans des iles perdues où nous pourrons boire tout notre saôul et passer une bonne nuit avec une fille de petite vertu. Ce sera les combats, le sang, l'alcool et la débauche. La routine, quoi !
-- Et vous voudriez bien me garder avec vous, capitaine ?
-- Bien entendu. Tous les hommes qui veulent continuer avec moi sont les bienvenus !
-- Alors je reste, reprit Skralag !
-- Moi aussi, dit un autre...
-- Et moi aussi !
-- Vive le capitaine Felderick !

Cette dernière réplique fut reprise en choeur par l'ensemble de l'équipage. Tous les hommes me suivraient et je n'en était pas peu fier. Je fit mettre un tonneau de rhum en perce et cette nuit là, tout le monde put boire jusqu'à plus soif.

Comme je l'avais annoncé, nous continuâmes d'écumer les mers. Pourtant, un jour, tout faillit se terminer. Nous fûmes pris dans une énorme tempête. Rien ne l'avait laissé prévoir. Le ciel était bleu et une bonne brise gonflait mes voiles et soudainement, elle était là. Surgie de nulle part, elle secouait le Maroï comme un vulagaire fétu de paille. Je me surpris alors crier :
-- S'il est vrai que des dieux existent, qu'ils se montrent ! Je refuse de mourir sans combattre ! Si vous n'êtes pas que pure invention, montrez vous. Tout homme à le droit de voir le visage de son assassin !
-- Je ne suis pas un assassin, répondit une voix sourde semblant provenir du coeur de la tempête.

Les hommes étaient terrorisés.
-- Qui êtes vous, alors ?
-- Je suis le maître des océans !
-- Et comment apelez vous quelqu'un qui essaye de tuer une cinquantaine de personnes ? Pour moi, c'est un assasin !
-- Je t'ai déjà dit que je ne suis pas un assassin, gronda la voix !
-- Prouvez le, alors !

Aussi soudainement qu'elle était apparue, la tempête se calma. Seuls deux hommes manquaient a l'appel, entrainés dans les eaux tumultueuses, mais le Maroï était dans un triste état...
-- Toi qui semble être le maître de ce navire, je t'attends, reprit la voix...
-- Et comment...
-- Plonge, et laisse toi guider...

Demandant à mes hommes de commencer à réparer le Maroï, je me jetais à l'eau. Lorsque je remontais sur le pont de mon navire, je fus accueilli par les cris de joie de mon équipage qui me croyait perdu corps et âme. Pourtant j'était revenu, mais je n'étais plus tout à fait le même. J'avais fait la rencontre d'un dieu. J'avais croisé Yulther, maître des abysses océaniques et j'avais fait un pacte avec lui. Pour la première fois depuis mon départ précipité de ma ville natale, je croyais de nouveau à un dieu. Mais cette fois, je savais qu'il existait car je l'avais vu et je lui avais parlé.
Comme il me l'avait promis, Yulther avait amené mon batiment dans la crique d'une petite ile où je pus mouiller l'ancre et commencer les réparations de mon navire. Laisser la vie sauve à mes hommes était la part du contrat que respectait Yulther. Il ne m'ait encore rien demandé en échange, me disant que cela viendrait en son temps, mais que lorsque cette demande arriverait, je devrais m'y plier sans restrictions.
La petite île où nous étions était paradisiaque et la petite communauté autochtone nous fournissait vivres et boissons. Nous passâmes trois mois de rêves et j'y rencontrait l'amour de ma vie. La jeune femme était magnifique et ne semblait attendre que moi. J'en fus très rapidement éperduement amoureux et nous nous marièrent peu de temps avant de reprendre le large. Le fait que Yulther lui même bénisse notre union ne m'avais même pas paru étrange. C'est donc avec un peu moins de place dans ma cabine, mais avec une épouse en plus que nous reprîmes la mer.
Nous avons encore croisés quelques terres et royaumes magnifiques, mais tous corrompus par la perfidie des hommes. Nous avons donc continué notre route laissant ces hommes s'entredéchirer pour un morceau de pouvoir.
Pendant plusieures semaines, nous avons navigués, suivant toujours le même cap. Malgré des reserves importantes, les vivres et la boisson commençaient à manquer et depuis plusieurs jours nous avions du nous rationner. Enfin, un cri jaillit de la vigie :
-- Terre ! Terre !
Effectivement, une terre apparaissait, encore dans la brume de l'horizon. Une terre ne figurant sur aucune carte, mais de cela nous avions l'habitude. Nous mouillâmes dans une petite crique et j'envoyais quelques hommes en reconnaissance. Leur rapport ne se fit pas attendre. Ce territoire venait de subir un énorme cataclysme et une très longue période glaciaire avait arrêté son développement. Il était actuellement en pleine reconstruction. L'endroit où nous avions acosté était marécageux, mais il disposait de toutes les ressources nécessaire à la fondation d'une communauté. Je décidais donc de rester quelques temps ici, au moins le temps de refaire nos reserves de nourriture et de boisson. On verrait alors par la suite.
-- Au fait, demandais-je, comment s'appelle cette terre.
-- Retrahant, capitaine. Et l'endroit où nous sommes est dans un territoire appelé La Gramée...
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