[KANDRASIE] Liberté de culte [RP]

Après plusieurs jours de chevauchée à travers le Ciran, puis à travers les plaines d'Emperiste, un groupe de cavaliers du Val De Faust arriva aux portes de Kandrasie sur la route de Yoderis. À leur grande surprise, au poste frontière se trouvait à présent un campement de quelques tentes, où logeaient des Gaëdiens de Kandrasie, Probablement une ou deux centaines, chassés ou partis plus ou moins en hâte du royaume.

La garde au poste frontière avait été plus que doublée, et des feux d'alarmes s'étendaient à distance régulière le long de la frontière, jusqu'à l'horison.

La troupe s'avança au pas, jetant des regards de droite et de gauche. Les hommes, femmes et enfants qui s'e réfugiaient en terre empersoise se retournaient vers eux à leur passage, et pour cause : ils avaient devant eux la Dame Desmarais, Archevêquesse gaëdienne de Ciran.
Elle était vêtue d'un long manteau noire qui la couvrait entièrement, sur lequel était brodée une flamme stylisée, symbole de son Ordre. Ses cheveux noirs flottaient à la légère brise, et un diadème portant l'oeil de Gaëd ceignait son front.
La dizaine de cavaliers qui l'accompagnaient étaient revêtus de leurs harnois faustvallois : une cotte de mailles en fer de Dachri surmontée d'un entrelacement de pièces du même métal, couleur ébène. Les seules particularité de ces armures étaient une plaque plus épaisse que les autres au niveau du pectoral gauche, et une flamme rouga damasquinée juste à côté, au niveau du plexus. Ils ne portaient pas leur casque, qu'ils tenait au côté, prêts à les revetir à la moindre alerte, et portaient épée au côté gauche et lance de la main gauche. Sur la lance de l'un des cavaliers flottait l'étendard du Val De Faust, et sur une autre celui du Ciran.

Les murmures parcouraient la foule qui se regrouppait au bord de la route pour les voirs passer. Certains joignaient les mains et se mettaient à prier ou s'inclinaient, d'autres les interpelaient et les enjoignaient de les faire regagner leurs foyers. Tous attendaient d'eux qu'ils les aident d'une manière ou d'une autre.

Après s'être frayé un chemin silencieusement parmis ces gens, ils arrivèrent à l'espace découvert qui précédait le poste frontière, espace que les gardes faisaient scrupuleusement respecter. Toujours au pas, les Cirannois s'avancèrent jusque poste, où l'un des gardes, qui les avaient regarder approcher avec méfiance, les interpela :

- « Qui va là ? »

Un des cavaliers allait s'avancer, mais la Matriarche l'arrêta d'un geste du bras. Celui-ci fit reculer son cheval et la Dame du Ciran, avec un visage sévère, s'avança :

- « Je suis la Dame Blandine Desmarais, Matriarche de l'Ordre de la Sainte Flamme de Gaëd dirigeant la cité du Val De Faust, Archevêquesse et membre du Haut Conseil de Ciran, et c'est au nom de tous ces titres que je souhaiterais me rendre à Elderine pour avoir une audience avec votre Intendant le Seigneur Shaados. »

Le capitaine chargé du poste frontière s’avança alors.

-Vous devez savoir Madame que vous n’êtes pas la bienvenue en Kandrasie, néanmoins j’ai reçu des ordres si des cas pareils survenaient.

Le capitaine se retourna et appelle un coursier. Celui-ci devait avoir à peine 15 ans. Le capitaine lui confia un parchemin que le jeune homme mis dans une des sacoches de sa ceinture. Finalement le Capitaine se retourna vers les Cirannois.

-Ce jeune homme va vous amener jusqu’ à la capitale. Il a reçu un laisser passer qui vous permettra de circuler en Kandrasie sans vous faire contrôler à chaque carrefour et de vous faire expulser hors des frontières de notre pays, sans le respect du à votre rang.

Le capitaine sortit de la route et les gardes laissèrent un passage libre. De l’autre côté de la frontière attendait le jeune homme sur un Pure sang Kandrasien. On pouvait distinguer au de là la campagne kandrasienne.

C'est donc escorté d'un cavalier kandrasien que la troupe se dirigea vers la cité d'Elderine. Le chemin ne leur demanda que quelques jours supplémentaires, les routes de Kandrasie étant mieux entretenue que celles de l'Emperiste, et c'est au soir du quatrième jour qu'ils arrivèrent en vue des remparts de la cité.

Ils y pénétrèrent juste avant la fermeture des portes, et s'engagèrent dans l'artère principale. Le cavalier les conduisit alors vers le quartier des ambassades, où ils rejoignirent le bâtiment occupé par les délégations de Ciran. Avertit de leur venue, ce fut le Conseiller Dusseuil à les y acceuillir :

- « Ma Dame, dit-il en s'inclinant avant que celle-ci n'ait mis pied à terre, bienvenue en Elderine. »
- « Je vous remercie Arthur, et m'étonne que vous soyez encore présent ici.»
Celui-ci eut un sourire.
- « Ne vous étonnez pas trop vite, car nous avons eu à acceuillir les familles des membres de notre délégation qui logeaient en ville. Je vous prierais donc de nous excuser si vous vous sentez quelque peu à l'étroit en ce lieu. »
- « Que dites vous là ?, lui répondit la Matriarche avec un sourire. Les portes des maisons de Gaëd sont toujours ouvertes à ses enfants. »
Puis, se retournant vers le cavalier :
- « Quand pourrons-nous voir le Sieur Shaados ? »
- « Dès demain, lui assura-t-il. Je viendrais entre l'aube et la mi-journée. »
- « Très bien. Nous serons prêts. »

La Matriarche remercia le cavalier qui s'en alla. Ils mirent ensuite pied à terre et s'installèrent à l'ambassade de Ciran pour la nuit. Le lendemain, le cavalier revint au moment convenu et les mena auprès du SIeur Shaados...

Le jeune cavalier les guida à travers la Capitale, qui comptait parmis l'une des plus grandes et des plus riches cités. en son interieur surplombait le palais de l'Intendant, grand batiment d'ademine, siegeant à dos de montagne et dont les pointes des tours étaient visibles à travers toute la cité.

Ils arrivèrent aux portes du palais, gardées par quatres Fiera Erelian, comme le veut la coutume. Après quelques explications avec la garde, les cavaliers purent entrer dans l'enceinte du palais. Il traversèrent une longue allée entournée de jardins et de fontaines avant d'arriver à l'entrée même de l'edificice. La, ils mirent pied à terre et se dirigèrent vers la Grande Porte du palais, elle même gardé par deux autres vétérans kandrasiens. Le cavalier leur montra un laisser passer et ils leurs ouvrirent les lourdes et massives portes de Belte. Ils débouchèrent sur une antichambre, assez grande salle. Un conseiller arriva, s'inclina devant le cortège ciranois.
" Dame Blandine Desmarais je suppose, permettez moi de vous saluer. Je vais vous guider jusqu'a la salle du trône ou mon Intendant vous attend, veuillez me suivre je vous prie".

Le jeune cavalier sortit du palais, et le conseiller ouvrit la porte et s'élança dans le long couloir. Ils déboucèrent sur une large pièce ronde. Devant eux se trouvait une immense porte de Belte travaillée et renforcé avec le l'Eria. Deux Fiera Erelian bloquaient le passage avec leurs hallebardes. Le conseiller se retourna alors vers les ciranois.

Les gardes ouvrirent la large porte sur une immense salle, parsemée de grandes colonnes d'ademines, soutenant les arches du toit. Au milieu de la pièce se trouvait un grand tapis couleur nuit, menant jusqu'au trône. En s'avançant dans la pièce, l'on pouvait voir nombre de statuts d'anciens héros du royaume, d'anciens rois aussi. La salle était richement décorée, et elle était éclairée par des rangées de fenètres en haut des murs. Au fond de la salle se trouvait Shaados, assit sur le trône de Kandrasie, fait d'ademine et d'eria. Il portait une tenue d'apparat kandrasienne aux couleurs de ses terres, ainsi qu'un fin plastron d'eria ornementé. A ses cotés se trouvait deux vétérans, auquel il fit signe de sortir quand il vit les ciranois entrer dans la salle.

La porte ouverte, le conseiller s'inclina et fit signe aux ciranois qu'ils pouvaient entrer.

"Madame, je vous quitte. Puisse cette entrevue vous apporter ce que vous cherchez."