Journée normale pour un membre du Reism
Zvald se réveilla, le soleil dardait déjà ses premières sur sa couche, qu’il partageait avec sa femme. Depuis qu’il avait acquis cette maison à plusieurs lieues d’Elderine, il travaillait aux champs. Un travail colossal l’attendait lui et des centaines de compagnons. Il y a longtemps qu’il n’espérait plus un changement de situation. Et puis au moins il avait un toit et de la nourriture, un des avantages de se trouver sous la juridiction d’un monastère.
Il réveilla ses enfants, sa femme préparait la purée matinale, qui était nourrissante à défaut d’être délicieuse.
Il sortit en compagnie de son fils qu’il emmenait au monastère, il y apprenait la foi, les rudiments de la guerre, et un à compter. Si les prêtres décelaient chez lui quelque dispositions à la lecture, il pourrait peut-être continuer ses études.
Arrivés au monastère, son fils courra vers ses amis, et il continua seul jusqu’aux champs. Il retrouva en chemin quelques paysans. Ils discutèrent en chemin :
-Ah ! Les récoltes s’annoncent bonnes, le festin des Serides sera copieux, dit l’un d’eux Les prêtres seront contents, et Elderine pourra manger à sa faim cet hiver, dommage qu’on ait pas grand chose de plus. Je suis sûr que tout ce blé va dans les poches du Patriarche ! Un grippe-sous lui ! Il pourrait apporter plus au Reism plutôt que de donner inutilement cet argent aux Trism…
-Tais-toi ! Il désigna d’un signe le cortège de prêtres qui allait vers le monastère. Si ils l’avaient entendu, il ne manquerait pas d’être puni. Des monastères comme celui-là avaient fleuris un peu partout en Kandrasie, grâce à eux, tout était dirigé, quantifié par les prêtres. Il fallait avouer qu’ils avaient de la méthode et de la rigueur. Mais un tel pouvoir aux mains des religieux, fanatiques pour la plupart, ne rassurait pas tout le monde. La religion avait pris une importance énorme depuis l’arrivée au pouvoir du Patriarche.
Ils continuèrent la route continuant de raconter les ragots tout en surveillant bien les alentours. Les prêtres étaient vraiment nombreux dans les parages.
Ils se mirent au travail tout en bavardant sur l’actualité du royaume, et sous l’œil sévère d’un prêtre qui les dirigeait.
Au même instant, sa femme s’occupait de la maison, leur fille était encore trop jeune pour aller au monastère. Le petit bourg était protégé d’une palissade qui les protégeaient des loups et autres pillards. Quelques soldats, des habitants du bourg pour la plupart, faisaient une ronde, mais rien ne venait troubler la tranquillité de la bourgade.
Après une journée de labeur, Zvald rentra, la famille soupa, puis ils prièrent les Dieux d’être toujours aussi cléments. Ils se couchèrent et s’endormirent dans le sommeil sain du juste.