Fortanier de Lionga était plus petit que la moyenne, mais râblé. Cheveux noirs, barbe, peau mat et yeux bruns, il ne ressemblait guère à ses ancêtres. En effet, qui aurait pu l’imaginer descendant d’un fier guerrier Alarien ?
La légende voudrait que son aïeul soit l’un des lieutenants du gouvernement, peut-être même de Orm Embar ! Mais de là à en avoir les qualités, Fortanier en doutait. Il ne connaissait que les histoires et autres légendes racontées par une nuit froide, le membre de la famille ou le troubadour chantant les exploits d’une génération passée. Il se plaisait à les re-raconter à qui voulait.
Bon vivant, il aimait la compagnie des troubadours qu’il payait grassement pour des balades qu’il connaissait par cœur avec le temps. On le dit d’ailleurs très bon chanteur lorsqu’il accompagne de sa voix de baryton les ménestrels racontant batailles épiques où le sang est de mise. Mais la compagnies de gentes dames, et jeunes damoiselles ne le dérangent pas pour autant, les plaisirs de la chair ne se sont pas arrêtés pour lui, malgré la mort de sa femme.
Il vous dirait qu’il la regrette énormément, mais ce mariage d’intérêt ne lui importait guère. Il garde néanmoins du respect pour elle.
Les plaisirs de la table font aussi partis de sa vie courante, mangeant beaucoup, mordant dans la viande comme dans la vie : à pleines dents.
Il chasse d’ailleurs lui-même sa viande, domaine dans lequel il excelle.
Grâce à la chasse, il a acquis une force peu commune, qui lui confère durant les duels courants en Beilan un avantage certain.
Il tire de ses victoires une grande gloire auprès de ses trois fils. Jeunes, forts, à marier, ils sont ce qu’il reste de sa famille.
Sa foi est justement basée sur l’aide que Gaëd a pu lui donner au cours de ces victoires.
«Après tout -pour le citer-
si j’ai gagné, c’est que l’ami Gaëd l’a voulu, non ? »On ne peut pas parler de Fortanier sans parler du prêtre qui l’accompagne où il va, et le représente aux assemblées requerrant un minimum de diplomatie, vous aurez deviné que Fortanier en était dénué.
Cet homme, austère et contrastant avec son compagnon, n’en reste pas moins un bon ami et un confident pour le seigneur. Plaisanteries et railleries ne font que sourire cet adepte de la religion, ayant fait vœu de pauvreté ainsi que de chasteté.
Notre gaillard sait s’entourer et sait faire la part des choses censées et du reste.
« Pourquoi faire les choses que les autres savent mieux faire ? » dirait-il dans un rire retentissant.
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