Fin de la gouvernance en Orcum

Tous les seigneurs d’origine orcumienne avaient disparu après le suicide du Grand Tiram Kabir Ibn'Orcum. Lui, l’arabite, le terme qu’employait les hommes du désert pour désigner les non orcumiens, avait donc instauré une gouvernance pour assurer un minimum d’organisation à Orcum. Il avait été ensuite nommé Gouverneur par les autres seigneurs arabites.

Mais, une nouvelle ère commençait dans le plus grand désert du Retrahant. Le peuple orcumien avait de nouveau des représentants. L’heure était donc venue de redonner le pouvoir à ceux à qui il revenait de droit…

Il aurait voulu attendre la célébration de son union avec Leornarda pour faire cette annonce. Il aurait également préféré que la situation dans le Retrahant soit plus calme : faire cette annonce alors que certains seigneurs d’Empersiste s‘acharnaient sur Fironk n’était pas le moment le plus adéquat.

Mais, il ne pouvait tarder car il était inquiet. Il craignait que les habitants d’origine orcumienne se révolte dans les cités gouvernées par des seigneurs arabites. Il se rappelait le jour où un seigneur Dyospyr insulta publiquement le Grand Tiram Kabir Ibn'Orcum, il ne put éviter les pogroms qui eurent ensuite lieu à Narcosis. Les quelques ressortissants de ce peuple du sud d’Orcum qui avaient installé un comptoir dans sa ville ou qui étaient de passage furent massacrés. Il refusait que cette situation se reproduise.

Waldo de Narcosis s’avança dans la salle de l’échiquier à Narcosis. Personne ne pouvait voir son visage, la seule personne encore vivante l’ayant vu était Leonarda et ceux qui étaient mort n’avait pas forcément vu le même visage sous les traits du Seigneur de Narcosis qui avait connu tous les Grands Tirams d’Orcum. Il ne put s’empêcher de penser à elle, une nouvelle fois, il n’avait qu’une hâte, retournée auprès d’elle, ses prédécesseurs l’auraient trouvé indignes...

Seigneurs d’Orcum et du Retrahant,

Le peuple orcumien souhaite qu’un natif de leur désert le gouverne, il en sera ainsi. Je suis donc venu vous annoncer que je mets fin à la Gouvernance en Orcum.

J’ai l’intention de créer une ligue qui fédérera les seigneurs arabites ayant fondés une cité en Orcum. Je donnerai plus de détails sur cette ligue ultérieurement lorsque les seigneurs qui le souhaitent l’auront rejoint.

Crineria resta perplexe un instant puis prit la parole ...

Vous venez nous anoncer que vous laissez l'intendance Orcumienne, mais que vous fondez une ligue pour garder le pouvoir sur vos anciennes terres ... Hum !
Est-ce une blague ?
Je ne vois pas l'interêt de cette transaction, à par peut être celui d'avoir de meilleurs informations sur l'Empersiste, territoire ennemi de vos amis ...
Empersois, prenez garde.
Waldo, vous de même ...

Diniel prit la parole.

"C'est donc ainsi que vous voyez les choses Dame Crineria...

Il va de soi que tout ce que peut faire le Seigneur Waldo ou ma maîtresse, ou les Seigneurs Graméens est pour nuire à l'Empersiste.

Je pense que même les repas de Dame Leonarda sont anti-Gaediens...

Voyons... écoutez-vous un peu, Dame Crineria. Et laissez cet homme gérer sa politique comme il l'entend."

Bien, crineria, mais a-t-il été dit quelque part que le seigneur waldo aura ne serais ce qu'une parcelle de pouvoir sur les seigneurs arabite?

Celà est implicite Arcanum ...
Diniel, Oui lors d'une guerre, les seigneurs éssayent de nuirent au côté adverse ...Ne faîtes pas celui à qui cette notion paraît étrange...

Possederiez vous des dons de voyance dame Crineria pour savoir ce qu'il ce passe en Orcum? si oui desolé mais des traditions de mon passée non-orcumiens m'obligerais a vous bruler vive pendue au-dessus d'un lac!

Le vieil homme répondait une nouvelle fois présent. Il semblait emplit heureux, sans doute car ses rides se faisaient plus marquées formant un rictus plaisant à voir. Caressant ses mains, il attendit qu'Arcanum eut l'obligeance de le laisser parler.

" Si seulement nous avions les lacs des contrées fironkoises ou ciranaises... Nous devons nous contenter avec les quelques larmes que Zanaryth notre Père nous offre.

Arabite Arcanum, pourrais-je savoir si le fait d'être prophète est un mal? Moi-même j'ai su au moment où Waldo prit la Gouvernance qu'il serait vite reprit par les natifs et que ceux-ci auraient à nouveau le pouvoir. Je vois l'avenir comme je sais que demain Naryth se relevera à nouveau à l'Orient.

Ainsi donc, vous devriez me brûler vif ? Laissez donc ces sornettes pour ceux de votre niveau qui ne voient rien derrière de telles inepties. Vous n'êtes déjà pas capable de garder vos gens chez vous. "

Revant sur la Beilane, il s'excusa de ne pas avoir commencée par elle, non pas car il ne connaissait pas la galanterie mais simplement car il ne voulait pas laisser plus longtemps l'Arabite insulter Orcum par ses paroles idiotes.

" J'approuve moi-même le choix de l'Akrésia Waldo. Il a fait beaucoup de choses pour Orcum et oeuvre encore dans ce sens. J'espère que vous ne voyez aucune objection à la façon dont je décide des événements en qualité de membre du quatrième cercle et détenteur de l'épée des Grands Tirams. Mais si vous pensez que Waldo se marie simplement par pur esprit d'espionnage et de voyeurisme, je vois bien là une femme seule qui ne connaît pas la gaïeté d'une couche tiède. "

ai-je dit vouloir bruler ne serait ce qu'un prophete? ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit! vous voulez me condamner sans jugement. Je suis desolé d'avoir parlé de lac a vos yeux, il doit s'agir d'un outrage pour vous qui voyez si peu d'eau, je me suis laissez allé depuis que nous avons une quantité non negligeable d'eau que nous trouvons dans nos oasis proche de bauge que j'en ai oublié a quelle point elle manque cruellement a certains.

Le vieil homme répondit en toute sérénité.

" Des dons de voyance... N'est-ce pas de ça dont est accusée l'Akrasia Crinera du Royaume de Beilan ? Le mot prophète n'était peut-être pas exact. Je suis selon beaucoup, devin, prophète ou voyant, choisissez à votre convenance. Ainsi donc, si vous remettez en cause des dons de Dieu notre Père, vous remettez donc en cause les cadeaux divins que m'a offert Zanaryth. Et si ceci se traduit par une mise à mort et bien j'attends de ce pas le bourreau et je pourrais enfin monter auprès de celui qui fait que chaque jour nouveau est différent de celui de la veille. "

bien, tendez la gorge a celui qui a vu votre destruction grace a une vision de son soi-disant dieux, laissez le piller vos champs, vos ressources, prendre vos femmes et vos enfant, tuer vos fiere combatants, vous avez raisons, laissons la vivre apres tout.

Cet homme parlait avec un empersois abject, si bien que le vieil homme demanda à son jeune assistant de lui répèter ce que l'Arabite voulait dire. Sur un ton doux il enchaîna.

" Je ne tends rien du tout à cette femme. Si elle pense pouvoir matter mes fières guerrières, qu'elle me laisse le temps de leur montrer l'art des armes et nous verrons. Si elle pense pouvoir piller les cultures de Masyaf qu'elle vienne m'en informer. Je n'ai pour le moment aucun droit sur la vie ou sur la mort mise à part celle des perfides qui osent croire que le peuple orcumien s'est rendu, et cette chasse commence dans le désert.

Pensez-vous qu'avec vos hommes vous êtes bien plus fort que tout un peuple ? Si tel est le cas vous êtes comme elle, sinon vous n'êtes rien d'autre qu'un profiteur. "

non, mais mes hommes et moi sommes les plus fort avec notre peuple, c'est pour cela, je suis desolé que mes vieilles habitude radicale vis a vis de ceux qui lui veule du mal l'emporte sur mon calme, j'aurais du vous mander conseil avant de faire une telle declaration, je m'en excuse.

Waldo commencait à apprécait la voix stridente de Diniel. L'intervention de cet homme signifiait que Leornarda comprenait son action envers le peuple orcumien bien qu'il savait qu'elle avait du mal à accepter l'emprise que ce peuple exercait sur lui et qui l'avait mené à renoncer à tout pouvoir.
Il s'agenouilla devant Raznid,

Sage Raznid,

Enfin nous nous rencontrons. Venez avec moi discuter du devenir de notre désert dans d'autres lieux. A moins que vous vouliez en parler ici...

Par contre, vous vous méprenez concernant le jeune seigneur arbite, Arcanum, ne prenez pas en compte les erreurs du passé, Orcum a besoin d'homme come lui, il me rappelle le seigneur Yaco.

Je me permet de nier les dires d'Arcanum, je ne toucherais pas à un seigneur comme le seigneur Raznid. En effet, cet homme est bon et clairvoyant, ce n'est pas un fou affamé de grandeur, de victoire, de puissance contrairement à grand nombre d'Orcumien actuel...
Aussi, je tiens à dire, que avec moi, seul Arcanum et sa déscendance, ainsi que Waldo et la sienne ont à craindre une quelcquonque attaque de ma part, dans un futur proche ou éloigné ...
Je suis juste et ne vise que les chiens qui léchent les bottes de la Gramée...
Pour ce qui est de l'idée, dans le fond elle est bonne, mais je reste persuadé que Waldo trouvera un moyen détourné de garder la main mise sur Orcum...

Se callant lentement sur son siège aménagé pour lui, le vieil homme prit le temps de se reposer un peu. Il n'avait pas dormi depuis longtemps et sentait la fatigue s'accabler sur lui. Malheureusement la discussion était bien trop importante pour laisser ses émotions guider ses choix. Se reprenant, il se tourna vers l'arabite Arcanum qui n'arrêtait pas d'enchaîner les sottises et tenta de le remettre sur la voie de la raison.

" Arabite Arcanum, vos propos sont confus. Sans doute est-ce l'âge mais je n'arrive pas à assimiler vos phrases de façon correcte. Dites-vous que vous êtes plus fort avec votre peuple ou que le peuple est plus fort grâce à vous ? Car dans les deux cas je pense que vous vous trompez lourdement. J'ai justement rencontré un convois d'une centaine d'orcumiens venant de votre modeste cité qui, craignant pour leur vie ont préféré rejoindre les natifs de Masyaf. Le peuple n'est donc pas derrière vous, où s'il le fait c'est à l'aide de chaînes m'eut-on dit.

Enfin... Un conseil est un conseil, je ne vous force en rien à m'écouter. Mais si vous jugez plus intéressant d'avoir des propos cohérents qui intéressent les personnes présentes sans les froisser je suis présent pour ça. "

Rzanid, assisté par un jeune tara, prit un verre d'eau et le but lentement. Malgré ses difficultés visibles, il n'en était pas pour autant un être chétif. Il tenta plusieurs fois de se lever mais le siège était bien trop confortable pour lui et pour ses vieux os.

" Tiram Waldo, excusez-moi de ne pouvoir me lever mais je n'ai pas les jambes des jeunes de Masyaf qui grouillent dans les tunnels pour retrouver notre Frère à tous.

Je n'ai rien à cacher sur Orcum. Je peux dévoiler ici même le nombre de mes soldats que je n'aurais pas peur de me voir attaquer ce, même par un pillard. Orcum regarde tout le monde et chaque grain de sable de notre aride territoire appartient à Retrahant tout comme chaque être sur ce monde est l'essence d'un Dieu sur terre.

Chaque être a son destin, gravé au creux de sa main. Celui de votre protégé n'est en rien comparable à celui de notre regretté Yaco qui fut un véritable natif et servit son territoire avec la même ferveur et la même envie que ma tante Intisar. Orcum a besoin de natifs ou de fervants défenseurs de nos valeurs et non pas d'un dirigeant qui gère une ville simplement pour faire de ses habitants une immense armée guidée seulement par l'envie de conquête et de gloire de leur chef. "

Le 'Sage' ne s'attendait pas à ce que la Beilane prenne à son tour la parole. S'attendant à un peu de bon sens de part et d'autre, il se sentit obligé d'intervenir.

" Akrésia Crineria,

Je ne pourrais pas vous faire changer d'avis, mais sachez que si vous attaquez un homme sur le sol orcumien, qu'il vienne de Gramée, de Kandrasie, des Terres Gaëdiennes ou d'autres terres, je serais obligé de préparer mes hommes pour rendre justice. Justice non pas envers les actes ou les propos antérieurs, mais simplement car vous aurez voulu apporter la mort dans le désert orcumien. Notre territoire a déjà assez de stigmates laissés par les guerres pour que je tolère une attaque et ce, même si la cause est noble. Si tel est le cas, que la bataille ait lieu dans un lieu neutre où soit accueillit les armées et que celles-ci s'affrontent pour laver l'affront, mais je prendrais très mal une incursion pour affaiblir Orcum.

Le Tiram Waldo n'aura en aucun cas accès au pouvoir étant donné que la ligue sera écartée de façon directe de la vie politique et militaire d'Orcum. Je peux vous garantir que je ferais tout pour que cela reste ainsi. "

Smertrius, qui était accompagné de l'un de ses conseillers natifs d'Orcum, restait à l'écart de se qu'il considérait encore comme un triste spectacle...il n'avait pas encore réagi lorsqu'il dità son conseiller:

"voici donc celui que les rumeurs évoquent!Rzanid Ibn'Masyaf.
Akhmed Ivan Bazald ivan Gashir, mon ami peux-tu me dire ce que les habitants de la cité en pense?"

son conseiller lui murmura alors

"seigneur, la population est divisée, pour certains il s'agit d'une sorte de caillou lancé dans l'eau qui fait des vagues mais est sans importance, pour d'autre, ils croient aux rumeurs. Mais vous qu'en pensez vous?"

Smertrius lui répondit

"sur le plan des croyances, tu connais ma position, maintenant, cette homme, n'a rien montré de concret, il a envoyé un messager dans notre cité afin de connaitre mes origines, alors que bien que je ne puisse nier avoir entendu des rumeurs, il n'est pas venu se présenter lui même, ce que je trouve offensant et digne d'irrespect. Maintenant, qu'il dise qu'il vengerra toute attaque contre Orcum, pour un Orcumien, ça me semble logique...D'autres part, tant qu'il est dans son campement, il ne pourra pas participer aux efforts des autres seigneurs pour le bien d'Orcum.
Si on ajoute à ces faits que nous n'avons plus d'intendant et que la capitale soit toujours pestiférée, je pense que j'ai d'autres choses à faire que de m'occuper d'une rumeur et d'un campement.
Bref, continuons à écouter leurs échanges, on y verra peut être plus clair par la suite".

Sur ce, Smertrius et son conseiller se remirent à écouter la discussion.