Retrahant, Ere impériale
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 La fin de la Gramée

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AuteurMessage
Sophrena Osgarth

Sophrena Osgarth


Nombre de messages : 480
Localisation : Melit Aend ~ Gramée (IRL : Roanne 42)
Date d'inscription : 05/09/2005

La fin de la Gramée Empty
MessageSujet: La fin de la Gramée   La fin de la Gramée EmptyLun 22 Mai - 22:25

Lorsque les premiers décès survinrent en Gramée, personne n'y fit réellement attention. Qu'est ce qu'un mort de plus ou de moins dans cette contrée marécageuse où les épidémies étaient monnaie courante.
Les édiles commencèrent à s'inquiéter lorsque l'on commença à compter les morts par dizaines, puis par centaines, à l'intérieur même des villes. Il aurait alors fallu en avertir immédiatement l'intendance, mais, craignant son courroux, personne ne se rendit à Feld Che'el...
Pourtant, devant l'ampleur du désastre, il fallut bien s'y résoudre. C'est un simple paysan qui fut mandaté pour porter le message à Sophréna Osgarth. Au moins, il n'avait pas grand chose à perdre si l'intendante décidait de le sacrifier.

Ayant été introduit auprès d'elle, il triturait son couvre chef tandis que la Grande Dame lisait le message qu'il lui avait apporté.

« Depuis quand cela dure-t-il, demanda-t-elle ? »

« Je ne saurais point vous répondre, Grande Dame... On n'est point au courant de tout ce qui se passe dans les villes, nous autres. Mais je dirai plusieurs mois, votre Seigneurie. »

« PLUSIEURS MOIS !!! ET ON NE M'AVERTIT QUE MAINTENANT ? »

Devant l'accès de colère de Sophréna, le pauvre paysan se tassa, essayant de se faire le plus petit possible. Remarquant son manège, elle s'adressa de nouveau à lui :

« Tu n'as rien à craindre, brave homme. Si j'en crois le message que tu m'as apporté, toutes les villes de Gramée sont touchées et il n'y a pour l'instant aucun médicament. Il ne nous reste plus quà prier Amk Cherk. Tu peux disposer. »

Soulagé, le paysan se dirigea vers la porte de sortie.

« Attends, reprit Sophréna! »

Ca y est. Elle avait changé d'avis. Elle allait sortir sa dague et lui planter dans le coeur. Il se retourna, prêt à recevoir la lame acérée dans son corps. Au lieu de cela, il vit l'intendante assise à sa table de travail, en train de rédiger un message. Il n'en prit connaissance que plus tard, mais voici ce que ce message disait:

Citation :

Mère,

Ce que nous craignions est arrivé. Le courroux d'Amk Cherk est sur nous et sa punition va être terrible. Nous nous sommes éloignés de ses enseignements trop longtemps et il est maintenant l'heure de payer. On vient seulement de m'avertir de l'ampleur du désastre. Toutes les cités graméennes sont touchées et les morts se comptent par milliers.
Mère, s'il n'est pas encore trop tard, sauvez vos enfants. Le navire de Grand Père est toujours amarré au port de celle qui fut Roarc'h Ehnd et qui se nomme maintenant Lairgnen. Il a toujours été maintenu prêt à appareiller. C'est le moment où jamais, Mère. Sauvez vos enfants s'il peuvent l'être encore, et ensemble, prions l'Unique.

Votre fille dévouée,
Sophréna.

Elle scella le parchemin et le remit au paysan.

« Va ! Porte immédiatement ce message à ma mère, à la Bellevue de Gramée. Ne t'arrête pas en route. Voici également un sauf-conduit marqué de mon seing. Il fait de toi mon messager personnel et te permettra de passer rapidement tous les barrages. Maintenant, va ! Fais vite ! »

Le paysan s'inclina maladroitement devant son intendante et sortit en courant du château. Sophréna n'en eut plus aucune nouvelles et ne sut jamais s'il avait ou non rempli sa mission. Il ne fallut cependant que quelques jours pour qu'elle fut à son tour victime des premiers symptômes de cette maladie.
Cela empira rapidement et,sentant la fin venir, elle fit mander un de ses gardes. L'homme qui vint vers elle tait déjà mal en point.

« Va me chercher le Grand Prêtre Garath.Il faut que je le voie. »

Devant le mutisme du garde, elle reprit :

« M'as tu comprise ? Je veux que tu ailles quérir le Grand Prêtre ! »

« C'est que... Votre Seigneurie... Le Grand Prêtre... »

« Dis ce que tu as à dire ! »

« Il est mort, Ma Dame ! Son corps a été rendu à Amk Cherk il y a deux jours déjà »

Sophréna poussa un long soupir... Tous mourraient. Tout ceux qu'elle avait connus. Ceux qu'elle avait aimés, comme ceux qu'elle avait détésté. La perte qui la marqua le plus fut celle de la Grande Dame Liara. Celle qui fut toujours là pour la soutenir dans les moments difficiles. Elle avait pu se rendre A Maelit Aend pour assister aux funérailles de celle qu'elle considérait, en secret, plus qu'une amie.

« Reste-t-il quelqu'un dans ce château qui puisse m'entendre ? »

« J'ai bien peur Ma Dame, qu'il ne reste plus grand monde de vivant dans toute la Gramée. Et dans tout Retrahant à ce qu'on dit. »

« Alors, dis moi ce qui se dit. »

« Personne ne sait d'où est réellement venue cette maladie Ma Dame. Mais il semble que tous les peuples y voient une punition de leur dieux respectifs... »

« Et que crois tu que ce soit ? J'ai mené la Gramée au faite de sa gloire et de sa puissance ! Mais j'ai négligé Amk Cherk. Et maintenant, sa colère s'abat sur nous. »

« Je ne sais pas ce qu'il faut croire, Ma Dame. Mais ce que je sais, c'est que ce prêtre kandrasien avait déjà des pustules lorsqu'il est parti de Gramée... »

« Maudit soit il ! Et maudit soyons nous ! »

« Ma Dame, il faut maintenant vous reposer.... Ma Dame ? Ma dame ! »

Sophréna ne répondrait plus à aucune question. Le garde lui ferma les yeux et sortit de la chambre. Inutile d'appeler quelqu'un, il ne restait plus que lui de vivant dans ce château. Et encore, vivant était il un bien grand mot.

Il sortit du château et se rendit au temple d'Amk Cherk. Il monta tout en haut de la Tour Noire et y alluma une torche. Lors du chemin du retour, il récita toutes les prières à l'Unique qu'il connaissait. Arrivé dans la grande salle du châreau, il monta sur le bûcher qu'il avait confectionné et s'immola. Le feu se propagea rapidement et le palais fut très vite un gigantesque brasier. Au nom d'Amk Cherk, cette terre était désormais purifiée.
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