La troupe s'approcha des remparts du camp Fironkois. Les soldats de faction sur les murailles firent entrer les Graméens après s'être assurés de leur identité et de leurs intentions. L'escorte dut rester à l'extérieur de la caserne, seul le messager fut autorisé à rencontrer l'ambassadeur Fironkois.
Le camp fortifié, ceint de quatre épaisses murailles, était très austère, uniquement dévoué à l'enrôlement et à l'entraînement des soldats, ce qui le différenciait de Börm où vivait un grand nombre de civils.
Le Graméen fut conduit dans l'une des cours de la caserne où une vingtaine d'hommes s'entraînaient à l'épée. On lui donna l'ordre d'attendre. Les soldats, torse nu, se battaient en duel, enchaînant les passes d'armes dans de grands bruits métalliques. Les combats d'entraînement s'arrêtaient au premier sang mais deux colosses se tenaient prêts à fouetter ceux qui ne se battaient pas avec assez de vigueur.
Après quelques minutes, les duels se terminèrent et le Commandant Malgän vint rencontrer le messager Graméen. Il n'était guère différent des hommes qui s'entraînaient dans la cour si ce n'est qu'il était un peu plus intelligent qu'eux.
L'ambassadeur regarda l'officier Graméen dans les yeux puis lui annonça d'une voix forte:
" Vous avez demandé à me parler ? Que voulez-vous ?"