Retrahant, Ere impériale
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 Le Réveil des Anciens

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A'yorn Bannen




Nombre de messages : 5
Date d'inscription : 03/06/2010

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MessageSujet: Le Réveil des Anciens   Le Réveil des Anciens EmptyLun 7 Juin - 22:52

La pénombre définissait toute chose. Le noir complet, pesant et accentuant l'acuité acoustique, donnant au silence quelques envies d'être rompu...

L'on se savait vivant dans cet espace, car l'on prenait conscience des étrangetés de la vie, des sens, de la merveilleuse vie qui pouvait nous attendre en dehors de ce noir intense.

Quelques formes se dessinaient, quelques instants l'on pouvait penser reconnaître un élément familier, une pierre peut être... sûrement.
Puis les choses prennaient vie et les premiers visages se dévoilaient, barbus, creusés par les vents, par la dureté de toute une vie. Le métal orangé et son chatoiement rappelaient la beauté des bijoux et du travail de plusieurs saisons.

Là, tout au fond, là où les blocs de pierres formaient un couloir étroit, la lumière diffuse auparavant éblouit en un instant la pièce circulaire où les hommes étaient assis, le dos droit, la tête tournée vers la vie, la pierre froide picotant et élançant les muscles endoloris.

L'ouverture au fond du couloir étroit et flanqué de blocs massifs aux multiples gravures et peintures encadra pleinement le soleil jaune et massif.

A'yorn se leva, blond et massif, la barbe mangeant son visage, le teint pâle.

Il fut suivi par Seamus et Caoimhin, roux et sveltes, le regard froid.

Puis vinrent Devon et Liatroim, les cheveux noirs, la peau imberbe aussi blanche que le lait, les muscles saillants.

Les hommes avançaient dans le couloir, têtes baissées, torques et jambières de bronze finement travaillés laissant quelques sons sourds sur la peau se joindre au crissement du sable sous leurs pieds.

Puis ils naquirent une fois de plus en ce jour où le soleil bercerait les cieux de son éclat chaleureux, le jour le plus long du cycle des saisons.
Tout autour, l'herbe était raz et verte, les rochers gris affleuraient par ci par là et venaient s'effondrer dans une vallée en contre-bas où un magnifique lac froid et sombre venait ravir les poissons.

Les montagnes et reliefs verdoyants venaient se rompre dans ce lac, laissant à la roche le soin de dessiner de fabuleuses fresques de verdures et de cavités inaccessibles qui aimaient à s'effondrer et se baigner lorsque le temps le souhaitait et pourtant ce spectacle respirait la beauté et ce parfum acidulé et âcre de la tourbe et des fleurs sauvages pullulant dans cet environnement riche et foulé que par le bétail et ce peuple ancien, le peuple Ardien.

Dans ce paysage méconnu, un petit relief, une colline au sein de la vallée ne laissait apparaître qu'une seule bâtisse fortifiée. La tour de pierre fine et circulaire, élancée sur plusieurs mètres de hauts se terminant par un toit conique, était le point de ralliement des maisonnées et des familles de Baile Ard.
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A'yorn Bannen




Nombre de messages : 5
Date d'inscription : 03/06/2010

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MessageSujet: Re: Le Réveil des Anciens   Le Réveil des Anciens EmptySam 14 Aoû - 20:20

Le corps mutilé gisait sur la pente raide, l'herbe rousse souillée sur plusieurs mètres alors qu'un autre corps était jeté à ses côtés.

Les hommes portant des tuniques et de la maille le métal crasse et rongé par les batailles et le manques d'entretien, ne se souciaient guère du spectacle autour d'eux. Des corps gisaient sur près d'un mile, éparpillés dans l'herbe et derrière quelques rocs et mottes de tourbe. Les soldats n'étaient qu'une poignée et les morts une bonne trentaine.

Le Réveil des Anciens Landbannen

Un moine marchait dans la vallée en contrebas et se rapprochait des corps inertes. Avant une quelconque bénédiction, il plantait une épée dans la chair molle pour vérifier que le barbare était bien mort.

Plus en hauteur, les hommes armés balançaient des corps après les avoir dépouillés de leurs bijoux et quelques objets personnels, tandis qu'une femme hurlait, certains assouvissant quelques désirs crus. Bientôt elle rejoint le lot jeté en bas.

A quelques miles de là, derrière des rochers gris contrastant avec la couleur ambre de la vallée et des montagnes, un groupe de ce que les peuples d'Empersiste appelaient barbares, regardaient de loin la scène. Armés de fourches, de haches et de pieux, ils étaient grands et la peau très claire pour des paysans et bergers. Cachés et malgré la distance, ils tentaient de parler à voix basse, mais le ton montait alors que certains voulaient venger le massacre des familles de la vallée. Elles avaient fui leurs hameaux dés que les hommes avaient quitté les maisons pour défendre leurs familles, mais ils n'étaient jamais revenus.


Gaed est une catin, nous ne le connaissons pas. Il massacre, il viole, il vole. Nous ne pouvons rester les bras croisés Liam, tu le sais bien.

Un homme aux cheveux grisonnants et à la barbe rousse grommela et regarda par dessus les rocs comme pour se rassurer qu'ils ne les avaient pas encore vu. Portant sa hache à sa poitrine, il se gratta le nez.

Nous ne sommes qu'une dizaine. Nous devons prévenir Baile Ard et les vallées alentour avant toute chose.

Le jeune berger portant un manteau rembourré au niveau des épaules de laine de mouton s'approcha du grand gaillard à la barbe rousse et montra son poing fermé.

Mais ils ont massacré et violé les O'Leary ! Si on part pour Baile Ard, ils vont s'en tirer !

Voilà plusieurs mois que des groupes venaient du Sud pour se rendre dans les partie septentrionales de l'Empersiste, là où la neige n'était pas omniprésente en toute saison, mais où les vents et les pluies avaient balayées les larges forêts de pins pour laisser place à des montagnes à l'herbe rase.

Nah, ton père t'aurait déjà épaulé depuis longtemps, tu m'embêtes, tu vas tous nous faire tuer. Allez on attendra la nuit et on ira venger les O'Leary.

Les bergers et paysans ne revinrent jamais à Baile Ard ni dans les vallées voisines.
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