Depuis plusieurs jours maintenant l’immense armée de l’Entente faisait face aux remparts d’Ombosia, où étaient retranché l’armée Ombosienne. David contre Goliath, le faible contre le fort, la vie contre la mort.
Ticlem avait chassé son fils, Altir de Dare loin d’Ombosia pour éviter qu’il ne périsse avec lui. Il serait seul, seul à diriger l’armée qui faisait la fierté d’Ombos depuis sa création. Les étendards aux couleurs du désert étaient fièrement dressées depuis les hauts des murailles, comme pour provoquer l’adversaire et lui montrer que les soldats étaient toujours là. Les soldats restaient avec leurs familles sachant qu’elles ne les reverraient jamais. Parfois certaines femmes se suicidaient car elles ne voulaient pas revoir la dépouille de leur mari.
L’Empereur avait prévu depuis longtemps cette attaque et les réserves de blé dans sa cité lui suffiraient amplement pour de nombreuses saisons. La nourriture était suffisante tout comme les volontaires ainsi que les ressources qui lui assuraient de faire bander des arcs, lever des épées, et préparer des lances.
Ndriananahary et le Dieu nègre, ne furent jamais autant vénérés. Les sacrifices se faisaient à répétition, tout le monde était déjà allé aux temples respectifs pour demander le pardon des péchés et ainsi préparer leur venue au ciel pour rejoindre soit Ndriananahary et les âmes des ancêtres soit rejoindre la terre immortelle. Les prêtres faisaient des cérémonies solennelles sur les places publiques, tellement la foule était grande. Ticlem dit lors d’un rassemblement sur la place publique : «Tous les hommes sont égaux devant Dieu; la sagesse, les talents et les vertus mettent seuls de la différence entre eux.» Il ne suffit que de cela pour créer un sentiment de folie et de sûreté dans l’esprit de chaque personne, vieille ou jeune, Ombosien ou non.
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Ticlem avait terminé les préparatifs, plus de 5000 hommes portaient les armes Ombosiennes, sachant que la mort les attendait derrière les murailles. Les archers dormaient même sur les murailles pour pouvoir être prêt en cas d’attaque. Etrangement les champs n’avaient pas brûlés, sans doute car Ombosia serait réhabitée rapidement. Les quelques hommes de Seth venaient d’arriver, sans doute pour faire acte de présence. Les étendards, immondes avec les deux S entrecroisés dorés se laissaient voir, les soldats en habit de bal tels des gueux donnaient des ordres. Leurs armures noires avec des épaulettes dorées et les S entrecroisés dorés sur les « armures » laissaient véritablement à désirer mais après tout Seth n’avait que les goûts d’un bourricot.
Les ordres donnés, un premier contingent avança vers la première enceinte avec un bélier, ils furent tués sous une volée de quelque 3000 flèches. Les béliers se suivirent, Ticlem comprit enfin que Seth allait reprendre sa place ici. Il ordonna à son armée de se préparer, de chanter bien haut l’hymne Ombosien. Les étendards étaient levés fièrement, les prêtres chantaient des requiems donnant un air mystique à cette ville. La populace partie vers les places publiques pour elles aussi chanter en cœur.
L’armée miniature de l’Empereur vêtu comme d’un simple linge blanc sortie à l’extérieure de la ville, celle-ci restant stoïque. Les 600 hommes de Ticlem allaient affronter, avec l’aide des armées de Casop les quelques 55'000 soldats qui se trouvaient en face. Les soldats commencèrent à frapper en cadence avec leurs épées sur les boucliers donnant un rythmes rapide. « Soldats, pour la gloire, l’honneur, la liberté ! Que ce combat soit VOTRE COMBAT ! « Les soldats après une longue inspiration s’en allèrent faire front en courant plus fiers que jamais de porter les couleurs de Ticlem de Dare. Ils savaient qu’ils laissaient leur famille derrière eux, qu’au delà de la guerre il y aurait tout une reconstruction qui effacerait ce qu’ils avaient fait. Ils ne pouvaient plus reculer, déjà le ciel s’obscurcit à cause des flèches qui volaient dans le ciel. L’Empereur juché sur un chameau sembla voir la première volée de flèche s’abattre sur la première ligne des hommes avec une sorte de prédilection, il savait qu’il mourait comme ça, tué par les flèches de ses ennemis. Voilà, la première et la seconde ligne rentraient en force dans les lignes ennemis. Ce combat semblait risible, derrière les remparts les archers regardaient la scène, perdus. Il tentèrent de tirer mais ils faisaient déjà plus de pertes dans leurs rangs que chez l’adversaire. Ticlem avec la troisième ligne parti alors à l’assaut, lui et ses fidèles mamelouks Ombosiens. L’armée de Gae suivait tout comme celle de Casop. Une seconde volée de flèches ! Le temps sembla s’arrêter quand l’Empereur reçut une flèche dans la poitrine. Il regarda tout autour de lui, tenant son linge. Ses yeux étaient écarquillés par la peur, la peur de mourir. Il voyait ses soldats partir vers une mort certaine, il les rejoindrait. Des larmes coulaient, le seul son qu’il entendait était le chant harmonieux et apaisant des prêtres, l’aidant à s’en aller un sourire aux lèvres. Il pensait à sa femme et à son fils, à sa patrie puis à la mort. Il eut un flashback. Education, direction de Karst en Empersiste, venue en Ombos, mort d’Hulrik, tous les événements importants pour lui défilèrent sous ces yeux. Les quelques secondes qu’avaient durés l’illusion lui sembla être des années, de milliers d’années. Un cri grave le ramena à la réalité, Nerra Sil vint à son secours. C’était trop tard.
Nerra Sil prit son sabre et couru vers l’ennemi suivit par quelque uns de ses danseurs de sabre aussi fou que les derniers soldats qui affrontaient la masse face à eux. Une volée de flèches eu raison du seigneur et de ses quelques soldats, une seul flèche pour lui, en pleine tête laissant devant ses yeux pour l’éternité l’image floue et rougeoyante de sa famille. Il s’écroula en lâchant mollement son sabre encore neuf.
Les derniers combattants furent tués sans peine. Seuls les archers pourraient défendre Ombosia de l’attaque de l’immense armée. Des cavaliers prirent à la volée le corps de l’Empereur mais des centaines de flèches leur criblèrent le corps. Seth en personne vint alors empoigner le corps de Ticlem un filet de sang tachant au niveau du cœur le linceul.
Le corps de Nerra Sil était lui aussi en sa possession, ils étaient traînés comme du simple bétail. Les archers tiraient en vain, la première porte céda, les deux autres suivirent rapidement sans que quiconque ait pu défendre la place. La ville prise, les voix des prêtres se turent peu à peu, dans une douce mélodie malgré qu’ils aient été assassinés sauvagement. La population fut réduite à un certain esclavage.
Les corps de l’Empereur Ticlem et celui de Nerra Sil furent suspendus à la première porte comme des brigands. Ils n’eurent pas d’enterrement, même leur nom ne fut pas prononcé. Ils restaient là, pendus, les corps suspendus tristement. Le soleil les séchait, les charognards sentant l’odeur du sang avaient déjà commencé à manger dans le tas de chair nue. Nerra et Ticlem finiraient comme ça, eux aussi.
« Me voilà enfin chez moi ! « lâcha Seth. « Pressez-vous un peu bande de gueux, allez travailler, je n’ai pas que ça à faire, j’ai une armée à préparer. « Il dit à Maugan « Mes plans sont suivis à la lettre, bien. «
Les soldats présents prenaient les hommes les plus vigoureux pour les tuer, montrant l’exemple à tout le monde. Les femmes furent violées devant les yeux de leurs enfants, parfois eux-même abusés. Les vieillards tentaient de se protéger mais que peuvent faire des bras contre des lances et des arcs ? Les enfants qui réussissaient à s’enfuir étaient rattrapés, violés puis décapités leurs organes génitaux dans la bouche. Les soldats riaient, les rues n’étaient plus que des ruisseaux de sang Ombosien, le peuple que voulait libérer Seth de Ticlem et leur offrir une pleine liberté. Les temples furent brûlés, les statues prônant la liberté détruites, les marchés d’armes servaient maintenant de réserve militaire de Seth. Celui-ci mangeait comme un porc dans le palais d’Ombosia, ayant vu sur le reste de la ville. Il ne faisait qu’applaudir. Le repas fut interrompu par l’arrivée de nombreuses femmes encore vierges offertent à l’Empereur.
Il les placèrent contre un mur et joua avec chacune avant de lui entailler l’artère fémoral les laissant mourir baignant dans leur sang. Il regarda la dernière et lui demande : « Toi, quel est ton matricule. « N’ayant aucune culture elle répondit « Esméralda « Seth sourit « Tu seras la numéro 1 ! « Elle pleurait et répondit « Bien ! « Seth la tua sans aucun remords. « Bien, mon grand Empereur compris ? Maugan qui sont les prochains...>>
Seth finit son repas ses mains tâchées par le sang de ceux qui ont voulu rester travailler les champs à Ombos, les traîtres.
Altir se réveilla en sueur, il avait rêvé de la mort de son père. Il courut dans tous le palais pour rejoindre la chambre de l'Empereur.
[HRP/: Je voudrais remercier Seth et Nerra Sil qui ont participé avec moi à l’élaboration de ce topic. /HRP]
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