Retrahant, Ere impériale
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Retrahant, Ere impériale


 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles

Aller en bas 
AuteurMessage
djura

djura


Nombre de messages : 124
Localisation : SAMSAD
Date d'inscription : 12/03/2005

Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles Empty
MessageSujet: Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles   Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles EmptyMer 27 Avr - 20:28

DEMELES AVEC LA POLICE

La Marie essuyait des verres derrière son comptoir en écoutant Radio Luxembourg. Il faisait bon dans la grande salle du cabaret, car un énorme poêle émaillé dispensait une douce chaleur, et l'on voyait danser les flammes derrière la mica du foyer.
A cette heure, les clients ne se bousculaient guère... toutefois, Victor et Marceau venus s'approvisionner en tabac, s'étaient attablés près du poêle et sirotaient un peu de Ricard avant de se lancer à corps perdu dans leurs tâches quotidiennes.
Le Plouque, jambes étendues, renversé contre le dossier de sa chaise, cuisait à petit feu dans sa canadienne ; quant à Vignoule, appuyé sur son coude, il soutenait son menton dans le creux de sa main, et fixait son compagnon d'un oeil vague.
C'est le Plouque qui rompit le silence :
- On remet ça, Marceau ?
- Ouais !... Comme disot Jésus aux noces de Cana : "Après nous, les mouques !!"
- C'est vrai ça ! Oh, Marie ! Même chose, siouplait!
La Marie s'éxécuta promptement, et les deux gaillards trinquèrent à leur propre santé.
Vignoule essuya sa moustache :
- Bon... Qu'est-ce t'in dis, Victor ? On y va ?
Le Plouque soupira : - Il faut bien... Dire que l'on n'aura jamais une minute de répis !... Pire que les bateliers de la Volga !...
Ils payèrent leur écot, et s'apprêtaient à sortir quand l'abbé Eugène poussa la porte. Un large sourire illumina son visage et il s'avança la main tendue :
- Bonjour, mes chers fils !
Vignoule fronça les sourcils :
- Vous avez d'jà soif aussi, Monsieur L'Curé !?
- Mais non, mon brave Marceau, je suis venu rendre visite à la maman de Marie. Elle a demandé l'extrème onction....
- Co'toudis? Bé, c'teun'manie!
L'abbé rigola : Tu l'as dit ! ça fait la vingtième fois que je lui administre les derniers sacrements, n'est-ce pas Marie ? C'est bien simple : elle me réclame l'extrème onction chaque fois qu'elle mange trop de cassoulet ! Mais, vous verrez : demain elle sera sur pied...et plus gaillarde que jamais !
Excusez-moi, mes fils, je me rends auprès de la mourante...
Restés seuls devant leurs verres vides, Le Plouque et Vignoule sortirent.
La vaillante 2CV les attendait sur le trottoir. Les deux compagnons s'installèrent dans les sièges en loques, et Vignoule connut quelques difficultés pour fermer sa portière.
- Vingt noms! Qué ferraille! grogna-t-il.
Victor ignora l'insulte, haussa les épaules, et tira de toutes ses forces sur le démarreur. Sous le capot retentirent des grincements de roues dentées, puis les deux puissants cylindres s'ébranlèrent, imprimant à la guimbarde un roulis inquiétant.
- Ca n'm'étonne nin qu'Mémére à l'mal de mer dins t'carette ! Qué saloperie!
- Ferme la, mauvaise langue! Accroche-toi, on démarre!

La Citroën exécuta un bond en avant, et s'engagea résolument sur la route. Victor ouvrit les gaz à fond!
Inutile d'entamer une conversation... même en s'époumonnant, il eût été impossible de dominer le vacarme...
Vignoule se pelotonna sur son siège... bientôt ses yeux papillonnèrent, sa tête roula sur sa poitrine, et il se mit à ronfler.
Victor pilotait son engin d'une main sûre. Remarquez qu'il était bien le seul à pouvoir réaliser un tel exploit...
Un jour, à Avesnes un voyou tenta de voler la berline des Plouques, garée sur la Grand'Place. Ce voyou, miraculeusement, réussit sa marche arrière, puis voulut traverser la place... Hélas ! Il s'aperçut avec frayeur que le volant tournait librement, et que les pédales ne modifiaient en rien le comportement de la voiture... il se trouva donc contraint de tourner en rond devant la mairie et finit part tamponner une grosse dame qui relaçait sa chaussure.
Pâle comme un linge, le voleur restait agrippé au volant. Il pleurait à chaudes larmes... et jura ses grands dieux que plus jamais il ne déroberait le bien d'autrui.

[b]Victor, vous le savez, maîtrisait à merveille son infernale machine. Toutefois, aujourd'hui, il la laissait rouler à sa guise, car elle connaissait la route.
Malheureusement, des événements imprévus se produisent souvent dans l'existence d'un honnête herbager... A la sortie du virage, le Plouque aperçut deux gendarmes qui lui firent signe de s'arrêter. Il bloqua ses freins !... mais la 2CV parcourut parcourut encore une bonne centaine de mètres tandis que les gendarmes soufflaient à pleins poumons dans leur sifflet à roulette. Quand la 2CV verte s'arrêta enfin, les deux gendarmes acourent, le képi en bataille, sourcils fronçés, et haletants.
Ils étaient deux : un gros et un maigre.

Le maigre se campa devant la berline, et le gros vint à la portière de Victor :
- Alors? C'est un délit de fuite ma parole !
- Mais non, voyons, dit Victor , mes freins ne sont plus ce qu'ils étaient.
- Dites donc, nous sommes en quelle année ?
- Quoi ? Vous êtes pas au courant ? Ben, elle est raide, celle-là! On est en 85!...
- Justement ! mais sur votre pare-brise, je ne vois que la vignette 78.
- Bien sûr ! Depuis cette date, mon automobile a passé l'âge des vignettes.
- On verra ça. Donnez-moi vos papiers.
Le filament de la lanterne gauche rosit faiblement.
- Ouais... Klaxonner!
A condition d'avoir l'ouïe très fine, on percevait un bruit ressemblant à s'y tromper au cri de détresse d'une musaraigne...
[b][b]Le Plouque farfouilla dans le vide-poche et tendit une liasse de paperasse au gendarme. Celui-ci ôta l'élastique et tria les documents.
- Une vieille carte de pêche... une image de Ste Rita... Ah! voici la carte grise, mais je n'en vois que la moitié ?!
- Ah, ben oui ! L'autre moitié est dans le tiroir de la machine à coudre...
- Et voici votre permis... en piteux état...Beuc!... Il tombe en ruines, ce permis ! Et la photo, où est-elle?
- Ca... je n'en sais rien...elle s'est décollée...Il y a bien cinq ans!
- Et l'attestation d'assurance ?...
- Euh... sûrement dans le tiroir de la machine à coudre...
- Ben mon vieux, vous allez le sentir passer!...Voyons la bagnole, maintenant... Allumez les phares!

[/b]
Revenir en haut Aller en bas
djura

djura


Nombre de messages : 124
Localisation : SAMSAD
Date d'inscription : 12/03/2005

Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles Empty
MessageSujet: Re: Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles   Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles EmptyMer 27 Avr - 20:37

[/b] BUG de "Le filament....à....Musaraigne) ne pas en tenir compte, désolée.
Revenir en haut Aller en bas
djura

djura


Nombre de messages : 124
Localisation : SAMSAD
Date d'inscription : 12/03/2005

Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles Empty
MessageSujet: Re: Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles   Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles EmptyMer 27 Avr - 20:58

(suite de l'histoire)

Le filament de la lanterne gauche rosit faiblement.
-Ouais...klaxonner !
A condition d'avoir l'ouïe très fine, on percevait un bruit ressemblant à s'y tromper au cri de détresse d'une musaraigne.
- Z'avez vu vos plaques minéralogiques? Elles sont couvertes de crotte !...Et vos pneus!... Ca c'est le bouquet! Vous les avez déjà regardés, vos pneus? Ils sont lisses comme la peau de mes fesses!...
Tout à coup, le gendarme avisa Vignoule, toujours endormi...
- Et votre copain? Qu'est-ce qu'il a? La maladie du sommeil?...
- Non il est fatigué. Hier, il a scié du bois...
- Ben, il a dû en scier un sacré tas!... le gendarme huma soudain l'intérieur de la 2CV...
- Dites donc, ça sent joliment l'absinthe ici-dedans!
- Pas étonnant...on vient de manger des bonbons à l'anis...
Las de se débattre tout seul, Le Plouque donna un violent coup de coude dans les côtes de Vignoule.
Celui-ci ouvrit les yeux, tendit le cou, et observa de plus près le gendarme.
- Ben merde ! s'écria-t-il soudain
Le gendarme sursauta.
- Ah ! Ben merde!... répéta VIgnoule en le dévisageant...T'es ben Gaston Dubrulle!?!...
Le gendarme fixa Marceau...et tout à coup, son visage s'épanouit, et il s'écria :
- Mais, ma parole ! V'là mon camarade Vignoule ! Ah, bon Dieu!...comme je suis content!
- Et mi donc! Ca fait ben vingt ans qu'on s'était pas vus! Tu t'rinds compte, Victor? On étot sus l'même banc à l'école maternelle, hein Gaston?
- C'est bien vrai, Marceau..., il rendit les papiers au Plouque "tenez, monsieur, quand vous aurez le temps, vous recollerez une photo...En tous cas, les amis de mes amis sont mes amis!...
- Bravo! exulta le Plouque "Eh bien, regardez! D'ici on voit le bout de ma ferme. Allons nous en tordre le cou d'un litre de vin de rhubarbe!... montez dans ma limousine, Messieurs!...
Les deux gendarmes s'installèrent bravement à l'arrière et quelques minutes plus tard, la 2CV évita de peu le tas de fumier, et s'immobilisa davant la porte.
Mémère, plantée sur le seuil, écarquillait les yeux. Elle avait toujours confondu les uniformes... et elle cria à sa bru :
- Eh, Léontine ! On verra tout itchi d'dins! V'là Victor qui nous ramène des aviateurs
!.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles Empty
MessageSujet: Re: Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles   Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Les aventures d'une famille : LES PLOUQUES (Histoires drôles
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Retrahant, Ere impériale :: ¤ Retrahant ¤ :: Sénat-
Sauter vers: