Retrahant, Ere impériale
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 La rencontre du mouvement et de l'immobilité

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Ceydonn

Ceydonn


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Localisation : Sous la terre, dans les airs, là où volent ses cendres ...
Date d'inscription : 17/10/2005

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MessageSujet: La rencontre du mouvement et de l'immobilité   La rencontre du mouvement et de l'immobilité EmptyMer 21 Déc - 17:02

Azghran revenait des champs avec sa femme et ses cinq enfants qu'ils cultivaient aux alentours de Börm. Lorsqu'ils furent revenus dans leur chaumière, Azghran verrouilla la porte à double tour. En effet, il avait entendu dire que des troupes venues d'un territoire lointain nommé Balen ou Bilen, enfin quelque chose comme ça, était entrées en Fironk et pillaient toutes les villes sans défenses.

A table, un de ses enfants lui demanda :

"- Papa, pourquoi est-ce que tu as fermé la porte ? On va pas pouvoir aller jouer ce soir ?
- Non Tyreal, tu n'ira pas jouer dehors ce soir et ça vaut pour vous tous ! Vous m'avez compris ?
- Oui papa, répondirent-ils en coeur d'un air déçu"
L'un d'eux se risqua tout de même à poser une question :
"- Pourquoi on pourra pas sortir ? On devait s'entraîner à se battre avec Mulirad et Granudhy !"
Le père se résolut donc à leur expliquer la situation :
"- Des soldats venus de terres lointaines sont arrivés sur notre sol et sont en ce moment en train de piller des villes ..."
Les enfant arrêtèrent de râler et prêtèrent une toute autre attention aux paroles de leur père ...
"- Nous allons devoir nous battre alors ? s'exclama l'un d'eux dont les yeux scintillaient de joie et de rêves
- Je n'espère pas, répondit Azghran d'un ton calme et rassurant."
Il continua :
"- Börm est protégée par trois enceintes garnies d'archers ... Ces troupes ne risque pas de passer ! De plus les troupes du commandeur Zefak devraient rentrer de leur campagne d'un jour à l'autre ! Oui, vraiment il n'y a pas de risques ! Allez les gamins, allez vous coucher maintenant, pour une fois ça vous changera !"

Sur ce, tous les enfants allèrent se coucher et Azghran et sa femme restèrent seuls devant la cheminée ...

Au beau milieu de la nuit, un grand bruit se fit entendre dans toute la cité. Puis dans la minute qui suivit, un autre bruit résonna. C'était le bruit d'un cor qui retentissait. Azghran se leva rapidement, prit sa grande lance et sortit en trombe de la maison. Il se dirigea vers le poste de garde où accouraient de nombreuses personnes. Un brouhaha se faisait entendre de tout les côtés :

"- Qu'est-ce que c'était que ce bruit ?
- Où sont les archers ?
- Qu'avez-vous vu ?"
Un lieutenant armé sortit du poste de garde. Il tenait un arc dans une main et un cor dans l'autre. Il fit taire la foule avec son cor et s'adressa à celle-ci d'une voix forte et rassurante :
"- Peuple de Börm, si j'ai donné l'alerte ce soir c'est parce que notre cité est assiégée !"
A ces mots, le brouhaha redoubla de volume et d'intensité ...
Le lieutenant reprit :
"- Une armée composée d'un grand nombre d'hommes s'est actuellement installée devant notre cité. Ils ont déjà essayé une fois de défoncer la porte de notre première enceinte avec un bélier ..."
Les paroles du soldat furent interrompues par un deuxième bruit plus fort que le premier, suivi de cris. Un homme vint dire quelque chose à l'oreille du lieutenant qui annonça :
"- L'armée vient de faire une deuxième tentative sur notre porte sans succès. Nos habiles archers ont réussi à décimer tous les hommes qui tenaient le bélier. Aucun n'a survécu et notre porte a tenu bon. Je vous demande à tous ce soir de rester calme et de regagner vos demeures afin de rassurer vos familles. Nous ne risquons rien tant que nos archers ont assez de flèches et que le mouvement guide leur bras !"
La foule se dispersa peu à peu.
Azghran essaya de se faufiler à travers les gens qui restait afin de pouvoir monter sur les remparts. De là-haut il aurait la meilleure vue de l'extérieur de la cité. Lorsqu'il parvint en haut de l'enceinte, il vit des groupes d'archers rassemblés en train de discuter. Il regarda alors vers l'extérieur et vit des centaines de petites lumières qui n'arrêtaient pas de bouger mais il ne savait pas ce que c'était ...
Un vieil archer vit Azghran et l'interpella :

"- Hé vous ! Que faites vous ici ? Vous ne devriez pas vous trouvez là !"
Azghran se retourna et demanda à l'archer qu'est-ce que c'était que toutes ces lumières qu'il voyait. L'archer lui répondit :
"- Ce sont les armées qui nous assiègent. A mon avis comme ils ne peuvent défoncer notre porte au bélier, ils vont construirent des trébuchets. Ainsi ils pourront détruire directement notre enceinte ... Mais il n'y a pas de souci à avoir. Les armées de notre commandeur seront bientôt là ... Maintenant descendez de cette muraille immédiatement avant que quelqu'un de moins compréhensif que moi n'arrive !"
Le paysan descendit et alla rejoindre sa famille pour leur expliquer la situation et les rassurer. Cependant, personne ne puit dormir après ça dans la chaumière...

Lorsqu'ils se levèrent le lendemain matin, la première chose que fit Azghran fut d'aller prendre des nouvelles de la situation. Il retourna au poste de la garde vers lequel il avait été la veille. De petits groupes de personnes étaient rassemblés. Il s'approcha d'un de ces groupes et écouta la conversation:

"- Il a été dit que personne ne devait sortir de la cité !
- C'est normal ! J'ai entendu dire que l'armée qui nous assiège est composée de treize mille hommes !
- Il ne faut pas nous affoler ! Les seigneurs fironkois peuvent largement battre cette armée s'ils s'allient ... Mais à mon avis ils vont vouloir attendre les armées de Zefak ..."

Malgré l'avertissement de l'archer, Azghran voulut remonter sur les remparts pour se rendre compte par lui-même de la situation à l'extérieur.
Arrivé en haut, il découvrit l'immensité de l'armée qui se tenait devant les remparts de Börm : des épéistes, des lanciers, des archers, des cavaliers ...

Azghran était en train de contempler l'organisation de cette fourmilière lorsque un évènement étrange se produisit ...
Le temps semblait ralentir, les mouvements que sa tête ordonnait n'était pas exécuté par son corps, petit à petit il se sentait sombrer dans l'immobilité ... La mort faisait donc cet effet ! C'était une question qu'il s'était toujours posée : Comment devient-on immobile ? Quel effet ça fait de ne plus pouvoir bouger, sauter, danser ? Il revit tout les visages de ses parents, de sa femme et de ses cinq enfants ... Et puis plus rien ...

Lorsque Azghran se réveilla, il eu du mal à se rappeler ce qui s'était passé et surtout laquelle de ses actions avait provoqué cet état ... Pourtant, il n'avait pas abusé d'alcool ces derniers temps !
Azghran se leva, dépoussiéra ses vêtements et regarda autour de lui. Il découvrit avec stupeur que tout le monde avait été atteint par ce mal. Certains comme lui se réveillaient et étaient étonnés du spectacle qui s'offrait à leurs yeux encore endormis. D'autres ne se relevaient pas et restaient encore au sol, immobile. Azghran s'approcha d'un de ces corps et le secoua afin qu'il se réveille. Rien à faire, le corps était bel et bien tombé dans l'immobilité pour l'éternité.
De nombreuses personnes s'apercevant du phénomène se mirent à pleurer leurs morts. Une pensée traversa alors l'esprit d'Azghran qui se mit à courir vers chez lui. Lorsqu'il arriva, il découvrit les corps inanimés de deux de ses enfants. Ses trois autres enfants étaient debout, la face sombre et triste, regardant leur mère qui pleurait à grands sanglots sur les corps immobiles de ses fils ...

A ce moment, un grand bruit se fit entendre. Sans avoir rien dit à sa famille, Azghran revint sur les remparts et constata la situation : beaucoup de cadavres gisaient en bas des remparts mais certains hommes qui avaient survécu défonçaient la porte avec un bélier. Les archers n'étaient plus assez pour défendre efficacement la porte. Les hommes qui tenaient le bélier tombaient mais pas assez rapidement. Au sixième coup de bélier, la porte tomba. Les archers qui se trouvaient sur les remparts descendirent pour contrer la charge. Les cavaliers, les épéistes et lanciers ennemis chargèrent ... Ce fut un massacre ...

Azghran revint vers Börm près de sa famille. L'on entendait maintenant les coups du bélier qui s'attaquait à la deuxième porte. Sans aucun archer pour la défendre, celle-ci allait vite tomber ! C'est à ce moment que quelqu'un s'écria :

"- Nous sommes sauvés ! Voilà les armées de notre commandeur qui arrivent !"
En effet les armées du commandeur revenait et se préparaient à charger. Mais toute la population découvrit que les armées avaient également subit de lourdes pertes et la glorieuse armée fironkoise était très réduite.
Les armées se jetèrent l'une contre l'autre. Les combats firent rage devant la deuxième enceinte de Börm et plus le combat avançait, moins on voyait de soldats fironkois debout ...
Lorsque le combat de termina, nombre de soldats étaient morts des deux côtés mais une poignée de soldats ennemis était toujours vivant. Les survivants se lancèrent à l'attaque des deux dernières portes qui ne résistèrent pas longtemps. La milice se jeta sur l'armée ennemie surtout pour l'honneur et le mouvement ...

Azghran voulut emmener sa femme et ses trois enfants dans les montagnes. Ils passèrent par un passage secret qui se trouvait au fond de la ville avec plusieurs autres personnes.
Seulement, ce passage avait été découvert par les ennemis et une embuscade avait été montée par une horde de soldats ennemis. Azghran tua plusieurs soldats et se battit férocement. Lorsqu'il se retourna pour s'enfuir avec sa famille, il vit un petit groupe de soldats qui s'enfuyait en emmenant sa femme et ses trois enfants. Azghran, de rage se lança à leur poursuite mais un de ses frères d'armes le retint et lui dit d'une voix calme et triste :

"- Laisse les tu va te faire tuer ... Ils sont trop loin ... Rien ne sert de mourir maintenant ... Crois moi, il y aura un temps pour la vengeance ..."

Azghran s'écroula en pleurs au sol. En une journée, il avait tout perdu, tout ce qu'il avait construit ... Même si son corps n'était pas immobile, son esprit le devenait, il n'avait plus rien, plus rien à perdre ...
Oui, il y aura un temps pour la vengeance ...
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