Retrahant, Ere impériale
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 Un soir...

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Fidelkor

Fidelkor


Nombre de messages : 351
Date d'inscription : 26/06/2005

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MessageSujet: Un soir...   Un soir... EmptyVen 6 Jan - 21:48

Deux chevaux se firent entendre aux portes de Blanc Ceaespeer, ils tiraient une diligence assez sobre aux couleurs Beilannes...
Le carosse s'arrêta devant les portes et ne demanda pas même la permission d'entrer, aucun bruit ne se faisait entendre et le conducteur, bien que soupirant de temps à autre, ne cherchait nullement à prendre contact avec qui que ce soit. Un garde Aevenspeer vint lui demander
la raison de sa visite, question à laquelle il répondit simplement :"Ma mission est accomplie"...

La nuit était aussi belle que la lune pleine, la ville était silencieuse, les derniers oiseaux chantaient avant d'aller se coucher...
Devant la résidence royale, on entendit un faible bruit ...


-Hé Borm, tu n'aurais pas entendu quelque chose ?
-Mais non, mais non ...

A l'intérieur du premier couloir menant à la salle du trône, Crineria apparut comme par enchantement en face d'un garde qui en tomba à la renverse, le bruit de l'armure cognant le sol alerta les autres gardes qui arrivèrent en courant. Reconnaissant Crineria, ils baissèrent leurs armes les uns après les autres, et l'un des soldats apparemment plus haut gradé prit la parole :

- Dame Crineria, vous êtes attendue par Sieur Estreval, pourquoi donc être rentrée par surprise ?

Elle sourit d'un air coquin...

-Eh bien pour m'entraîner !

Le garde parut légèrement irrité de cette affirmation mais demanda encore...

- Et pourquoi donc êtes vous apparue d'un coup sans avoir atteint la salle principale ?
- Et bien même si je sais me faire discrète, il était impossible de passer ces défenses, il faudra que je félicite ce très cher Estreval pour cela !

Le garde non sans fierté la guida jusqu'à la salle où l'attendait le seigneur Aevenspeer ... Celui-ci invita Crineria à s'asseoir à une table ou il fit servir plusieurs mets divers et pour certains, inconnus de Crineria. Il la convia à commencer, puis après avoir gardé un moment de silence durant lequel Crineria lançait quelque regard que l'on aurait put qualifier de "suggestif" pour la plupart des femmes, mais que l'on qualifiera de légèrement "coquin" pour Crineria, Estreval décida que le moment de prendre la parole était venu.

-Eh bien Dame Crineria, puis-je vous demander la raison de votre visite ?

Après avoir prit un air faussement gêné, elle répondit...

- Je dois vous avouer que je trouve que nous ne vous avons pas remercié de manière assez insistante pour votre aide face à la Gramée...

En prononçant ces mots, son regard s'était placé directement dans celui de son interlocuteur, et sa langue avait durant une demi seconde humectée ses lèvres... Estreval tenta de la distraire et répondit :

-Ah ? Oh moi, je... Et puis sachez ma Dame que l'argent fut comme toujours la récompense de mes seigneurs mercenaires, et qu'ils le reçurent bien !

Estreval avait essayé de paraître ferme mais sans grand succès, une pointe de timidité transparaissait dans sa voix, et son regard ne fixait plus vraiment les yeux de Crineria... En quelque sorte, il paraissait pour les quelques gardes qui surveillaient leur Ewsper d'un air amusé, qu'il se trouvait moins à l'aise devant une Dame de Beilan que devant une horde d'envahisseurs supérieure du double à sa précieuse Ost de la Licorne...

-Je pensais pourtant pouvoir faire mieux...
-Ah bon...? Eh bien... Je vous écoute...

A ces mots, Crineria se leva de sa chaise et marcha lentement vers Estreval en gardant son regard fixé sur ses pupilles, à deux pas de lui, elle fit un mouvement de tête envoyant ses cheveux en arrière et se pencha vers la chaise d'Estreval et l'embrassa fougeusement...
Sans mot dire, ils quittèrent la pièce pour aller rejoindre les appartements du seigneur Estreval ...

...

Le lendemain matin, Crineria repartit aux aurores... Estreval assistait à son départ de son balcon, sa barbe dissimulant le léger sourire que l'on aurait put lire sur son visage, et c'est de bonne humeur, bien que songeur, qu'il retourna à ses activités... Il abandonnerait bientôt ses charges aux profits d'une nièce récemment découverte, Anyaïs de la Licorne, et son blason abandonnerait les tours de sa Cité pour le sien.
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