Retrahant, Ere impériale
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 Iëren d'Aevenspir.

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Iëren Arkspel

Iëren Arkspel


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Date d'inscription : 18/01/2006

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MessageSujet: Iëren d'Aevenspir.   Iëren d'Aevenspir. EmptySam 21 Jan - 12:51

Le père de Iëren était un homme venu de l'est loitain, d'Archipel disait-on. On racontait qu'il aimait des idôles sanguinaires et détruisait les autels de pierre qu'il rencontrait sur son chemin. Cela choqua nombre Aevenspeers qui, ayant une foi bien particulière pour la religion, ne comprenaient pas pourquoi un dieu avait besoin de détruire ses semblables pour s'imposer, et encore moins les hommes qui prêchaient l'unicité d'une divinité. Son caractère absolu, encore moins. S'il était absolu, pourquoi devrait-il détruire des églises et des temples, alors que ce n'étaient que des éléments de son corps, des symboles de sa gloire ? Néanmoins, ce brigand, cet hérétique, servit loyalement et diligemment le Karsper de l'époque lors des guerres qui les opposaient aux autres peuples de Retrahant.
Le roi le récompensa en lui offrant une femme, héritière d'un petit bout de côte, tout au nord. Fort de ses batailles, le père d'Iëren fit un enfant à sa nouvelle femme et la délaissa ; puis il se fit bien aimer de son nouveau fief, et l'emmena guerroyer au loin, dans les montagnes du sud, près de Beilan, ou à l'ouest, en Kandrasie.
C'est dans ce climat que fut élevé Iëren. Son père, qu'il admirait grandement, était toujours à la guerre, loin de son peuple. Il fut donc élevé par les femmes, par malheur. C'était un malheur car ce jeune enfant était loin des réalités viriles de la vie de ses oncles et de son père. Il vivait dans la tendre mélancolie des futures veuves. Elles lui enseignèrent la bienscéance, l'art de la parole, elles lui chantaient les louanges du seigneur son père et elles pleuraient d'avance leur mari.
Iëren devint vite fragile et mélancolique. De nombreuses fois il tenta de mettre fin à ses jours, abattu par le malheur de ces femmes, oppressé par les espoirs que le peuple lui confiait. Il craignait de n'être pas digne de son père, et il regrettait, lorsqu'ils se rencontraient, les mille choses qu'il croyait faire mal ou ne pas faire. Le seigneur - comble de l'ironie - ne l'appréciait pas, car il faisait des manières et n'avait pas la brutalité qu'il attendait de son fils.
Ainsi, jamais il n'accompagnerait son père à la guerre, jamais il ne devrait apprendre à manier les armes et jamais il ne devrait s'écarter du château.
La première interdiction brisa les deux autres. Le fils indigne, surnom dont il s'infligea lui-même la honte, partait souvent très loin de son domaine, ayant pour seul compagne une épée bâtarde ramenée d'une campagne cirannaise que son père détestait particulièrement, et, mû par un sentiment de culpabilité qui se traduisait souvent par des actes inconsidérés et suicidaires, comme se battre pour une femme (ou pour de l'alcool), provoquer la discorde ou s'enfuir en direction du grand nord, ou de marcher sur la fragile mer, glacée par le froid mortel des hivers aevenspeers, faisait tout pour apaiser ses troubles et ne plus penser à son père déçu et son haïssable personne.
Mais ces escapades en rien n'amélioraient l'état du jeune saturnien, qui se sentait encore plus lâche et coupable de la basse condition de ses terres, trop souvent délaissées par son père, et de sa relation avec ce dernier. Ses humeurs changeantes, sa haine et sa honte envers son père, le dépit qu'il éprouvait envers son peuple faisaient de lui un homme instable.
Son "adolescence" ne fut, elle, qu'une série infinie de beuveries, d'orgies et d'événements dramatiques qui, pourtant, absorba assez le jeune prince pour que la dépression ne le rongeât pas, moins. A cette époque-là, il rencontra lors d'une joute une jeune femme, fille d'un capitaine d'Eskadner. Il en tomba amoureux. Il en tomba profondément amoureux. Avec une insistence qu'on ne lui connaissait pas, il demanda à concourrir sous les couleurs de cette belle femme. Elle le lui refusa longtemps, mais il persista, il persista jusqu'à ce qu'elle accepte, rougissante de honte comme de désir. Le jeune lovelace n'en fit qu'une bouchée. Il l'enleva et l'emmena chez lui. Son père, mort quelques saisons auparavant, avait dû laissé sa maisonnée à son unique fils. Il fit vivre la jeune pucelle comme une dame, et lui fit un enfant, une fille. Néanmoins, le Père de la jeune fille voulut reprendre son bien et une lutte (armée) entre les deux familles commença. Iëren en sortit victorieux, mais sa femme succomba à cette vendetta fratricide.
Entrée dans la vie funeste, il est vrai, mais nécessaire. Devenu père, Iëren, malgré son état lunatique, se ressourça en sa fille, sa nouvelle force. Il ne voulait pas donner la même image que lui donna son père, il voulait, comme les femmes de la cité, s'occuper de sa fille, lui enseigner les bonnes manières, lui inculquer les bonnes valeurs.
Le jeune homme trouva un peu de répit dans la gestion de son fief, et l'éducation de sa fille.
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