Retrahant, Ere impériale
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Retrahant, Ere impériale


 
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 Un homme du Désert au Saint Ordre

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Académie du Saint Ordre

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MessageSujet: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptyMar 11 Sep - 13:17

Comme toujours, les frères se levaient à l’aube pour accomplir leurs prières à heure fixe, puis après quelques ablutions modestes et un léger repas quand ils ne jeûnaient pas, les moines reprenaient leurs travaux. Après l’accueil de l’Académie en son sein, le Chapitre du Pardon avait été déplacé des Froides Marches vers une contrée plus accueillante, le Delta, en particulier pour bénéficier des mouvements de populations engendrés par le commerce, et ainsi satisfaire les académiciens dans leur soif d’apprendre et être tenus au courant des dernières nouvelles des territoires extérieurs. Chacun effectuait son train de vie habituel, presque machinalement si ce n’est que les intellectuels s’immergeaient totalement dans leur tache pour ne pas devenir de simples pantins.

Cependant, une certaine activité se faisait ressentir, assez inhabituelle, même pour le Chapitre le plus ouvert sur le monde extérieur, acceptant volontiers la venue d’étrangers pour converser. Grâce à l’Académie, le goût pour l’art avait fait son entrée dans le Saint Ordre, une large palette d’œuvres avait été réunie dans la cité tel des icônes, statues ou fresques et pas uniquement du Beilan. La notion d’exception primait parmi les académiciens, à la limite de la faute de convoitise.

La récente ardeur de la ville s’expliquait par l’attente de l’arrivée d’un homme du Désert, un évènement très attendu par l’Académie : une rencontre officielle avec un individu étranger et de plus non gaedien enchantait les frères qui déjà voulaient tous dialoguer pour apprendre les us et coutumes de ce peuple mystérieux. Mais pour le frère Benoît, qui avait en charge l’accueil de cet émissaire à sang chaud, la tache était plus ardue. En effet c’était à lui qu’incombait le devoir d’apprendre que une fois de plus le malheur avait frappé à cause de l’Orbe.
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Waldzrit de Narc
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MessageSujet: Re: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptyJeu 13 Sep - 2:24

La felouque avait quitté Takkel-Yshma avec à son bord Aionia de Narc. Traditionnellement, les tractations diplomatiques de la Souhnak avec les territoires extérieurs étaient conduites par des représentants du Jadïadah Kenaha Harij réputés plus sages. Cependant, Aionia de Narc avait voulu s’y rende personnellement. Certes, un diplomate aguerri du Jadïadah l’accompagnait ainsi qu’un spécialiste de l’orbe, un sialien de l’Université de Takkel-Yshma dévoué au rem’yshme, car tenant à sa chaire. Afin de montrer que la liberté de culte n’était pas simplement de la propagande, la délégation comprenait également un rem’yshme de confession gaedienne. Bien entendu, ce dernier, représentant de cette minorité confessionnelle à Takkel Yshma principalement composé de non rem’yshme de souche, était entièrement acquis à l’Akathaïadah par un mélange d’intérêt et de pression.

La felouque dernière génération, conçue dans le plus innovant arsenal du SouhYshmei localisé à Yshlé Lohas, se déplaçait à vive allure, limitant la durée du voyage à quelques jours. Faiblement protégé, sa défense majeure tenait à sa rapidité inégalée par les navires de pirates hantant les océans, dés que l’on quittait les côtes de la Souhnak. Aionia de Narc passa son temps à observer les marins s’afférant sur le pont du navire. Les membres de l’équipage évitaient de croiser son regard rendant l’ambiance glaciale sur le navire. En tant que fille de l’Akathaïadah, elle avait le droit de vie et de mort sur tous les habitants de Takkel-Yshma. Seuls le représentant du Jadïadah semblait ne pas la craindre. Il savait qu’elle était la plus "gentille" et surtout la moins dangereuse de la nombreuse progéniture de l’Akathaïadah ce qui, d’ailleurs, était une faiblesse quand on voulait devenir soit même Akathaïadah. En effet, Aionia de Narc avait laissé derrière elle Takkel-Yshma en proie aux luttes intestines entourant la succession de l’Akathaïadah. Le tombeau dans l’AkathaYshme, l’immense mausolée qui dominait la ville de Takkel-Yshma, avait été préparé pour accueillir le vieillard agonisant qu’il était devenu. Deux clans se disputaient sa succession, d’un coté, ses descendants légitimes rem’yshmes dont Aionia était l’aînée et le chef de file, de l’autre, les enfants qu’il avait eus avec une étrangère rencontrée en Kandrasie, lors d’une fête où tout retrahant avait été convié. L’Akathaïadah avait recueilli ces derniers à Takkel-Yshma, après que la cité de l’étrangère fut détruite par les gaediens. Si elle récupérait l’orbe, symbole du siâle, Aionia marquerait un point important afin de devenir l’Akathaïadah, chef de la Souhnak considéré comme un dieu par la plupart de la populace rem’yshme. Par contre, elle prenait un risque conséquent en se rendant dans ses terres étrangères. D’ailleurs, les observateurs de la vie politique de la Souhnak savait que le second défaut d’Aionia, après la gentillesse, était une certaine naïveté.

Le capitaine de la felouque n’eut aucun mal à conduire la felouque vers le port de la ville qui abritait l’Académie du Saint Ordre de Gaed et qui s’était développée autour d’elle. Il connaissait le Delta de l’Elbre comme sa poche ayant officié auparavant dans la marine marchande. En effet, les échanges commerciaux par voie maritime étaient intenses entre les ports de la Souhnak et ceux du Beilan, deux régions n’ayant pas connu la guerre récemment et donc prospère. Après avoir accosté, la délégation accompagnée de quatre soldats de Takkel-Yshma revêtant des habits civiles afin de passer pour des commerçants, se rendirent à pied des quais jusqu’à l’Académie située au centre de la cité. Aiona avait souhaité que cette rencontre reste informelle.
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MessageSujet: Re: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptyJeu 13 Sep - 18:12

L’Aureus Corpus assurait la défense de la cité et la sécurité de tous les académiciens, mais aussi les missions mandatées par l’Académie. Leur réputation n’était plus à faire, ils avaient de trop nombreuses fois prouvé leur engagement dans le Saint Ordre. Mais malgré le fait qu’ils protégeaient les académiciens, ils n’hésitaient pas à mettre à mort ces derniers si ils ne respectaient pas les préceptes avancés par les intellectuels religieux. Réellement, on pouvait plutôt dire que le Corps Orange était au service des idéaux de l’Académie, tout fautif était châtié. Et ceci n’était arrivé pas plus tard que la veille de la venue des émissaires orcumiens.

Dès leur débarquement, quelques frères de l’Aureus Corpus surveillaient la délégation dans la ville, à la fois par habitude mais aussi pour leur protection. L’Académie avait tout mis en œuvre pour que tout ce qui allait être dit avec les émissaires ne sorte pas des murs de la cité, car les rumeurs sur l’orbe circulaient déjà librement dans tout le Saint Ordre. La vision d’une femme fut appréciée comme un manque de délicatesse, il était dit ouvertement que tous les frères du Saint Ordre avaient fait vœu de chasteté, les femmes n’étaient pas acceptées dans l’Ordre en tant que soeurs. Toutefois les Académiciens ne voulurent pas blesser les émissaires, et puis la foi des frères était plus forte que leurs pulsions vulgaires. Cet accident devait sûrement pouvoir apprendre beaucoup aux frères de l’Académie.

À part les membres du Corps Orange qui guettaient, aucun frère ne vint accueillir les arrivants au port, ceci ne relevait aucune marque d’incivilité, mais tout simplement les frères avaient un emploi du temps très strict à respecter, même pour frère Benoît chargé de renseigner les orcumiens, son entrevue n’était point à la base un loisir, même si la rencontre d’étrangers est toujours un plaisir pour les académiciens. C’est en effet frère Benoît qui reçu les représentants à l’entrée de l’Académie, il les attendaient car avertit de l’arrivée du navire bien avant qu’ils ne posent le pied à terre. Les gardes furent autorisés à garder leurs armes dans le bâtiment, la moindre intention malveillante serait de toute façon sévèrement réprimée par les gardes, et de plus chaque frère était entraîné à la guerre, même les instruits destinés à rester enfermés dans une bibliothèque.

Il fut procédé aux coutumes locales, à savoir le nettoyage des pieds et des mains au bassin placé dans le hall de l’Académie. On proposa aussi des rafraîchissements et quelques mets simples. Avant même les présentations réservées pour l‘entretien, on fit visiter l’Académie aux représentants. Cette dernière avait été dressée au centre de la cité et en était l’orgueil : basée sur les schémas d’une cathédrale, l’Académie s’étendait beaucoup plus à ses extrémités pour pouvoir accueillir les nombreuses bibliothèques. Une construction annexe reliée par un long couloir formé de fantastiques arches avait aussi émergé pour accueillir l’ensemble de l’Aureus Corpus. C’était le symbole de l’union de ces deux institutions. Le Corps Orange patrouillait énormément dans la cité et l’Académie. Celle-ci avait même accordé certains bâtiments pour protéger librement les mendiants, mais en vérité cela permettait aux frères du Corps habillés de loques, et ils étaient nombreux, de mieux s’introduire. La cité pouvait, à l’image des autres Chapitre vivre et autarcie : forge, port, école, armurerie… c’était tous les éléments indispensables à la levé d’une armée et d’un peuple instruit qui étaient présents, et pour la plupart ils siégeaient dans des succursales de l’Académie qui possédait pratiquement tous les bâtiments de la ville, elle ne se résumait pas seulement à la cathédrale truffée de bibliothèques.

La visite complète avait demandé une bonne heure, même en mettant de coté l’Aureus Corpus et les bibliothèques les moins imposantes. On présenta tout de même les moines copistes mais aussi les frères faisant partie de l’ordre mendiant. De plus la vue d’étrangers avait légèrement tendance à dissiper les frères. Ainsi, les représentants furent accueillis dans une salle capitulaire aménagée plus confortablement que de coutume, les choses sérieuses pouvaient commencer.

- Je suis frère Benoît, et je vous suis tout ouïe.
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Waldzrit de Narc
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MessageSujet: Re: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptyVen 14 Sep - 1:29

Bien entendu, Aiona était consciente de l'affront, elle savait que les femmes n’étaient pas acceptées dans l’Ordre de Gaed. Cependant, elle n'avait pas eu besoin de changer son accoutrement. Le pantalon ample qu'elle revêtait cachait les formes alléchantes de son fessier. Concernant sa poitrine, elle était inexistante donc aucune forme ne pouvait détourner de sa croyance le moins croyant de l'Académie. Pour le moins vicieux des gaediens qui aurait fantasmé sur le visage des femmes, les tatouages qui la défiguraient auraient séduit tous rem'yshmes, mais faisaient fuir tous ressortissants d'un autre territoire.

Frère Benoit, je remercie l'Académie du Saint Ordre de Gaed de m'avoir accepté en ces lieux. Mon père, s'il n'avait pas été souffrant, serait venu lui même et n'aurai pas imposé en ces lieux saints une présence féminine qui n'a pas sa place.

Elle s'inclina tentant de cacher toute féminité dans ce mouvement. Elle lui présenta chacun des membres de la délégation qui l'accompagnait avant de préciser le but de sa visite sachant que le frère Benoit en avait connaissance.

Nous aimerions obtenir de plus amples informations au sujet de l'Orbe du Siâle que certains de vos frères semblent avoir eu entre leurs mains après que cette pierre fut dérobé par les barbares fironkois.
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MessageSujet: Re: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptySam 15 Sep - 19:54

Au-delà du fait que vous soyez une femme, je suis sincèrement peiné que votre père, l’Akathaïadah comme vous le nommez si je ne m’abuse, n’ait pu répondre lui-même à notre invitation. Mais nous connaissons tous les faiblesses de nos corps et ne pouvons lui en tenir rigueur. Voyez-vous, les esprits curieux de nous académiciens sont avides d’apprendre toujours plus sur les autre religions et cultes existant sur Retrahant. Nous connaissons relativement bien la religion karéenne car les informations circulent assez facilement, mais quant aux cultes tels ceux qui ont cours dans le territoire d’Orcum sans vouloir vous blesser, contrée qui est au demeurant très fragmentée il nous est difficile pour nous qui sommes d’une part gaedien et d’autre part éloigné géographiquement d’en apprendre plus sur vous. À l’instar des frères plus anciens, nous ne concevons pas que nous instruire sur les autres religions ait un quelconque aspect hérétique. Les seuls éléments qui nous sont parvenus à propos de votre père est sa réussite dans la restauration de la Souhnak, mais aussi l’image véhiculée de lui : nous avons entendu parlé de l’AkathaYshmei, et la force de ce symbole nous attire beaucoup.

Je sais que vous êtes venus pour l’Orbe, et j’y arrive, mais j’apprécierais moi mais aussi l’Académie en savoir plus sur votre peuple, sur vos contrées si vous pouvez en parler. Je vous en serais très reconnaissant.

Mais avant je vais vous apprendre ce pour quoi vous êtes principalement venus : l’Orbe du Siâle. Tout comme moi la rumeur selon laquelle l’Orbe était détenu par l’Académie a du vous parvenir. Il ne peut en être autrement car cette rumeur est vraie. Il y a plusieurs années, alors que les tensions entre votre pays et Fironk étaient encore très palpables, le Saint Ordre menait régulièrement des expéditions punitives en Fironk discrètement. Plusieurs villes ont été pillées. Certains frères promis à devenir académiciens dans le futur ont fait leur service militaire lors de ces campagnes. Un de nos académiciens a ramené votre Orbe à l’Académie ébloui par sa beauté. Je ne l’ai pas vu personnellement, d’après les dires il le détenait farouchement et le cachait à la vue de tous. Mais un tel objet ne peut être longtemps caché, et les rumeurs ont commencé à courir dans les bibliothèques.

Je vous demanderais de garder pour vous ce qui va suivre. Il y a quelques jours, le frère en question à été retrouvé mort dans son alcôve, il a été au préalable longuement torturé suivant des méthodes tirées du traité des divers modes de supplices. Le bourreau n’est pas inconnu, ce n’est autre que l’Aureus Corpus notre protecteur. Nous ne pouvons leur en tenir rigueur car notre frère détenant l’Orbe avait péché d’une façon impardonnable pour nous tous. Nous remercions au contraire l’Aureus Corpus qui sait à la fois nous protéger contre les menaces extérieures et contre nous même. Nous les estimons beaucoup. Seulement votre Orbe n’était plus dans la chambre du frère, il ne fait aucun doute que l’Aureus Corpus à préféré le conserver pour la sécurité de l’Académie. Voilà ce que je peux vous apprendre, je répondrais bien sûr à toutes vos questions.
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MessageSujet: Re: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptyMar 18 Sep - 3:13

Les rem’yshmes étaient en général peu prolifiques en ce qui concerne l’aspect religieux de leur culture. Ils étaient avant tout une nation commerçante et entretenir le flou sur des aspects pouvant choquer les autres cultures retranes permettait à ce commerce de ne pas être freiner par des considérations autres que matérielles. En effet, il leur apparaissait évident que d’affirmer que l’Akathaïdah était considéré dans certains cercles comme un dieu vivant nuirait à leur relation avec les religions monothéistes et plus particulièrement avec les gaediens. Surtout que si Aiona succédait à son père en tant qu’Akathaïdah, elle deviendrait un dieu, et sa présence serait définitivement très mal perçue dans cette Académie dédiée à Gaed. En conscience, Aiona orienta son discours sur la religion ancestrale d’Orcum lorsque, par politesse, elle voulut satisfaire la curiosité du prêtre.

La religion la plus importante en Orcum est celle du culte de Zanaharyth. Les siâliens, les orcumiens vivant dans le désert, ceux qui, avant l’essor de mon peuple, étaient considérés comme les seuls orcumiens, vénèrent ce dieu unique. Pour eux, Zanaharyth permet la vie dans l'environnement si contraignant du désert. Certains illustres gaediens, tel les Archevêques Joren Desmont ou OErmeth Matir s'intéressaient à la religion siâlienne et ne semblait pas assimiler Zanaharyth à votre Meloi, contrairement à d'autres dieux de Retrahant. Il est, d’ailleurs, intéressant de noter que dans votre religion, Gaed s’oppose à Meloi, Zanaharyth n’a pas ce contraire, seule l’environnement et l’être humain s’oppose à lui. En ce sens, elle est moins …

Alors qu’elle ravalait sa salive sentant qu’elle dérapait dans des sujets qu'elle ne maitrisait pas, elle tenta un soutien du regard au siâlien qui l’accompagnait. Ce dernier avait droit à la parole tant qu’il ne critiquait pas la Souhnak et surtout la famille de l’Akathaïdah. Elle tenta de rebondir comme une personne dédiée à être un dieu pouvait le faire dans l’antre de ceux qui croyaient à un dieu n’ayant jamais existé.

Mais à Takkel Yshma, port dans lequel de nombreux peuples se côtoient et se mélangent, de nombreuses religions sont présentes. Le gaedisme compte de nombreux adeptes. Ainsi, Emaïsis, qui m’a accompagné, est le représentant de cette communauté gaedienne dont l'influence n'est pas négligeable dans la capitale de la Souhank. Il aimerait profiter de ce voyage pour rattacher sa petite communauté au Saint Ordre de Gaed.

Pour satisfaire le besoin de connaissance de son hôte, idéal qu’elle partageait, elle pêcha par naïveté et glissa cette phrase en marmonnant.

Quant aux rem’yshmes, ils sont très liés à l’Océan du Sud de Retrahant, le SouhYshmei, et à mon père et ses descendants qui contrôlent la source de vie de la Souhnak, acquerrant ainsi un pouvoir pseudo-divin. Le Jadi, sachant apporter la sagesse au pouvoir de l’Akathaïdah.

Elle se reprit et avec une voix ferme.

Cependant, l’impact de la religion est différente entre nos peuples. Nos croyances ont moins d’emprises sur les rem’yshmes que Gaed n’a en Empersiste ou au Ciran. Ainsi, personne ne songe, en les déviant de leurs sens, à les exploiter pour asseoir leur pouvoir. Il nous semble que l'Ordre de Gaed est une exception qui ne déforme pas à son profit la religion gaedienne. Mais, depuis des siècles et des siècles, l'histoire de Retrahant n'a pas trace de telle exception.

Revenons à l’Orbe, elle est un symbole du Siâle. Elle leur appartient, je voudrais être celle qui permet à ce peuple de la récupérer. Nous pensons que cette pierre n’a rien de maléfique. Mais, si pour les instances gaediennes, elle conduit vos inquisiteurs à supprimer ceux qui sont en sa possession. Je propose que l’Aureus Corpus se charge d’éliminer tout mal en elle, qu’elle l’exorcise (terme que j’ai entendu dans certaine religion et dont j’ignore si elle a un sens dans le gaedisme). Ensuite, cette pierre devenue inerte pourra être rendue aux siâliens.
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MessageSujet: Re: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptySam 22 Sep - 17:04

Votre discours est des plus intéressant, veuillez bien me croire. Vous nous avez apporté éclaircissement quant aux cultes se pratiquant dans le Désert. Voyez-vous il était difficile pour nous de voir clairement tous les aboutissants dans un territoire où les nombreuses tribus y vivant engendrent nécessairement un grand nombre de cultes très variés, et quelque peu exotique aussi. Le culte de Zanaharyth est assez connu même en nos contrées. Il est vrai que certains autres Dieux reconnus par d’autres peuples ne sont pas assimilés à Méloi. Sachez qu’à l’Académie, et même si tolérer l’existence d’autres Dieux que Gaed est un acte à la limite de l’hérésie, nous considérons que certains cultes méritent notre reconnaissance. Nous sommes les seuls membres avec nos protecteurs l’Aureus Corpus à croire que la religion gaedienne peut cohabiter avec certaines religions.

Toutefois, la description d’un homme à qui on reconnaît des pouvoirs divins fait naître une certaine réticence dans l’Académie et je pense que vous convenez de notre réaction; pour l’Inquisition ceci est une hérésie. Mais le Saint Ordre est l’ensemble de ses groupes, chacun de nous influence les décisions. Vous énoncez un fait tellement vrai en abordant le point de l’utilisation à son profit de la religion et ceci est dramatique. Toutes les religions sont touchées par ce comportement, tournant en ridicule notre religion. Mais la religion gaedienne n’a pas été la seule victime. Considérer que le Saint Ordre ne déforme pas la religion est un honneur.

Je suis navré mais notre entretien arrive à sa fin, en tout cas au sujet de vos coutumes. J’espère ne pas vous déstabiliser en vous annonçant cela de la sorte mais l’Académie par mon biais à été autorisée à discutailler avec vous émissaires avant tout pour satisfaire notre curiosité. Nous n’avons cependant jamais voulu abuser de votre temps, depuis le début l’Aureus Corpus doit vous rencontrer, ce dernier a cédé à notre caprice. Je vous présente mes excuses en espérant que mes questions ne vous ont pas ennuyé. Le Corps Orange vous donnera pleine satisfaction j’en suis sûr.
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MessageSujet: Re: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptySam 22 Sep - 18:10

Frère Benoît prit congé devant les émissaires légèrement étonnés de voir leur interlocuteur les quitter aussi rapidement. Juste après qu’il ait quitté la salle capitulaire, trois hommes entrèrent à leur tour. Le premier était vêtu sobrement d’habits de lin noir mais son assurance était perceptible. Il portait un coffret dans ses mains. Les deux autres hommes, en retrait derrière l’homme qui allait sûrement prendre la parole, étaient quant à eux habillés de loques de manière comparable aux mendiants déambulant dans la ville. Les hommes prirent place devant les émissaires.

Je vous souhaite la bienvenue à l’Académie. Je vais d’abord répondre aux questions les plus pressantes : nous sommes tout trois des frères du Corps Orange, nous tairons nos noms. Pardonnez l’accoutrement de mes frères derrière moi mais la fonction principale de l’Aureus corpus est l’espionnage des autres contrées, l’apparat de mendiant est la meilleure couverture. Enfin le coffret que je détiens entre mes mains contient bel et bien vote orbe. Je vous présente mes excuses pour vous avoir coupé dans vote discussion avec l’académicien, mais à sa différence nous sommes pressés par le temps.

Tout d’abord je vais revenir sur des points que vous avez abordé avec frère Benoît, car nous vous écoutons depuis de début de cet entretien. Je vais essentiellement parler de notre vision des autres religions. La branche la plus avant-gardiste du Saint Ordre admet facilement que les autres peuples reconnaissent et louent d’autres Dieux. Chacune des peuplades extrêmement dispersées en Retrahant ont toutes avec le temps établis un culte répondant à leurs spécificités. Il est tout simplement impossible que tous les peuples aient le même Dieu. Orcum est un exemple parfait de ce que nous avançons. Plusieurs Dieux existent, après savoir si ils peuvent coexister ceci est une autre question. Ainsi pour nous gaediens, nous établissons si un culte et donc un Dieu d’un peuple étranger répond soit du comportement de Gaed soit de celui de Méloi. De ce fait le culte karéen entrera dans nos bonnes faveurs, à la différence du culte de Lihg en Fironk. Cependant, même si nous reconnaissons une religion voir un autre Dieu, nous gardons toujours une réserve envers les serviteurs de ces Dieux, car ce que nous gaediens appelons Méloi peut se glisser en chacun de nous. Les intendants empersois jusqu’à maintenant ont tous été touchés par sa main maléfique.

Je voudrais maintenant enchaîner sur la demande de rattacher vote communauté gaedienne au Saint Ordre. Même si je parle en tant que frère du Corps Orange, nous savons pertinemment que le Saint Ordre acceptera, mais cette action n’entraînera désormais aucune alliance comme on a pu le voir dans le passé avec d’autres territoires. En effet, nombreux sont les territoires qui se sont rapprochés de nous arguant avoir trouvé la foi en Gaed pour bénéficier de notre protection. Le dernier en date est la Gramée : nous autres de l’Aureus Corpus sommes les derniers membres du Saint Ordre en Gramée, et nous avons vu comment ils vénèrent Gaed. Il ne fait aucun doute que jusqu’à maintenant les Gardiens ont volontairement caché la vérité à l’ensemble du Saint Ordre.

L’évocation des Gardiens me permet d’arriver à notre véritable sujet, l’Orbe. Nous ne blâmons pas totalement les Gardiens au sujet de la Gramée, ils servent le Saint Ordre mais tout simplement d’une manière différente de nous. Si ils détenaient l’Orbe, il aurait été conservé comme monnaie d’échange avec votre peuple. L’Orbe ne peut être exorcisée, cette pratique ne concerne que les individus et encore, l’exorcisme par la torture… Bref, l’Orbe n’apporte que malheur, même si vous n’y voyez rien. Cette pierre ne ferait qu’attirer la guerre si elle reste au Saint Ordre et nous avons suffisamment d’ennemis. L’Orbe vous sera rendu, nous n’attendons aucune reconnaissance de votre part. Simplement l’Orbe ne doit jamais se retrouver une fois de plus sur nos terres, auquel cas il sera détruit. Avant de vous le remettre vous voudrions connaître une dernière chose : qu’allez vous en faire ?
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Waldzrit de Narc
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MessageSujet: Re: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptyDim 23 Sep - 2:45

La fin soudaine de la discussion avec l'académicien du Saint Ordre frustra Aiona, elle n'était pas satisfaite de ses réponses et de sa description de la société rem'yshme. Elle se sentait géner face à Frère Benoit. La sincérité dans la croyance à Gaed de ce dernier mettait en difficulté ses propres convictions. Elle n'avait jamais été préparé à devenir un dieu vivant et ne considérait pas celui qui l'avait fait sautiller sur ses genous comme un dieu. Contrairement à d'autres enfants de l'Akathaïdah, elle n'avait jamais assumé le droit de vie et de mort sur tous rem'yshmes vivant dans la capitale de la Souhnak. Malgré le nombre conséquent de personne que son père avait égorgé devant ses yeux, elle conservait seulement l'odeur désagréable du sang versé. Elle craignait une dérive arm cherkienne de la Souhnak qu'elle sachait pourtant moins néfaste qu'un gaedianisme ayant de tout temps seulement servi de légitimation aux désirs de pouvoir d'individus. Cependant, le Saint ordre de Gaed représentait réellement à ses yeux une alternative différente et notamment l'Académie qui avait su avoir une perception tolérante des cultes des autres territoires retranes. Par contre, la confrontation avec le frére représentant le corps orange plus confronté de par ses basses fonctions à la réalité quotidienne la mit plus à l'aise. Ainsi, elle retrouva l'assurance qui l'avait quitté.

Ne vous méprenez pas, frère du Corps Orange, nous nous abaissons pas à chercher une alliance en voulant que la communtauté gaedienne vivant dans la Souhnak se ratache à votre Ordre. Certes, nous sommes venu en ces lieux en quémandant des informations sur l'orbe, mais nous ne voulons pas acheter quiconque en moneyant de fausse croyance ainsi que l'a fait de nombreux graméens récemment. Ma volonté est que les gaediens de Takkel Yshma et de la Souhnak soient influencé par votre ordre religieux dont je juge cohérent la démarche religieuse.

En ce qui concerne, l’exorcisme d'un objet, je vois que selon vos croyances, un objet ne peut être possédé par le malin ou au contraire béni par Gaed. Cela ne m'étonne guère dans le gaedianisme qui n'a pas, à ma connaissance, de reliques mobilisant la migration de pélerins. Dans certaines cultes de Retrahant cela n'est pas le cas, ainsi, en Orcum, la cité de Massyaf a de tout temps mobilisé de nombreux adeptes du culte de Zanaharyth pour des reliques tels l'Orbe. Mais, admettez que le comportement de certains membres de votre ordre vis à vis de l'Orbe ont pu alimenter ma confusion à ce sujet. Ceci m'a conduit à émettre cette suggestion inapropriée d'exorcisme.

En ce qui concerne, votre dernière question. Je l'ai déjà dit à Frère Benoit, cette pierre sans aucun pouvoir à nos yeux sera rendue aux siâliens. Elle sera donnée à des sages des tribus siâliennes qui je pense la garderont dans un temple dédié à Zanaharyth à Radadjathaîadah ou à Massyaf. Ainsi, justice sera faite pour les peuples d'Orcum.

A un titre plus personnel, je vais être très franche avec vous, si je raméne cette pierre en Orcum, l'histoire du Siâle retiendra que moi et mon père, l'Akathaïdah Waldzrit de Narc, ont rendu la relique la plus précieuse de Zanaharyth au Siâle. Ainsi, notre aura parmi les tribus orcumiennes hormis les diospyrs, sera équivalente à celle du premier Grand Tiram Joackim. Les "de Narc" deviendront une des familles les plus illustres d'Orcum surpassant les rem'orcum et d'autres dont je ne citerais pas les noms car vous les méconnaissez.

Ainsi, nous obtiendrons notre objectif, la reconnaissance cuturelle en Orcum qui est plus importante à nos yeux que le pouvoir que nous possédons déjà. Situation peut être opposé à la votre, vous avez la reconnaissance cultuelle, je dis bien cultuelle et non culturelle, mais vous n'avez pas le pouvoir.

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Aureus Corpus

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MessageSujet: Re: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptyDim 23 Sep - 17:09

J’apprécie votre franchise. Depuis les derniers évènements, le Saint Ordre n’accorde plus sa protection physique à d’autres contrées auparavant non gaediennes. Comme vous le dites malheureusement les graméens nous ont dupé, même si les choses sont particulièrement complexes sur ce point. Nous acceptons bien évidemment d’influencer les gaediens de Takkel Yshma, mais nous insistons sur le fait qu’ils ne répondront que de vous. En aucun cas le Saint Ordre dirigera cette communauté. Mais nous sommes prêts à envoyer quelques prêtres pour leur enseigner et vous faire parvenir une cargaison d’Écrits Orange pour satisfaire la demande.

Pour en revenir à l’exorcisme, je comprends maintenant votre demande. Nous avons attaché à votre Orbe un certain pouvoir néfaste qui serait l’interprétation de Méloi. Voyez vous, l’évocation de reliques me plonge dans l’interrogation la plus totale car ce fait n’a jamais été évoqué ni au Saint Ordre et ni dans le passé si ma connaissance n’est pas trop limitée. Voilà mon avis : un objet peut être possédé à l’image d’un homme par une entité maléfique ou bonne, leur exorcisme si ce terme est adapté est toutefois possible souvent par des actions physiques souvent douloureuses. Pour un objet, nous ne pouvons exercer aucune pression à part le détruire. En dernière solution, le garder dans un endroit secret ou vous le rendre. Votre suggestion n’est donc pas si inappropriée.

En vous demandant ce que vous comptiez faire de l’Orbe je ne me trompais pas : il n’est autre qu’un instrument de domination politique. Cependant, les conflits qui peuvent avoir lieu dans votre Désert ne nous regardent pas, et de toute façon nous n’en avons pas connaissance. Même si en vous remettant l’Orbe nous favorisons une des tributs d’Orcum, votre territoire est trop effacé pour que nous nous en inquiétons, sans vouloir vous offenser.

Je ne vous ai fait que trop attendre, venez reprendre votre Orbe. Je vous demanderais bien évidemment de le garder à l’abri des regards des autres frères. Vous êtes néanmoins en totale sécurité au sein des murs de la cité, vous pouvez séjourner ici autant que bon vous semblera.
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Waldzrit de Narc
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MessageSujet: Re: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptyMar 25 Sep - 1:04

Lorsqu'Aiona de Narc eut l'écrin contenant l'Orbe entre les mains, elle commença à sentir un trouble l'envahir, non pas que la pierre est un quelconque pouvoir, mais le fait que son peuple ait tellement fait de sacrifice pour retrouver cette pierre et qu'elle soit celle qui la raménerait en Orcum pouvait expliquer cette sensation étrange (enfin, voilà l'interprétation rationnelle qu'elle trouva à ce qu'elle ressentait).

Elle tendit l'écrin au sialien de l’Université de Takkel-Yshma qui l'avait accompagné. Celui-ci souleva légèrement la boîte et balbutia : "c'est bien la pierre, trouvée à Massyaf, que Yasmina ramena au Grand Tiram Taclec". D'un geste, Aiona s'accapara de l'écrin et la referma, l'émotion lue dans les yeux du Siâlien certifiait qu'il s'agissait de l'Orbe rouge du Siâle. Son regard à elle gagna en intensité, son esprit peu à peu évacua le trouble qui l'avait gagné.

Frère, veuillez excuser mon émotion. Tout d'abord, je ne sais comment vous remercier de nous rendre l'Orbe. Sachez que nous nous sentons redevable envers vous.

Elle marqua, une longue pause.

A vous de voir si notre territoire effacé et sans importance à vos yeux pourrait vous être utile afin de s'acquitter de la dette que nous estimons avoir envers vous.

Quant à votre offre d'hospitalité, Emaïsis tient à rester à vos cotés afin de préparer le ratachement de la minorité gaedienne de Takkel-Yshma à votre ordre. La nuit venant de tomber, je dois malheureusement partir au plus vite.

Elle s'inclina avant de rejoindre la felouque au port. Le bâteau fendit l'océan jusqu'à Takkel Yshma.

Dorénavant, tout siâlien ne pourrait ignorer que l'Orbe regagna Orcum par la cité de l'Akathaïdah, la cité la plus au Sud du Retrahant. Des étranges rumeurs commencérent à se propager dans le Siâle selon lesquel Zanaharyth avait envoyé un prophète en Orcum du nom de Waldzrit de Narc qui avait su apaiser le SouhYshmei, défiant le désert d'Orcum par ses eaux plus stériles que le sable, et avait su ramener l'Orbe afin de faire revivre les oasis du Siâle.
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Kenaha Harij

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MessageSujet: Re: Un homme du Désert au Saint Ordre   Un homme du Désert au Saint Ordre EmptyMar 25 Sep - 21:53

Les sages du Jadïadah n'avaient dit mot durant toute l'entrevue, ils n'avaient d'ailleurs laissé Aiona de Narc répondre sans fléchir malgré quelques dires ou qualificatifs employés par les Gaediens. Ces hommes chauves avaient gardé le silence, tête baissée et ne la relevèrent que lorsque l'Orbe leur apparut...

Leurs bouches s'entrouvrirent comme envoûtés par la beauté de l'objet, l'aura puissante qui émanait de la couleur et la luminosité étrange mythique, fiole des milles sangs, puissance des sables d'Orcum...

Les sages escortèrent Aiona de Narc jusqu'à la felouque qui les emmenèrent proches des galères Rem'Yshmes d'Yshlé Lohas plus au large. Tout au long du chemin, ils gardèrent le silence.

Arrivés au niveau des trières, ils prirent le chemin d'Orcum...

C'est Al'Ham, fils de L'Ham, Akra d'Yshlé Lohas, mort à Fironk pour l'Orbe, qui prit la parole.


Dame de Narc,

Mon rôle était de soutenir vos paroles. Je ne l'ai pas fait et c'est en cela que je puis m'assurer que mon châtiment sera à la hauteur du respect que j'ai pour votre don d'oratrice...

Il baissa la tête un instant...

Vous êtes digne d'obtenir tous les honneurs, car vous apportez à l'Akathaïadah, Prince des Princes, l'Orbe d'Orcum.

Les experts pourront confirmer que l'Orbe est bien l'Orbe de nos aïeux et de nos sables. Je ferais part du mérite qui est vôtre en ce jour.

Le Jadïadah a demandé que les trières d'Yshlé Lohas partent en avance afin de vous escorter un temps sur le chemin du retour. Je veillerais personnellement à votre protection, car porteuse de l'Orbe vous êtes.

Nos oasis renaîtront, les sables s'irrigueront, Les Akras d'Orcum s'uniront.
Nous mourront pour vous s'il le faut, car tel est le destin qui a été écrit au Mausolée de Takkel Yshma et aux ruines de Talal'Habra, palais des Akathaïadahs défunts.

Le fils ressemblait au père... Il porta sa main à sa poitrine et s'abaissa alors que les sages en faisaient autant. Certes l'Akathaïadah apportait l'Orbe à la Souhnak, mais Aiona de Narc était la Rem'Yshme qui porterait le joyau de l'Elévation et de la Fertilité en Orcum... Les sages d'Yshlé Lohas n'oublieraient pas.
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