Les joutes Kandrasiennes avaient éveillé ches les Fironkois le goût des combats, et une certaine agitation animait Börm. Rapidement la populace avait réclamé des joutes Fironkoises. Les jeunes étant désireux de faire montre de leur force devant la nouvelle génération de Salamandres, ils espéraient attirer sur eux l'attention de cette caste de guerriers émérites. Une sorte d'arène fut aménagée sur la place de Börm et les combats furent organisés. Le gagnant recevrait la bénédiction du commandeur, ainsi que femmes et retrahs.
Ainsi les combats commencèrent. Armés d'épées teintes en rouge, les hommes combattaient à pied et torse nu. La populace criait des encouragement tandis que les deux guerriers redoublaient de brutalité pour arracher la victoire. Depuis une loge pour le moins luxueuse, les Salamandres observaient les joutes avec intêret. Des jeunes beautés dispensaient boissons, nourritures et caresses aux hommes qui discutaient et plaisantaient bruyaments. Au centre de la pièce, Belwän discutait avec son voisin, pariant sans doute sur l'issue du combat, quand un page vint chuchoter à l'oreille du commandeur. Se levant, ce dernier quitta la salle d'un pas rapide.
A l'extérieur un messager l'attendait en silence. Un Graméen...... Se placant face à lui, le colosse le dévisagea un petit moment avant de tendre la main.
"Si tu as un message, donne-le."
"Voilà sire."
Parcourant le parchemin, il s'arrêta un court instant pour jeter un oeil à l'arc en queston qui fut remis à un de ses guerriers. Soupirant, il reporta son attention sur le messager.
"Vous transmettrez au seigneur Raghnar mes remerciements et mon accord pour sa proposition commerciale. Cependant, il ne doit pas être oublié que les premières Salamandres durent lutter pour libérer Börm de l'emprise Graméenne. Leur soudaine envie de voir Fironk libre reste à prouver, et le seul le temps le permettra. Les Orcumiens ne nous ont jamais effrayé, pas plus que les Kandrasiens, mais il est vrai que nous avons des ennemis communs... Peut-être une alliance sera-t-elle envisagée, votre sire est libre de venir à Börm pour en parler de vive voix. Mais n'allez pas nous monter contre les Gaediens, leur dieu nous indiffère et nous les méprisons, celà s'arrête là."
Faisant signe au graméen de prendre congé, il donna l'ordre à deux hommes de lui offrir le gîte à Börm pour la nuit et repartit dans la tribune.