Le moine finit par rejoindre Srinagor malgré l’âne récalcitrant. Il fut accueilli par l’évêque de Srinagor, Monseigneur Ursule Nagor, lié à la famille régnante mais d’une branche qui avait perdue toute légitimité en tant que prétention à la Comté puis à la Vicomté. La Particule avait été perdu, mais ces cousins de la Vicomtesse avait su se satisfaire de de cette situation, car la fonction religieuse leur était dévolue et les revenus qui en découlés. De plus, ils avaient également été épargnés par la purge qui avait eu lieu entre les prétendants à la Vicomté, batards et légitimes, purges fatales pour la gente masculine…
Le moine fut donc installé dans une église qui, certes, était moins majestueuse que la Cathédrale de Srinagor, elle-même moins imposante que dans certains duchés du Sud-Ouest, mais néanmoins approprié au rang cléricale du moine. Le presbytère adjacent lui revenant était une des plus luxueuses bâtisses de Srinagor.
Le moine avait été envoyé par le clergé d’Ephine qui lui avait confié la tâche d’évaluer le respect du culte gaedien dans la vicomté de Styrie. Aussi entêté que la monture qui l’avait conduit jusqu’à la Vicomté de Styrie, au lieu de profiter des avantages qui lui avaient été attribués, il s’attacha à interroger les fidèles de Srinagor quant à leur pratique religieuse.
Deux semaines s’écoulèrent avant de se voir convier à un entretien avec la Vicomtesse alors qu’il l’avait exigé depuis son arrivée, Monseigneur Ursule se rendit dans le presbytère afin de l’y conduire. L’évêque insista pour lui faire gouter certains crus rares d’Empersiste vendangés par des moines gaediens. Le moine eut la faiblesse de trop apprécié ces boissons bénites par Gaed et, les effluves de l’alcool mélangées à d’autres substances, de ne pas rester insensible à la jeune fille qui lui fut proposer.
Le Moine fut réveillé par des hommes en arme au bras d’une fillette de douze ans. Il fut conduit devant une femme qui se présenta à lui comme la Vicomtesse de Nagor et lui demanda ce que Gaed réservait à des hommes de foi qui forniquaient avec des enfants. L’esprit embrumé, il ne sut répondre, mais comprit, alors qu’on le conduisait vers les géoles, que la populace de Srinagor pensait que Gaed avait choisi la lapidation…