Invasion barbare au sud de l'Empire

L'Empire était secoué par la guerre civile. Tandis que les ducs impériaux se livraient des guerres intestines, le pouvoir Ephynois semblait avoir disparu, plus rien ne sortant des murs de la Belle. Les escarmouches entre nobles empersois avaient, pour un temps, totalement éclipsé la menace barbare qui pesait dans l'esprit du peuple. Que dire, alors que, du jour au lendemain, se fut plusieurs milliers de cavaliers hirsutes qui, l'arme au poing, déferlaient du sud sur les fiefs empersois, sans crier gare, brûlant, pillant, rasant tout sur leur chemin.

Shekeriin s'en touvrait, d'après les rumeurs récentes, assiégée. Le duché de Mizra était lui aussi en proie à un sac barbare. On murmurait même qu'une force barbare avait profité de la chute de Daermon, tombée lors de la guerre civile empersoise, pour remonter jusqu'à Sévignac, cité limitrophe à forte population non gaedienne.

Etais-ce les prémices d'une invasion, ou un simple raid à plus grande échelle ? Les sires empersois allaient-ils se fédérer contre la menace, ou continuer leurs conflits internes, tout en luttant contre les barbares foulant leurs terres ?

Nombre de messages : 47 Date d'inscription : 31/03/2010

- Monseigneur !
- Oui, capitaine ?

Le duc s'était retiré dans sa bibliothèque. Cela faisait quelques semaines que les armées de l'Ousbre étaient partis en guerre contre les armées du Duc d'Aquilon, et avaient emporté la victoire. Posant son recueil de poésies empersoises, le Duc d'Ousbre leva les yeux sur le capitaine de l'armée ousbrienne. L'homme semblait en alerte. Aquilon avait-il une nouvelle fois fait des siennes ?

- Sire, les barbares ont de nouveau foulé le duché. Il semblerait qu'ils soient passé par la baronnie d'Aibrechène en direction de la cité frontalière de Sévignac. Si tel est le cas, notre garnison en place court au massacre ; on annonce un mouvement important de troupes aux frontières. Des nouvelles de Shekeriin annoncent aussi un siège barbare sous ses murs. La cité n'a pas pu se relever de notre punition de la saison dernière. Elle ne tiendra pas sans assistance. Doit-on les laisser à leur sort ?

Le Duc resta interloqué. Les barbares, de retour ? Bayard pensait que ceux-ci s'en étaient retournés dans leur sombres terres après les deroutes de Daermon.

- Envoyez l'armée à Shekeriin. Je me refuse à condamner des innocents. Quant à Sévignac, espérons que ces barbares savent tenir une arme.

Le capitaine salua en frappant du poing son plastron.

- Il en sera fait selon vos ordres, messire.

Nombre de messages : 87 Date d'inscription : 06/04/2010

Les temps ou il faisait bon vivre a Shekeriin étaient bien loin, toutes les ressources étaient désormais utilisé en priorité afin de rebâtir la cité, la porte principale de la ville, qui avaient tenue de si longs mois pour finir en lambeaux sous les assauts du Duc avait été remplacé, mais il restait beaucoup a faire. Le mur éventré par la fureur de l'eau n'avait pas été reconstruit, formant un énorme lac, que le marquis songeait beaucoup a rendre éternelle, afin d'éviter un encerclement total comme les Shekers avaient vécu, le lac pouvant créer une échappatoire naturel auquel aucune armée, si nombreuse fut elle, ne pourrait rien.

Le pays était calme et pansait ses plaies, malgré l'arrivé d'un guetteur du comté De Gorhoss, des charognards comme certains les appelaient, malgré que le but de leur "visite expresse" n'avaient toujours pas été élucidé. Mais ce que tout le monde craignait, le marquis par dessus tout, finit par arriver. La mise a genoux de la cité s'étaient ébruité, même au delà des frontières barbares... Des armées entières de pilleurs, violeurs, avaient été levées et déferlaient, passant par le marquisat pour rejoindre le sud de l'Empersiste. La cité avait été assiégé, et l'on ignorait tout de ce qui se tramait chez leurs voisins...

Sans troupes adéquates, la seul porte de la ville, qui venait tout juste d'être remplacé, tomba rapidement. Tout les citoyens furent accueillit dans le fortin où se réfugiait la noblesse de la cité obligeant a un nouveau siège par les barbares, afin de porter le coup fatale.

Ce fut a ce moment décisif que les armés ducale de Sire Bayard, firent leur apparition au nord. l'on ignorait tout de ce qu'il faisait la, et les hypothèses fusaient, certains disant que leur ennemi allait les écraser une fois de plus, d'autre qu'ils étaient des sauveurs. Le marquis lui, dont seul sa pensée comptait dans ses terres, savait bien les raison du retour des armées qui avaient fait tant de dégâts et causé tant de souffrance sur cette terre. Il savait, que si shekeriin tombait, les barbares allaient s'enhardir, que les hordes allaient se multiplier devant l'exploit, pour fondre directement sur le sud de l'Empersiste, le territoire du Duc, et devenir incontrôlable.

Totalement a la merci de quiconque, Shekeriin fut bien obligé d'attendre et de voir ce qui allait se passer, pour l'heure elle n'était plus libre de son destin...

Les barbares s'étaient attardés à piller la campagne alentour, brûlant les champs et abattant les paysans n'ayant eu le temps de se mettre à l'abri, derrière les murs de Shekeriin. Devant cette opposition de fortune, les barbares entreprirent d'envahir la cité. Celle-ci avait déjà connu les affres de la guerre, du pillage et du rapt. Mais une invasion barbare pouvait-elle être comparée à une invasion gaedienne ?

Tandis que Shekeriin semblait sur le point de tomber, que sa porte avait chue et que la milice s'aprétait à se battre jusqu'à la mort pour la défense de la cité et de leur seigneur, des cors empersois résonnèrent sur les collines environnantes, et l'armée d'Ousbre surgit. La défense de l'Empire semblait plus chère aux yeux du Duc qu'il n'y semblait, ou agissait-il alors par simple intérêt. En tout cas, ses hommes d'armes se trouvaient là, à prendre position derrière les forces barbares.

Devant cette menace, les barbares reformèrent leurs rangs et délaissèrent la cité. Sans plus attendre, ils chargèrent, comptant sur l'impact de leur cavalerie pour briser la ligne d'Ousbre. La charge fut féroce et le style martial des barbares sembla un temps donner l'avantage aux barbares. Les hommes de l'Ousbre tombaient par dizaine, puis, l'impact de la charge s'amenuisa, et le nombre revint dans le camp de l'Ousbre.

Quelques heures plus tard, les barbares sonnaient la retraite, laissant sur place les blessés et les morts.

***

A Mizra, les barbares furent écrasés par les troupes du Duc. Quant à Sévignac, les rumeurs racontaient que les barbares s'étaient repliés à la vue d'une force de l'Ousbre et des forces de Sévignac. Il était peut être temps pour les sires d'Empersiste de constater l'ampleur de la menace barbare.

La Vicomtesse fut alertée que les sentinelles postées dans les cités de Mizra, Sévignac et Shekeriin ne donnaient plus de nouvelles.

Des rumeurs se répandaient sur une nouvelle invasion barbare. Elle envisagea d'envoyer des troupes pour soutenir le Marquisat De Sheker, jusqu'à ce qu'elle apprenne que les troupes du Duché d'Ousbre étaient en route. Elle préféra éviter une confrontation directe entre leurs troupes respectives, malgré les conseils de quelques chevaliers va t'en guerre qui y voyaient une façon de continuer les affrontements avec le Duc. Elle leur rétorqua que, malgré que ce dernier est attaqué le Duché d'Aquilon, en absence de requète de Bulwaël, elle ne provoquerait pas un nouvel affrontement.

Quant à Sévignac, ville géographiquement proche, l'éclaireur qu'elle y envoya, lui rapporta qu'un affrontement ou plutôt deux avec des barbares avaient eu lieu. D'après les blasons, des corps gisant sur les deux champs de bataille, il semblait que les armées du Duché d'Ousbre étaient également intervenu pour chasser les barbares. Les troupes armées de Sévignac n'avaient participé qu'à un seul des deux affrontements.

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