Deuil en Kandrasie

Le jeune homme avait cure des seigneurs qui l'entouraient. Il cherchait toujours sa chevalière dans le fond de sa poche. Mais la poche faisait un pied ! C'était impossible que l'anneau est pu tombé. Dieux ! Il avait tout essayé pour échapper à sa noblesse, et voilà que c'était sa noblesse qui lui échappait !
Et maintenant il était entouré d'un voleur arabe, et pressé de retirer ses paroles "injurieuses" sur un prétendu mort. Sans oublier la prêtresse en deuil qui voulait tuer, et le sire voulat savoir pour qui il le prenait.
L'arrivée de la fille et les visages terrifiés de ses compagnons lui fit reprendre conscience de la réalité.
Et cette fois-ci, le jeune homme n'allait pas se laisser insulter parce que eux étaient puissants.

Messire, je comprends. Vous me prenez pour un simple soulard. Et bien soit, mais ce n'est pas ça qui va m'arréter.
Voir que des gens qui sont puissants puissent voler quelque objet que ce soit prouve bien la pensée de certains sires de cette salle.
Maintenant, si on veut se battre pour telle bétise, soit !

Anita écouta d'une oreille curieuse le discours peu amène, buvant une autre gorgée de sa chope. On dirait que ça allait chauffer dans un futur proche...elle poussa alors un soupir ; après tout, cette auberge ne faisait pas partie de la juridiction d'Artansar et ce n'étaient pas ses affaires. Néanmoins, une ambiance cassée ne lui paraissait pas des plus attractives. Et puis...n'était-elle pas un soldat chargée du guet, en temps normal ?

Ce fut donc avec une certaine nonchalance qu'elle prit de nouveau la parole, s'adressant au jeune homme.

- Hola, monsieur, y aurait-il un problème pour que vous parliez de la sorte ? Bien qu'elle n'était pas sûre des origines de son interlocuteur, elle préféra user de prudence en lui faisant preuve d'autant de respect qu'elle le pouvait. Pas besoin de s'enflammer quand on peut discuter tranquillement autour d'une chope, vous croyez pas ?

Tripatouillant sans cesse son verre à liqueur vide, je réponds à la jeune fille près de moi

Ne croyez vous pas qu'il en a assez bu de Chope ?

L'interpellée haussa les épaules, se tournant vers le fironkois.

- Qu'est-ce que j'en sais ? J'viens juste d'arriver, après tout, et j'préfère autant que la situation se calme plutôt qu'à esquiver les coups, si tu vois ce que je veux dire.

Restez en dehors de l'action, loin de cette scène et, comme moi, vous n'aurez pas le moindre soucil.

Comme tout le monde semble se contre ficher de cette altercation, je ne vois pas en quoi je devrais risquer quoique ce soit pour eux.[/i]

Le jeune ne put s'empêcher la petite pique.

Soucil, dîtes-vous ? Ah, bizarre, chez nous on dit soucis.Il lui fit un grand sourire.

Il se tourna alors vers la jeune femme. Enfin une qui pouvait vraiment écouter ce qui se passait !

Ah! Madamoiselle... Le puceron, c'est bien ça ? Bref, oyez cette histoire de foux:
Alors que j'entrais avec quelques compagnons rencontré un peu plus loin, nous décidâmes de venir ici nous divertir et boire à notre santé. Nous entrions tranquillement, et je raconter à mes compagnes les sentiments des Empersois sur le sujet de la mort de Seigneur Ragan. Alors, je ne sais quel drôle me fit un sermont sur la mort, la vie... Que sais-je encore.
Mais alors qu'il me parlait bien ardiment, il en profita pour me voler mon annel !
Pendant ce temps, certains brandir bien haut leur orgueil, comme quoi les ragots n'avaient pas à circuler, qu'on était pas dans une auberge pour boire et s'amuser, on m'insulta même de suce goulot, alors que mon verre tombé était mon premier.

Puisse-t-elle être un peu plus sensée que ces grands seigneurs, qui venaient pleurer dans des tavernes...

- Ah oui, j'vois ça. répondit la jeune fille tout en se grattant le haut de la tête, l'air un peu confuse. Il faut dire qu'elle n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de chose, et l'accent du joyeux fêtard ne lui était pas des plus familiers. Donc, euh, cet annel, vous dites qu'on vous l'a volé ? Elle fronça un peu les sourcils à ces paroles, jouant nerveusement avec l'anse de sa chope. Peut-être aurait-elle dû écouter le conseil de ce fironkois, finalement.

Kayle soupira. Decidement, la perte de son seigneur lui faisait perdre ses esprits. La stupidité n'avait pas de frontiere, et cet ivrogne ne valait pas que l'on s'attarde a ecouter ses dires. Se tournant vers la Dame Elandrane, qui avait ete une grande amie de son defunt seigneur, il lui prit doucement le bras.

"Venez, ma dame, ne restont pas ici. Ragan n'aurait pas souhaiter vous voir vous abaisser a vous battre pour sa mort. Allons, laissez moi vous racompagner, si vous le desirez, je puis vous amener devant sa depouille mortel, au temple de Kara de Yoderis."

Je soupire. Encore une fois, j'ai loupé une occasion de me taire. Je me dirige vers la sortie.

Soit. Moquez vous de mon accent, de mes accrocs sur les mots, amusez vous bien. Comtemplez votre victoire, mais sachez que vous resterez tout de même qu'un ivrogne dépourvu d'intelligence.

Moi qui voulait rester dans ce bar ce soir, seul ou à plusieurs nostalgiques en mémoire de Ragan... Quand je pense que cet espece de branche molle dirige des hommes!

Elandrane regarda Kayle

en effet vous avez raison il ne l'aurait surement pas souhaité dit elle en se levant ... puis elle fit volte face la lame du bassin a demi nue Mais je ne tolerais pas qu'on puisse souiller son nom !!!

en s'adressant a la ptite archere de Marina soldat seriez vous prete a defendre l'honneur de la famille que vous servez ? on ne parle pas a la legere d'un defunt et surtout d'un ami !

Kayle j'apprecie votre offre mais il n'est point possible que je me rendre aupres de lui ... seul ceux qui l'ont ecouté, servi peuvent le faire ... je n'ai pas su tirer toutes les leçons que l'Ours de Kandrasie voulait m'enseigner ... je ne suis pas digne de me presenter a lui. Mais je defendrais son honneur ...

Allons, venez... Je connaissais mon seigneur, et je sais qu'il avait beaucoup d'estime pour vous... Actuellement, Cassius est parti diriger les armées Risiennes, comme son pere... Mon seigneur est donc veillé par ses citoyens, mais je suis sur que, si il vous voit aupres de sa depouille mortel, votre presence lui ferait plaisir.

Le général se leva et retira sa capuche:

Ma Dame non.

Regardant Elandrane:

Une Kandrasienne de votre rang ne se bat pas dans une auberge. Mettez a profit ce que vous avez apris du seigneur Ragan, votre différent se réglera sur le champs de bataille, ou, si vous ne pouvez attendre, dehors dans la ruelle ou sur la place d'arme.

Montrez donc ce que vous valez, j'ai grand'estime pour vous devez vous conduire en tant que Prism.

Araï s'était raproché et se trouvait désormais entre Elandrane et le geu.[/i]

Zandras entra dans l'auberge ayant entendu des cris, d'ungeste de la tete elle salua tout le monde, et s'arreta. Elle voyait Elandrane lame en main, la folie dans les yeux...

"Hola l'amie que se passe-t-il?"

Un ivrogne lui resuma l'histoire, entrecoupée par ces idioties et commentaires

"Chère amie, il ne vaut pas lapeine que vous salisiez votre lame, laissez le donc allez ce pauvre idiot surement simple d'esprit, et qui plusest incapable de faire attention a ses affaires, sansdoute un gosse echappé des jupons de sa nourrice et venu faire le mariole ici e ttroubler votre deuil. "

"Ecoutez Dame Zandras, ma Dame, et suivez moi a Yoderis. Je suis sur que vous y trouverez plus de reconfort que vous ne le pensez."

Anita ouvrit de grands yeux ronds aux paroles d'Elandrane, lorsque tout le monde commençait à mettre son grain de sel dans l'histoire. Un peu confuse que cela fuse de partout, l'adolescente essaya de calmer le jeu en plaçant les mains devant elle.

- Holà, doucement ! J'suis qu'un simple archer, moi. Puis elle se tourna vers la dame de Liegor, fronçant un peu les sourcils. Vous me parlez d'honneur, m'dame, et j'aurais bien du mal à vous contredire là-dessus. J'sers dame Mariana et c'est pas mon genre de laisser passer les insultes à son sujet, pour sûr. Mais d'un autre côté, j'suis pas non plus stupide et j'vais pas aller m'embrocher sur la lame du premier venu parce qu'il a dit quelques mots de travers. J'veux dire, j'suis pas épéiste, moi ! Et j'ai certainement pas votre talent dans ce domaine.

La jeune fille soupira après ces derniers mots, finissant sa chope d'un trait avant de la reposer sur le comptoir.

- Puis, c'est pas ici que j'suis sensée faire la loi. J'suis en mission pour Artansar et je m'étais juste arrêtée pour boire un coup. Alors vous m'excuserez de pas m'faire tuer dans un duel. J'ai juste cet arc pour me défendre. Elle montra celui qu'elle portait dans son dos à l'aide du pouce. Et à la rigueur, une dague pour tenir les bouseux à l'écart.

Elle maugréa encore un peu avant de finalement se lever de son siège, contrariée. La prochaine fois, elle tiendrait son clapet fermé ! Comme le vieux Thark le lui avait répété bien des fois, il était mieux de s'occuper de ses propres affaires et de ne pas fourrer son nez dans celles des autres. Allez vous en savoir pourquoi elle l'oubliait à chaque fois...

- Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai encore de la route à faire. Vaut mieux que j'y aille, avant que ça me retombe sur la figure. Alors qu'elle se dirigeait vers la sortie, elle jeta un bref regard à Kayle. Toujours un plaisir d'te demander quelque chose, mon gars. Enfin. Elle renifla de façon bien sonore avant de se frotter le nez contre sa manche. Bon voyage quand même.

Zadnras s'assaya a coté de celle ci et passa un bras autour de ses épaules et lui parla d'une voie douce

"Mon amie, ecoutez moi, je sais votre peine mais n'allez pas vous mettre dans des ennuis pour un galopin mal élevé, il ne l'aurait pas voulu, rentrez chez vous et dormez, demain, nous nous retrouverons ici.

Shaados entra à son tour, la petite Ce'Nedra à ses cotés. Elle avait déjà grandit, et commençait à approcher du stade critique de l'adolescence. Zandras avait demandé à son Intendant de prendre l'enfant en temps que page, pour qu'elle entre dans la prestigieuse ecole des Kariesa, passage obligé pour toute personne voulant entrer à l'académie Ertesia, d'ou Eruskion sortait. Zandras avait tenu à ce que Ce'Nedra suive le même programme que les garçons, ce qui fut difficile à obtenir auprès de Shaados ; mais elle y parvint. Ce'Nedra était destinée à long terme au rang de seigneur, ce qui prouvait donc que le maniement même sommaire des armes était une bonne chose pour l'enfant.

Shaados jeta un rapide coup d'oeil dans l'auberge. Le climat était tendu. Sans doute à cause de la mort de Ragan, une grande perte pour tous. Il se dirigea vers Zandras et Elandrane, Ce'Nedra le suivit silencieusement.

- Bien le bonjour belles dames, comment vous portez vous ?

Zandras se leva et salua l'intendant, elle embrassa Ce'Nedra. Elle changeait cette petite, ses heures d'entrainement changeait son visage et son corps autrefois frêle. Zandras se retourna vers l'intendant et jeta un regardvers Elendrane puis vers le jeune impertinent, peut-être la presence de l'intendant lui rabatterait son clapet.

"Et bien seigneur, ici, on philosophe sur les fonctions d'une auberge, on perd ou vole des anneaux et on boit en l'honneur de feu sieur Ragan. "

A voix basse

"Elendrane souffre de sa disparition, si vous pouviez lui parler, peut etre vos paroles lui apporteraient plus de reconfort que les notres"

A Zandras.
- Perdre un homme comme le feu sire Ragan est une épreuve difficile pour chacun d'entre nous. Ragan et moi étions très proche, sa disparition me touche beaucoup aussi. Je vais voir ce que je puis faire avec Dame Elandrane.

A Elandrane.

- Belle Dame ? Vous semblez pensive, voulez vous vous confier à quelqu'un ?