Retrahant, Ere impériale
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 Chronique de Loveria

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Marta

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MessageSujet: Chronique de Loveria   Chronique de Loveria EmptyVen 23 Juin - 0:53

Ces écrit sont l'œuvre de la première sœur eclesiastique de Loveria, Mélisende. Fondatrice de l'église Gaedienne dans la vallée de Loveria, reconnue comme une grande sage et conseillére d'Aliénor de Loveria seigneur de ces terres.

Réveil


Cela faisait déjà plusieurs temps après le grand cataclysme, de nombreux petits groupes d'indigènes erraient dans cette vallée, plusieurs s'étaient installés dans différents lieux. Les bois avaient repris vie, le gibier était abondant, et de nombreux et touffus bosquets procuraient des baies diverses et variées. Quelques rixes avaient eu lieu entre clans pour des différends mineurs, un empiètement de terrain de chasse, des vols de femmes, des viols, des insultes. Mais les anciens étaient toujours là pour calmer les tempéraments les plus belliqueux. On les appréciait surtout pour leurs contes et légendes de l'ancien temps, "l'unité de la vallée", c'était la plus connue, la plus forte de toutes, elle était à la fois une légende et une prophétie. La conter serait un peu complexe car chaque clan a sa version, mais tous sont d'accord sur une ligne directrice, et elle peut se résumer ainsi, en quelques phrases :

"Il fut un temps où tous les territoires de Retrahant étaient dirigés par de grandes cités, et chaque territoire avait sa capitale. Dans ces régions montagneuses, quelques grandes cités étaient établies. Celle qui se trouvait dans cette vallée était riche et puissante, son emplacement aujourd'hui est perdu. Les souvenirs et écrits du passé étaient tous perdus, le grand cataclysme avait tout englouti. Les dieux avaient puni tout Retrahant pour son arrogance et ses dérives, le culte avait dérivé à un point inacceptable pour les dieux. Alors la punition divine avait fait table rase de tout ce que l'homme en son temps avait pu bâtir.
Cependant, l'heure de la renaissance approchait pour la domination des humains, et un objet mythique avait été laissé par les ancêtres, nullement un objet magique ou destructeur mais un message pour ce nouveau départ. Il paraît qu'un signe des dieux mettrait à jour un précieux message pour que la vallée renaisse de ses cendres tel le phénix."

Ce court récit ne peut relater toutes les divergences de cette légende, cela prendrait plusieurs semaines pour vous les conter toutes.

Mais durant l'été 333 l'événement tant attendu arriva, une secousse se fit sentir dans toute la vallée, tous furent pris de panique, pensant à un nouveau châtiment des dieux. Des prêtres de tout part exhortèrent les foules à prier pour leur salut. Les premières secousses furent assez fortes pour faire écrouler les rares bâtiments, ou plutôt cahutes car elles ne valaient pas l'adjectif de bâtiment. Nombreux furent ceux qui essayèrent d'aller sur les hauteurs. Cependant, dans le clan le plus important, un groupe de jeunes adultes n'allaient pas dans le même sens que les autres. Un des leurs avait vu au loin un éboulement assez important sur le flanc d'une des montagnes, et tous décidèrent d'aller voir.
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Marta

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MessageSujet: Re: Chronique de Loveria   Chronique de Loveria EmptySam 24 Juin - 1:10

Découverte

Ils arrivèrent au pied de cette montagne la nuit suivante, des rochers assez imposants étaient arrivés jusqu'en bas. Le visage de la montagne avait changé, un deuxième cours d'eau avait surgi de ses entrailles, en plus de la rivière déjà présente. Les deux cours d'eau de force à peu près égale formaient un "Y", entre les deux cours d'eau, les rochers avaient fait leur besogne en dégageant une partie de la forêt, l'espace dégagé n'était pas très grand, mais assez pour établir un campement. Par contre l'espace entre les deux cours d'eau, avant que ceux-ci ne se rejoignent, était assez important pour l'établissement d'une cité. Après avoir gravi le flanc de la montagne à la quête de quelques signes, ce petit groupe établit son premier campement au pied de la montagne. Le lendemain, au lever du soleil, une jeune femme manquait, Aliénor qui était la plus âgée du groupe, elle avait vu ses vingt printemps, et mesurait presque 6 pieds de haut. Elle était très téméraire. Fille de cordonnier, rien ne la prédisposait à avoir ce fort caractère. Elle était considérée comme la grande sœur des enfants du village et la fille adoptive de tous les adultes. Tous l'appréciaient pour sa volonté de réussir, elle rêvait des jours anciens, se laissant bercé par les légendes d'antan. Certains lui prédisaient un avenir radieux, mais pour cela, il fallait qu'elle s'exile dans une cité digne de ce nom, ce qu'elle refusait car elle était attachée à sa vallée.
Tous étaient maintenant réveillés, les premiers avaient déjà allumé un feu et récolté quelques baies. L'un des jeunes était déjà parti à la recherche d'Aliénor, il revint assez rapidement haletant, il expliqua qu’Aliénor était à quelques pas d'ici, elle était tombée dans une caverne mise au jour par la chute d'un rocher, il fallait qu'il rapporte une corde et un peu de feu sur demande de la prisonnière. Tous étaient rassemblés autour du trou, celui-ci n'était pas très profond mais assez pour en faire un piège dont on ne peut s'extraire tout seul. N'ayant pas prévu ce genre de situation, la corde se résuma à une grosse liane trouvée sur l'un des arbres aux alentours, le feu fut rapporté du camp sans trop de problème.
Les premières questions fusèrent, et les réponse brèves.

- Est-ce que tu vas bien ?
- Oui.
- Comment es-tu arrivée dans ce trou ?
- En marchant.
- Pourquoi t'es-tu éloignée du campement?
- Pour faire ce que tu ne peux faire à ma place.
- Pourquoi veux-tu du feu ?
- Pour voir.
- Que vois-tu en bas ?
- Rien.

Deux grosses branches lui furent lancées en guise de torche, on la distinguait assez bien maintenant. Elle se trouvait à une quinzaine de pieds en dessous. Elle prit l'une des torches et se retourna, elle fit quelques pas avant de s'engouffrer sous terre, rien d'audible ne se passait, tous tendaient l'oreille. Un bruit de métal, quelque chose de lourd et métallique était traîné sur le sol, on aperçut la lumière tout de suite. Aliénor réapparut avec une épée étrange, une face de la lame était d'un noir ébène, aussi noir qu'une nuit sans étoile, de l'autre côté la lame était irisée de reflets quasi-hypnotiques, on pouvait regarder pendant des heures ses reflets, sans jamais les distinguer vraiment.
Lorsqu'elle fut sortie du trou, Aliénor avait déjà pris sa décision, elle ferait tout pour faire revivre la gloire passée de la vallée, son regard avait changé, en quelques heures son esprit devenait plus noble, il y avait une montagne de choses à faire mais tout était inscrit dans sa tête, les événements devait se dérouler selon ce plan.
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MessageSujet: Re: Chronique de Loveria   Chronique de Loveria EmptySam 24 Juin - 21:31

Trouble familial
Il était encore tôt, Aliénor avait pris des initiatives, et tout le petit groupe l'avait suivit. Tout d'abord, un grand feu avait été préparé, à midi, il fut allumé et il ne devait s'éteindre sous aucun prétexte; durant trois jours et trois nuits il ne cessa de briller. Ce feu de camp se voyait dans toute la vallée, soit directement, soit par la fumée dégagée. De nombreux sapins se trouvaient sur ce terrain et leurs épines dégageaient une fumée argentée très épaisse, de jour on pouvait la distinguer à plusieurs lieux à la ronde. L'éboulement avait fait le travail des bûcherons et couché beaucoup d'arbres, il n'y avait plus qu'à se servir. En milieu d'après midi, ce qu'attendait Aliénor arrivait, les villageois errant. Ils se rassemblaient petit à petit, le feu était pour eux une étoile à suivre. Ceux du village d'Aliénor n'étaient pas encore là, ils arriveraient en soirée quand les loups commençaient à hurler.
Mais le récit que firent les premiers arrivants de ce groupe mit les nerfs de beaucoup à vif. Des bandits arrivaient dans cette vallée et justement par le col ou s'étaient réfugiés les villageois. Ils avaient tué un certain nombre de personnes, voulant résister à leur pillage, de nombreux adultes, hommes ou femmes en firent les frais, dont les parents d'Aliénor. Elle n'avait plus qu'une seule idée en tête, retrouver sa sœur Marta.
Sa sœur jumelle, était-elle en vie ? Aliénor ne pouvait accepter sa disparition, bien que différente d'elle, elle restait sa sœur et qui plus est jumelle. Elle sentait au plus profond d'elle qu'elle était toujours en vie mais où ? Elle empoigna l'épée qui désormais ornait son dos et partit avec deux amis proche à la recherche de sa sœur. Elle fit route vers ce fameux col meurtrier, mais aucune trace des bandits, toute la nuit durant elle sillonna la forêt en quête d'indices mais rien. Finalement, au petit matin, elle revint au campement, désespérée, elle s'assit près du feu et rumina ses pensées. Quelqu'un lui posa une couverture sur les épaules, elle ne remarqua pas cette attention.
"Tu pourrais me dire merci."
Mais ! Cette voix ! C'est... c'est… Marta !
Aliénor lui sauta au cou, tellement heureuse. Elles passèrent toute la matinée à se parler, Marta lui racontant son périple dans la montagne, la mort de ses parents. Elle les avait vus se faire tuer sous ses yeux avant de s'enfuir dans la forêt pour semer ses poursuivants. Elle resta dans une tanière pour sécher ses larmes durant toute la journée, et seulement à la nuit tombée elle sortit de sa cachette. Elle avait vu le grand brasier de loin, et elle s'était dirigée vers ce point, espérant que ce n'était pas le camp de bandits. Quand elle arriva près du camp, elle fut soulagée d'entendre des chants folkloriques de la vallée, à ce moment elle savait qu'elle était sauvée. On lui rapporta que sa sœur était partie quelques temps avant. Sa fuite l'avait épuisée et on l'avait dirigée vers une tente, on lui promit de la réveiller si sa sœur revenait pendant qu'elle dormait.
Quant à elle, Aliénor lui raconta tout son périple, la recherche dans l'éboulement, sa chute dans ce trou, la découverte de l'épée. A ce moment elle se leva d'un bond, elle avait oublié, il fallait réunir les anciens. Elle donna des ordres précis à quelques villageois, des torches, des cordes, de quoi faire un feu lumineux, du bois sec, de l'eau, des chiffons, des brosses. Le tout fut rassemblé assez vite, pendant ce temps elle fit le tour des réfugiés pour trouver tous les anciens, surtout les conteurs de légende, il fallait tirer ça au clair.
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MessageSujet: Re: Chronique de Loveria   Chronique de Loveria EmptyDim 25 Juin - 17:47

La mémoire retrouvée

Une dizaine d'anciens étaient réunis, tout le matériel était là. Elle prit deux personnes de confiance pour transporter le matériel, sa sœur l'accompagnait. Tout ce petit groupe se dirigea vers la caverne qu’Aliénor avait trouvée après l'éboulement. Ils s'enfonçaient de quelques pas dans la forêt, ils contournèrent un buisson touffu et juste derrière celui-ci l'ouverture dans le sol était là. C'est pour cela qu’Aliénor était tombée dedans la première fois, elle voulait se cacher derrière ce buisson. Il ne fallait pas que tout le monde voie cette ouverture, cet obstacle faisait parfaitement l'affaire, et même plus tard cette découverte devait rester limité aux seuls érudits de la vallée. Les cordes furent attachées à des arbres solides proches de l'ouverture, Aliénor et Marta descendirent en premières. Elles emportèrent de quoi faire du feu, arrivée en bas Aliénor demanda aux deux villageois de prendre les anciens sur leur dos et de les descendre un par un dans ce trou, pendant ce temps les deux sœurs commencèrent le feu. Avec cette lumière on distinguait beaucoup mieux les particularités de cette dépression; quand on s'approchait des parois ce n'était pas de la terre que l'on trouvait, mais de la pierre. De la pierre taillée, et empilée, le tout tenait solidement par un ciment efficace. On comprenait alors que ce vestige datait d'un autre temps, peut-être le temps où toute la vallée était unifiée et dirigée par de grandes cités. Les murs ne semblaient pas avoir subi l'usage du temps, seule de la mousse et quelques champignons essayaient de dévorer ces vestiges, aucun signe particulier n'était inscrit, les parois étaient parfaitement lisses. On discernait seulement deux piliers au nord, et entre ces deux piliers on ne distinguait aucune paroi, en fait une ouverture se trouvait ici, conduisant à une autre pièce. Le sol était recouvert d'humus, heureusement car sinon la chute d'Aliénor aurait pu être beaucoup plus dure. En dégageant un carré de sol on pouvait constater un dallage très bien fait, digne d'un grand temples. Les couleurs ne pouvaient ressortir car le feu lançait un halo jaune sur toutes les parois et le sol. L'air était assez sec, mais dans un coin une odeur acre se faisait ressentir, Aliénor bien que tombée dans ce trou, s'était soulagée, personne ne pouvait aller le faire à sa place comme elle l'avait dit.
Quand les torches furent prêtes, les anciens étaient tous descendus. Tous prirent une torche suivant la directive d'Aliénor; ils se dirigèrent vers la seconde pièce, pas la peine de se baisser pour entrer, la pièce était aussi spacieuse que l'antichambre d’où ils venaient, environ 17 pieds de côté, un pilier à chaque coin, la voûte tenait encore le coup. Deux torches furent placées sur des emplacements prévus sur les piliers à l'entrée, et trois autres sur les murs où se trouvaient aussi des fixations pour les torches. Cette pièce différait beaucoup de la précédente, déjà par le manque de lumière, mais aussi par sa décoration, un hôtel se trouvait en plein milieu de cette pièce, rien de très majestueux, une estrade d'une marche soutenait cette hôtel en pierre brute. Deux pierres en forme naturelle de colonne soutenant une pierre plate, rien n'était inscrit ou même travaillé sur cet hôtel. Par opposition, les murs étaient recouverts d'inscriptions, la lumière diffusée par les torches permettait de distinguer ces particularités. Aliénor demanda que l'on apporte plus de feu, ainsi que les brosses et l'eau. Le premier travail était de nettoyer les murs pour essayer de lire ces inscriptions, les anciens étaient là pour essayer de traduire ces textes anciens. Tout le monde se mit au travail, les premiers pans de mur furent nettoyés assez vite, la curiosité et l'excitation due à cette découverte étaient presque palpables. Chacun savait que ce moment était important, les origines de la vallée se cachaient dans ces écritures. Mais le plus surprenant ne venait pas des murs, le sol que l'on croyait seulement dallé était lui aussi recouvert d'écritures, on aurait dit que la place manquait sur les murs et que les scribes avaient dû continuer sur le sol afin de conter toute l'histoire. Ne voulant pas perdre de précieuses information on recouvrit le sol de fougères et autre herbes afin de ne pas plus endommager ces écritures. Marta qui s'était réfugiée près de l'hôtel pour ne pas marcher sur le sol si précieux était tout d'un coup monté sur la pierre plate, une brosse dans une main et une torche dans l'autre. Au bout de quelques instants elle distingua nettement des écritures, le plafond aussi contenait des secrets, en fait toute la pièce était recouverte d'écritures du sol au plafond, seul l'hôtel était exempt d'écritures. Le trésor prophétique de la vallée était là, sous leurs yeux ébahis. Rien ne pouvait empêcher la renaissance d'une cité dans la vallée maintenant, et tous allaient découvrir enfin l'histoire véritable de la vallée. Aliénor demanda aux deux villageois qui étaient encore là de dégager un peu mieux la descente dans ce trou, car pour les anciens remonter de cette cavité était impossible. Elle s'était déjà dirigée vers le campement pour poursuivre son plan, il était charger et elle n'en n'était qu'au début.


Dernière édition par le Mar 27 Juin - 0:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chronique de Loveria   Chronique de Loveria EmptyMar 27 Juin - 0:23

Préparation

La première phase était faite, les anciens allaient aider la vallée à retrouver la mémoire. Maintenant il fallait mettre en place un ordre social, et donner à ces lieux une cité digne de ce nom. Arrivée près du campement elle fut surprise de trouver une personne ligotée, certains paysans le frappaient avec des bâtons en le questionnant, un bandit, ça ne pouvait être que ça. Ils lui avoir posaient toute une série de questions, mais il ne desserrait pas les dents, la torture n'étant pas la spécialité des paysans. Aliénor pensas à un moyen beaucoup plus subtil pour tirer des informations, une chèvre et un peu de miel auront raison de sa volonté. Par cette méthode "douce" personne ne sera choqué, personne ne sera injurié, et même les enfants pouvaient regarder. Au bout de seulement 5 minutes de "torture" il dévoila, presque tout, le campement avait été repéré grâce au feu ce camp, ce qui était normal puisque les villageois l'avaient trouvé ainsi. Une attaque serait prochainement lancée. Un malaise s'installait à cette annonce, seule une personne avait déjà un plan en tête, Aliénor avait préparé un plans pour ce genre de situation, il était normal que les bandits allaient venir ici. Heureusement durant la nuit de recherche de sa sœur elle avait élaboré un plan pour défendre le campement. Elle disposait d'assez de main d'œuvre pour échafauder des défenses de fortune, et assez d'hommes à les transformer en soldats de fortune. Le seul défaut était le manque d'armes dignes de ce nom. Les villageois n'avaient pas emporté leurs outils au cours de leur fuite, il fallait trouver quelque chose pour repousser les agresseurs efficacement. Ceux qui avaient leur campement d'origine proche allèrent rapidement chercher leurs outils mais cela se résumait à quelques pioches, des fourches, des scies. Une idée audacieuse lui traversa l'esprit, mais pour cela il fallait trouver des personnes agiles et rapides. La sélection fut rapide, dix personnes se présentèrent d'elles-mêmes, le but était de trouver le campement des bandits et de leur dérober quelques armes. Cela avait le double avantage d'améliorer la force de défense du campement et de réduire la force de frappe des bandits. La mission était dangereuse, les bandits pouvaient surprendre les éclaireurs et ne leur ferait pas de cadeau. Une nouvelle séance de "torture" fut nécessaire pour obtenir l'emplacement du camp ennemi, leur nombre et où se cachaient les armes. Une cinquantaine de bandits, presque le double d'armes était stocké, des épées et des arcs, des masses d'armes, des lances, des armures, chaque type d'arme était entreposé dans une tente séparée pour plus de faciliter. Le but était simple, ramener deux à trois armes par personne et revenir le plus vite possible sans se faire remarquer. Il fallait faire vite car l'attaque ne devrait plus tarder, et les préparatifs devaient se faire en parallèle. Aliénor voulait participer à ce raid, mais il fallait préparer les défenses du camp aussi. Des directives étaient fortement nécessaires, les villageois étaient nombreux mais peu savaient se battre, et pour ce qui est de tactique. Bien que cela paraisse surprenant, ce sont les enfants qui eurent le plus d'idées, et oui qui mieux qu’eux ont l'habitude de se battre, de simuler des batailles. Quand on devient plus grand on affine ses tactiques, mais les travaux des champs étaient harassants et on perdait vite cette habitude, Aliénor avec ses vingt printemps n'était plus une enfant mais elle faisait souvent la nourrisse pendant que leurs parents travaillaient. Elle les avait observés et souvent se prenait au jeu, elle les guidait, leur donnait des conseils, elle avait développé son sens de l'art de la guerre. Et en situation réelle, cela ne se démentit pas, elle donnait des conseils justes, elle savait ce qui était nécessaire. Elle fit tailler des pieux, fit construire quelques arcs de fortune, des lances entièrement en bois, ce n'était mieux que rien. Elle demanda aux femmes de réunir de la paille et du petit bois comme pour faire un feu, elle savait par où allaient arriver les bandits. Le fleuve était un obstacle naturel qui allait canaliser l'arrivée des assaillants, et il fallait leur offrir un obstacle tout aussi naturel mais beaucoup plus agressif, un rempart de feu était la seule barrière possible pour le moment.
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MessageSujet: Re: Chronique de Loveria   Chronique de Loveria EmptyJeu 29 Juin - 1:25

Tension

Le retour des missionnaires était long, la tension montait graduellement au fil des heures écoulées. Juste au moment du repas, cinq personnes arrivèrent chargées d'armes, le temps de reprendre leur souffle et de manger un morceau et ils commencèrent à parler de leur aventure. Les enfants assistaient en première ligne, tous ces événements avaient réveillé en eux un esprit d'aventurier, certaines responsabilités leur avaient été confiées. Les plus âgés se prenaient pour les généraux commandant leur armée, et le temps leur apprendra que justement un avenir plein de guerre, d'armes, de tactiques, tout ça les attendait dans quelques années. Ils seraient les chefs de guerre de la futur cité. Après un bref tour du campement, les stocks d'armes ne furent pas vraiment difficiles à trouver. Un bandit montait la garde devant chacune d'elle, mais le moment opportun ne semblait pas évident, tous décidèrent d'attendre le repas avant de passer à l'action. C'est à ce moment que la garde était relevée et que les bandits étaient le plus distraits. Le groupe s'était divisé en deux pour gagner en efficacité, un partait à la recherche d’arcs et l'autre des épées, ces deux types armes suffiraient à repousser les bandits. En fait deux des gardes partirent manger en laissant leur tente sans surveillance, le groupe qui était chargé des arcs put agir. Le groupe des épées avait la tâche la plus difficile, de par leur poids et le bruit possible; le garde avait l'air un peu plus consciencieux et mangeait près de sa tente, par contre, avec les pintes de bière qu'on lui avait apportées, cela portait à croire que sa garde se ferait plus lâche dans quelques temps. Et quelques temps après la tombée de la nuit le deuxième groupe arriva avec presque quinze épées en tout. Presque une cinquantaine de paysans étaient armés, une majorité avec les armes volées et les autres avec les armes de fortune ou les outils des champs. L'attaque aurait lieu au petit matin, Aliénor en était persuadée, si les bandits n'avaient pas attaqué le soir, alors le matin était le plus propice. Tous étaient prêts, deux éclaireurs se situaient au-delà de la rivière pour devancer l'arrivée de l'ennemi. L'attente ne fut pas longue, et les premières pertes rapides. Au lieu de voir arriver les éclaireurs par le point de défense, la rivière changea de couleur, des coulées de sang l'empourprèrent. Cela jeta un froid dans les rangs de la défense, un rire démoniaque se fit entendre un peu plus en amont de la rivière. Non ce n'était pas possible, ils devaient attaquer par ce point, le gué était le point de passage le plus facile de la rivière, plus haut le courant était plus fort, les eaux plus profonde, ce n'était pas logique, mais est-ce que les bandits avaient une logique ? Les plus téméraires voulaient aller au devant de ce rire provocateur, Aliénor allait partir avec eux quand tout à coup elle comprit ce qui allait se passer. Elle regarda attentivement l'autre rive, rien ne bougeait, rien d'anormal, aucun bruit… même pas les oiseaux, s'était-elle trompée ? Aucun oiseau ne chante ? Non, elle ne s'était pas trompée ils étaient tous là, ils s'étaient aperçus de la disparition d'une partie de leur armes, ils ont donc dû ruser un minimum. Il fallait faire vite maintenant, le brasier fût mis en route, cela les retiendrait un petit moment, juste assez pour faire revenir la dizaine de villageois qui étaient partis plus en amont, il n'y avait personne là haut, c'était un leurre, juste le cadavre des deux éclaireurs égorgé et leurs assassins.
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MessageSujet: Re: Chronique de Loveria   Chronique de Loveria EmptyVen 30 Juin - 21:35

Contact

Une première vague de bandits tenta de franchir la rivière, une volée de flèche les surprit, mais peu furent touchés, les villageois n'étaient pas experts dans l'art de la guerre, et leur précision en pâtissait. A ce moment de forte tension personne ne remarqua le léger tremblement de terrain, il fut bref et peut puissant. Une dizaine de bandits arrivèrent sur la berge, franchirent le mur de feu en déstabilisa plus d'un. Certains villageois en profitèrent pour décapiter deux de ces brigands, un autre le fut par Aliénor qui était placée en première ligne, les bandits restant défendirent leur vie chèrement. Aliénor avait changé dès le début du combat, elle montrait de très bonnes aptitudes dans cet art. Son épée était trop imposante pour qu'elle la manie pleinement, son inexpérience se faisait sentir, mais avec un peu d'entraînement personne ne doutait qu'elle deviendrait une guerrière hors pair. Un grondement lointain commençait à se faire entendre, presque inaudible, sur des fréquences assez basses. Les villageois qui étaient partis en amont revinrent à ce moment-là, on entendit un sifflement, c'était le signal pour tous les autres bandits d'intervenir. On vit sur l'autre rive se lever les quarante bandits restant, la bataille s'annonçait rude et sanglante. Ils hurlaient comme des animaux, vociféraient des paroles incompréhensibles pour les pauvres villageois effarouchés. La défense commençait à faiblir sous la volonté de combattre des bandits, même s’ils étaient moins nombreux que les villageois rassemblés pour les combattre, leur détermination était bien plus forte. Le grondement se fit plus fort. Aliénor commençait à ressentir ce changement de sentiment au sein des villageois, eux qui étaient prêts à risquer leur vie pour défendre ce qu'il restait de leur village, ils se sentaient maintenant avec la faucheuse à leurs côtés. Cette idée les effrayait plus que tout, Aliénor les encouragea et les motiva tant qu'elle put, mais ce sentiment était coriace. Le grondement ne pouvait plus passer inaperçu mais personne ne pouvait y prêter attention pour le moment. Les bandits se jetèrent hors des fourrées pour traverser le gué. Quelle ironie du sort, alors que le combat semblait gagnée d'avance par les bandits, plus fougueux, et beaucoup plus expérimentés la nature leur joua un mauvais tour. La petite secousse avait été assez forte pour dégager quelques rochers qui formaient un barrage en amont de la rivière, ce grondement n'était autre que la vague de délestage du barrage. Une masse énorme d'eau dévalait les pentes à vive allure, et à l'instant même où les bandits franchirent le gué, cette vague les surprit. Plus d'une vingtaine d'entre eux se firent prendre au piège, certains abasourdis par cette vision d'horreur avaient été cloués sur place alors qu'ils aurait peut-être pu sauver leurs vies en se précipitant sur l'une des berges. Cette vague salvatrice des villageois avait emporté le leader des bandits, et leur engouement avait été soufflé comme un château de cartes. Une dizaine de bandits gisaient par terre morts, cinq autre blessés furent achevés, le reste avait soit été emporté par la vague, soit s'étaient enfuis par l'autre rive. De leur côté, les défenseurs accusaient des pertes graves aussi, de nombreuses sépultures formèrent le premier cimetière de la futur cité, les premier soins était donné aux blessé. Aliénor avait aussi quelques contusions et écorchures mais vraiment rien de grave.
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MessageSujet: Re: Chronique de Loveria   Chronique de Loveria EmptyLun 3 Juil - 21:51

Fondation

L'heure n'était plus au combat, mais à la politique, ce combat contre les bandits avait réussi le tour de force de réunir tous les villages de la vallée. Il fallait maintenant continuer sur cette lancée et proposer la fondation d'une véritable cité en ces lieux. Aliénor et Marta en étaient les ferventes défenseuses, les anciens étaient toujours plongés dans les traductions des textes anciens et ils désiraient aussi rester sur place pour approfondir leurs recherches. Les soldats improvisés se sentaient redevables à Aliénor, qui les dirigea d'une main de maître lors de ce conflit, les enfants ne pouvaient résister à l'attrait d'une telle aventure. La décision ne fut pas très difficile à prendre, tous étaient motivés, soit par les découvertes, soit par la victoire contre les bandits. Maintenant il fallait désigner un chef, le futur Seigneur de cette cité. Personne ne pouvait ignorer l'importance capitale du rôle d'Aliénor tout au long de cette aventure, d'une seule voix tous les villageois scandèrent le nom d'Aliénor. Elle se sentie investie d'une mission divine, Gaed la guiderai sur son chemin. Elle demanda une faveur à sa sœur, il fallait maintenant être représenté au près du Roy, là-bas dans le région de Terresdieu. Marta avait les qualités requises pour ce poste, elle avait toute la confiance de sa sœur. Elle était belle et intelligente, elle saurait se montrer assez astucieuse pour représenter sa vallée, qui deviendrait à ne pas en douter un haut lieu de ce royaume.

Il restait tant de choses à faire, l'établissement d'une nouvelle cité n'est pas chose aisée, mais le terrain s'y prêtait à merveille en ces lieux. Le sous-sol devait encore contenir de nombreuses traces du passé, les écritures mystérieuses nous apprendraient beaucoup sur l'histoire de cette vallée. Déjà une milice était levée, les restes du campement des bandits furent réquisitionnés pour parfaire l'armurerie. Le conseil des anciens faisait preuve de haute cour de justice, et les conseils d'Aliénor devinrent ordres. Chaque jour de nouveaux villageois venaient se joindre à cette aventure, ce qui fait que plus de cinq cents âmes participèrent à cette grande aventure. Tout était à sa place, le temps ne manquait pas, et bientôt ici on verra s'élever une fière cité dirigée par un ordre matriarcal. Le nom de la cité ne fut par dur à trouver, "Loveria" est le nom de la mère d'Aliénor et Marta, c'était le seul hommage possible en sa mémoire car les corps des parents des deux sœurs ne furent jamais retrouvés.
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