Deuil en Kandrasie

une jeune femme rentra dans l'auberge une lueur de meurtre se lisait sur ses yeux ... Elle etait equipée pour le combat vétue d'une tunique de bataille aux couleurs d'Arrast mais portant la marque aussi d'un royaume fort loingtain sur son dos. On pouvait distinguer une armure legere sous cet uniforme de bataille. une lame courte inconnue des forgerons de retrahant etait dans son dos ... une dague etait egalement accrochée en haut du bassin de telle sorte qu'il etait possible de sortir les deux armes en meme temps.

sans un regard a quiconque : tavernier sert moi a boire. N'importe quoi tant que ca puisse me soulager.

le tavernier montrant le ruban noir accroché au bras gauche de la demoiselle lui dit : il vaudrait mieux eviter de noyer son chagrin dans l'alcool par temps de deuil.

elle regarda son bras d'un air tendre. il comprendra j'en suis sur ... et j'aurai tellement voulu boire avec lui ... malheureusement je ne peux plus que boire en son honneur ... puis elle s'effondra sur le comptoir et commenca a pleurer.

Un vieillard, sans doute un marchand d'amulettes et autres babioles fantaisistes orcumienne vint la voir et murmura au creux de son oreille.

- Tant qu'il y a de la vie, la mort ne peut rien faire. Ne vous laissez pas abattre par le triste sort, sachez qu'une femme belle en plus, ne devrait pas boire de ça. Il écarta le verre. En temps de deuil en Orcum, nous prenons tous de l'eau de l'oasis et la buvons en pensée au mort qui va rejoindre l'étendue d'eau dans les lonjoa.

Et Dame, permettez-moi d'insister sur un point. Boire ne le fera pas revenir et oublier. Il est dans votre coeur et si vous l'aimez il y restera, je ne sais pas qui sait mais il devait sans doute compter beaucoup pour vous.

Il tira une petite babiole d'un poche.

C'est une amulette pour la chance et pour vous protèger du Angach, ne le quittez sous aucun prétexte ou sinon il se pourrait que la chance et le courage disparaissent.

Il mit autour du cou de la jeune dame l'amulette, sans visiblement avoir ouvert un oeil:

Ouvrez votre esprit et voyez au delà de votre regard.

Je ne comprends toujours pas comment ces hommes et ces femmes peuvent rester immobile. je ne m'y ferais jamais...

J'ai appris la dure nouvelle de l'immobilité ultime du Seigneur Ragan. Tentant en vain de remuer certains pour ne pas tendre vers l'immobilité - comme s'ils voulaient le rejoindre - une idée me vain.
Me mettant au milieu de la scène, je chante d'une voix grave et dénué de joie:

Le vent souffle sur les ancestraux chênes,
Les glands tombent à ses pieds,
Ils se demandent comment détruire leurs cheines,
Qui leurs permettraient de pouvoir pousser.

Ils voudraient tant, tant remuer leurs branches,
Pour pouvoir enfin être admirer,
Il souhaiteraient tant, tant avoir leurs revanches,
Pour pouvoir enfin remuer.

Un terrible jour surgit,
Où le chênes disparu.

Un terrible jour surgit,
Où le chêne mourru.

Un grand silence prit la salle. Ais-je fais une bourde ? Vont-ils tous me sauter dessus pour m'égorger ? Vont-il tous m'insulter ? Pas un mouvement, pas un bruit, si cela continue, je vais devoir fuir cette endroit...
Cachant tant bien que mal mon malaise, je me tourne vers Elandrane pour lui dire ces quelques mots :

La mort entraîne la vie, cette boucle sans fin nous rattrape tous. L'alcool ne fera peut etre qu'écourter votre douleur, mais peut etre aussi les meilleurs moments passés avec le Seigneur Ragan. Ne vous perdez pas dans cette boisson.

Alors que l'ambiance semblait bien maussade au dedans, une bande de jeunots entrèrent à grand-bruit et grande-allégresse. L'un d'eux -un jeune ravissant d'ailleurs-, au bras de deux jolie compagnes criait quelque chose. Il avait des larmes aux yeux, mais c'était des larmes de joie, ou plutôt de rire:

"À ce mom...(Arf)à ce moment ! Le gars déverse toutes les fleurs des charriots. Il y a des centaines de fleurs qui sortent et qui...( rires )
... qui s'étalent partout, par centaines ! Et là...( rires )là le gars crie " Ces fleurs sont là pour témoigner nos sentiments quant à la mort du Seigneur Ragan ". Vous voyez le truc ? Le gars balance des cent...( rerires ) centaines de fleurs toutes plus colorées et plus jolies les une que les autres, plus joyeuses chacunes, pour illustrer les sentiments que ça leur inspire. Drôle de deuil ! On se demande quels genres de sentiments ils ont pour cette mort."
Le jeune homme se calma une minute tout en dévisageant sa compagne de bras droit d'un air...suggestif. Puis continua.
"Enfin bref, je me suis bien marrer quand j'ai vu ça.Ça représente bien les nouvelles relations entre chez nous et l'Empersiste."

Aprés, ils s'installèrent. Mais l'atmosphère reprit son air sinistre, et le jeune rieur en parut surpris. Pourtant, il se dirigea discrétement vers l'aubergiste et demanda quelques boissons, avant de se pouffer de rire...

Une bière ! AHAHHhaAHhaHAh ( gros rire ), une bière, qu'est-ce que je suis gourde !Dit-il en imitant sa conquête du soir, le doigt sur les lèvres.Mais voyant le froncement de sourcils de l'aubergiste,il s'arréta de rire et prit un air ennuyé. Nan mais vous comprenez, c'est parce que l'Ours... bah l'ours il est dans une bière, et moi j'en commande une...de bière, nan ? Tu vois pas ?
Bah mets moi cinq b... chopes de cervoises et un fromage. Merci.

Il se dirigea alors vers ses compagnons, le visage mi-surpris, mi ennuyé par l'atmosphère de regrets qui trainait dans la pièce.

Le vieil arabe avait profité d'un geste qui baissait la vigilance du jeune homme pour glisser plus qu'habilement sa main dans la poche de celui-ci. Il cacha alors ce qu'il venait de dérober et se dit: Au moins, il aura les poches moins pleines, et le coeur plus gros. Il regarda alors la Dame avant d'aller voir le jeune homme:

Excusez-moi.Son visage était aussi ridé qu'un livre manuscrit avait de pages. Il semblait très vieu, plus vieu que le désert lui-même mais ses déplacements se faisaient sans grnad soucis. Il avait toujours les yeux fermé quand il dit: Pourriez-vous respecter les gens qui vous entourent ou dois-je me rabaisser à votre niveau en vous disputant, vil garnement ? Si j'étais vous je quitterais dès lors la place et aller voir alentour si les gens sont aussi stupides que vous et rigoles commes des petits monstres ! Non mais, vous pensez sérieusement que la mort d'un mort doit être portée à l'amusement ?

Tes parents sont-ils encore en vie ? S'ils ne le sont pas je te conseille d'aller leur demander pardon sur leur tombe !

Voyant le sermont que lui infligeait le vieil orcumien, le jeune fit un geste de désintéressement et sourit.

Premièrement, je vous excuse, mais c'est la dernière fois.Les autres éclatèrent de rire, jusqu'à ce qu'ils se rappellent que cet homme était un ami des Reism.Mais ça n'empêcha pas le ''garnement'' de continer.

Et sinon, on ne dit pas la mort d'un mort, c'est grossier, ça fait vilain. Mais je suis ici dans une auberge, tranquillement, et j'ai pas à dégager parce que quelques gens du Reism se doiventt d'afficher une jolie tristesse pour la plupart du temps feinte, à part si j'y suis forcé par un des soudards du seigneur du coin. Les rires, ici, c'étaient sous la protection de l'ours, et ce n'est pas parce qu'un acète du désert me demande d'arrêter ce qu'il y a de plus précieux au monde, que je vais me plier comme un chienchien.

Il leva son verre vers le vieillard et lui fit un clin d'oeil entendu.

Prends un peu exemple sur les deuils empersois, mon ami !

Le vieil homme avait une canne a portée de main et l'utilisa à bon essien. Il frappa violemment la tête du gamin.

Viens là, je vais te donner une bonne correction.

Ses yeux étaient, ou semblaient fermés, mais pourtant il y avait de la fluidité dans ses gestes. Il asséna avec vigueur un second coup sur le table qui la fit vaciller. Une force cachée, une haine enfouie, voilà ce qui rendait l'homme aussi "puissant.

Tu vas voir comment je frappe les chiens depuis que je marchande par ici, viens tater du bâton.

Un homme entra a son tour. Son blason aux couleurs de Yoderis indiquait sa ville d'origine, et ceux qui avaient participé au dernieres joutes pouvait le reconnaitre comme etant Kayle, le lieutenant de feu le seigneur Ragan. Il alla s'installer pres de sa compatriote, la Dame elandrane. Lorsqu'il comprit les origines de la proche dispute, il s'interposa entre le vieil Orcumien et le jeune voyageur.

-"Paix, dit-il d'une voix basse, paix, messieurs..." A l'Orcumien, il dit: "Merci de prendre la defense de mon maitre, mais je le connaissait bien, et il lui aurait deplut que l'on se batte pour celebrer sa mort."Il se tourna ensuite vers le voyageur:"Quant a vous, refrenez votre joie. Si j'ai bien compris, vous souhaitez rendre hommage a feu mon seigneur en lui dediant votre beuverie. Soit, mais ne le faite pas en ces lieux. Ici, plusieurs personnes desirent le pleurer. La bienscance voudrait que vous les laissiez le faire en paix. Il y a d'autres tavernes en ville."

L'arabe fit un signe à l'homme:

Merci, monseigneur. Ses yeux toujours fermés, un sourire se laissait dessiner. Il lui manquait maintes dents, laissant sa bouche comme l'entrée béante d'une caverne aux parois lisse:

Il mériterait un bon coup de canne, à nouveau !

Le sourire du jeune homme, pourtant, ne dércût pas, bien au contraire !

Hey là! L'ami, je t'avais prévenu que ce n'était pas coutûme Kandrasienne que celle des Orcumiens.

MessireIl se baissa trés bas, et la révérence n'avait rien de respectueuse. Toujours ce petit sourire. C'est ici une taverne, nous sommes donc là pour ... taverner, voyez-vous ?
En tout cas, je ne crois pas que l'on créa ce genre d'établissements pour pleurer ou taper avec des cannes en bois, mais pour boire et se réjouir.

Et puis, croyez-vous vraiment que le Seigneur Ragan est mort ? Il n'en pouvait tout simplement plus de sa fille et s'est tiré avec ces frêres d'armes en Occident pour vendre marchandises et écumer les côtés.

Il ramassa sa chope. Elle était tombée sous le choc du coup donné par l'arabe. Il se releva et se retourna vers le capitaine. Quel air contris avait le bougre !

hé, messire. Comment vais-je me racheter ma nouvelle tournée ? Ce drôle m'a fait tombé celle-là, ne pourriez vous point le résonner céans ?

Kayle n'en croyait pas ses oreilles.

"Vous... Vous vous permettez de juger du comportement de sa fille? Vous ne le connaissez pas, ne l'avez jamais connu et ne connaitrait jamais, et vous vous permettez de vous moquer des siens? Bon, il suffit. Je vous laisse le choix: Soit vous sortez et allez finir de vous souler dans une ruelle, soit nous reglons cela par les armes. Mon seigneurs etait un homme honorable, et, meme si je ne souhaite pas repandre le sang, par Erus je vous ferais rendre gorge pour avoir proféré de telles insanités! Vous n'etes rien, tenez votre rang quand vous parlez de la famiile du premier Conseiller de Kandrasie!"

L'arabe avait main en poche. Il tâtait se qu'il avait dérobé sans savoir encore trop quoi.

Une taverne peut aussi servir de cimetière pour des ânes comme vous...Il donna un coup violent à la table sans avoir ouvert oeil. Faites attention à vous, bougre d'âne si vous vous pensez plus fort que moi j'attends.

L'homme ne prit garde aux paroles de l'arabe, car celles du soldat l'avaient frappé. Il se rembrumit un instant, avant de reprendre sa sempiternelle jovialité.

Messire, je me sens insulté par vos paroles . Voulez-vous vraiment invoquer Thane pour une si grottesque situation. Ne soyons pas ridicule. Et de plus, vous, vous battre contre un bougre de basse extraction ! Vous n'y pensez pas !

Vos osez venir en tel lieu pour pleurer, et ensuite vous voulez rejeter toutes personnes venant ici pour boire ?
Et sur le sujet de Dame Mariana, décapitez-vous tous les ménestrels chantants sur le fameux couple familial, favori des chansons ? Et les bouffons ? Et les colporteurs de ragots ? Et les vieilles filles au coin du feu ? et les paysans parlant le soir ? Et les marchands entre deux négociations ?

De plus, je ne suis pas qui vous cro... Hé !

Le jeune homme fouillait sa poche, sans rien trouver. Il continua avec encore plus de véhémence.Comprenant la ruse, il se tourna vers ses deux dulcinées, un sourire vainqueur sur les lèvres.
Les deux filles, ne comprenant pas, se regardèrent l'une l'autre.
L'arabe ! ça ne pouvait-être que lui !

Messire vieillard, mon anneau, je vous pris.

L'arabe semblait frustré.

Comment, moi ? Mais je n'ai rien fais du tout. Je ne vois pas comment j'aurais pû vous voler un anneau étant donné que je suis aveugle. Voulez-vous retirer vos accusations, jeune impétueux ? Je ne porte guère de bijoux, justement pour éviter ces mésaventures. Peut-être voudrez-vous m'acheter un collier pour la chance, il vous permettra sans doute de retrouver l'anneau perdu.

Il semblait si chétif, et ses paroles si vraies. Il semblait difficile d'insulter et de croire à nouveau à un vol de sa personne. Ses yeux clos, ou dumoins comme on les voit, surveillaient les gestes du gamin.

Vous l'avez peut-être fait tomber en entrant tel un gueu qui vient chercher une chopine de bière pour oublier son annesse.

Et pour qui croyez-vous donc que nous vous prenons?

Un homme resté jusqu'alors dans l'ombre de la pièce se raprocha s'assit a une table voisine du groupe, tournant le dos au jeune perturbateur, sa voix ne laissait transparaitre aucune émotion, un vaste manteau le recouvrait entièrement, le capuchon était rabattu sur sa tête, seul un fourreau dépassait du mantel, finement décoré, laissait annoncé un Prism.

Le vieillard se tourna vers le nouveua son de voix. Il jeta un regard, ses yeux mi-clos l'empêchant de voir tout ce qui l'entourait.

Est-ce à moi que vous parlez, Kandrasien ? Ce jeune homme insulte la mémoire d'un mort, d'un ami d'un Tiram et vous ne réagissez que tard.

N'ayez crainte Orcumien, votre cause est içi la mienne, je m'adressais a celui qui semble se moquer d'avoir la famille Yoderis comme ennemie ...

Malgrès l'ombre de la capuche, on pouvait deviner que l'homme semblait contempler ses propres mains, attendant la réponse du jeune impertinent en faisant tinter ses éperons d'or ...

Elandrane n'avait pas bougée. Tourjours la tete contre le bar elle commenca a murmurer :

La Kandrasie peut mettre du temps a bouger mais quand je commence a bouger ... La prochaine remarque desobligente fait a un mort je me leve et un autre tombera ...

tournant le visage on pu voir dans ses yeux la folie

Assis sur une haute chaise en bois, je comande une liqueur bien forte au barman et chantonne :

La guerre, la guerre, toujours la guerre
La mort, la mort, toujours la mort
Comme si les humains ne cherchaient guère
Qu'a rejoindre le monde des morts.

Se tournant vers le barman, je lui demande

Vous n'intervenez pas à ces moments la ? Si cette altercation dégénère, des tables, des chaises et que sais-je d'autres vont etre détruits. Des morts seront à compter parmis vos clients, qui plus ait des seigneurs. Votre réputation va alors baisser et qui sait, vous allez peut etre fermer.

N'ayant que pour retour un grognement, je me retourne vers les protagonistes

Bah, il ya aura du mouvement au moins.

La porte s'ouvrit dans un grincement, et quelques têtes se tournèrent pour voir qui était le nouveau arrivant...ou plutôt, la nouvelle venue. Elle n'était guère imposante, atteignant à peine le dessus de la poitrine d'un homme. Elle n'était pas non plus particulièrement jolie, avec ses cheveux coupés courts et quelque peu en bataille. Son visage était fin et un peu sale, et quelques tâches de rousseur ornaient ses joues. Elle ne devait pas avoir vu plus d'une quinzaine de printemps.

Non, ce qui attirait plus le regard, c'était son uniforme aux couleurs de la récente communauté d'Artansar, et son arc qu'elle portait détaché à son dos. Non pas que son jeune âge choquait vraiment...il n'était pas rare qu'on engageait des adolescents comme elle lorsque les hommes d'expérience viennent à manquer. Guère impressionnée, la jeune fille s'avança d'un pas sûr vers le bar, jetant un bref regard aux occupants de l'auberge avant de se tourner vers l'aubergiste avec un sourire. On pouvait remarquer qu'il lui manquait une dent de devant.

- Une bonne bière, aubergiste ! La route, ça donne soif, avec toute cette poussière. Avant même que l'homme ne lui réponde, elle défit les cordons de sa bourse pour placer tranquillement les pièces nécessaires à l'acquisition de sa boisson. Inutile de dire qu'à leur apparition, le tavernier se fit un devoir de lui donner satisfaction. Une fois qu'elle fut servie, l'adolescente se retourna vers ce qui lui semblait être la source première de l'animation qui paraissait règner avant son arrivée, quand elle reconnut la livrée d'un des soldats présents.

- Tiens donc, ne serais-tu pas de Yoderis ? commença t'elle en interpellant Kayle. Le hasard fait bien les choses ! Alors, quelles nouvelles de là-bas ?

Le Marchand pour avoir traîné dans toute la Kandrasie et pour avoir déjà rencontré ja fille de l'Ours regarda le dit Kayle. Il semblait aussi mal à l'aise que lui, voir sans doute plus de devoir s'expliquer sur le décès de Ragan, si elle ne le connaissait point.

Dame Mariana, je ne pense me tromper sur votre nom. Il fit un bas salut, son visage frippé comme des jupons semblait tiré par la fatigue et une douleur étrange.Il faisait la même taille qu'elle et ses yeux clos, laissaient un visage de pierre étrangement pâle pour un arabe.

Interloquée, l'adolescente se tourna vers le vieil homme et le regarda avec des yeux ronds. Puis, sous le coup du comique de la situation, elle ne put s'empêcher d'éclater de rire, tentant de se reprendre vainement pendant quelques instants avant d'arriver à le juguler. Secouant la tête, elle s'adressa ensuite à l'arabe.

- Ah, mais vous vous méprenez, mon bon monsieur ! Moi, dame Mariana ? C'est trop d'honneur ! Elle pouffa encore quelque peu, essayant de reprendre son sérieux. Hum ! J'ne suis qu'un archer, vous savez. C'est vrai que j'fais partie de sa garde, mais ça s'arrête là. Si on m'avait dit qu'on me prendrait un jour pour la régente, alors là j'l'aurais jamais cru ! La jeune fille esquissa un sourire malgré elle alors qu'elle continuait. Non, moi c'est Anita, mais on m'appelle "Le Puceron" dans l'régiment. C'est parce qu'ils disent que j'déborde tellement d'énergie que j'sauterais partout si j'avais rien à faire ! Puis, c'est rapport à ma taille aussi.

D'un geste nonchalant, elle but une gorgée de bière avant de s'essuyer la bouche à l'aide de sa manche. Puis, d'un air joyeux, elle se permit de faire un petit salut de la tête à son interlocuteur.

- J'peux p'têt vous offrir un verre, mon bon monsieur ? C'est pas tous les jours qu'on me traite comme une princesse, après tout !