la petite taverne dans la montagne

Un homme imposant, un véritable géant, pénètre dans une auberge frontalière entre l'Aevenspir et l'Empersiste. Une importante barbe brune lui mange le visage et il est vêtu de plusieurs peaux de bêtes et autres fourrures.

Il s'écrie d'une voix énorme, tel un ours des cavernes :

AHHH ! C'est qu'il fait pas chaud dehors, par tous les dieux qui puissent exister ! Ahh ! Et c'est qu'il fait soif ici, ma foi...

Il se pourlèche les lèvres (à moins que ce ne soit des babines ?) et balaie l'assemblée du regard

Et faim aussi... Que sert-on de bon à boire et à manger dans cette gargotte ?

L'homme en question s'approche des deux clients et s'assoit d'autorité à leur table, après avoir toutefois salué le plus respectueusement possible, ces étrangers possédant des armes et des tenues peu communes, ils sont peut-être affiliés à une puissante famille

- AHH ! Chers amis, permettez-moi de m'assoir en votre compagnie. Cela fait plaisir de rencontrer des gens de guerre dans cette bicoque. Voulez-vous partager mon couvert ?
Mais où est donc passé l'aubergiste ? J'ai si faim que j'avalerais une meute de loup et tellement soif que viderais trois tonneaux de la plus mauvaise bière que cette taverne puisse nous offrir !!

Il se retourne vers ses compagnons plus ou moins forcés et leur demande à brûle-pourpoint

- Pardonnez mon audace mais... Faîtes-vous partie d'un corps armé ? Ou cherchez-vous à louer vos services ? J'ai pas pu m'empêcher de remarquer vos armes, que je trouve ma foi fort impressionnante, et il se trouve que fatigué de mon métier j'ai décidé de sortir de mes montagnes pour chercher gloire et fortune par la voie des armes.

Un homme d'une quarantaine d'années avec une carrure relativement imposante écouta le géant et il s'eclaffa en entendant la derniere phrase de la "chose".

Il etait habillé de cuir sombre, presque noir. Il se leva en prenant une longue épée droite relativement importante et encombrante qui devait bien mesurer un bon metre soixante.

Tout en s'avancant a ce qui representait le mieux une brute de combat il parla :

- Voila un parlé relativement joli pour un etre comme vous. Vous tout simplement tailler pour le combat et je dois dire que plus d'un reculerait rien qu'en vous voyant. Pour repondre a votre question si vous voulez de la fortune en passant par les armes vous n'avez pas trente six facons d'y arriver ... Premierement vous avez l'option de bandits des grands chemins, Il y a moyen de se faire pas mal d'argent mais c'est pas tres honorifique surtout quand l'armée reguliere organise des battues. Vous avez le mercenariat, pas tres interessant a moins que aimiez le fait d'etre toujours sur les points les plus exposés au court des batailles ... néanmoins le pillage et le viol est souvent au rendez vous quand vous faites votre boulot. Ou alors vous devez tout simplement mourir en esperant l'avoir fait pres d'un seigneur pour le proteger et alors vous serez enterré avec toute sorte de babioles qui brille ... ou encore mieux vous pillez ce genre de tombes ...

Apres un petit sourire et apres avoir commandé quatre chopes de biere de qualité douteuse il continua en s'asseyant a la table des trois hommes

- Je pense pour ma part que ces braves gens ne font pas partie d'une armée quelconque ou alors ils n'ont rien de soudards vu la coupe de leurs vétements ou le raffinement de leurs armes. Ils vous conseigeront surement le mercenariat, il parait que c'est une chose courante dans ses contrées. Me tromperais je messieurs ?

Le géant observe son nouvel interlocuteur avec plus d'attention ; Il parlait bien et ressemblait à un guerrier expérimenté. Il s'écrie avec naïveté :

- Mon seigneur ! Je crois à vous voir que vous êtes un guerrier vous, un vrai ! Peut-être êtes-vous même maître d'armes ? Dans ce cas, prenez-moi donc à votre service ! Je ne vous décevrai pas. J'étais trappeur il y a encore quelques lunes, et ma foi je me débrouille assez bien avec une hache comme avec un arc...

L'homme sourcilla quand le géant l'appela seigneur et souria des paroles du gentilhomme

- Ne m'appelez pas seigneur car je n'en suis pas un ni meme un maitre d'arme ... je suis ... un voyageur qui a fait son temps. Je peux néanmoins vous donner un conseil dit il en s'adressant a l'homme impressionant vous devez avoir une force physique tout simplement exemplaire alors je vous conseillerai de vous munir d'un solide marteau de guerre ou tout autre arme qui soit efficace avec de la force ... la hache a deux mains n'est pas mauvais pour vous.

Il le regarda de haut en bas en prenant son temps et continua

Vous devez avoir un sacré arc pour qu'il ne se brise pas des que vous le bandez ... m'est avis que vous pourriez tirer des fleches d'une toise a plusieurs centaines de metres ... cela ferait de vous un archer redoutable et au corps a corps vous n'en vaudrez pas moins.

Puis il baissa les yeux vers sa choppe fraichement arrivé avec celles des trois autres hommes

Mais qui compte vivre en se battant mourira relativement jeune aussi sur que le soleil se levera demain car meme avec le meilleur entrainement qu'il soit on ne peut etre invincible. Etre trappeur n'est pas un mauvais choix pour vous mon garcon ...

Il vixa sa choppe comme s'il etait emerveillé qu'il y ait de la mousse dans cette pisse d'ane.

(hrp) puisque tout le monde s'est décidé à écrire au passé simple, je vais m'y mettre aussi.

Ne sachant que répondre, le trappeur affecta une mine boudeuse. Son visage ne s'illumina que lorsque l'aubergiste lui apporta enfin sa choppe de bière tant attendue. Il se retourna alors vers le dénommé Glendil en affectant l'air le plus respectueux et le plus amène possible ; mais n'y étant guère habitué l'expression de son visage prit un air plutôt cocasse.

- Heu... Messire Glendil... Avec tout le respect qu'il vous est doit... Si vous êtes maître d'armes... Peut-être accepteriez-vous de me prendre à votre service ? Car en vérité je suis fatigué de la vie de trappeur, par tous les dieux ! Courir après les animaux sauvages, les traquer, les tuer, puis les dépecer et tanner leurs peaux... Et cela sans aucune considération ! Qui chantera mes louanges au coin d'un feu si je ne tue que des ours ? Quelques chasseurs tout au plus... Et pendant combien de temps ?

Il se retourna vers le troisième homme, celui qui portait une sombre tenue de cuir

- Sieur... Je risque ma vie aussi en traquant les bêtes sauvages. Autant me rendre utile à une cause à vrai dire peu importe laquelle, on perdrait du temps à me l'expliquer, ce qui m'importe c'est de me battre, car l'on gagne bien plus d'argent et de gloire à tuer des hommes que des bêtes... N'est-ce pas ?