[Assemblée] Guerre civile et Invasion Graméenne en Kandrasie

Dolomes etait tout étonné de voir le manque de renseignements émanant d'un homme aussi important

" C'est une plaisanterie je suppose.....vous croyez sérieusement que nous avons piller ces villes? Les deux cités abritaient des traitres a leurs rang et des anciens prêtres graméens qui c'étaient réfugiés en kandresie...je ne vais pas vous rappeller les détails des opérations mais en gros nous avions reçus l'autorisation de nos commanditaires de les emmener avec nous..les retrahs des coffres de ces deux cités correspond exactement au montant de notre accord nous avons donc pas piller, mais nous avons été payé....Apprenez à vous renseigner.

Et puis s'il s'était agis de pillage je crois que les quelques milliers d'hommes qui compose votre Main d'Oeuvre auraient été enmené.....Le seigneur Isvan, l'homme du patriarche que vous avéz chassé du trône etait le seigneur de Se'Ina....Drole de coincidence non ?


Et pour qu'il y'ai compensation il faut qu'il y ai préjudice.....je n'en vois aucun.

Votre manoeuvre politicienne n'ayant pas de sens, j'aimerais comprendre le fond de la pensée...Vous n'oseriez pas faire la bétise de venir chez nous ? parce que nous avons des raisons plus que légitime de nous rendre chez vous nous...un seigneur du nom d'Arkaan a foulé nos terres il y'a de ça quelques années et tenter de prendre une cité fraichement née....L'avons nous visité ? non

Vos querelles internes n'ont pas à nous être imposées....mon pays peut aider la kandresie si elle lui en fait là demande.
Est-ce le sens de votre propos?

Un serulobio de la cité d'Ilsta'Adiad tilta aux propos du graméen. Il avait été chargé par le prism Erastan, paladin d'Erus, de représenter les terres de l'Abe Sur au sein de l'assemblée d'Ephyne. La Kandrasie sortait d'une période difficile et aspirait par dessus tout à la paix et à la prospérité. Néanmoins la reconstruction du Royaume ne pouvait faire oublier les trahisons les lâchetés et les horreurs commises encore une fois au nom du profit et de la barbarie. Il se leva après un bref regard vers l'ambassadeur kandrasien, le prism de Thosal.

"Il semble messire graméen que vous vous fouvoyiez, nous ne cherchons pas la guerre ou la paix ou quoique ce soit, notre démarche est uniquement guidée par la recherche de la vérité. Comprenez bien nos paroles, ce ne sont pas les trésors personnels d'un seigneur avide de pouvoir dont nous parlons, nous parlons des richesses de la Blanche, l'antique cité des anciens, la Blanche qui est le véritable coeur du Royaume, le centre de notre religion et de notre politique.

Il est apparu que, au cours de votre présence militaire en nos terres, et j'insiste sur le terme militaire, vos guerriers se soient égarés des limites de leur contrat et se soient permis de piller notre capitale, réécrivant ainsi les termes du contrat. Aucun pillage ne devait avoir lieu et pillage il y a eu. Lorsque les murs tombèrent vos barbares s'engouffrèrent dans notre cité, ravagèrent les richesses qu'ils trouvèrent. Nos rapports font état du pillage des temples d'Erus, de Serul et de Kara qui se trouvent à l'heure actuelle brûlés. Les jardins du mont Quel'Tan ont été ravagés, les arbres centenaires brûlés et les statues mises à bas.

Nous ne parlons pas de contrat, de mercenaires ou de paiement juste et équitable, nous parlons de mort, de ruine et de dévastation. Vous avez fait de la Blanche une antique, vous avez fait de notre mémoire une saillie et vous vous ennorguissez d'un bon droit quelconque. Vos troupes ont semé la haine, ont apporté la destruction et ont déclenché l'incendie le plus terrible de l'histoire de la Kandrasie en la Blanche."

Il fit une brève pause, tournant son visage vers les autres peuples de Retrahant. Les gaediens assomés par leurs luttes internes, rivalisaient à qui mieux mieux de débats stériles et inutiles quant à un simple Dieu bien terne. Orcum observait avec distance les discussions ne s'intéressant guère à autre chose qu'à son désert et ses reliques tandis que les aevenspeer se ridiculisaient comme trop souvent en public, réclamant le droit au mercenariat et se faisant doubler sur des contrats en souriant et en applaudissant les accords signés le lendemain. Il reprit après un bref instant de silence. Ils n'auraient le soutien de personne, ils étaient seuls.

"Nous savons que la Gramée n'est pas cela, ce peuple barbare tant décrié et tant rabaissé par tous les contes et légendes des autres contrées mais nous désirons avant tout comprendre comment vous pouvez vivre avec le poids de vos fautes et celui de cet honneur si sali. Vos paroles montrent cependant que vous n'êtiez pas au courant de ces faits, les notres ne sont pas celles de revanche ou de colère, nous demandons simplement que les coupables soient châtiés, quel que soit leur rang et que nos trésors nous soient restitués. Vous avez été bien largement payés pour un travail sale et indigne, rendez à la Kandrasie ce que vous avez pris en plus de vos droits et punissez ceux des votres qui ont failli."

Il appuya ses dernières paroles en jetant un regard sur le trône vide du dirigeant de Melit-Aend. La duplicité était monnaie courant dans ce peuple, du moins telle était l'image que ne pouvaient que laisser les pilleurs et incendiaires de la Blanche. il n'appartenait qu'à eux de garder des relations neutres avec les nobles des plaines

Un homme de taille moyenne se leva dans la tribune Graméenne. Son visage au teint laiteux était encadré par des cheveux gras et d'un noir de jais. Une barbe tressée tombait en de longues nattes sur son torse musclé. Vêtu d'une toge rouge et noire, le symbole de l'Unique apparaissait sur sa poitrine et il avait à la main un verre de vin. Le cliquetis que provoqua son mouvement indiquait que l'homme portait une légère côte de maille sous son habit aux couleurs d'Amk'Cherk. Après avoir toussé pour affirmer son intention de prendre la parole, il se tourna vers la tribune Kandrasienne.

Il est regrettable que la blanche ait été pillé messire Kandrasien, croyez bien que le poid des remords nous écrase à la seule pensée de temples Karéens détruits.

Sur ces mots, de nombreux Graméens éclatèrent d'un rire sonore, levant leurs verres à la gloire de l'Unique tout en dévisageant les Kandrasiens qui leur faisaient fasse.

Vous avez raison, nos troupes sont venues sur vos terres en quête de richesses et de combats. Elles ont effectivement semé chaos et désolation parmis le peuple des plaines, pillant vos temples et mettant à bas vos édifices. Cependant, loin des remords qui sont, selon vous, censés écraser notre conscience, nous nous orgeuillissons de pareils choses. L'Unique nous a guidé et accordé ses faveurs ! En son nom nous combattrons les ennemis de notre foi et nous vaincrons !

Certes, ceci ne faisait pas partie de notre contrat, mais il est dit qu'un traître trahira toujours. Sire Isvan refusait de nous dédommager, nous nous sommes servit. Pour le cas de Sei'na, n'allez pas vous plaindre, je crois que cette cité n'était pas de vos alliés. Elderine fut pillée pour la plus grande gloire de notre dieu et rien de ce qui fut pris ne serra rendu. Vous vous vantez d'être le symbole de la paix et de la chevalerie, ces préceptes n'ont aucune valeur à nos yeux et nous n'aiderons pas le peuple Karéen à reprendre ses biens. Sire Arkaan nous avait attaqué jadis, je ne doute pas que vous saurez retrouver le chemin de nos marais lorsque vous aurez le courage de venir réclamer vos biens.

Vous devez vous interroger sur nos motivations et vous ne comprenez sans doute pas pourquoi tant d'agressivité de notre part, je serais bref : notre dieu nous montre la voie et les faibles doivent périr. Votre culture polythéiste s'oppose à notre conception du monde régit par l'Unique. Vos préceptes favorisent la pitié, la clémence et la connaissance, autant d'actes engendrant la faiblesse et sapant votre pouvoir. Seul les forts méritent de survivre en ce monde et de tels idéaux ne peuvent que vous nuire.

Il est tant que le peuple Kandrasien comprenne son erreur ! Ou sont vos dieux quand nous marchons sur la Blanche ? Combien de victoires a connu votre peuple ces dernières décennies ? Aujourd'hui vous êtes ruinés et à la merci de tous, quémandant le retour de reliques datant d'une époque lointaine et par beaucoup oubliée. Nous vous offrons une alternative à vos malheurs, reniez vos dieux, embrassez la cause d'Amk'Cherk et libérez vous de vos chaines ! Erelian vous a abandonné tout comme votre reine, il est temps pour vous de prendre un nouveau départ. Laissez libre cours à vos passions, renoncez à vos voeux de chevaliersde la reine, c'est par votre haine que vous obtiendrez la force de l'Unique ! Par la force vous prendrez le pouvoir des mains des faibles, et avec ce dernier vous serez en mesure de forger votre propre destin !

Rejoingnez notre cause et ensemble nous pourrons batir un monde à notre image ! Venez vous réfugier sous notre aile et reprenez vos forces à nos côtés. La Gramée vous tend les bras et est prête à rendre ses biens à un peuple digne et fort tel que celui qu'il vous est donné de devenir. Il ne tient qu'à vous de sortir la tête de l'eau et de faire le bon choix.

Brandissant un symbole religieux, le prêtre se tourna vers ses pairs graméens, lesquels répondirent par les vivas, levant leurs épées au-dessus de leurs têtes et chantant quelques courts extraits de leurs textes religieux. Lorsque le calme revint, tous se tournèrent vers la tribune Kandrasienne.

Le représentant du Jadïadah transpirait et se força à ne pas déglutir avec force et de tirer sur son col afin de laisser plus d'air rafraîchir sa peau... Les Graméens étaient fous... Ils ne pouvaient clâmer haut et fort lur grandeur devant cette Assemblée, le monde réagirait automatiquement...

Sa main se mit à trembler, un de ses yeux tressaillit. Il se tourna vers le représentant de la Souhnak et souffla.

Quelle serait la position d'Orcum si l'Assemblée venait réagir plus que vivement à ce spectacle ? Le silence du Déset est toujours un élément à ne pas repousser, mais l'on m'a fait part de l'agacement de celui-ci par les autres contrées "cordiales"...

Il avait le souffle rauque, il tendit l'oreille tout en regardant la fin du chant Graméen.

Le prêtre de Serul tourna son visage vers le graméen Dolomes. Il cherche en lui une trace de stupeur ou tout au moins d'incrédulité face aux paroles de son congénère mais ne parvint à défricher son visage. Voilà que ses propres paroles étaient reniées, que son "prêtre" le ridiculisait en public, devant les hauts dignitaires retrans. Il lui fit pitié quelques instants avant de se reprendre : peut-être la situation était différente que celle que le montraient aujourd'hui ces barbares. Peut-être que ces anciens gaediens n'avaient pas tous troqué leur humanité contre un retour aux rangs de l'animal perverti et régi par ses instincts. Il ne pouvait croire un seul instant qu'un dirigeant d'une cité, même graméenne, accepterait cet affront sans laver son honneur dans le sang s'il le fallait. Il se prit à espérer que Dolomes se reprendrait et insulterait les kandrasiens pour garder la face. Telle était la Gramée que des hommes forts comme lui avaient laissé se détourner de l'Unique.

"Messire Dolomes, vos paroles sonnaient justes et biens, que Kara et Serul nous pardonnent d'y avoir porté foi. Nous ne savons comment réagiront les votres en comprenant qu'ils ont été dupés et lésés de leur labeur mais ne pouvons être juges dans cette histoire. Vos terres nous sont étrangères et nous ne pouvons nous permettre de vous adjuger une image quelconque, les faits parlent pour vous."

La Gramée retombait une fois encore dans ses travers, l'effet de quelque drogue devait probablement prendre sur ces hommes pour les rendre aussi dociles qu'un troupeau et le prêtre karéen ne comprenait guère comment tant d'individus pouvaient se rendre esclaves d'un seul en adorant un Dieu, l'Unique. Peut-être cela était-il un message divin, celui que adorer un seul Dieu amène au final à simplement adorer l'un de ses serviteurs et à hurler leur joie lorsqu'ils sont volés par leur maître. Quand ces peuples apprendraient-ils à vivre leur foi et non adorer leur grand prêtre intitiateur ?

"Prêtre de l'Unique, nous préférons hélas mourir en hommes que vivre en esclaves, mais de cela votre peuple ne paraît plus en avoir cure. Où étaient nos dieux lorsque vous incidiez nos temples et nos murs ? Je demanderais plutôt où était le vôtre lorsqu'il laissait les siens abattre leurs propres frères et détruire l'humanité pour quelques pierres brillantes. Vous mentez aux votres et vous salissez votre propre nom en vous huiliant les uns les autres. Aucun peuple ici n'a le courage de s'opposer à vous, seul le silence les prend.

Combien de victoires nous avons connues ? Peut-être jugez vous la valeur de votre dieu à la taille de vos armées et au nombre d'ennemis que vous laissez sur le champ de bataille. Nous nous jugeons leurs valeurs par le nombre de ceux qui sont prêts à mourir pour eux, pas à tuer. Nous sommes les fidèles de nos dieux et répondons à leurs principes. Vous, vous vantez être les dieux tandis que l'Unique n'est qu'un instrument manié pour tuer et vous apporter des ennemis. La Gramée a perdu son souffle et sa foi, s'est égarée pour ne plus adorer son Unique mais se dire adorée par lui. Nous en cherchons pas la guerre, notre royaume vivra éternellement et cela nous suffit, c'est le royaume de nos Dieux et de notre Reine. Le vôtre ne dépend que des hommes et s'éteindra avec eux, il suffit de voir que tantôt il s'appelle Gaed, tantôt l'Unique pour comprendre le peu de valeur que vous lui donnez."

La tribune beilane n'était qu'un petit brouaha dans l'assemblée, composée de quelques pages, marchands importants et les habituels vieillards sortant quelques fois le nez de leurs journaux pour lancer une remarque acerbe. Au milieu ce tous ces gens qui ne portaient pas vraiment attention au débat présent, Holric Barbe-de-feu, un homme typé séquano-piedmontais (comprendre : une carrure massif et quelque peu bedonnant) et représentant des intérêts de la couronne beilane, suivait avec intérêt les remarques échangées. Ce spectacle l'amusait, tout riant et ripaillant ce dernier fit tourner son épée en choeur avec les graméens. Holric Barbe-de-feu faisait parti d'une famille piedmontaise pur souche et voir ces graméens puissants et hautains voire couillus, lui rappela la grande guerre Graméo-Beilane qu'il y eut il y a des éons où la gramée avait un ennemi digne de la couronne.

" Il est satisfaisant de voir une Gramée qui n'a plus peur de son ombre" pensa t-il

Ce qui le dérangeait, c'était les propos du kandrasien, pourquoi un pays gaedien, alors qu'il n'y avait plus que le Beilan qui soit digne de cette religion devait être prit à parti. Il y eut un coup d'Etat aidé par les graméens, sans doute à la demande d'aide de la part d'un cousin germain; mais le coup d'Etat avait échoué ? En quoi un pays monothéïste tel que le Beilan devrait intervenir dans ce débat et surtout en faveur d'un pays polythéïste tel que la Kandrasie. Si le Beilan n'intervenait pas ce n'était pas par peur mais il ne voyait surtout aucun intérêt à l'affaire qui était déja close pour lui.

Dolomes n'etait pas homme à faire du sentiments...un prêtre trop dévoue est toujours mieux qu'un prêtre qui ne le serait pas assez, telle est la politique de ce pays. Il regarda le prêtre comme pour lui dire de ne pas trop en faire...puis il se tourna vers son interlocuteur kandrésien

kareen, quelle réaction attendiez vous de notre part ? Je comprend que vous soyez peu reconnaissants au vue du déroulement des évènements..Mais grace à nous vous vous etes débarassés d'un ennuie qui rangeait votre nation. Et Bientôt vous aurez un but commun qui retissera les liens entre tout votre peuple. Je crois qu'il s'agit là de voir à long terme, et vous ne nierez pas que pour cela nous vous serions d'une précieuse aide.

C'est le sentiment général que j'ésprime là je crois en disant que votre peuple a subits beaucoup de dégats..

Le prêtre de Serul comprenait de moins en moins l'évolution de la conversation ; voici que l'un de ses interlocuteurs proposait le soutien de la Gramée tandis que l'autre demandait l'assujetion du peuple kandrasien à Melit-Aend.

"La cité fortifiée d'Ilsta'Adiad et à travers elle les terres de l'Abe Sur ne représentent pas la Kandrasie en cette Assemblée mais je crois comprendre que vous souhaitez nous apporter votre soutien. Effectivement la gramée nous serait d'une précieuse aide. En étant responsable probablement de la folie du prism de Se'Ina et de celle du Patriarche, en assiégeant notre capitale je crois que effectivement, nous pouvons dire que le "sentiment général est que notre peuple a subi beaucoup de dégats"."

Il se rassit après un bref signe vers la tribune kandrasienne et l'ambassadeur kandrasien. Il lui tardait que ce dernier prenne part à la conversation pour émettre un avis plus...officiel que le sien.

"Votre aide nous serait, c'est vrai, précieuse. Nous demandons que les trésors d'Elderine nous soient restitués et que l'intendant Aust-Felkan soit jugé par les siens pour avoir trahi la parole de son peuple et de son Dieu. Se'Ina et ses malheurs ont été oubliés et resteront entre vos mains pour paiement de l'infamie qui vous a emmenée en nos terres."

Dolomes voyait qu'il n'y avait plus rien à dire...cet homme etait plus borné qu'un et manifestement il etait le seul à voiloir un dialogue.

Vous n'avez pas conscience de votre folie..L'intendant est le symbole de l'autorité et de la grandeur de mon pays....vous n'auriez jamais dû dire de tels propos.
Je vais devoir en référer au conseil.

Dolomes sortit mais la délégation graméenne etait toujours à l'assemblée

Meroak se leva, sourit puis finit par élever la voix...


Il est fort dommâge qu'une ame encore s'égare...
Si vous pouvez penser une seule seconde que nous tenions rigueur d'un acte à notre intendant, alors vous n'êtes pas digne de m'écouter plus longuement...

Nous nous recroiserons sûrement encore... J'espère seulement que ce jour là vous saurez mieux tenir votre langue.

Il se dirigea vers la sortie mais vit le seigneur Erastan sourir à son tour, c'est pourquoi il se rassit.

Un commentaire officiel allait enfin arriver émis par l'ambassadeur... Il commença par répondre au premier diplomate et aux graméens encore présent.

"Messire Graméen, votre expression est à la hauteur de votre pays. Comme vous dites "en gros" vous vous êtes servi dans les coffres d'Elderine, ceux qui n'existent pas, j'aimerais que vous précisiez. Parlez vous de nos temples? de nos marchandises? car en Elderine il n'y avait que peu de retrahs.

Mais passons, vous vous en moquez bien et cela je l'avais fait comprendre dans mes premières paroles. Ce qui serait intéressant comme vous l'avez dit dans vos derniers balbutiements c'est que vous vous référiaient à votre "conseil" et que vous ameniez votre chef qui lui seul prend toutes les décisions pour la Gramée et se moque bien de vos réponses stériles tout comme moi. Alors ensuite nous pourrions peut-être commencer à discuter et avoir une réponse franche et claire de votre nation."

Il se rassit calmement en espérant que le responsable Graméen prendrait un jour la peine de venir à l'assemblée plutôt que de se rendre directement chez ses interlocuteurs.

La bravade de sire Meroak provoqua un nouveau débordement au coeur de la tribune Graméenne. Les prêtres et diplomates présents se moquèrent ouvertement du Kandrasien qui avait eu l'audace de critiquer le représentant d'Amk'Cherk sur Retrahant. Tandis que le prêtre hytérique continuait de faire les louanges de l'Unique à quelques'un de ses pairs, un homme se leva et imposa le silence aux prêtres hargneux d'un sourire suffisant. Ses traits étaient aussi rudes que ses manières. Il faisait bien un mètre quatre-vingt-cinq, avec un corps tout en muscles et de larges épaules. Une barbe chatain impecablement taillée faisait ressortir ses yeux d'un vert perçant. Vêtu d'une tunique bleu ciel, ses compratriotes reconnurent presque immédiatement l'homme. Kandrasien de naissance, Valathis avait été chassé de son pays pour manquement à ses devoirs de chevalier pendant le règne d'Alanor Calmanan. Venu trouver refuge en Gramée, l'homme avait abandonné Kara en faveur d'un dieu qui répondait plus à ses... Critères. Se tournant vers les Kandrasiens il parla d'une voix calme et sereine :

Seigneurs, je ne peux que repenser à l'époque trois fois maudite où j'avais juré de servir Kara jusque dans la mort. Et j'ai pitié de vous voir en proie à la folie d'un patriarche, qui représente normalement votre panthéon par ses actes. J'ai été exilé pour m'être dressé contre l'avis de l'ordre d'erelian, je vois qu'aujourd'hui vous connaissez également les tourments que prodigue votre foi. Aujourd'hui, l'inquisition Karéenne a renié tous ses principes par désir de pouvoir. Si le patriarche est à blamer, les hommes qui l'ont suivit le doivent être également... Ouvrez les yeux, vos dieux sont morts en même temps que la raison du Patriarche qui les représentait. Vous critiquez la Gramée pour s'être tourné vers le Gaedisme, mais au moins a-t-elle eu la présence d'esprit de ne pas se tourner vers vous. Au moins Gaed proposait une alternative interessante à l'époque, permettant à notre peuple de gagner en influence. Nous n'avons jamais trahis nos devoirs envers l'Unique. Nous devons être opportunistes avant tout et rechercher le pouvoir sous toutes ses formes, nous l'avons fait...

Ne tenez pas rigueur à la Gramée d'avoir un dieu à honnorer et un clergé oeuvrant en ce sens. La jalousie vous étouffe-t-elle à ce point, que vous exigez la tête de notre intendant ? Même si ses actions vous déplaisent, il a toujours agis au nom de l'Unique et celà ne changera pas. Les disciples de l'Unique m'ont permis de vivre pour comtempler votre chute, je leur en suis éternellement reconnaissant... Si vous cherchez un responsable, prenez-vous en à vous même et ne venez pas pleurer sur votre sort en ces lieux. Nous ne rendrons rien aux votres, peuple faible qui a déçus jusqu'à ses propres dieux. Vous n'êtes pas en mesure d'exiger quoi que ce soit, et vous devriez remercier la clémence de notre intendant qui épargna la population d'elderine à l'humiliation de l'esclavage. Votre peuple ne mérite pas de servir notre dieu, même contre son gré. Vous êtes perplexes devant nos propos et c'est compréhensible. Certains parmis mes pairs voudraient en finir définitivement avec le peuple des plaines, d'autres voulaient leur donner une dernière chance de prouver leur force, avant votre insulte envers notre seigneur Felkan naturellement. Vous voulez sa tête sans quoi vous nous tiendrez responsable des carnages devant vos murs ? He bien soit. Nous n'avons guère de mérite dans cette histoire interne à la Kandrasie mais nous espérons tous qu'Amk'Cherk vous entende et fasse rejaillir sur nous la gloire de cet acte.

En vérité ce conflit concerne les Kandrasiens et eux seuls. Nous n'avons fait que rendre hommage à notre dieu en respectant les termes de notre contrat, car le contrat fut respecté. Il était stipulé clairement qu'en cas de manquement à leurs paroles, les seigneurs Maella, Isvan et votre défunt patriarche devraient assister impuissant au massacre du peuple Kandrasien et au pillage de la blanche, et ce afin de montrer que nul ne peut se jouer des enfants de l'Unique. Votre religieux a joué avec le feu, et nous avons agis en conséquence, même si, une fois encore, nous tenons à préciser que la population fut épargnée à l'exception de celle de Sei'na. Si vos questions ont trouvé réponse dans mes paroles, je tiens à ajouter que la Gramée acceuille toujours avec sympathie les anciens Karréens en quête d'un dieu plus fort...

Souriant de toutes ses dents, il tourna son regard vers la tribune orcumienne.

Seigneurs du désert, nous ne demandons aucunement à ce que vous preniez partis en faveur de l'un ou de l'autre et nous remercions la sagesse qui vous dicta la neutralité dans cette affaire. Amk'Cherk nous a appris à survivre dans les pires conditions, tout comme vous avez appris à vivre avec le désert et non contre lui. Nous espérons pouvoir compter sur vous comme toujours pour commercer et ammener un peu de votre sagesse sur nos terres.

Faisant un salut respectueux en direction des représentants Orcumiens, l'homme reprit place, lissant sa barbe d'un geste nonchalant.

Le nouveau représentant de Takkel Yshma ignora la sagesse.

"Karéen, je reconnais que contrairement au graméen vous n'avez pas simulé une conversion imbécile. Mais, à part avoir gagné notre pitié, vos interventions ne nous ont pas inspiré du respect."

Il marqua une hésitation quant à l'adjectif "imbécile" mais ne trouvant pas mieux. Il évacua.

"Que le SouhYshmei ignore mes faiblesses sachant que celle qui le domine dicte mes propos.

A mauvais orateur, propos simple.

Karéen, vos problèmes internes ne nous concernent pas. Nous condamnons l'intervention graméenne en vos terres. Mais, devons nous gérer les brebis galeuses en votre sein? Intendant incompétent, issue incertaine. Je vous épargne l'histoire qui explique pourquoi le fennec se limite à chasser les rongeurs dans le désert...

Seigneur Erastan ou ses représentants, si vous persistez à dire que les peuples de retrahant ont peur de la Gramée, nous insultant de cette façon, je le dis haut et fort, nos armées iront vous faire avaler votre manque de respect. J'exige des excuses par rapport à vos propos "Aucun peuple ici n'a le courage de s'opposer à vous, seul le silence les prend"."

Le rem'ysme se tourna vers la tribune graméenne.

"Graméen, si vos prétres tentent de répandre votre religion à la mode gaedienne, notre alliance sera rompue. Nous avons condamné l'expansionisme empersois, nous ne soutiendrons pas l'empire graméen sous couvert d'une religion que vous ne cessez de manipuler. Arm Cherk doit limiter son emprise dans vos marées. Arm Cherk en Gramée, Gaed au Beilan et dans les territoires dans lesquels il devraient être pour maintenir un équilibre auquel l'akha tient. Nous soutiendrons cet équilibre.

Ainsi, les karéens ont droit de garder espoir, malgré leur décadance, dans leur polythéisme. Sauf les représentants de la ville d'Ilsta'adiad qui se permettent d'insulter ceux qui, par respect, restent en retrait. Nous attendons des excuses ou la guerre repondra de nos différents..."

Le représentant d'Yshlé Lohas sursauta... Alliance... euh... Et Zanaryth Putride !

Sa main se mit à trembler de plus belle et alors que son menton faisait de même, entrechoquant ses dents de manière audible, il bafouilla au représentant de Takkel Yshma...

L'avenir d'Orcum, re... repose sur des principes... des valeurs. Nous... so-sommes proche des Graméens, mais de là à di.. dire que nous sommes alliés, il y a un gouffre culturel...el.

Il se tint la gorge un instant reprenant son souffle. Takkel Yshma rompait le silence certes, mais prenait aussi position avec raideur. Jadï où êtes vous ?

Un regard kandrasien qui traînait du côté des scribes graméens lut leur compte-rendu de séance : "Les prêtres et diplomates présents se moquèrent ouvertement du Kandrasien", "toute la tribune graméenne s'esclafa". Il ne comprit pas réellement comment un simple homme pouvait s'cotroyer le droit d'écrire et d'inventer les gestes de tant d'autres mais se tint dans l'ombre, Retrahant n'était plus guère sensible à de tels détails aux heures de sombres turpitudes et de trahisons.

Le prêtre de Serul, originaire de la cité fortifiée d'Ilsta'Adiad en Eriomene ed Abe Sur, se redressa légèrement en entendant les premières réactions à ses propos. Il tourna un regard affligé vers les siens lorsqu'il entendit l'intervention orcumienne et ne put que porter une oreille très attentive aux propos de son ambassadeur. La Kandrasie ne pouvait être assimilée à sa cité et donc à sa parole, il appréciait cependant de savoir que son action n'était pas entièrement dénigrée par ses pairs.

"Orcumien, les heures qu'a vécues mon peuple ont été terribles. Des hommes sont morts, des cités ont été détruites : notre civilisation et tout ce qui fait de nous des kandrasiens a failli disparaître. Nous reconnaissons nos propres fautes et les errements qui nous ont amenés au bord du précipice de l'oubli et nous assumons nos nombreuses défaites. La Kandrasie n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut autrefois, un artefact des gloires et honneurs de jadis. Notre désir n'est pas de drainer la haine et la violence en ces murs malgré la présence du principal responsable à nos malheurs."

Il prit quelques instants avant de poursuivre, ses récents propos n'avaient fait qu'apporter de nouvelles menaces, des promesses de destruction pour sa propre cité et il craignait qu'une fois encore sa vérité n'apporte des malheurs.

"Devant ces horreurs et leur revendication par nos tortionnaires, je ne suis qu'un homme, avant d'être un prêtre je suis un de ceux qui se trouvaient voir leurs frères s'entretuer, manipulés par des barbares graméens trois fois supérieurs en nombre. Pardonnez-moi si mes paroles ont été plus loins que mes pensées. Le peuple du désert, depuis de nombreuses années n'a plus été cible de nos sarcasmes et aujourd'hui vous vous êtes sentis visés par des pensées kandrasiennes.

Nous n'avons que peu de connaissances de vos valeurs et de vos croyances, des préceptes de vos dieux. Si vous estimez juste de rejoindre les actes de la Gramée, la Kandrasie ne dispose pas du droit de vous le reprocher et il ne s'agit plus ici de lâcheté ou de souveraineté aussi nous vous prions d'accepter nos excuses quant à ce terme innaproprié. Il semble que nous ayons mal perçu votre peuple et qu'il s'en trouve plus grand et plus puissant que ce que nous pensions. Nous admirons votre courage d'affirmer en cette assemblée vos valeurs."

Ceux qui l'écoutaient purent voir que ses paroles ne contenaient aucune ironie, il regrettait certes que Retrahant ait pu changer à ce point mais ne souhaitait pas juger les autres peuples sur de simples mots. Seuls les actes comptaient et il était possible qu'Orcum ait une forme de sagesse, à sa manière, en donnant son allégeance aux disciples d'Arm'Chek et en cautionnant leurs actions par le silence : nulle forme ici de lâcheté, ils avaient simplement fait un choix.

Il se tourna enfin vers le graméen qui venait de parler, les kandrasiens avaient échangé des regards étonnés que de telles absurdités puissent être énoncées en d'aussi peu de mots mais attendaient le bon moment pour répondre à leur envahisseur.

"Il semble hélas que le contrat n'ait pas été respecté. La seule clause existant concernait le fait qu'aucune victime kandrasienne autre que les défenseurs d'Elderine ne devait à périr ou à être mise en esclavage. Et ne nous faites pas l'insulte de nous faire croire que vous estimiez avoir l'autorisation de vous payer sur des richesses n'appartenant ni à vous ni à votre commanditaire ni à personne lié à ce contrat de près ou de loin : vous friseriez le ridicule.

Nous ne serons pas juges de votre religion ni de vos coutumes, si l'assujetion fait partie de vos règles alors nous ne pouvons que nous taire et nous laisser massacrer puisque telle est la loi que vous écrivez à votre Dieu. Quant à la responsabilité des malheurs d'Elderine, je crois que choisir entre 10 000 coupables kandrasiens et 30 000 graméens, le choix est vite fait, d'autant que les kandrasiens ont déjà été clairement punis pour leurs actes par un châtiment clair et direct. Thane ne leur aura finalement apporté que des problèmes."

La Kandrasie vaincue par les armes ne pouvait guère promettre la destruction à la Gramée et là n'était de toute manière pas son désir. Il viendrait bien assez tôt le temps où un territoire fondé sur la violence, la haine et la destruction allait s'effondrer sur lui-même, vaincu par ses propres démons intérieurs. Les luttes internes allaient commencer et la Gramée trouverait à lutter contre elle-même.

Un kandrasien passant par là, d'un ton laconique.

"La Gramée est venue chercher le prix de son contrat en pillant deux nouvelles cités kandrasiennes."

Meroak se leva et dit avec indignation:

Cette attaque de ce seigneur n'était absolument pas approuvée par notre peuple. Il a agit seul et sans l'autorisation d'une quelqonque autorité.
Libre à vous d'agir pour le punir.


Il se rassit, très mécontent de ce seigneur qui lui avait pourtant juré fidélité...

Le messager kandrasien grommela dans sa barbe à l'attention des graméens, tout en quittant l'assemblée.

"Et avec quoi nous vengerons-nous ? Avec les hommes qui sont tombés lors de votre précédente visite contractuelle ou alors avec ceux qui sont tombés un par un suite à vos derniers déplacements inopinés ?"

Sa dernière réponse ne fut probablement entendue que des graméens tant le brouhaha s'élevant des sièges d'Ilsta'Adiad était violent et couvrait toute autre intervention. En entendant la nouvelle, les prêtres de Serul, cotoyant quelques guerriers d'Erus, s'étaient levés et chacun haussait la voix pour se faire entendre et imposer son opinion.

Quand enfin le silence revint chaque kandrasien tourna sa tête vers le siège de l'ambassadeur occupé par un représentant livide.

"Pardonnez-moi, il faut que je vous laisse, il semble que mon maître soit tombé."

Le représentant de Vallis avait déjà quitté son siège tandis que ceux de la Marche, du patriarche, de Se'Ina, de Karakas et même d'Elderine étaient depuis bien longtemps vides.

Toute la tribune kandrasienne était vide à l'exception des sièges d'Islta'Adiad et de quelques scribes de la Blanche qui ne tenaient déjà plus leurs plumes, laissant l'encre s'écouler sur les parchemins comme une rigole de sang.

Le lourd silence s'éternisa tandis que l'Assemblée observait les réactions des kandrasiens, les visages étaient livides et blancs, le prêtre de Serul qui avait précédemment parlé avait les épaules affaissées et le regard dans le vague. Les représentants d'Erastan quittèrent à leur tour leurs sièges doucement, sans regarder les émissaires étrangers présents, la tête basse. Bientôt il ne resta parmi les sièges du Sud que celui du prêtre de Serul qui eut un geste las en guise de conclusion : il n'y avait plus grand chose à dire et encore moins à défendre.

Meroak s'indigna devant tant d'incompréhension...

A quoi bon cela vous sert t-il de vous acharner à critiquer la Gramée toute entière alors que ce n'est qu'un seul seigneur qui soit reprochable? Ou bien regrettez vous encore notre acte de mercenariat? Vous aimez tant que ça vous faire mal à vous remémorer vos défaites au lieu de vous relever?
Certes, vous allez me répondre que si un seigneur vient vous recouler vous n'y arriverez jamais...
Certes je vais vous répéter que nous n'y sommes pour rien si ce seigneur a désobeï.
Cet homme en question sera jugé, voila tout. Même si nous aurions préféré une réponse armée, digne des temps anciens, nous ferons sans.

Il se rassit, satisfait de sa réponse.

L'ambassadeur de Kandrasie arriva enfin à l'assemblée, la pas empressé et furieux...

"Foutus graméens! Comment apellez vous-cela? était-ce encore dans votre close de contrat? Vous vous contentez d'une réponse aussi brève pour ce nouveau massacre? Votre idiot de seigneur Graméen a bien sûr choisi pour destination de ces massacres la Kandrasie. Et cela bien sûr sans que vous ne lui ayez proposer? un barbare qui ignore tout du monde extérieur se rend très précisément devant nos jeunes cités en construction comme par le plus grand des hasard?

Votre intendant n'est pas fichu de maintenir ses troupes dans vos marées, il serait temps de penser à le changer il se fait vieux. D'ailleurs ce lâche n'est pas fichu de venir se présenter ici même et pourtant qu'a t-il à craindre de notre part?

Vous parlez de nous relever! Comment est-ce possible avec vos raids permanents et juteux en nos contrées?"

Bien sûr la Kandrasie restait seule... sans aide avec des Orcumiens lâches pour dernier espoir.



ps: Ras le Bol des Tap'Kaz! On est pas sur Travian! ça devrait être banni des joueurs aussi mauvais.

Un Homme portant les couleurs de la Blanche fit son entré. Il ne pouvait pas demander au sir Ectela'Gwalith de se calmer après ce qu'il avait vécu, tous ses hommes, ses femmes et ses enfants exterminés alors qu'ils s'apprêtaient à reprendre une vie normal. Il alla droit au but :

"Graméen, la Kandrasie vous demande des explications. Elle ne devrons pas se faire attendre."

Il reprit sa place dans la tribune kandrasienne.

Edit d'Hypos : je sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que c'est Ironie Inside comme post. Non ?

En cette heure matinale, l'assemblée d'Ephyne commencait à se remplir doucement. La plupart des sièges étaient vides tant les seigneurs étrangers à la Kandrasie se sentaient peu impliqués dans cette affaire. Celà faisait maintenant un mois que la Kandrasie et la Gramée s'opposaient en ces lieux, et la récente attaque du seigneur Graméen Erasiol sur ce peuple, déjà au bord du gouffre, avait relancé la polémique. Si la Gramée avait envisagé de quitter le devant de la scène pour les années à venir, cet événement nécessitait l'intervention de l'intendant Graméen, lequel sortait de plus en plus rarement de sa forteresse. Les nobles Kandrasiens ayant survécus aux combats (et dieu sait qu'ils n'étaient pas nombreux) étaient déjà présent, de même que les Graméens parmis lesquels Aust Felkan. Quelques représentants des autres nations retranes étaient également venu assister à la scène.

Jetant un regard sur les Kandrasiens, Aust ne vit que frustration et haine dans leurs regards. Les rapports qu'il avait obtenu indiquaient que nombre d'entre eux avaient réclamer sa tête... Pauvres chevaliers à l'honneur bafoué depuis la défaite de Borm, ils avaient tout perdu le jour où ils partirent en guerre contre Thomas de Crykas. A peine l'ombre de ce qu'elle avait été, la Kandrasie avait tout juste la force de survivre... Tout juste bonne à servir...

Un rictus haineux apparut sur le visage de l'intendant Graméen en repensant aux paroles du nouvel intendant Kandrasien. Il avait exigé sa présence ! Comme s'il était en mesure d'exiger quoi que ce soit ! A cette pensée, Felkan eu, un court instant, l'envie de tuer ici même les survivants du massacre d'elderine. Sortant une flasque de sous sa tunique il en avala le contenu, un liquide noir et épais. Frissonnant il se reprit et débuta son discours devant la tribune Kandrasienne.

Seigneur Ediass, je vois que vous avez repris les rennes d'elderine, je vous souhaîte un règne... Plus long que ceux connu par vos prédecesseurs. Il est dommage que votre père soit mort, c'était un ennemi de valeur, sa fin tragique doit laisser un vide dans la société Kandrasienne... C'était un homme tellement présent lors des discussions politique de l'assemblée, il nous manquera.

Un sourire sans joie se dessina sur le visage de l'intendant Graméen qui poursuivit.

Je suis ici pour répondre des actes du seigneur Erasïol, comme vous l'avez... Exigé. Cette attaque ne fut en aucun cas commandité par l'intendance Graméenne et soyez assuré que sa désobéissance sera sévèrement punnis. Néanmoins, étant seigneur Graméen, il n'aura de comptes à rendre qu'à moi-même et seulement pour avoir agit sans l'autorisation de l'église de l'Unique. Le fait d'avoir fait couler le sang Kandrasien ne sera pas cause de litiges, après tout, en refusant d'embrasser notre cause et en demandant ma tête, vous vous êtes vous même condamné. Je suis le Grand prêtre de l'Unique et son représentant sur retrahant, m'insulter, me menacer de mort, revient à menacer et insulter notre dieu. Il est compréhensible que ce seigneur, furieux et fanatique au possible, ait décidé de venir semer destruction et mort sur vos terres. Si vous êtes trop faibles pour défendre vos terres, celà ne me concerne en rien, l'offense a été payé dans le sang, nous en resterons là. A moins que vous ne décidiez de venir réclamer ce qui vous revient par la force des armes, mais j'en doute. Il sera jugé pour insubordination et non pour massacre d'un peuple hérétique en réponse à une provocation.

Je me doute que vous voulez avoir votre mot à dire, alors parlez Kandrasiens, mais dorénavant surveillez vos propos quand vous parlez de l'intendance et de la religion Graméenne. Comme vous avez pu le constater mes seigneurs sont plutôt impulsifs et difficiles à maitriser quand la colère les prend.

L'ambassadeur de Thosal déconfit repris la parole nonchalamment...

"Monsieur "le seigneur de Retrahant" la Kandrasie se fout de votre religion autant que de votre intendance et n'a aucun respect pour toutes deux. N'espèrez pas que votre force vous permette de recevoir le respect de mes pairs, venez donc me voir dans ma chère petite cité en cendres si cela vous amuse et peut vous détendre il n'y a déjà plus personne depuis longtemps...

Si vous n'aviez que ça à dire vous auriez pu rester dans vos marais, mais il est vrai que je n'ai plus que mon temps à perdre."