[Ilsta'Adiad] Mariage et joutes en Kandrasie

A l'été 474 de l'ère 2, on vit l'annonce d'un évènement mineur en Kandrasie, l'un des prisme des terres du Sud, Erastan, cherchait en effet femme. Agé de 46 ans mais toujours robuste à enseigner aux jeunes demoiselles les choses de la vie, le paladin protecteur d'Ilsta'Adiad désirait en effet un héritier pour maintenir sa lignée en place en Kandrasie. La décision était prise mais comme souvent en pareil cas elle ne suffisait point. La tâche hardue était de trouver femme à son pied, ou à sa bourse (voire à ses). Les demoiselles en Kandrasie ne manquaient pas pour peu que l'on ne soit pas trop regardant sur la qualité mais les exigences d'Erastan pour ses conseillers étaient extrèmement précises : comme les huîtres. Fraîche, pas laiteuse, bien vivante mais pas trop renfermée sur elle-même et surtout prête à être cueillie vierge directement à l'état naturel.

Ainsi furent envoyées les personnes de confiance du pêcheur, quelques serviteurs privilégiés, quelques fidèles de Xiones convaincus de la piété et du dévouement d'Erastan. Il sût à cette période faire montre d'une grande générosité. Et bien que retenu par les affaires du Royaume dans la région de Falande, son coeur et sa bourse se baladaient partout dans le Royaume en quête de l'huître parfaite.

Enfin on lui rapporta qu'une damoiselle avait retenu leur attention. Il avait de lui-même cherché dans ses relations les filles de prisme influents comme Kanos mais devant l'absence de candidates il avait dû se résoudre à se rabattre sur des familles moins en vue. Son âge n'était pas vraiment un argument jouant en sa défaveur, chacun se doutant qu'il ne lui restait que peu de temps à vivre, dix ans au maximum, la jeune kandrasienne serait encore tout à fait présentable pour trouver quelque amant lorsque son époux aurait rejoint les Dieux de l'Haltar.

"Est-elle plaisante à regarder ?
- Elle est divine, Prism
- Sa famille ?
- Tout à fait favorable. Pas ou peu de richesses mais un nom prestigieux qui ne saura entâcher le vôtre et donnera à votre enfant une certaine légitimité auprès des grandes familles.
- Parfait, arrangez tout ça, je vous donne tout pouvoir en cette affaire."

Il regarda son conseiller s'en aller avec un léger regret, voilà qu'il avait oublié de demander si la demoiselle était en accord.

Il fallut quelques mois avant que la décision finale ne soit prise. En cette période de commémorations des divinités kandrasiennes, il était difficile de trouver les bons interlocuteurs au bon moment. Erastan était prêt à mettre le prix pour une cérémonie d'importance mais, hélas, les retrahs ne suffisent pas toujours et il fallut beaucoup de persuasion pour que la gente demoiselle déclinâsse la proposition d'un autre noblion kandrasien dont elle s'était curieusement éprise. Ridicule. Endetté jusqu'au cou et des armoiries humiliées lors de la chute de la Blanche où son père avait lâchement survécu on ne sait comment, le seul point positif était son charme et ses attentions continuelles depuis de nombreuses années. Bref, il fut convaincu de la justesse du raisonnement des conseillers d'Erastan et s'en fut à la quête d'autres princesses à sauver.

Enfin lorsque tout fut décidé entre les heureux futurs époux, il fallut songer à un évènement d'imortance qui permettrait de faire renaître la Kandrasie sur la scène retrane tout en honorant l'union bénie de Xiones entre les détenteurs de ce si tendre amour.

"Des joutes ? Un tournoi ? Ridicule, on n'a point vu ça depuis des décennies !

- Pourtant, prism Erastan, les joutes donneraient un éclat certain à votre mariage. Songez un peu : des dizaines de preux chevaliers venus des quatre coins du monde, peut-être même des soudards aevenspeer, fonçant l'un contre l'autre dans le fracas des épées, des lances et des boucliers. Des milliers de spectateurs venus du monde civilisé kandrasien et des peuplades barbares comme le Beilan ou le Ciran. Cela aurait un retentissement certain et votre union entrerait dans l'histoire.

- Comment convaincre les chevaliers de se déplacer aussi loin ? Comment donner une telle importance à l'évènement ? Ce qui est primordial c'est le mariage et la réputation, je me fous de ces inutiles joutes.

- Faites en sorte que le vainqueur soit béni de tous et adulé autant par son peuple que par les autres. L'honneur et la gloire lors des assemblées et rencontres, la crainte et le désespoir sur les champs de bataille. L'homme qui sera venu à bout des plus grands héros de notre temps, celui qui aura vaincu les meilleurs guerriers aevenspeer, orcumiens, kandrasiens et gaediens. Peut-être même que des fironkois ou des graméens viendront amuser les reisme, la plèbe en se faisant humilier.

- Et quelle récompense dois-je promettre ? Ma future ?

- Certes non, cela serait de mauvais goût. Des terres, un titre, des retrahs, des bibelots divers. Ilsta'Adiad est riche, n'est-il pas ?

- Cela est vrai, cela est vrai. Bien, l'affaire est donc entendue, préparez vos cavaliers, que chaque cour du monde soit prévenue : la Kandrasie et ses nobles veulent réunir les héros de chaque peuple pour que le plus puissant, l'invincible, le pourfendeur, voit son nom inscrit dans les légendes de notre ère."

La délégation se rendit à l'Assemblée d'Ephyne à l'automne 475. Cinq prêtres de l'ordre de Serul, tous ayant allègrement dépassé la quarantaine, se tinrent au devant de tous. Le plus vieux (celui qui, donc, avait la plus longue barbe de surcroît blanche), déplia un lourd parchemin sceint à ses extrémités de bâtons en bois précieux assortis de quelques joyaux éclatants de richesse. L'extrémité retomba sur le dallage de la grande salle avec un petit bruit qui retentit dans le silence de l'assemblée.

Il se racla la gorge et d'une voix tremblottante mais audible de tous commença son discours.

"Seigneurs de Retrahant, Ilsta'Adiad s'adresse aujourd'hui à vous.Pour célébrer l'union bénie par Xiones entre Dame Léna de Mériasie et le prism Erastan d'Ilsta'Adiad, de grandes joutes auront lieu l'année prochaine en la cité du preux Erastan.

Le Beilan et ses comtés, royaume de chevaliers et de preux. Orcum et ses princes du désert, à la ruse si folklorique. Le Ciran et sa foi, sa piété, son courage guidé par ce Dieu si "omniscient". Fironk et ses simples. Aevenspir et ses forts guerriers au maintien sûr et alerte. Empersiste et ses nobles. Gramée et ses barbares. Et enfin Kandrasie et ses bannières flottant dans l'honneur et le courage d'un Royaume millénaire. Quel peuple sera assez fou pour craindre d'affronter les légendaires héros de ses voisins. Qui craindra de voir son nom scandé par une foule sans pitié pour le vaincu ? Qui tremblera devant les murailles de la citadelle d'Ilsta'Adiad ? Qui, encore, osera rester recroquevillé chez lui, à attendre les rumeurs des bardes, des chevaliers, des nobles et des princesses s'étant rendu aux joutes de leur siècle ?

Aujourd'hui vous est donnée cette chance, celle de devenir riche, honoré de tous, craint sur les champs de bataille, respecté dans les assemblées et adulé dans les chambres de ces dames. Serez-vous un lâche ou un preux ?"

il fit une pause quelques instants avant de regarder les visages qui l'observaient. Au moins le silence était-il respecté pendant son intervention. Il déroula la dernière partie du parchemin, se penchant pour mieux lire les mots qui étaient inscrits, il s'agissait des modalités de l'inscription.

"Vous disposez de quatre saisons pour vous inscrire. L'inscription est de 500 retrahs à faire suivre à Ilsta'Adiad. Ils seront reversés en partie au héros du tournoi en plus des autres récompenses.

Les récompenses sont les suivantes : 10 chevaux purs sangs kandrasiens sélectionnés parmi les plus puissants et les plus majestueux d'Ilsta'Adiad, cité connue pour son économie et son élevage. 12 000 retrahs en plus de la somme obtenue par les inscriptions. Le titre de Héros du tournoi. Les armes forgées spécialement pour l'occasion par les artisans de la cité du Sud. Tout autre cadeau que souhaiteraient donner tout autre retran."

Il souleva son parchemin et se tint silencieux devant ceux qui le regardaient, attendant les réactions qui ne tarderaient certes pas à fuser.

Dans la tribune Graméenne, le Général Raghnar se leva. Vetu de son armure sombre il frappa un grand coup de poing sur son torse

"Moi, Général Raghnar j'irais à vos joutes !!! Je vous montrerez comment combat un fier Graméen !

Parlant tout bas et regardant les tribunes Aevenspeer et orcumienne

"Enfin pour ceux qui ne le savent pas bien sur !!!"

Les Graméens près de lui ricanèrent sombrement

Un Aevenspeer.

"Cela veut-il dire que vous allez combattre à moitié saoûl, tout en essayant de violer le valet de chambre d'un seigneur quelconque ? Essayez au moins de tenir votre arme par le bon côté !"

Raghnar eclata de rire

"Et c'est un Aevenspeer qui parle de beuverie ??? Laissez moi rire !!! C'est le monde à l'envers !"

Un autre Aevenspeer se leva, un Aevenspeer que ses compatriotes (ainsi que les habitués de l'assemblée) reconurent comme le frêre du Régent

"Fiet et Graméens sont antinomiques. Preferez à cela les mots "fourbes", "lache", "traitre", cela vous conviendra bien mieux il me semble. Quand à vous...3

Il tourne son regard sur l'Aevenspeer ayant provoqué Raghnar, visiblement couroucée de son intervention

"Comment osez vous dire cela? Il faudrait d'abord que ce Graméen ai ce qu'il faut pour commetre un viol: de la force pour retenir sa pouliche et le membre pour la remplir!"

Tres fin, tres distingué, n'est ce pas? Enfin, passons. L'Aevenspeer se retourne vers la tribune, et notament vers la delegation Kandrasienne

"Mon frêre, le Régent Andurinel, participera à vos joutes."

Zoak d'Ahkmar, présent à l'assemblée, réfléchit le temps que se taise le graméen. Même dans une telle assemblée, un graméen ne pouvait qu'amener avec lui ridicule et anneries.

Il prit alors la parole :

"Je crois qu'il est bon de profiter des rares moments de paix relatives entre nos deux peuples. Cela fait bien longtemps que j'ai participé à un combat, mais je serais la, parmi les jouteurs.

Il se rassit, ignorant les murmures de désapprobation qui l'entourait.

Raghnar se retourna vers un homme à coté de lui portant une tunique de velours rouge.

"Faites moi penser à demander un jeune Aevenspeer à notre intendant. Il en a tellement dans ses mines qu'il ne sait plus quoi en faire. Ces gens m'amusent, ils ont un bon sens de la répartie. Il m'en faut un comme bouffon absolument pour mon castel."

Se tournant vers la tribune Aevenspeer

"Les hommes des montagnes ont la langue bien pendue mais quand il s'agit de combattre ils se terrent commes des jeunes vierges affolées ! Nous verrons bientot votre sens de la répartie lorsque nous croiserons le fer !"

Sur ce, il se rassit

Ayant entendu les paroles du seigneur Raghnar, un jeune Ciranais se leva, et dit -ou plutôt cria à son compagnon, malheureusement à l'autre bout de la tribune.

"Sans parler de l'usage qu'il fait de ces jeunes damoiseaux Aevenspeers. On raconte qu'ills ont un sens de la répartie aussi développés que leur organe masculin, ce qui les rend si appréciés du sei... mais taisons nous, le Graméen pourrait nous entendre."

Il se rassit.

Kanos qui avait eu vent de la quête d'Erastan, et des préparatifs du mariage avait tenu à se rendre à l'assemblée pour assister à la déclaration et assister enfin à une séance. Et il est vrai pour passer en revue ses gens. Il se leva et s'inclina devant le groupe de moine et prit la parole après s'être présenté à eux.

"De grâce, faîtes savoir à votre seigneur que le prism Kanos se fera une joie d'envoyer son second, Orlaan, afin de représenter Naemis lors des joutes. Bien entendu j'assisterais moi même à la cérémonie.

Hélas je crains que ces combats exitent un peu trop les rancoeurs de certains, et ne viennent ternir les festivités. La joute verbale elle en tout cas, est déjà ouverte.

Puissent les Dieux préserver le linge de la mariée du sang, quel qu'il soit."

Après s'être de nouveau incliné Kanos se rassît confortablement dans son siège.

Le Grand-Duc Boèce se leva à son tour.

"Je me ferai une joie d'assister à votre mariage, seigneur Erastan - aussi païen fût-il. Et participerai avec une joie non moins grande à ce tournoi. Cela me dérouillera un peu, et permettra d'admirer enfin des combats autres que verbaux entre les Aevenspeers et les Graméens. Il en va de l'honneur de ses deux peuples."

Se tournant vers Kanos, avec qui il avait déjà échangé quelques bons mots dans certaines cours, il s'inclina galamment et dit.

"J'espère, Dame Kanos, que vous m'accorderez vos grâces le jour du combat, et que je pourrai porter haut vos couleurs. Que n'êtes-vous un homme, pour combattre à mes côtés ou face à mon épée ! La vie est mal faite, n'est-ce pas."

Et quelques-uns de ses chevaliers de rires ostensiblement.

Kanos leva son regard sur le gland Duc du Ciran, ne sachant comment interpréter sa dernière phrase. Il sourit à son tour du trait d'esprit lâché par l'intendant puis se dressa sur ses jambes pour lui répondre, décidant d'observer le protocole à la lettre.


"Messire je constate avec surprise que les moeurs sont bien dissolues en Ciran,entre votre jeune ami qui beugle au sein de cette noble assemblée et vous même qui semblez avoir la vue bien plus courte qu'on aurait pu le soupçonnervous donnez une image de votre domaine et de vos gens qui est fort éloignée de celle des nobles chevaliers qu'évoquent les contes.

Je le regrette croyez le bien, mais si je puis me permettre à conseil à votre seigneurie, regardez à deux fois ce soir avant de rejoindre la créature qui partage votre couche, une erreur est si vite arrivée, il serait regrettable de découvrir que le grand Duc est un sodomite. La délicatesse de votre nouveau palais vous chamboulerait-elle les sens? "

Kanos sourit de nouveau tout en s'avançant vers la tribune Ciranaise.

"Je ne participerais pas aux joutes.

Cependant, le sire d'Halrek devrait savoir que si il désire se mesurer à moi, je suis son obligé, nul besoin de railleries, une simple invitation aurait été suffisante . Sur ces mots il ôta son gantelet pour le lancer aux pieds de l'Intendant.

Même si certains vous apellent l'usurpateur, ce sera toujours pour moi un plaisir que d'affronter un seigneur d'Osmad. Ramassez seulement ce gant, et si à l'issue du combat je devais remplacer mon maître d'arme par un Ciranais je l'accepterais bien volontier.

Si votre habileté à tenir l'épée est aussi grande que votre jacquetance, vous serez un adversaire redoutable et j'aurais grand joie à vous retrouver sur la lice."

Après s'être incliné devant le Duc, Kanos attendit sa réponse.

La jeune garde de chevaliers du grand-duc commença à s'échauffer. Elle n'appréciait guère les provocations, semblait-il. Aussi les sbires commencèrent-ils à grogner flatteries et menaces.
"Laissez-moi, Messire, rosser ce pendard !"
"Non, Messire Boèce, laissez-moi l'honneur de ramener au maroufle son gant !"
"Rien n'est court, chez vous, Messire !"
Le grand-duc les fit tous taire.
"Baste ! C'est à moi de régler cette petite affaire. Nous verrons bien si le seigneur est aussi adroit que ses piques sont cinglantes. (Se tournant vers son Kandrasien de vis-à-vis.) Bien, nous règlerons ça bientôt."
Et sur ce il laissa il s'en alla, laissant quelque page régler les modalités du duel.

Dans la tribune empersoise, Märkus se leva pour prendre la parole. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas pris la parole au sein de l'Assemblée, en tout cas pas depuis son accession au trône d'Ephyne.

Messires kandrasiens, vous pouvez annoncer à votre maître, que le champion d'Ephyne participera pour me représenter lors des joutes.Bien que ne participant pas personnellement au tournoi, je ferai tout de même le déplacement en Kandrasie pour assister aux festivités lors desquelles j'espère pouvoir m'entretenir de manière moins formelle et faire plus ample connaissance avec le reste de la noblesse retrane.

Il se rassit puis se tourna vers l'un de ses secrétaires.

Arrange toi pour trouver un jeune chien fou pas trop empoté lorsqu'on lui colle une épée entre les mains parmi la noblesse d'Ephyne ou de Tyrswôl et qui ne risque pas de me faire honte lors de ces joutes. Quand tu penseras avoir trouver le candidat idéal, envoie le moi, j'aurai deux mots à lui dire. Allez, va maintenant.

Un noble âgé d'environ 17 ans se leva à son tour de la tribune kandrasienne. Il portait la tenue des paladins d'Erus à dominance rouge comme chacun le savait et réclama le silence.

"Nobles et moins nobles, je suis Abmacta, paladin d'Erus et héros d'Ilsta'Adiad. Je porterai les couleurs de notre citadelle et celles de Dame Léna de Mériasie.

Graméens, si vous aviez un semblant d'honneur ce dont chacun de nous ici doute, vous auriez beau jeu de traîner derrière vos guêtres les tristes sirs Earsïol et Haenan pour leurs actes de massacres perpétrés si souvent contre nos diplomates."

Voulant couper court à ces chamailleries, le prism Jodulet prit enfin la parole. C'était un rustre chevalier Kandasien marqué par ses années de services. Il était d'une robustesse extraordinaire, et le voir faire sa courbette devant les nobles présents avait quelque chose d'assez comique.

Il était loin d'être bavard et se présenta simplement comme le représentant du seigneur Ediass, régent Kandrasien.

Puis, il ajouta.

"...Je prendrais ainsi la place du valeureux Emethian fils d'Ediass qui est au chevet de son père souffrant, qui décèdera malheureusement de vieillesse d'ici peu."

L'ombre du chevalier prenait tout de suite moins de place une foi l'homme assit.

Un émissaire du beilan se leva :

Le champion de la couronne beilanne participera à vos joutes seigneurs Erastan et mon roy vous fait parvenir ses voeux pour votre mariage ainsi que des remerciements pour l'évenement que vous organiser.

La tribune Fironkoise était aussi vide qu'à l'accoutumé, et les quelques vieillards présents marmonnaient entre eux, riant pour certains, hochant la tête d'un air renfrogné pour d'autres. Un homme d'âge mûr se leva alors, posant son regard sur le Kandrasien à l'origine de l'événement. Le teint bronzé, ses cheveux blonds tombants en cascades sur ses épaules, il portait les couleurs de Börm. D'une voix grave et lente, il répondit à l'invitation aux joutes.

Les Salamandres ne s'abaisseront pas à envoyer l'un des leurs participer à ces joutes ridicules. Une armure et une lance ! Vous craignez donc à ce point vos adversaires qu'il vous faut les garder à plusieurs mètres de distance ? Torse nu avec une épée, voilà comment combattent les braves !

Plusieurs Fironkois se mirent à rire bruyamments...

La salamandre Malbhram, précédent commandeur de Börm, vous avez fait parvenir un message il nous semble, Kandrasiens : "Nous, fironkois, renions à jamais l’existence de kandrasie et de son peuple". Vos traitrises n'ont pas été oubliées. De nombreux Fironkois ont trouvé la mort pour satisfaire votre soif de conquêtes. Vous n'êtes plus rien aujourd'hui. La dernière fois que vous avez croisé le fer avec les "simples" de Fironk vous l'avez amèrement regretté, nous ne vous forcerons pas à revivre cette humiliation jusque sur vos terres !

Les Fironkois présents émirent des grognements d'approbations tandis que le messager de Börm reprenait place.

"Eh bien on se passera de vous alors."

Raghnar parla a un de ses sujets
"Il serait bon d'envoyer une missive diplomatique à Borm. Si les Fronkois reprennent du poil de la bete on pourrait peut être les aider... J'ai toujours aimer le chaos naissant... Et les belles barbares dénudées dans mon lit !"

Il frappa dans ses mains et l'homme esquissa un sourire mauvais