[Ilsta'Adiad] Mariage et joutes en Kandrasie

Personne ne put manquer de voir la délégation d'Orcum se rendre sur le lieu des joutes. Effectivement, leurs montures étranges ne pouvaient qu'attirer l'attention des badauds.
Et puis, toutes ces couleurs chatoyantes des étendards, tabards et autres costumes d'apparat.

En tête, sous ses couleurs bleues et or (représentant le ciel et le sable de son Siâle natal), chevauchait Khalida al Wahari rem'Orcum. Suivaient ensuite les étendards des autres cités du Siâle et de la Souhnak, les deux régions participant aux joutes.

Khalida s'arrêta tout d'abord aux tentes des deux champions orcumiens puis, en leur compagnie, adressa une prière à Zanaryth. Khalida bénit les deux soldats selon les rites du désert puis se dirigea vers la tribune officielle où se trouvaient déjà le seigneur Erastan et la jeune dame Léna.

L'intendante d'Orcum salua les deux époux et prit la parole :

"Messire Erastan, dame Léna ! L'hospitalité d'Ilsta'Adiad restera dans ma mémoire et j'espère vous faire découvrir celle d'Orcum et des orcumiens. Que ce jour, propice à la fête et à la bonne humeur soit le ciment d'un lien unissant nos deux nations. Je vous prie d'accepter ces modestes présents issus de l'artisanat de notre contrée."

Khalida fit signe à un membre de son escorte qui apporta les présents.

"Pour vous, messire, ce yatagan du Souhyshmeï. Une des meilleures lame jamais forgée dans le désert, ainsi que ces bottes de cavalier du désert en cuir souple.
Pour vous, ma Dame, j'ai choisi ces étoffes orcumienne. Le travail de nos tisserand est renommé dans tout Retrahant. J'ai aussi choisi cette dague, instrument typiquement féminin. Ne vous fiez pas à son allure d'apparat. La lame est fine et tranchante.

Recevez, messire, ma dame, les félicitations du peuple d'Orcum !"

Le voyage vers Ilsta'Adiad c'était déroulé sans aucun problème. La troupe des Sombres Landes c'était déplacée en masse. Plus de 500 hommes et femmes escortaient le Général Raghnar. Des épéistes, des cuisiniers, des danseuses ou des putains. Toute une petite cité nomade se deplacait à cheval ou en charettes.

La troupe campa en dehors des remparts et seuls Raghnar avec ses aides de camps franchirent les portes de la ville.
Un porte étendard se déplacait devant le Général et suivaient ensuite les écuyers et quelques hommes d'armes.

La populace regardait cette troupe avec anxiété et crainte. Le général regardait de haut le peuple. Il avait une armure sombre et ils portaient tous une large cape noire avec les symboles de l'église d'Amk'Cherk. La troupe se sépara en deux au niveau des lices. Les écuyers partirent monter les tentes et le porte étendard, Raghnar et 3 hommes d'armes se dirigèrent vers la tribune.

Raghnar descendit de cheval et s'approcha du couple seigneurial, un homme en armure avec deux coffres le suivait.

Il salua le seigneur Erastan et sa dame et parla d'une voix grave

"Merci à vous, Seigneur et Dame de nous recevoir dans votre belle contrée. Pour le mariage j'ai pour chacun un cadeau et concernant les joutes j'ose espérer montrer la toute puissance de mon Dieu face aux autres. Nul n'est impuissant losque son bras frappe pour l'Unique !

Mais trève de bavardages, voyons les cadeaux !" Il sourit

"Le premier pour vous seigneur." Il tendit un petit coffre au seigneur des lieux. "C'est une bouteille de vin d'Amk'Cherk, elle apporte puissance et gloire et est un véritable trésor chez moi. J'espère que ce cru sera à votre gout !"

Se tournant vers la Dame

"Gente Dame, votre beauté fait de vous une femme dont on se souviendra longtemps. Peut être des poêtes feront des chansons dans l'avenir sur vous ? Dans tout les cas permettez moi de vous offrir ce modeste cadeau."

Il tendit un autre coffre et lui remit en faisant une courbette

"Ce sont des plantes médicinales, ma Dame, venant exclusivement de Gramée. Elles sont rares. Mon herboriste vous a copié les noms et fonctions de chacune sur un parchemin au fond du coffre. Vous verrez aussi quelques feuilles brunes, c'est moi qui les ai mises pour vous. Elles ont pour pouvoir de developper la fertilité chez l'homme et la femme. Si vous en prenez le soir dans un bol d'eau chaude vous aurez bientot un héritier puissant ou une héritière aussi belle que vous."

Sur ce il frappa son poing sur le torse et partit d'une démarche toute militaire

Siâle resplendissait comme toujours et Khalida al Wahari rem'Orcum était une maîtresse en matière de présents et de politesse seigneuriale.

Yshlé Lohas, représentant la Souhnak passa en second afin de montrer l'importance de Radadjathaïadah, mais présentant tout de même ses salutations et félicitations aux mariés afin de faire la part des choses entre Siâle et la Souhnak.

Ahdin'Ham, nouvel Jadïadah d'Yshlé Lohas la Vaincue s'avança donc à son tour en saluant les mariés, baissant son bassin délicatement, un pied en avant, un bras devant lui écartant un voile de soie imaginaire et l'autre bras, la main ouverte, faisant un geste gracieux de côté. Il était le portrait de son frère, mais plus mince et... blanc.

Que le Souh'Yshmei vous apporte l'amour de toute une vie et la plénitude des mariés. Orcum n'oubliera jamais la magnificence d'Ilsta'Adiad et de son seigneur et maître.

Pour ajouter aux présents Orcumiens, un compas en or et nacré ainsi que les sables parfumés pour la Dame étaient offerts au seigneur Erastan et Dame Léna.
Ahdin'Ham fit un signe de la tête à Khalida al Wahari en lui faisant part de la bienveillance de ses dires à l'égard des hôtes ; elle avait choisi les mots justes.

L'Aevenspir n'était pas arrivée d'une seule délégation. Pris par quelques autres affaires d'importance, l'ekspeer de Clarissia avait un léger retard. Néanmoins, il arriva à temps pour remonter la grand rue bordé d'hommes et de femmes acclamant les participants. A son tour, il put se présenter à son hôte :

"Ah, seigneur Erastan. Madame. S'inclinant légèrement. Mes hommage, et tout mes voeux de mariage. C'est une fête grandiose que vous nous avez préparé là. C'est donc un honneur d'y participer. Il est rare et bon, pour nous aevenspeers, de venir en Kandrasie pour autre chose qu'y faire la guerre !"

Un homme s'approcha, un visage rude et façonné par le combat
" Mes proches ayant réussi à me dissuader de participer personnellement , permettez moi de vous présenter mon champion, Spedez Karak. Puisse ces joutes faire naître de grands guerriers et de beaux combats."

Deux serviteurs s'approchèrent et déposèrent deux magnifiques peaux de loups avec les autres cadeaux. Le présent n'avait rien d'original, mais était d'usage pour un aevenspeer.

Un prêtre d'Erélian s'avança alors auprès des héros. Il se tourna vers la tribune où les plus éminents représentants des cours retranes l'observaient et entonna d'une voix claire et ce successivement, les noms des jouteurs.

Jodulet de Kandrasie
Andurinel d'Aevenspir
Raghnar de Gramée
Abmacta de Kandrasie
Fego de Kandrasie
Tayz Harij d'Orcum
Orlaan de Kandrasie
Kurt Gelän d'Empersiste
Missaï Jeriz d'Orcum
Vincent de Puyhaube du Ciran
Erik de Villemer du Beilan
Spedez Karak d'Aevenspir
Laveeq d'origine inconnue.
Siaril d'Halrek du Ciran.
Lysse Noire d'Aevenspir.
Sa'ad Al-wallâyat d'Orcum.


Cela fait il prit quelques instants de silence, laissant les spectateurs appluaidrent comme il se devait leurs favoris et huer les autres. Enfin quand un peu de calme fut revenu, il déplia un deuxième parchemin, celui que chacun attendait et tout aussi bien les jouteurs que le public.

- Jodulet, Kandrasie opposé à Raghnar, Gramée.
- Vincent de Puyhaube, Ciran opposé à Kurt Gelän, Empersiste.
- Zoak d'Ahkmar, Aevenspir opposé à Orlaan, Kandrasie.
- Tayz Harij, Orcum opposé à Andurinel, Aevenspir.
- Abmacta, Kandrasie opposé à Erik de Villemer, Beilan.
- Missaï Jeriz, Orcum opposé à Fego, Kandrasie.
- Sa'ad Al-wallâyat, Orcum opposé à Laveeq, origine inconnue.
- Lysse Noire, Aevenspir opposée à Siaril d'Halrek, Ciran.

Les journées

Première journée.
S'opposeront à la lance, la première journée :
- Tayz Harij, Orcum opposé à Andurinel, Aevenspir.
- Vincent de Puyhaube, Ciran opposé à Kurt Gelän, Empersiste.
- Missaï Jeriz, Orcum opposé à Fego, Kandrasie.
- Lysse Noire, Aevenspir opposée à Siaril d'Halrek, Ciran.

S'opposeront à l'épée, la première journée :
- Jodulet, Kandrasie opposé à Raghnar, Gramée.
- Abmacta, Kandrasie opposé à Erik de Villemer, Beilan.
- Zoak d'Ahkmar, Aevenspir opposé à Orlaan, Kandrasie.
- Sa'ad Al-wallâyat, Orcum opposé à Laveeq, origine inconnue.


Deuxième journée.
S'opposeront à la lance, à la deuxième journée :
- Jodulet, Kandrasie opposé à Raghnar, Gramée.
- Abmacta, Kandrasie opposé à Erik de Villemer, Beilan.
- Zoak d'Ahkmar, Aevenspir opposé à Orlaan, Kandrasie.
- Sa'ad Al-wallâyat, Orcum opposé à Laveeq, origine inconnue.

S'opposeront à l'épée, à la deuxième journée :
- Tayz Harij, Orcum opposé à Andurinel, Aevenspir.
- Vincent de Puyhaube, Ciran opposé à Kurt Gelän, Empersiste.
- Missaï Jeriz, Orcum opposé à Fego, Kandrasie.
- Lysse Noire, Aevenspir opposée à Siaril d'Halrek, Ciran.

Prisme, trisme et reisme, que les joutes commencent.

Erastan et son "état major" observèrent les réactions de chacun à l'énoncé du tirage. Ils n'en prenaient connaissance qu'à l'instant mais craignaient néanmoins que certains ne fassent des éclats à l'énoncé des joutes. Le représentant beilanais serait un fier adversaire pour Ambacta et ils espéraient qu'il parviendrait au moins à déjouer ce premier obstacle de sa route. Ilsta'Adiad tout entière attendait ce moment depuis de nombreuses saisons.

"Je crains hélas qu'il ne nous soit impossible d'accueillir plus de concurrents à cette joute, vous comprenez je l'espère que Erélian ne peut être dérangé plus que de raison et qu'il ne pourrait que nous arriver malheure à lui demander de revenir sur ceux qui auront l'honneur de se battre sous son oeil inquisiteur et son bras fort. Nos héros se battront à douze."

Le Grand-Duc Boèce d'Halrek, seigneur et maître du Ciran, seigneur d'Osmad, Grand Echevin d'Halrek, Pair de la Gaedienté, Protecteur de la Foi, membre du Saint Ordre heffdimien, copain de beuverie du roi Daekarn, fils d'Adalbert d'Halrek, père de Siaril d'Halrek, et plein d'autres trucs marrants, était arrivé avant le reste des processions, craignant un bouchon.

Aussi s'était-il présenté quelques jours à l'avance pour le mariage, emmenant avec lui une grande partie de la maison grande-ducale, composée de quelques-uns de ses plus grands fils, de sa femme principale et de nombreux oncles et cousins venus assister à une joute assez importante pour ébranler toutes les nations du continent. Il s'en était donc allé avec une vingtaine des membres de la famille, accompagnée d'un demi millier de gens d'épée, d'usage ou de cordes. La procession avait ainsi parcouru tout l'Empersiste puis une partie de la Kandrasie pour découvrir le sol aride et le soleil chaud des terres du Sud.

Traversant comme on le pouvait cette grande plaine à l'herbe jaune et secouée par le vent du sud, c'est-à-dire sans même pouvoir s'en aller chasser quelques heures dans quelque bois giboyeux, la noblesse du Ciran arriva enfin en vue d'Ilsta'Adiad. Juchée au milieu de cette vaste et plate province, la cité sublimait le paysage. Au loin, on voyait déjà la montagne sur laquelle la cité s'appuyait, et plus on se rapprochait, plus l'Eterd, la forteresse d'Ademine de cette ville de tailleurs de pierre et maquignons. Nichée au dessus du reste des bâtiments, dardant quelque donjon au dessus des murailles imposantes qui enfermait la ville et ses habitants, la bâtisse avait été parée de long étendards lumineux. Toute la ville avait été déguisée pour l'occasion, c'était là une chose sûre.

Lorsque la compagnie arriva aux portes de la cité populeuse, le grand-duc put se dire que la place manquerait sûrement, et que les Kandrasiens des quatre coins du pays étaient venus assister au mariage du Prism, et de voir la noblesse de Retrahant défiler en grande pompe. Ainsi, malgré le fait que la cité ait déjà quelque mal à supporter la population ordinaire résidant ici - on pouvait s'en apercevoir en observant l'excentricité prétendue du bourgs : les rues étaient pour la plupart étriquées, assombries par quelques balcons ou ponts fermés l'enjambant d'une manière que l'on aurait dit précaire - le nombre de personnes avait encore augmenté. Cela se sentait notamment dans les bas-fonds ou les auberges de bas-étages, où les reîtres et autres spadassins s'étaient empressés de boire à la santé de l'épousée et à la chaleur du Sud, venus ici dans le but de détrousser quelque seigneur trop ivre ou bien de se mettre au service d'un prince en manque de mains peu scrupuleuses.

Premiers arrivés, la suite de Boèce fit bonne impression, et les badauds appréciaient particulièrement les belles couleurs des armures et des tabards de ses chevaliers. Habillé des couleurs bariollées de leur maisonnée, les vassaux du grand-duc, vétus de leurs plus belles pièces, n'en portaient pas moins les bannières de sable et d'or de la maison d'Halrek. Le grand-duc lui-même s'était mis d'une lourde armure de plaques frappé des armes de sa famille, une cape blanche la recouvrant (Boèce avait compris que le soleil, c'était attiré par l'acier noir ; brave duc), et jetait quelques piécettes à la foule conquise pendant qu'on les menait vers la lice et les appartements de l'invité, accompagné de son fils aîné, Siaril d'Halrek, un jeune homme fait à présent, et noble chevalier du Ciran, déjà.

Il se reposa du voyage pendant quelques jours et discutailla avec l'hôte, attendant avec impatience le mariage avec une bonne bande de Prisme tant attirés par les promesses de belles épousailles que d'un rude tournoi. Le jour des noces, il ne donna rien qu'une bague d'argent sobre, où était représentée une vieille divinité de la fertilité ciranaise. Et quelques tonnelets du bon vin du Ciran.

A vrai dire, il n'avait que faire de ce petit mariage, et trouvait la jeune épousée d'une joliesse ma foi un peu banale. Il était plus intéressé par les guerriers qui étaient venus "assisté" aux épousailles, et voir d'un peu plus près les grands Prisme du pays, tel que le maître des lieux, ou encore l'homme qui lui infligea, il y a peu, cette cicatrice au cou.

Kanos avait regardé le défiler des hauts personnages étrangers en passant les quelques jours qui suivirent en compagnie d'Erastan, il en avait vu certains à Ephyne, mais saluait poliment tout le monde. Il observait avec curiosité les présents et la préstence des seigneurs et des Dames pendant les cérémonies, en se déplacant simplement dans les rues de la ville qui grouillait d'animation. La plèbe se mêlait à la piétaille toutes couleur confondues, faisant déborder les taverne et provoquant parfois des rixes, tandis que les marchands et leurs chariots allaient et venaient pour subvenir aux besoin des nombreuses suites.

Distrait par tous ces élément, Kanos avait ommis d'observer l'adversaire d'Orlaan, lui même n'en savait pas grand chose et il n'en apprit pas beaucoup plus sur l'avenspeer. Le chevalier kandrasien délaissait le cercle immédiat du seigneur pendant les fêtes, préferant fréquenter des rues plus agitée afin de semer le prêtre d'Erus et le prêtre d'Erelian chargés de le veiller sur lui jusqu'au combat, puis son entrée au Temple militaire.

La négligeance dont il faisait preuve n'inquiétait pas le seigneur de Naemis outre mesure, trop occupé qu'il était à se remettre du festin de la veille, en compagnie d'une Dame de noble compagnie et d'agréable conversation, sautant un repas le lendemain si il le fallait.

Kanos avait eu l'occasion de croiser le Grand Duc du Ciran et les siens au détour d'une rue. L'échange fut assez bref, mais au moins les lames n'avaient pas été tirées et aucun des deux ne semblait avoir rancune ou animosité, ou alors parfaitement dissimulée. Cependant, il n'avait pas pu s'empêcher de se féliciter pour cette belle cicatrice qui entaillait la peau du Gaedien.

Siaril, qui accompagnait son père lors du mariage, eut un hoquet de stupeur lorsqu'il s'aperçut que son adversaire était une femme. Il alla trouver l'homme qui dirigeait les rencontres et lui demanda de changer ça.

- Vous n'allez tout de même pas demander ça à un chevalier, fils de l'Intendant du Ciran, qui a juré par les serments de la chevalerie de ne jamais porter la main sur une femme... C'est contraire à toutes les règles de la chevalerie!

Siaril salua l'homme, le remercia, puis parti rejoindre la déléguation ciranienne.

Siaril

« Ahhh...nous voilà enfin arriver »

dit Erik du haut de son cheval. Lui et cinquante cavaliers qui escortaient un chariot se trouvaient sur un colline donnant une vue sur les piques de la ville. Ils descendirent et entrèrent dans la ville bondée. La puanteur, la cohue, le bruit des marchands, villageois, mercenaires et matrones, l'effet ''joutes'' avait commencé et il était difficiles de circuler dans les petites rues de la ville. Cela rappela à notre champion, les pontons de Villemer, ahhh...archipel et ses marchandises exotiques, ses tribus inconnues et l'horizon à perte de vue.

Lui et quelques-uns de ses comparses partirent faire les cérémonies d'usages pendant que les autres cherchaient leurs quartiers. Erik, peau tanné par le soleil brulant , barbe et cheveux ébouriffés, possédant quelques tressent dans cette forêt de poils gris et l'énorme cicatrice sur la face gauche de son visage entrecoupé dans un cache-oeil rappelé tout du pirate malgré les habits d'apparats qu'il avait revêtu pour l'occasion. Il toisa le maître des lieux et sa donzelle du haut de son destrier mais son attitude changea lorsque celui-ci mit pied-à-terre, sans doute se rappela-t-il des consignes du roy :

" Seigneur, Madame, le roy n'a pas vu venir vous féliciter lui même de cette union bénie mais il me fait vous parvenir ses voeux et quelques modestes présent. Pour vous seigneur Erastan, le roy vous offre cette caisse d'excellent vin piedmontais et ce cheval beilannais, les meilleurs de tout retrahant. Pour vous madame, le roy vous fait parvenir ces quelques remèdes provenant d'archipel. "

Puis après une petite révérence

Seigneur pourriez-vous me renseigner sur mes quartiers et sur l'homme que je dois combattre ?

Khalida avait, elle aussi, regardé la procession des invités venus rendre hommage au seigneur Erastan et à sa noble dame.
Elle eut une moue de dégout lorsque le graméen vint à son tour saluer les mariés. L'incursion des graméens en Orcum était encore frais dans sa mémoire et l'héritage génétique des rem'Orcum comprenait une rancune tenace et quasiment inextinguible.
Son dégout se transforma en haine lorsqu'elle vit les cadeaux offerts par le barbare des marais.
Mais la place n'était pas à l'esclandre. Les invités présents étaient venus pour célébrer un mariage et surtout, faire la fête, se goinfrer de victuailles et s'imbiber de vin de toute provenance.
Khalida fit mander du papier et de l'encre et rédigea quelques mots.

Citation :

Messire Erastan,

Peut être trouverez vous que je me mêle de ce qui ne me regarde pas et vous aurez sans doute raison. Peut être trouverez vous que ma haine des graméens peut me faire voir le mal dans chacun des habitants des marais, et vous aurez sans doute raison une fois encore.
Cependant, je crois de mon devoir de vous mettre en garde contre ces barbares. Je trouve que les cadeaux qui vous ont été offerts par la Gramée sont une insulte à votre personne et à celle de votre noble épouse.
Tout le monde sait que le vin d'Amk Cherk est fait à base du sang des vierges sacrifiées à l'autel du démon sanguinaire qu'ils vénèrent. Quant à leurs herbes médicinales, si elles permettent effectivement de soulager les souffrances, leur effet est plutôt... définitif.

Libre à vous, messire, de prendre ou non en compte ces remarques, mais je jugeai indispensable de vous avertir.

Très cordialement,
Khalida al Wahari rem'Orcum

Khalida scella le courrier et appela un des serviteurs présent.

"Porte ce pli au seigneur Erastan. Dis lui qu'il vient de Khalida al Wahari."

Raghnar était dans sa tente en train de siroter une liqueur du coin. A coté de lui, un jeune scribe était en train d'écrire ses mémoires, sa vie. Le scribe commencait à l'énerver ou alors était-ce cette attente de la première joute. Il ne cessait de lui poser des questions et voulait à tout pris romancer sa vie et éviter certains passages.
Il était de mauvaise humeur et continuait à remplir son verre d'étain et à jouer avec sa dague sur la grande table en chène massif.

La tente s'ouvrit et le capitaine des gardes entra

"Seigneur, un messager venant de notre cité. Les nouvelles ne sont pas bonnes !"

Raghnar donna un grand coup avec sa dague sur la table et la planta dans le chène

"Faites entrer !" Il se leva

L'homme, un sergent, entra, couvert de sueur. il s'inclina et parla d'une voix tremblante voyant la mine sombre de son seigneur.

"Général, durant votre absence une armée Orcumienne est arrivée en Gramée, elle a brulée les champs de trois de nos citées y compris la notre. Nous avons perdu beaucoup de cerfs mais l'abbaye est intacte. Les envahisseurs ont été décimés ensuite par les troupes de l'intendant".

Raghnar hurla des vulgarités sur les mères orcumiennes. Il se retourna vers son scibe et le bourra soudainement de coups de poings. Le frèle homme tomba du banc en se protégeant la tête et en gémissant. Raghnar s'assit sur lui et continua à frapper et à crier

"Je vais tuer quelqu'un !!!! Je vais tous les tuer !!!"

Le capitaine et le sergent se regardèrent ne sachant quoi faire... Au bout de quelques secondes le capitaine parla d'une voix suppliante

"Seigneur, votre scribe..."

Raghnar s'arreta... Il se releva et regarda le cribe prostré en train de pleurer par terre

"Je vais m'occuper rapidement du petit Kandrasien et après je veux un orcumien !!!! Je veux ces pleutres devant moi vous m'entendez !!!! Je veux boire dans leur crane !!!! Je vais leur apprendre ce qu'est un seigneur d'Amk'Cherk en furie !!!
Capitaine préparez mon épée à deux mains !!!!"

Le sergent parla d'une petite voix

"Dois je donner l'ordre à nos armées de partir vers Orcum ?"

Raghnar regarda les deux hommes et dit

"Non, pensons d'abord au tournoi ! Vous pouvez disposer, exécutez mes ordres !"

Les hommes s'inclinèrent et sortirent

Raghnar regarda son scribe et parla d'une voix grave

"Et toi crapaud rassis toi ! Et recommences à écrire ce que je te dis ! Si tu devies mon histoire je te fais empaler sur le champ !"

L'homme se releva tout contusionné, son oeil droit était fermé et sa figure avait enflée suite aux coups. Il se rassit en gémissant et repris sa plume en tremblant.

Erastan avait reçu les salutations et présents de tout un chacun. La cérémonie de mariage ayant déjà eu lieu, il ne tenait pas forcément à traîner sa jeune épouse dans tous ses déplacements mais on lui signifiat à chaque instant que son absence serait remarquée. Que le mariage est gênant !

"Prism Erastan, il semble que l'un de vos jouteurs rechigne à affronter une femme...
- Une femme ? Quelle femme ? Je croyais pouvoir compter sur votre travail efficace pour la sélection des héros.
- Il semble que nous ne nous attendions pas à trouver une femme, ces barbares incivilisés ont parfois des noms si étranges.
- Lequel est-ce, par curiosité ? L'abruti beilanais ou l'autre ciranien venant d'on ne sait où ?
- Il semble que ce soit un aevenspeer..."

Le paladin d'Ilsta'Adiad se leva et fit quelques tours dans la pièce en réfléchissant. il s'empara d'une missive d'un orcumien et ricana.

"Nous pourrions éventuellement lui faire boire les boissons que nous avons reçues en présents.
- Ca ne serait guère noble.
- Peut-être mais on s'ennuie parfois dans ces terres. Savez-vous que j'ai reçu une missive m'informant d'un risque d'empoisonnement ?
- Je ne me souviens guère, Prism, combien de poisons avez-vous reçu en cadeaux ?
- Je ne sais mais c'est souvent la mode. Je trouve que cela manque tout de même d'un certain panache. Bon, informez cet aevenspir que son nom ne peut être retenu, son adversaire ne serait que trop avantagé par rapport aux concurrents. Nous sommes en Kandrasie, Erélian ne pourrait que s'en offusquer."

Premier combat.

Premiers chocs.

Premieres joies.

Premieres désilusions.

Monté sur son destrier blanc, le Régent etait pres au combat. Le stress l'envahissait. En tant que régent, il ne pouvait se permetre de se faire ridiculiser lors de ces joutes. Il devait au moins se qualifier pour la phase suivante.

Comme le veut la tradition, il alla tendre sa lance pres des tribunes, de façon à ce qu'y soit accroché une etoffe...un tissu blanc, pres à s'engorger du sang des vaincus.

Le cavalier est conduit de son coté de la "barriere" par son ecuyer, observant son adversaire.
Les clairons resonent tandis que la foule retiens son soufle. Premiere charge. Les chevaux s'elancent tandis que les cavaliers tendent leurs lances[/i]

"Da Aevenspir!"

Les lances atteignent les plastron, mais le régent semble absorber sans mal le coup tandis que sa lance se brise, envoyant moult eclat tandis que son adversaire chute de son cheval, heurtant lourdement le sol.
Le régent, arrivé en fin de course, regarde son adversaire au sol, à la lance encore intacte. Le choc qu'a reçu le régent fut faible.
Confiant, le régent se remet donc en place tandis qu'une nouvelle lance lui est fournie.
Nouvelle charge, face à un adversaire qu'il semble sous-estimer. Il n'aurait pas du. Le choc est violent, les deux lances volent en eclat, mais c'est l'Aevenspir qui tombe cette fois ci.
Dernier affrontement. Nouvelle charge. L'Aevenspir frappe plus violement, mais, c'est son cheval qui faiblit, envoyant son cavalier au sol. Se relevant avec quelques difficultée, le régent regarde son adversaire, victorieux...

Le combat à pied sera decisif...



"Trois defaites! Une seule victoire! Seule Garrett a su montrer sa valeur!"

Se relevant douloureusement, le régent regarda les Aevenspeer present. Il jeta de brefs regards en direction de Zoak et de Laveeq, le representant de l'Ekspa.

"Nous devons tous trois nous entrainer pour l'affrontement de demain. Il faut que au moins la moitié d'entre nous passe au stade superieur."

Il se tourne ensuite vers sire Garrett et sa represetante, leur adressant un respectueux signe de tête

"Mademoiselle, sire, vous avez quartier libre pour ce soir. Mais n'oubliez tout de même pas que vous combatez demain. Pas d'exces."

Il se dirige ensuite vers un coffre qu'il ouvre, jetant un rapide coup d'oeil à l'interieur

"Retournez à vos quartiers respectifs. Dâme Melissandre, vous pouvez rester."

Erik, était sur le sol de l'arène, les deux pieds campées, l'épée en garde et un air essoufflé sur le visage, le combat avait commencé depuis un moment et aucun des champions n'avaient laissé d'opportunités à l'autre. Le kandrasien paraît de son bouclier les puissants coups d'épée de l'archipelien et ce dernier esquivait avec toute la dextérité et la vitesse des muscles de ses jambes. Les lames s'éloignaient pour se rapprocher en une série de petites étincelles, lorsque le kandrasien dégagea l'épée d'Erik et profita de cette ouverture pour affliger un coup d'épée sur le heaume de son adversaire, la lame dévia sur le casque et le champion beilanais poussa son adversaire qui déséquilibré chancela devant lui. Erik essaya de reprendre ses esprits et d'essuyer le sang qui coulait d'une plaie au front. Après avoir soufflé, ils repartirent à l'assaut avec intensité, chacun d'eux jouant de leurs force, de leurs rapidité et comptant sur leurs armures afin de leur épargner blessures. L'épée à deux mains martelait le bouclier d'Abmacta avec une force qui fit volé celui-ci, la foule retint son souffle lorque qu'Erik devant son adversaire désarmé abbatit son épée mais la lourde lame du beilanais se planta dans le sol, le kandrasien avait roulé de coté et sauté afin d'attraper son bouclier dans le sol poussièreux de l'arène. Il fit volte-face juste à temps pour le lever et encaisser une nouvelle attaque de l'archipelien qui revenait à la charge. Profitant de cette position la lame de l'Abmacta vint se ficher dans une jointure des plaques de la cuisse d'Erik qui déstabilisé, tomba à terre, le kandrasien avait gagné.

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Le pirate d'archipel était assit sur une chaise d'une taverne à boire un alcool local, du moins c'est ce que le gras et misérable tenancier lui avait assuré. Il parlait avec un de ses gardes qui après avoir acquiescé plusieurs fois, partit précipitamment. Erik regarda autour de lui et remarqua un seigneur aevenspeer qu'il avait vu à la cour du roy. Il s'approcha et lui proposa alcool et jeu de cartes, vu l'apparence de l'homme des montagnes, ces deux là avait l'air d'être fait à partir du même moule.

« Puis-je me joindre à vous seigneur ? »

Et pendant que le beilanais formulait sa demande, un homme sous le manteau de la nuit rodait autour des tentes de l'Abmacta, entra furtivement dans celle qui entreposée les armes et en ressortit quelques minutes plus tard. Ce sabotage n'était pas digne d'un beilanais, mais qu'en avait cure un pirate d'archipel.