[Ephyne] Valse du pouvoir à Radadjathaïadah

La cité de Noirmur en Empersiste s'inquiète des nouvelles qui lui proviennent du royaume des sables : Retrahant doit-il s'attendre à un nouveau coup d'état en Orcum, ou l'Akresia Al Wahari est-elle tout simplement morte de vieillesse ?

Un sourire se dessina sur le visage du seigneur Berërth. Il se tourna vers l’intervenante.


- Et bien par ma foi il est surprenant d’apprendre qu’une jeune seigneurie tel que la votre porte un quelconque intérêt pour un territoire aussi éloigné et pauvre qu’est Orcum. Je me demande en quoi le gouvernement de ce sable a perte vue peux bien vous intéresser. Cependant, voilà qui pourrait redonner a vie a cette mythique salle, qui semble être morte depuis ces dernières années, depuis que les appétits Graméens ont été refroidis…

Haussant un sourcil, l'intervenante lui répondit avec une pointe d'ironie légèrement piquante :

Eh non, messire, tous les seigneurs ne sont pas encore immobilisés par l'embonpoint qu'ils tirent de leurs impôts. Il existe encore des gens qui se soucient de ce qui se passe au-delà des limites de leur domaine.
Vous vous demandez pourquoi je m'y intéresse ? La question devrait être "pourquoi l'ambassadeur du plus grand royaume de Retrahant se s'y intéresse-t-il pas ?". Préférez-vous vous aussi passer votre temps en une salle de banquet plutôt qu'en cet amphithéâtre ?
Le fait est que la reine d'un des grands royaumes de ce monde vient de disparaître sans un mot. Il y a encore des gens pour entendre le bruit des arbres qui tombent, mais hélas que trop peu semble-t-il...

Le sourire du seigneur Berëth se transforma en rictus, il n’aimait point être ainsi reprit par une femme, qu’importe son rang. Sur le ton aussi détendu qu’a sa première réplique il répondit :

Dame Saguenay, malgré votre sang noble, je vous demanderais a l’avenir de ne plus outrepasser votre position. Parole vous a été accordé dans cette salle, cependant n’oubliez pas votre statut de femme, et si je dois a nouveau souffrire de votre langue vous devrez en assumer les conséquences.

Espérant que le message était bien passé, il expliqua ses paroles concernant Orcum :

Un ambassadeur se doit d’agir pour le bien de son seigneur, hors ici, la disparition, certes malheureuse, d’un leader en orcum, ne peut être que bénéfique.

Quelques temps plus tard, Orcum était tombée dans l'oubli. Radadjathaïadah avait été oubliée et même les plus ambitieux avait été révulsés à l'idée de prendre la capitale du désert chaud et pauvre... La guerre civile avait fait des ravages et les quelques Akras, seigneurs Orcumiens, encore influents étaient restés dans l'ombre, espérant qu'un pair fasse le premier geste vers la capitale et redonne ce souffle perdu.

De retour de la guerre, le Jadïadah avait retrouvé Orcum nue. Yshlé Lohas restait belle et prospère et l'Arakizïa d'Orcam de nouveau sur pied après les combats dévastateurs les ayant opposés. La nouvelle de la disparition de l'Akra Al Wahari avait suscité de vives émotions dans la famille Ham et c'est sans détours qu'Yshlé Lohas prit le chemin du Désert.

Peu s'en fut pour reconnaître que la capitale avait été en l'absence d'un dirigeant victime d'un jeu anarchique entre Akras et Oblaths s'entretuant pour la succession du siège du grand palais édifiés par les Grands Tirams d'antan.
L'arrivée du Jadïadah fut accueillie à bras ouverts, l'homme ayant toujours refusé de prendre la tête de la Perle de l'Océan ou de la capitale Orcumienne, celui-ci rompait avec les préceptes du Jadï pour le bien d'Orcum et de ses peuples.

Dans les jours qui suivirent, des dizaines de têtes passèrent aux crocodiles et aux scorpions pour avoir échancrer sauvagement la capitale. De même aucun renseignement fiable ne fut trouvé sur Al Wahari... Ndriananaharyth le protège.

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L'Assemblée d'Ephyne restait silencieuse alors que Ahdin'Ham s'adressait en personne à la communauté rassemblée en Empersiste.

Son visage buriné par les épreuves de la vie, il gardait ce ton sec emprunt d'un accent Rem assez doux pourtant.
Usant de gestes avec la parole, il rassurait en soulignant la stabilité retrouvée du Désert et de ses environs. La proche coopération de la Souhnak et du Siâle ne faisait qu'accroître l'efficience du commerce et il ne fut pas dit que le canal entre les deux contrées arrivait après un siècle de travail...


... ainsi je salue la patience des contrées alliées dans cette épreuve que subit Orcum.
Les vents vous soient favorables, Radadjathaïadah reconnaît ses pairs dans l'adversité.

Le discours avait été centré vers les tribunes alliées classiques, le Jadïadah prenant bien soin de ne point s'adresser aux quelques langues de vipères que l'on lui avait soufflé.