Retrahant, Ere impériale
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Retrahant, Ere impériale


 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 Le chaos revient en Gramée

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Maelys
Je suis le maaââÂââaal !
Maelys


Nombre de messages : 852
Date d'inscription : 17/05/2006

Le chaos revient en Gramée Empty
MessageSujet: Le chaos revient en Gramée   Le chaos revient en Gramée EmptyLun 10 Nov - 15:35

ETE 553

La révolte grondait en Gramée. L'intendant Raghnar qui avait tenu toute sa vie d'une main de fer le pays, était vieillissant.
Agé de presque 80 ans, c'était un homme usé et à l'hiver de sa vie.

Les troubles avaient commencées par des famines successives dans le pays. Les récoltes ne suffisaient plus à nourrir le peuple. Beaucoup de désertions étaient a signaler dans tout le pays ; des gens désireux de rejoindre les leurs et de nourrir leurs familles.
Raghnar avait donnés des ordres stricts sur les désertions et ceux qui étaient retrouvés étaient aussitôt pendus.
Il avait demandé à ces seigneurs de cultiver le maximum de champs possibles mais certains n'en avaient cure de son autorité.

Une ancienne famille du pays, celle du commandeur Meitan, faisait nottament la sourde oreille aux avertissements et ultimatums répétés de l'intendance.
Raghnar n'eut pas d'autre solution que d'envoyer une partie de l'Ost de Melit Aend en direction de la cité rebelle afin de procéder au siège et faire en sorte que ses ordres ne soient plus discutés.

Le siège s'éternisait…. Les coffres de la capitale étaient vides. Le trésor servait constamment à faire entrer le plus de travailleurs possibles afin de stopper cette succession de désastres.
Malgré cela la famine continuait et pire, une grande partie de l'armée envoyée assiéger la citadelle rebelle avait désertée elle aussi.

Raghnar regardait les rues de Melit Aend engorgées par le peuple affamé et criant vengeance. Il avait décidé la veille d'envoyer la cavalerie lourde Amk'Cherkienne et l'infanterie restante vers des coins plus reculés en Gramée afin d'escorter sa femme et ses enfants.

Le peuple était massé devant l'entrée du château principal essayant de passer afin de voler les réserves de blé de la capitale. Il avait donné des ordres precis à sa garde afin de ne laisser passer personne mais il lui semblait que même sa garde personnelle refusait d'obeir à cet ordre simple… "Tuez tout ceux qui passeront !"

Les hommes restants étaient dépassés totalement, certains n'osaient pas frapper et s'interposaient, d'autres reculaient. Certains archers tiraient dans la foule mais ce n'était pas suffisant.
Et soudain la garde céda…. Ils se firent écraser par une foule hystérique. Les quelques qui se battaient furent tués par des armes dérisoires : fléaux, hachettes, pelles, fourches. Ce fut un massacre. Des centaines d'hommes et femmes se ruèrent vers la lourde porte en chène qui protégeait les réserves.

Raghnar furieux prit son épée et descendit vers la grande salle afin de se diriger ensuite vers la réserve. Il vit par une fenêtre que le peuple au loin avait enfoncé les portes du grand temple d'Amk'Cherk afin de voler le blé des prêtres.
Arrivant dans la grande salle, Raghnar cria


"A moi mes guerriers !!!"

Il attendit un moment et personne ne vit. Pas même un serviteur.
Seul le bruit du peuple en colère lui fit écho.

Il descendit dans la réserve et arriva au moment même ou la porte céda dans un fracas énorme.
Il s'interposa seul devant son peuple. L'épée levée et la haine se lisait sur son visage


"Vous ne passeraient pas chiens !!! Retournez chez vous ou je vous tue tous !"

Les hommes et les femmes s'arretèrent. Ils regardaient leur vieil intendant qu'ils avaient craint durant tant d'années. Ils le regardaient comme s'ils le voyaient pour la première fois. Un vieux despote, faible et seul.
Trois sifflements se firent entendrent et trois flèches vinrent se planter dans le thorax de Raghnar.
Sur le choc il fut projeté en arrière et tomba. Le souffle coupé il sentit le sang dans sa bouche, sa vision se troubla et puis…
Le noir.


Dehors une partie du temple était en feu et le peuple avait tué les prêtres jusqu'au dernier.

Melit Aend sombrait dans le chaos. Les Graméens laissaient libre cours à leur instinct de mort que leur Intendant leur avait interdit depuis tant de temps.
Revenir en haut Aller en bas
Waelin Vlos

Waelin Vlos


Nombre de messages : 73
Date d'inscription : 22/05/2008

Le chaos revient en Gramée Empty
MessageSujet: Re: Le chaos revient en Gramée   Le chaos revient en Gramée EmptyMar 11 Nov - 0:28

LE DIEU DES FORTS.
Famines et maladies s'enchaînaient à une vitesse tout bonnement phénoménale. Les grandes routes de Gramée, reliées, la plupart du temps, aux artères principales des autres nations de Retrahant, avaient rendu possible la communication entre ce qui furent autrefois des royaumes de marais quasi-indépendants, dirigés par des castes et des ligues puissantes, des Khans et des prêtres jaloux de leur pouvoir et à l'affut de chaque faiblesse, qu'elle vienne de Melit-Aend ou des fiefs voisins. Les choses avaient changé, le grand prêtre avait cru pouvoir souder à jamais les Graméens sous son joug, entretenant une puissante armée et réduisant les pouvoirs des seigneurs, qui s'exécuter sans broncher. Cela avait donné lieu à une Gramée impériale, qui avait tenu son rang de puissance sans limite et rivale victorieuse de la Gaedienté.

Ces deux esprits, d'indépendance et d'union des terres de Gramée, avaient donné une mentalité très particulière aux seigneurs, qui, semblaient-ils, ne savaient que faire, que choisir. Mais la noblesse, en Gramée, n'est pas stable, et clergé comme aristocratie guerrière étaient parfois réduits sous la folie d'une nouvelle poignée d'hommes de foi combattant dans le jeu affreux et occulte de la Cabale, appuyée par les armées de routiers étrangers et ambitieux. Pourtant, une noblesse d'origine kandrasienne avait réussi à se fixer sur Melit-Aend et, si elle n'en avait pas gardé les traits les plus caractéristiques, le sang d'Erelian coulait en eux, ainsi que le mythe de l'Eternid.

Les seigneurs kandrasiens avaient débuté un vaste projet de friche tout autour de la forteresse noire, sacrifiant de lourdes sommes à l'intérêt général. Pratique d'étrangers... Cela faisait déjà des décennies que cette friche et cette envie d'une Gramée respirable s'était mis en place, aux dépens de la culture du secret et du chaos de la Gramée. Cette vague de famines et de maladies avait réveillé le caractère profondément raciste de l'élite graméenne et la voracité des réprouvés étrangers, chiens affamés et à moitié fous, ayant abandonné aux portes des Marais les valeurs et les codes qu'ils chérissaient pour rejoindre le jeu de la Cabale, où tous y trouvaient leur intérêt ou, en cas d'échec, la mort.

Les maladies avaient déclenché quelque chose dans toutes les nations, mais un seul vieillard semblait en parler clairement. Waelin Vlos, roi, prêtre et seigneur de guerre, était au crépuscule de sa vie. Les voyages l'avaient rendu lucide, les luttes politiques et les mystifications du Cléricat sombre et cynique. C'était un homme rompu à la chose politique comme à la religion de Gramée, si absconse pourtant. Il avait massé autour de lui, pendant des décennies de guerres larvées comme ouvertes, ce qu'on appelait autour de lui la Chevalerie d'Utsvholk, qui se constituait des chiens de guerre graméens du vieillard, mais aussi des hommes des Maâlems, ces nègres si féroces ramenés des provinces du Sud, ainsi que de nombreux exilés gaediens, plusieurs chevaliers du Saint Ordre qu'on avait renié ou qui s'étaient échappé avant qu'on ne leur inflige la torture et la mort. Toute son assemblée lui criait qu'Amk'Cherk était en colère, qu'il ne reconnaissait plus ses fils dans les royaumes graméens.

L'Ilhan Waelin, le Père, en convenait, et, autour des cercles des Cabalistes, il tenait ce discours franc que l'on ne reconnaît que peu à ces assemblées fermées où chaque mot pouvait être synonyme de mort.

“Le dieu est en colère. Nous attisons sa rage en laissant faire les faibles et ls incapables, qui apportent Sa parole aux bâtards et païens, aux indignes et aux pauvres, qui cherchent en lui un réconfort abject qui le souille. Ils parquent les vierges comme du bétail et sont servi par des esclaves-soldats, aident la populace sans se soucier de la dette de sang du Fort. La décadence assène ses coups sans faiblir, tandis que nos hommes se laissent aller aux pratiques interdites et nos prêtres discutaillent.
Qui sommes-nous ? Où est la force de notre dieu et de nos bras ? Sommes-nous des couards incapables de rien faire. Ils promettent depuis des décades qu'ils écraseront les hommes qui, à Heffdim, leur ont fait mordre la poussière, tuant leurs fils et leurs capitaines, mais chaque jour ils vieillissent un peu plus. Et nous aussi, nous vieillissons, mais le dieu nous a donné Sa parole. Je peux lire sa voix, je l'ai fait pendant des décades déjà. J'ai connu les secrets et les grands maîtres de la Cabale, et ils ne veulent pas ça.
Aujourd'hui, nous nous faisons l'écho de leurs cris d'indignation. Aujourd'hui, les affranchis redeviendront les esclaves, tous ces temples enrichis et immenses, bâti comme les auraient fait les païens de Beilan ou d'Empersiste, seront saccagé. Aujourd'hui, j'offre les vierges sacrées à mes fils, qui combattent pour le dieu. Aujourd'hui, je supprime la confrérie des Khans. Aujourd'hui, je passerai au fil de l'épée les hérétiques qui s'opposent à nous.

Je ne réponds des mes actes qu'au dieu, maintenant. Vous me suivrez, car j'apporte à Amk'Cherk la guerre et la violence, qui confondra les Forts des Faibles, et je tuerai et mourrait selon Sa Loi.”

A cette diatribe, beaucoup des cabalistes et autres grands prêtres du Cléricat acclamèrent. Les semaines suivantes se caractérisèrent par le saccage des propres temples d'Amk'Cherk et l'érection de forteresses autour des lieux que l'on pensait saints. Les vierges furent tuées ou abaissées à l'esclavage, et de nouveau, les rapts se firent dans les villages. On multiplia les taxes et l'on terrorisa la population, notamment en enfermant de nombreux pauvres et hors-la-loi, qui se combattèrent jusqu'à la mort dans des Kobakki organisés à l'envi pour les guerriers de Waelin entre deux jours de massacres et de saccage.


Dernière édition par Waelin Vlos le Jeu 13 Nov - 1:29, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Marian

Marian


Nombre de messages : 46
Date d'inscription : 17/06/2008

Le chaos revient en Gramée Empty
MessageSujet: Re: Le chaos revient en Gramée   Le chaos revient en Gramée EmptyMar 11 Nov - 16:30

Le massacre, le chaos, la mort faisaient rage à Melit-Aend. Le mouvement tendait de se développer aux autres grandes villes graméennes. Le peuple était exaspéré de toutes ces constructions couteuses et inutiles, de ces plaines à perte de vue, de cet argent gaspillé. Il n'y avait plus eu d'autorité dans la capitale graméenne.

Marian se tenait au courant de toutes les nouvelles concernant la capitale et ses alentours. Il apprit avec amertume la mort de Raghnar. Même si ce qu'il avait fait ne correspondait pas avec ses attentes, il éprouvait beaucoup de compassion pour ce vieillard et il avait longtemps servi ses interêts.

C'est alors qu'il se concerta avec l'Ilhan Waelin quant au futur de la Gramée. Même si ce que le peuple faisait ne leur déplaisait guère, ils devaient agir pour ne pas leur laisser trop de liberté. C'est ainsi qu'en automne 553, on vit les osts de Marian assiéger Melit-Aend. Le peuple n'avait heureusement pas eu le temps de se préparer à une telle attaque et on enfonça les portes rapidement. L'infanterie chargea en bel ordre. Seuls les plus forts avaient survécu aux nombreuses famines.

On tua sans retenue ceux qui tentaient de se défendre. Les autres furent emmenés dans les mines en tant qu'esclaves. La ville était vidée de tous ses habitants et l'armée pu prendre place dans la cité. Les familles de Cremilia furent relogées dans les plus beaux appartements de la capitale, leurs biens furent déménagés par ceux qui habitaient eux-même ces maisons auparavant. Un appel aux armées fut lancé par Marian lui-même. La moitié de ceux qui autrefois constituaient l'armée de Raghnar et qui avaient fuit fut à nouveau enrôlé. L'autre moitié fut exécutée de différentes façons, en guise d'exemple.


Ensuite commença la destruction de l'œuvre de Raghnar. Les pierres de la cathédrale servirent à renforcer les murailles, les esclaves les plus en formes furent enrôlés, les autres travaillèrent sans relâche. Beaucoup d'entre eux moururent à la tâche. Puis il envoya des messagers dans tous les coins des marais afin d'annoncer le changement de pouvoir. Les cloîtres furent fermés et rendus aux prêtres.

La Gramée allait connaître un nouvel essor...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Le chaos revient en Gramée Empty
MessageSujet: Re: Le chaos revient en Gramée   Le chaos revient en Gramée Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Le chaos revient en Gramée
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Gramée
» Gramée
» La fin de la Gramée
» La Gramée
» Le bug Gramée

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Retrahant, Ere impériale :: ¤ Archives Retranes ¤ :: Archives Ere 2b :: Grandes Quêtes & Petites Racontotes-
Sauter vers: