Chantage

Valdryhin entra dans la salle et s'avança au milieu du cercle que formaient les représentants des différentes intendances des territoires présents en Retrahant. Même lors de cette assemblée pacifique, nous pouvions voir deux clans bien distincts. Les gaediens se tenait sur la gauche du cercle et les orcumiens ainsi que les graméens se tenaient sur la droite. Les représentants kandrasiens quand à eux se trouvaient un peu partout mais un petit groupe s'était rapproché des gaediens.
Valdryhin prit une missive qu'il portait à son côté, il s'éclaircit la voix et commença la lecture :

Citation :

Après la guerre qui eut lieu entre nos deux
pays, un cessez-le-feu devrait être instauré. Certains
pairs du Beilans ont proposé cet arrangement là :

Valdryhin s'arrêta de lire et jeta un coup d'oeil à son assistance ... Tous écoutaient avec attention ... Il pouvait continuer

Citation :

-Les troupes Beilannes s'engagent à ne plus visite le
Fironk durant un minimum de 15 saisons.

Valdryhin s'arrêta de nouveau, mais cette fois il fit un commentaire ...

Ce premier point du traité me fait bien rire ... Les troupes beilannes de toute façon n'ont plus aucun intérêt à venir visiter Fironk ! En effet, lors de leur dernier passage, les seigneurs Bloudalir et Grëm ont tout pillé, leurs troupes ayant saccagé notre capitale et réduit notre peuple en esclavage ! Si les troupes revenait aujourd'hui en Fironk, elles remportraient surement encore la victoire mais elles ne feraient que renforcer la rage des fironkois qui se préparent pour la vengeance ... Messieurs les beilannais, il ne reste en Fironk que la haine ... et le mouvement ...

Valdryhin, après avoir posé longuement son regard sur chaque représentant gaedien, reprit sa lecture :

Citation :

-Les Fironkois verseront 4 000 retrah/saison durant 12
saisons.

Valdryhin s'arrêta encore une fois de lire et ferma les yeux ... Son poing serré en disait long sur ce qu'il ressentait. Comme pour le premier point il ajouta un commentaire

Au prix des vies et de la défaite, au mépris et à l'arrogance, les beilannais veulent ajouter le prix de l'or ... Au delà du simple aspect matériel de cette requête, les beilannais veulent par cet ordre, car cette phrase relève plus de l'ordre qu'un seigneur donne à son vassal que d'un aspect d'un pacte de non-agression, nous donner le coup de grâce sur le plan de la fierté ! Ils veulent nous mettre à genoux, nous imposer un tribut ! Ils veulent que nous reconnaissions devant tout Retrahant que nous sommes lâches et prêts à lécher les bottes d'un soi-disant noble seigneur ... C'est une des raisons pour laquelle nos deux peuples ne pourront jamais s'entendre !

Valdryhin fit quelques pas dans la salle, essayant de calmer la colère qui montait en lui ... Puis il termina la missive :

Citation :

-Les Fironkois ne visiteront plus le Beilan durant un
minimum de 15 saisons.

Nous espérons recevoir votre missive avant les prochaines
neiges.

Bien à vous,
l'Intendance beilane.

Valdryhin ne put s'empêcher de terminer sa lecture par un dernier commentaire sur le dernier point

Ce dernier point est ce qui s'appelle de la provocation pure ... Comment voulez vous que les fironkois aillent "visiter" le Beilan sans hommes, sans argent et sans nourriture ? Dois-je vous rappeller que tout nos hommes et tout notre argent se trouve en Beilan ? Que toutes nos familles vous servent d'esclaves ?

Valdryhin se rapprocha des représentants Beilannais. Il n'était plus qu'a un mètre d'eux ...Il continua, presque dans un souffle

Dois-je vous rappeler que ma soeur, mes enfants jumeaux et mon père sont actuellement retenus prisonniers en Beilan, que leur vies, s'ils ne sont pas déjà immobiles ne dépend à présent que du bon vouloir d'un seigneur étranger ?

Puis tout en s'éloignant d'eux, il conclut

Je pense que vous vous doutez maintenant seigneurs beilannais que mon maître le seigneur Zefak refuse ce pacte de non-agressivité entre nos deux terres ...
Et sachez que si cela n'avait tenu qu'a moi, j'aurais été moins poli ...

Aion bin Katze, assis à coté des représentants graméens, fut le premier à réagir

Le gouverneur d'Orcum est scandalisé par une telle proposition que le Beilan ose envoyer à un pays qu'il vient, certes, de vaincre.

Il condamne fermement cette tentative de chantage que l'intendance beilane se permet d'adresser au peuple fironkois.

Il souhaite que tous les intendants du Retrahant feront de même, excepté, bien entendu, la nouvelle intendante du Beilan, le seigneur Elyse, qui inaugure, de belle manière, sa prise de position à la tête de ce territoire.

Il espère également que certains seigneurs beilannais refuseront de rançonner le Fironk et s'y opposeront en ces lieux.

Dans l'assemblée graméenne se tenait une jeune femme vêtue d'un long manteau noir dont le capuchon plongeait son visage dans l'obscurité. Elle sourit en écoutant parler les seigneurs et se leva à son tour. Elle abaissa son capuchon par politesse, dévoilant un visage sans doute bien connu des Orcumiens à présent. Ses yeux d'un bleu glacial balayèrent la salle avant qu'elle ne se mette enfin à parler.

"Pour ceux qui ne me connaissent pas ou qui auraient cru apercevoir un fantôme, je suis dame Deis De Thrydwulf, graméenne de pure souche et membre de la Confrérie des Khans." Annonça-t-elle.

Elle marqua une brève pause puis posa son regard sur le représentant Fironkois.

"Est-il nécessaire que je rappelle aux Graméens que Fironk est en quelque sorte notre allié ? En temps normal, les Graméens auraient sans nul doute laisser les faibles mourir, au nom de la volonté d'Arm'Cherk...Mais la situation est bien différente aujourd'hui. J'ai appris que les Gaediens avaient osés insulter les miens, et maintenant Beilan osent entamer un chantage odieux avec nos alliés ? La provocation nous est également destinée, Graméens ! Y a-t-il en retrahant un seul graméen capable de laisser un peuple de barbares souiller notre honneur en massacrant nos alliés ?

Je vous rappelle, mes frères, que ceux qui s'allient à la Gramée sont ceux qui ne craignent pas nos cultes. Ceux qui sont susceptibles de comprendre la Voie de l'Unique ! Laisserons-nous nos alliés subir ce chantage, alors qu'ils ont osé placer leur confiance entre nos mains ? Pour l'avenir de la Gramée, je pense qu'il serait plus juste d'anéantir une fois pour toutes ces maudits Gaediens, que dis-je, tout ennemi de la Gramée prêts à nuire à la volonté d'Arm'Cherk !"

Elle marqua une pause. Même si son éloquence avait évolué, son caractère n'avait que très peu changé. Ces trois ans d'exil lui avait appris à ne pas toujours foncer tête baissée. Mais au fond elle ne pouvait pas s'en empêcher...

"Les directives de nos ennemis, représentant Fironkois, sont ridicules ! Ce n'est pas votre fierté qu'ils veulent attaquer, ni votre richesse qu'ils convoitent ! Non, c'est un génocide ! Ils veulent annihiler toute trace des Fironkois derrière un chantage hypocrite qui cache leurs véritables desseins ! Ils vous imposent des conditions impossibles à réaliser et vous menace de revenir piller votre territoire déjà saccagé et en ruines ! Quelle utilité à cela ? Aucune ! C'est absolument stupide ! Je ne vois donc qu'une seule réponse à cela: les Beilanais sont des barbares ethnocentriques qui ont décidés d'anéantir les autres territoires ! Nous devons nous insurger ! Graméens, je sais que vos forces sont encore un peu affaiblies par ces chiens qui ont tenté de vous importuner, et qui ont misérablement échoué, mais j'en appelle aux armes !

Tout territoire de retrahant à ses propres richesses. En affaiblir un et piller ses richesses n'est pas un crime. Mais le détruire à jamais bouleverserait l'équilibre. Les Beilannais ont montré leur vrai visage en imposant aux Fironkois un chantage impossible et en les menaçant de mort. Seigneurs de toutes contrées, que ceux qui luttent contre le bouleversement de Retrahant, la chute du commerce et l'oppression des peuples déchus tirent leurs lames de leurs fourreaux et abattent ces chiens de Beilanais ! Au nom d'Arm Cherk, le Beilan doit tomber !"

Une fois qu'elle eut fini de parler, un fin sourire se dessina sur ses lèvres et elle se rassit. Cela lui avait cruellement manqué, ces petites discussions...

Sethin chuchota quelque chose.

"Mon maître avait raison, elle est revenue...."

Sethin se leva péniblement et s'avança vers le centre de la salle.

"Il est interessant de voir le vrai visage beilannais. Ainsi, l'emblême de Terredieu serait il le chacal? Le charognard? Après avoir blessé mortellement Fironck, veulent ils maintenant vassaliser ce pays? L"histoire retiendra t elle que les Gadiens ont saccagés un pays juste dans le but de s'enrichir? JE m'adresse maintenant aux Cirannais et aux Empersois, pensez vous que les agissements du Beilan soient motivés par l'enseignement de votre Dieu? Je ne pense pas, il s'agit la d'un bafouement de la religion gaedienne, il me semble."

Beilan delenda est!!

Il se rassit calmement en regardant la jeune Deis revenir en politique

Crineria prit la parole un petit sourire aux lèvres

Seulement? J'avais pourtant proposé une vingtaine de saison ... Nous voulons stopper la guerre, guerre que nous avons gagné, il me semble plus que normal que de petites conditions soit instauré, Fironk nous a attaqué sans raison, cette terre doit en payer le prix !
Celà aurait été moi, j'aurais ordonner ce traité à TOUTE les villes Fironkoises ! Nous avons pris la décision de laisser leur laïcité aux Fironkois, nous devrions être remercié et voilà ce qui arrive...

J'ai honte pour vous Fironkois, oui honte ! Nous vous offrons la paix pour peu de chose, et vous nosu crachez dessus ! Je vous rappel que c'est VOUS et seulement VOUS qui avez lancé la guerre entre nos deux territoires ! Maintenant assumez, oui assumez le prix à payer pour votre folie !

Waldo, vos paroles sont de plus en plus insencées ! Vous devriez vous aussi voir en notre acte un acte de bienveillance, nous ne faisons pas comme les Graméens nous, nous ne nous acharnons pas sur les vaincus en les pillants maintes et maintes fois ! Nous proposons des solutions, certes à notre avantage, mais celà est plus que normal vu que nous sommes victimes et vainqueurs !

Pffffff...

Au fur et à mesure de ses paroles, le teint de Crineria s'empourprait de colère envers ces ingrâts !

Le regard fou de Deis vint se poser sur Crineria. Un sourire dément étira ses lèvres et elle prit de nouveau la parole. Ses yeux brillaient d'une lueur malveillante, et elle fixait inlassablement Crineria avec une pointe de moquerie dans son sourire.

"Que disai-je à l'instant, mes seigneurs ? Voyez-vous cela...Les Beilannais semblent plus que satisfaits de leur odieux petit chantage. Pire ! Ils avouent ce que je venais à l'instant de vous démontrer. Faire la guerre est inévitable, mes seigneurs, mais les Beilannais sont de dangereux barbares. Ils ne font pas la guerre, ils sèment le chaos...D'ailleurs, dame, vous blamez Fironk d'avoir attaqué Beilan sans raison, mais faut-il une raison pour faire la guerre ? Pas besoin de prétextes stupides ! Si vous faites la guerre à un territoire, c'est souvent par envie ! Et j'avoue avoir de violentes pulsions meurtrières concernant les Beilannais depuis peu..."

Son sourire s'effaça lentement, et son regard se fit plus noir.

"Encore des insultes envers la Gramée ?! Ha ! N'avez-vous donc aucun respect pour ceux qui sont morts en nous tenant tête ? N'avez-vous rien appris du pitoyable échec des Gaediens ? Vous voulez être remerciés ? Soit. Je vous remercie d'exister. Sans vous je ne pourrai pas sentir ce doux sentiment de supériorité, ni n'aurait la joie de penser que vous feriez un honorable sacrifice pour Arm'Cherk. Voilà votre seul remerciement...

Fironk a peut-être sombré dans la folie, mais vous, vous êtes aveuglée par votre orgeuil et votre démence ! Je suppose qu'en nous blâmant vous faites référence à Orcum, n'est-ce pas ? Nous sommes Graméens, dame. Nous aimons tourmenter ceux qui osent injurier la Gramée et son Dieu. Et vous devriez craindre notre courroux. En revanche, vous, vous n'êtes pas partisante d'Arm'Cherk, et vos actes sont irréfléchis et totalement déplacés. D'ailleurs, vous vous acharnez aussi admirablement bien que nous sur ces pauvres Fironkois avec ce chantage. Voilà ce qui nous différencie: les Graméens ne sont pas des tyrans, eux. Ils se battent pour l'amour de leur Dieu et préféreront sans doute laisser un territoire vaincu à l'abandon plutôt que de le harceler et le saigner jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à en tirer !"

La jeune femme restait calme. Son exil avait eut le mérite de lui apprendre à garder son sang-froid en toute situation. Toujours en fixant Crineria, elle ajouta:

"Si détruire Fironk est un acte de bienveillance, dame...Alors peut-être que de sacrifier Beilan au nom d'Arm'Cherk en serait un bien meilleur."

Ces dernières paroles furent dites avec une froideur incomparable. Une menace ? Sans doute. Elle tentait de faire pression.

Seigneurs d'Aevenspir et de Kandrasie,

Vous avez souvent douté des paroles de mon maitre, lorsqu'il vous parlez de Dame Crineria.

Aujourd'hui, vous ne pouvez plus doutté de sa fourberie et son gout pour la cruauté envers les autres peuples.

Je ne peux decider de vos décisions pour l'avenir, mais je me permet de penser que ce peuple et cette femme ne mérites plus votre protection.

Un représentant Beilanais, inconnu, ou tout du moins, très peu vu à l'assemblée dit alors.

On raconte qu'en Orcum, ce si beau pays qui fut un temps un territoire pillé par vous même, et qui est maintenant par la grâce d'Arm'Cherk un allié, une ville fut pillée, avec quelques saisons d'écart par plusieurs de vos hommes, comme s'il herchait à récupérer le peu qu'il restait.... Enfin ce ne sont que rumeurs, et je n'y prête guère attention.

Pour continuer, la Gramée a bien essayé de se venger sur le Beilan. Quelques jours après le "pitoyable échec Gaëdien" pour reprendre vos mots, quelques dizaines de milliers de gueux arrivèrent sur les terres de Dame Elyse, qui n'était pas encore intendante. Des éclaireurs avaient annoncés cette armée, et le Beilan avait pu résister, et détruire ces troupes, grâce à la spécialité Aevenspeer, le mercenariat.
C'est ainsi que les troupes du seigneur Cypher Lukhan, du seigneur Mendozo, et de certains autres seigneurs furent tenues en échec.

Si l'envie vous en reprend, venez, ma Dame, en Beilan, mais venez accompagnée, puisque votre ville naissante n'est pas encore en mesure de fournir assez de soldats pour tenir un bélier.

Sethin reprit la parole

Il est évident que le Beilan, qui renferme quelques seigneurs des plus belliqueux dans le Retrahant, est en train de tourner en dérision. Je dirais même que(il se pencha en avant) vous êtes divertissante, Crineria, aussi amusante que votre ami Bloudalir.(se redressant). Ce type de chantage ne peut venir d'un pays dit "civilisés" et il est étonnant que l'arrogance de certains ici prouve qu'ils ne sont rien de plus que des barabes assoifé de sang et de pouvoir, ce qui est bien affligeant pour le noble pays que fut Beilan, qui a désormais perdu son honneur et son âge d'or, je dois l'admettre

Beilan delenda est!!

Moi Einar de Wolkir estime traité me semble honnête, que les vainqueurs imposent leurs conditions aux vaincus, il en a toujours été, et en sera toujours ainsi.

La jeune femme dirigea lentement son regard sur Bloudalir tandis que le représentant de Korandor venait de finir de parler. Elle le toisa avec une indifférence profonde, souriant avec moquerie et arrogance.

"Ces rumeurs, comme vous dites, sont vraies. Seulement vous vous trompez. Ce ne sont pas des Graméens qui ont osés marcher sur Orcum, mais des seigneurs suspectés de trahison envers l'alliance et la Gramée. Tout être résidant sur nos terres qui désobéissent à l'Intendance seront tués. Il me semble que cette règle a été suivie à la lettre, et que ceux qui ont tenté de transgresser l'alliance sont morts."

Son regard était perçant, comme si elle tentait de déstabiliser chacun de ses locuteurs.

"Ma cité n'est pas naissante. Elle a été volontairement abandonnée durant trois annés. Je suis revenue en Gramée depuis peu, et il est donc évident que la reconstruction d'Eltharia sera longue. Cependant ne me sous-estimez pas. Sachez que je sais être patiente. J'ai attendu et survécu trois longues années dans les marais de Gramée, berceau de vos plus sombres cauchemars, alors qu'est-ce que trois autres années à attendre si je puis être sûre d'avoir votre corps empalé près de ma cité ?

Vous manquez de respect aux Graméens, et c'est une erreur. Peut-être que certaines des armées de mes frères ont été mises en déroute, mais s'ils ont perdus une ou deux batailles, la victoire d'une guerre nous est assurée. J'ai foi en Arm'Cherk, et si je suis toujours vivante et de nouveau devant vous, c'est que mon Dieu m'a laissé la vie sauve. Par conséquent, représentant Beilannais, vous devriez craindre qu'Eltharia retrouve sa gloire et sa richesse d'antan, car je vous jure qu'insulter une sorcière de Gramée est la dernière des choses que vous ferez..."

Puis reprenant les mots du représentant de Korandor, elle ajouta lentement et en appuyant sur chaque mot:

"Beilan...delenda...est..."

Beilan...delenda...est...
On pourrait sûrement en faire une chanson, ne pensez-vous pas ? Si, vraiment, je m'en irai chercher quelque trouvère, il trouvera sûrement quelques vers.

Mais bref, que devons-nous répondre à une argumentation faite par nos ennemis ? Leur répondre, c'est admirer le talent des Graméens les détourner pour nous faire dire ce que nous n'avons pas dit, et ensuite voir les réputés analphabètes lancer quelques mots en Ephynois. Ils nous traitent d'hommes pitoyables, juste bons à leur faire sentir une supériorité qu'eux seuls peuvent ressentir, puis, lorsque nous leur adressons la parole, leur prouvons des faits, ils rient, corrompent les dires ou crient être outrés par les insultes proférés.
Nous subissons ces assauts depuis le fameux "incident" de dame Crineria, qui déclara ne pas croire en Amk'Cherk. Maître Atika la traîta de sale putain. L'Intendante du brave, se garda bien de s'y interférer, jusqu'à ce celle-ci, à son tour, se fasse insulter.
Que pouvons nous faire ? Répondre à une femme qui crie une phrase sur deux ? Le dialogue ne marche que dans un sens. Alors à quoi bon ? Je vous avoue que voir du théatre dans cette assemblée ne me dérange pas, mais le ton est un peu trop faussé à mon goût.

Je justifierai tout de même la proposition de cessez-le-feu. Nous étions en guerre. Les Fironkois, vaincus pourtant, ne proposèrent aucun arrangement. Que devions-nous faire ? Offrir les belles tulipes du Delta ? Ils y auraient vu une provocation, tout comme ils ont vu une provocation lorsque nous leur dîmes : Bien à vous. Il est vrai, la formule, ainsi dite, aurait sûrement déclenché en Gramée. Je ponctuerai mes dires sur une maxime latine, comme il est de bonne mode en Gramée. Vae victis...

Aion bin Katze était impressionné par les talents d'oratrice de Deis de Thrydwulf, son maître allait lui demander d'être plus éloquent à l'avenir...

En ce qui concerne Orcum, je confirme les dires de Deis. La grande prêtresse Milagrine Felddottir nous a tenu informer des sanctions qu'elle avait prises. Je tiens également à préciser que la Gramée n'a jamais essayé de nous faire chanter lors du conflit qui a opposé nos deux territoires alors qu'elle était en position de force.

Mais, revenons au sujet initial, et esperons que la Kandrasie, l'Aevenspir ainsi que les alliès du Beilan, l'empersiste et le Ciran sauront officiellement condamner cet odieux chantage que la nouvelle intendante de Beilan, Dame Elyse, tente d'imposer à Fironk.

Ayhla fut surprise par tant de conviction de la part de Aion dans son discours. Elle n'avait pourtant pas bronché devant le langage devenu mythique en Avenspir du seigneur Atika. Jamais auparavant elle n'avait entendu un seigneur parler de "conneries" ni insulter à tout va.
Elle se levat pour répondre au représentant orcumien : Je suis surprise que vous nous preniez à parti, orcumien. Sachez, orcumien, que l'Avenspir ne condamne pas ce traité. Les fironkois affichant ouvertement leur rébellion les beilanais sont bien obligés de prévenir tout danger de leur part... Et puis c'est bien connu, ce sont les vainqueurs qui impose leurs conditions, c'est la le but de la guerre.

La jeune Graméenne posa son regard sur Thierry, esquissant un large sourire. Elle restait incroyablement calme, mais ses yeux trahissaient un désir destructeur intense. Machinalement, elle fit mine de se désinteresser totalement des dires du seigneur, passant sa main dans ses fins cheveux noirs avant de le regarder d'une manière quelque peu hautaine.

"Trêves de plaisanteries. Si vous voulez écouter de la musique, seigneur, vous n'aurez qu'à passer dans nos marais: il y règne la plus douce des mélodies. Le chant des oiseaux, les bruits nocturnes et les doux murmures des marais, sans oublier les cris mélodieux des traîtes qu'on empallent et des vierges sacrifiées au nom d'Arm'Cherk. Voilà la seule musique qui mérite d'être écoutée..."

Rien d'autre que de la pure provocation. Cependant elle était presque sincère dans ses dires. Ce chantage n'avait pas grand chose d'odieux à ses yeux, il était juste ridicule. Qui plus est l'alliance devait être respectée, sinon elle devrait en répondre devant l'Intendance.

"Nous ne détournons pas vos dires, puisque vous n'aviez encore rien dit ! Je ne vois pas ce que vous devriez prouver, ni même comment vous auriez pu le faire jusqu'alors. Ce que vous m'avez prouvé jusqu'alors, c'est votre incapacité à gérer une victoire et régir un territoire vaincu. Qui plus est vous vous étonnez de nous voir défendre Firkon. Oubliez-vous que les Fironkois sont les alliées des Graméens ? Nous respectons l'Alliance, au nom de l'Intendance Graméenne, et si nous ne nous étions pas révoltés face à la chute de Fironk, je ne doute pas que vous en auriez profité pour nous insulter.

Je constate que les autres territoires aiment à rire de la Gramée. Je me demande s'il en serait de même si les commandeurs visitaient un jour nos marais. J'espère que les manières du Beilan changeront, car je suis rancunière et je n'oublie jamais un affront. Il est également ridicule de vous étonnez des manières de certains graméens. Si mon frère le seigneur Atika parla de la sorte, je ne doute pas que ce language fut habituel pour les Graméens, mais inadmissibles pour les autres. Remerciez plutôt vos dieux que nous soyons capable de faire preuve de diplomatie parfois, et que certains graméens tels que moi savent encore retenir leurs pulsions meurtrières. Si cela ne tenait qu'à moi, j'obéirai à ce brûlant désir qui m'ordonne de vous faire empaler...

Je m'étonne également de vos dires. Ai-je crié ? Non. J'ai simplement haussé la voix par instant. Mais je n'ai nullement crié. Preuve que vous ne m'écoutez pas réellement. Si vous êtes donc incapable de m'écouter je ne vois pas pourquoi je m'en donnerai la peine. Vous m'importunez au plus haut point, seigneur, et pour votre propre bien je préfère rester sourde à vos bavardages. Puisse mon indifférence vous blesser, car vous n'êtes à mes yeux qu'un maraud."

La jeune femme prit un air las et se tourna vers Aylha.

"Comme je le disais, il est sans doute compréhensible que le vainqueur impose ses conditions, et vous avez raison sur ce point. Cependant il s'agit de nos alliés, et ces conditions sont fort ridicules car impossible à accomplir. Tout ce que Beilan réussira à faire, c'est annihiler un territoire de retrahant, bouleverser l'équilibre, tuer le commerce et montrer qu'ils ne sont que des barbares incivilisés, ce qui me semble sans aucun doute en opposition avec Gaëd. Les Beilannais se moquent de nous, mais n'ont-ils pas fait preuve d'autant de cruauté qu'un Graméen sous l'effet de la colère ? Je suis persuadée que si nos prêtres allaient en Beilan, nous pourrions convertir plus de la moitié de leur territoire aux cultes d'Arm'Cherk..."

Elle avait dit cela avec une pointe de moquerie avant de se taire, attendant que les Beilannais la divertissent à nouveau avec leurs faibles et dérisoires paroles.

Dame Aylha,

Je ne veux pas prendre à partie l'Aevenspir, je vous voulais votre avis, vous l'avez donné, je respecte vos positions bien quelles ne sont pas les miennes...

Si telle est la position de l'Aevenspir face à ce chantage, qu'il en soit ainsi....

Ayhla secoua nonchalemment la tête.
Ne vous méprenez pas Aion. Bien que nous ne condamnons pas ce traité, nous ne l'encourageons pas pour autant.
Avenspir reste ce qu'il a été depuis le début de cette guerre : neutre. Ces guerres de religions ne nous concernent pas, et beaucoup d'entre nous sont las de voir autant de mort pour ce que nos érudits appellent "une théorique représentation spirituelle unique".

Notre position est purement objective, et, je le répète, nous ne voulons pas prendre part à une guerre qui ravage Retrahant et ou aucun n'est plus fautif que l'autre.

Ayhla se rassit lourdement. Oui elle était lasse, vraiment lasse...

Graméens, vous êtes plein de bons mots. "Ai-je crié ? Non. J'ai haussé le ton de ma voix." Une réplique qui me fit penser à celle du Maître Khan Cypher, qui déclara un jour : "Ai-je peur ? Non. Je ressens une inquiétude." Quel est le nom d'une telle formule déjà... Qu'importe ! elle est imprégnée jusque dans l'esprit des Graméens. Vous dites retenir votre envie de pals envers moi, pusi déclarez ensuite, que vous êtes indifférente à ma personne... Madame, pardonnnez moi, mais votre attidue est bien changeante... Vous vous dites pourtant rancunière, ce qui amène une certaine opiniâtreté. Et pourtant ! La frivolité vous aime : Vous déclarâtes, c'est chose sûe par tout le monde, une très sainte et très sacrée guerre contre la Kandrasie. A présent, la Kandrasie se doit de ne plus accompagner le Beilan, s'il leur plaît, ce serait mieux. Orcum, qui était un royaume de faibles et de chiens, ou que sais-je encore, fait à présent partie de la très Sainte Alliance très Sacrée. Votre cité, elle-même, comme l'a rappelé un quelconque gentilhomme, est renaissante, conséquence de votre versatilité. Vous quittâtes votre propre charge après avoir déclarer une guerre qui s'avorta elle-même.
Maintenant, c'est la maxime connue à travers le monde d'Arm'Cherk qui vous bafouez. Vous prêtez main forte à un territoire qui a prouvé sa faiblesse, son manquement à "l'Alliance" - c'est si chantant.

Un homme d'armes qui se trouvait à côté de lui lui pressa le bras. Thierry le détourna une minute du reste de l'assemblée, puis, quelques mots chuchotés, se retourna.

Pardonnez moi, douce Dame, je m'emporte, ce doit être l'ennui.

Sethin chuchota à son voisin.

Effectivement, cet homme est ennuyant. Même le boufon de mon Seigneur, qui n'est pas un modèle d'humour grotesque, est meilleur que ce dépavré."

A ces mots, son voisin éclata de rire, rapidement étouffé par les regards offusqués.

Il siffla à l'oreille de son voisin d'une voix glaciale.
"Beilan delenda est, mon ami, Beilan delenda est"

Crineria regardait le Beilan avec une certaine admiration, en effet, il était rare de voir quelqun maîtrisé aussi bien les mots, personne dans retrahant ne pourrait défier cet homme sur ce terrain là ...
Elle se tourna vers Ayhla

Dame Ayhla, je tiens à préciser vos paroles, cette guerre est une guerre de religion pour, et uniquement pour les Graméens... En effet, je n'aurais pas pris les armes pour imposer Gaed !
Les habitants de l'Elbre considère cette guerre comme une guerre d'auto défense. Nous nous sommes faits attaqué par nombre de territoires, il nous est donc normal de nous défendre !
La guerre a commencé lorsque j'ai exprimé une opinion personelle, jamais je n'ai parlé de combats ou de guerre, il n'en fallait efefctivement pas plus au Graméens pour en venir à cette conclusion tout seul ...

Qui plus est, nombre de dégats sont à regretter, autant matériel que humain, il nous faut donc des remboursements... Si vous trouvé ce traité injuste, qu'aurie vous dis des Graméens qui serait venus se servir ? En effet, il nous est toujours possible d'aller en Fironk, d'imposer un tribut, de rapter la population, de détruire les villes, de changé d'intendants... Mais comme je l'ai dis , nous ne sommes pas sanguinaires, nous passons donc par un recours diplomatique !

Elle se tourna vers Atika un petit sourire aux lèvres

"Diplomatique", vous vous souvenez ?

Sans attendre de réponse , elle reprit sa place tout en adressant un clein d'oeil au Beilan "Maître des mots" comme elle décidait de l'appeler à compter de ce jour ...

que de bon mots envers les graméens ce thierry, certes je vois aussi que Aylha est la aussi, elle a parlé de moi.

alors je vois que ces beilanais nous ont pondu un nouveau traiter, je vois que quelque seigneur parle de guerre gagné, mais quel guerre est fini. si tous le monde voulais bien s'occuper de ces oignons, elle serait bien fini et c'est beilanais serait en train de lécher les pieds de amk cherk pour lui implorer son pardon.

vous n'avez pas assez de travaille dans vos champs pour venir vous occupez de ce qu'il ne vous regarde pas, il est facile de parler de mercenaire. a qui s'en prend ton après si le mercenaire perd. bref c'est pas grave, amusez vous comme dit ce thierry, mais au fait ou est ça ville a ce thierry, j'aimerai bien le savoir, juste pour info.

maintenant je voudrai bien savoir ou sont les insultes dans mon message dame Aylha, vous qui êtes si coutumière de mes paroles injurieuse.

maintenant que les beilanais laisse le fironk tranquille et ce n'est pas une menace, ou alors venez nous demandez tribus a nous graméens. vous viendrez le chercher, j'en doute fort. bon sur ce continué a blatéré soit disant seigneur du grand monde.

mince je suis rester assis pour leur parlé, ah pourquoi me lever pour eux. tous le monde le sait que les graméens n'ont pas de manière.

Crineria sourit

Allez cherchez notre dut chez vous ? Voyons voyons, chaque chose en son temps, vous aussi nous avais causé du tort , croyez le que vous n y échaperez pas ...
Ensuite sachez que "ce thierry" est un Beilan, mais il n'est point seigneur...
Si les mercenaires meurent, ils ne s'en prennent à personne très cher...Tout le monde sait que les Aevenspeer sont mercenaires de part leur culture, mais il semblerez que vous veniez de l'apprendre ...
Et je ne vois pas ce que vous ovulez dire par "si chacun s'occuper de ses oignons" car c'est ce que tout le monde fait ici... Aaaaah je vois , vous ragez toujousr de votre défaite, et cherché pretexte à votre faiblesse !
Ne vous en faîtes pas, Arm Cherk ne vous punira pas pour votre impuissance . Il n'a jamais punis personne de toute façon ...

c'est une defaite qui n'a pas été causé par vous, je ne vois pas pourquoi vous la remettez sur le tapis. si je me souviens quansd nous sommes arrivé vous etes empréssé de partir

Certes, mais je la remets sur le tapis uniquement pour expliqué les paroles de votre ami...
Qui plus est, faîtes la diférence entre fuite qui implique la défaite, et replit stratégique qui imple la victoire .

vous parlez de défaite, mais n'oublier pas que c'est pas les graméens qui ont perdu 70 000 hommes devant une capital, je vous dit pas laquelle, ou voyez vous que je rage. n'oublier pas que certains de mes freres n'ont perdu que 25 000 hommes devant votre ville parce que ce seigneur aiden leur avait tendu un piège en les emmenant avec lui et la prochaine fois laisser au combattant le temps nécessaire pour organiser leurs hommes si vous n'avez pas peur du massacre bien sur. mais bon si vous appeler ça une défaite soit,
moi j'appelle ça de la trahison pur et simple.

ha ha ha moi en tous cas vous m'amusez, hein toi aussi thierry sans ville, encore une victime graméenne ha ha ha. bon enfin.