Retrahant, Ere impériale
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 Récit de l'Askemet

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AuteurMessage
Brabant d'Yfereol
I'm on fiiiiire !
Brabant d'Yfereol


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Date d'inscription : 07/12/2004

Récit de l'Askemet Empty
MessageSujet: Récit de l'Askemet   Récit de l'Askemet EmptyMar 9 Mai - 18:25

La jeune femme, au visage caché par un demi-masque peint, était assise en tailleur au milieu de la pièce enfumée par les encens. Usant de ses instruments à percussion en un rythme décroissant, elle prit bientôt la parole, au grand plaisir de l'assemblée réunie autour d'elle, et tout particulièrement des enfants qui, bouche bée, attendaient calmement que l'Askemet conte son histoire.

"Je vais vous conter l'histoire de Kaals Ekannsperd - aux muscles forts comme le robuste animal dont il tenait son nom - et de la fois ou il eut affaire à plus malin que lui...

Kaals était un vigoureux jeune homme de nord de l'Aevenspir. A la chasse, il était le meilleur, et rattrapait ses proies à la course. De la mine il ramenait des chariots pleins à la seule force de ses bras. A la lutte il mettait tous les garçons de son âge et au delà à terre. On ne lui connaissait pas d'égal, tant et si bien que plus grande encore que sa force était sa bravoure - et plus grand encore que sa bravoure, son orgueil."

Les enfants commençaient à se lancer des regards rieurs et des réflexions plus ou moins cinglantes fusaient entre eux. A l'arrière, les femmes lançaient des regards entendus à leurs maris, qui haussaient les épaules en bougonnant.

"Ce que ne manquaient évidemment pas de lui reprocher les autres habitants du village. 'Kaals, ta langue ira un jour plus loin que ton bras' ; "Kaals, tu surestimes tes victoires passées et mésestime tes victoires pensées'... Ce à quoi Kaals leur répondait qu'ils étaient jaloux de sa supériorité, fait indéniable - comment ne pas être jaloux de ce qui vous surpasse ? C'est que les jeunes filles du village n'avaient d'yeux que pour lui, et dans leur sots gloussements elles attisaient la jalousie des autres hommes. Kaals, lui, n'en avait pas à se plaindre - qu'avait-il à faire de la jalousie de rivaux qui ne lui arrivaient pas à la taille ? Et il n'avait pas lieu de se plaindre des attentions des jeunes filles du village..."

Dans l'assistance, la situation s'était inversée gentillement. Les jeunes garçons essayaient désespérément de mettre en valeur leurs corps encore malingres tandis que leurs ainés se lançaient des regards à la fois examinateurs et moqueurs. Les adultes souriaient calmement - après tout, leurs femmes ne pouvaient pas courrir après la montagne de muscle qu'était Jarl... Tout le monde savait qu'après cet accident de mine... Elena l'Askemet remarqua les regards lancés à ce dernier, un grand mineur couvert de cicatrice mais au corps impressionnant. Elle sourit.

"Surtout qu'on le disait capable de satisfaire plus d'une femme sans même faire usage de sa virilité..."

Les enfants se regardèrent interloqués tandis que leurs pères étouffaient des jurons - ou s'étouffaient tout simplement.

"On disait de Kaals qu'il connaissait bien toutes les femmes du village, et qu'il avait battu tous les hommes. La rancoeur de ces derniers finit par dépasser la raison, et ils ourdirent plan pour se venger. Sentant qu'ils manquaient eux-mêmes de la finesse nécessaire à l'exécution d'un quelconque plan, ils firent appel au premier venu au village, un mercenaire de passage - Ellezer Skeardnes de son nom, après qu'il lui fut demandé. Celui-ci avait en effet une idée, qu'il pouvait appliquer grâce à son grade. Une fois son idée expliquée aux comploteurs, elle fut executée - Kaals se vit ordonner par Ellezer d'aller à Eskadner pour entrer au service des armées du Karsper. Que pouvait-il y faire ? Le voilà face à un officier du Karsper, lui, pauvre mineur ; il s'éxecute, et bientôt le voilà parti. Les hommes du village se félicitent - avant qu'il ne revienne, ils ont le temps de reconquérir leurs femmes, leur honneur et tout ce qu'ils avaient pu perdre ; c'est à dire pour la majorité des mots. Pour des mots, Kaals était parti - sa langue avait poussé les langues de ses ennemis à appeler sa perte."

"Jusqu'à son retour, les voilà tranquille. 'Son retour ? Fi de celà !' ; Ellezer tonne aussitôt. 'Vous voilà débarrassé de cette brute, me voici maintenant le plus fort - car je suis sommé par le Karsper pour m'installer céant'."

Les enfants écarquillèrent les yeux tandis que les adultes, derrière, discutaient entre eux. Certains connaissaient l'histoire, d'autres non. Ils avaient tous la chance de ne la connaitre que sous forme fictive. L'Askemet reprit.

"Ellezer était un vigoureux jeune homme installé au nord de l'Aevenspir. A la chasse, il était le meilleur, et rattrapait ses proies à la course. De la mine il ramenait des chariots pleins à la seule force de ses bras. A la lutte il mettait tout le monde à terre. On ne lui connaissait pas d'égal, et il courtisait et était courtisé de toutes les jeunes filles au sot babil..."
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