Marche d'erelian : fin de l'obscurantisme

La matinée touchait à sa fin dans la Marche. Depuis l'avenement de l'Ordre et de la repression de l'inquisition, la cité jusqu'alors animée etait devenue l'ombre d'elle-même. Les rues étaient vides, les commercants étrangers avaient disparus et leurs boutiques fermées. Nombre de gens soit disant Thaneites croupissaient dans les cachots ou avaient été brulés. De nombreux crimes perpétués par l'Inquisition avaient décidés la majorité du peuple à fuir la région.

La plupart des prêtres d'Erelian n'osaient pas broncher de peur d'être réduits au silence par l'inquisition, mais la mort du Haut Prêtre allait changer la donne.
Le régent avait nommé le successeur du Haut Prêtre pour reconquérir La Marche, un capitaine Fiera Erelian du nom de Tristan.

Le soleil était haut dans le ciel lorsqu'une centaine de cavaliers lourds, tous Fiera Erelian entrèrent au galop dans la cité.
Le bruit de tonnerre du galop se repercutait dans la ville quasi déserte et les gens surpris sortaient de chez eux pour voir le spectacle.

Les cavaliers s'arretèrent au milieu de la grand place qui était animée par le seul marché de la cité. Un des sergents de la garde s'avança vers l'officier Fiera qui commandait le détachement d'un air inquiet.
Ce dernier releva son heaume et parla d'une voix forte en présentant au sergent une missive

"Je suis Tristan, Capitaine Fiera Erelian, je suis içi par la volonté du Régent afin de prendre possession de cette cité !
L'inquisition est désormée terminée. Je suis içi pour rendre la justice d'Erelian et punir les coupables qui ont souiller notre Ordre. Vous n'avez plus à vous inquieter de quoi que ce soit. Nous sommes là pour vous protéger."

Sur ces mots, il descendit de cheval et parla au sergent en reprenant la missive que le pauvre malheureux avait lu d'un air très etonné.

"Bien, sergent, menez moi de suite au temple d'Erelian je vous prie…"

L'homme salua et le capitaine tristan accompagné de plusieurs chevaliers Fiera partirent d'un pas décidé vers le temple.

La nouvelle de leur arrivée les devança, on entendait de partout des cris de joies dans les rues. Ils furent accueillis par plusieurs prêtres d'Erelian qui les saluèrent à l'entrée.
Tristan s'arreta et leur tendit la missive. Il reconnu parmi eux, un de ses anciens instructeurs, le Père Jean, vieux de plus de 60 ans qui malgré son âge avait toujours une stature de colosse.
"Bonjour mon père, je suis içi par la volonté du régent afin de remettre un peu d'ordre et d'arreter les responsables de tout ce chaos."
Le prêtre les larmes aux yeux le pris dans ses bras
"Ah mon petit, c'est bon de te revoir… Tu as fait du chemin depuis la dernière fois. Tu sais ca va pas être facile. Les inquisiteurs sont peu nombreux mais ont beaucoup de pouvoirs içi…"
Le capitaine sourit
"Non mon père, pas d'inquiétude. Ils n'en plus aucun…"

Il entrèrent dans le temple. Guidés par le frère Jean, ils traversèrent la grande nef et se retrouvèrent ensuite dans les couloirs menant aux appartements des prêtres.

Le frère Jean leur montra une porte au bout d'un couloir.
"Voilà les bureaux de l'inquisition, vous savez nous avons été prévenu de votre venue et de la mort du Haut prêtre. Les inquisiteurs ont été furieux et nous avons dû protéger la populace de leur fureur."
Tristan le regarda d'un air inquiet et regarda ensuite la porte, la haine brulait dans ces yeux.
"Ils ont tant fait de mal que cela doit s'arreter." Il se retourna vers ses hommes.
"Fiera, préparez vous au pire. Degainez vos armes !"
D'un seul coup les lames sortirent des fourreaux. Et le frère Jean commenca à prier doucement.

Tristan rentra le premier dans la pièce, l'épée au poing. Il faisait très sombre à l'intérieur et il fallut quelques secondes afin que les yeux s'habituent un peu à l'obscurité. Ils entrèrent ensuite et un Fiera alluma une torche rapidement.
Ils ne s'attendaient pas à ce qu'ils allaient trouver.

On avait l'impression qu'une tempête avait fait rage dans la pièce. Une multitude de papiers jonchaient le sol, la cheminée avait servie il y a peu, très certainement à bruler nombre de papiers plus importants. Les corps des quatre inquisiteurs étaient assis dans les fauteuils. Les yeux clos et un sourire satisfait était encore sur leurs visages crispés par la mort.

Le frère jean s'approcha de la table et fouilla parmi les papiers et trouva quelques herbes. Il se retourna vers Tristan
"De l'Amoncus Detesta, c'est mortel si on ne fait rien dans les douze heures… Ils se sont empoisonnés…"
Les hommes rengainèrent leur armes. Et s'approchèrent des cadavres. Chacun avait un verre vide près de lui.
Tristan donna des ordres aux prêtres présents
"S'il vous plait, occupez vous des cadavres et regardez ce qui a pû être brulé. Frère Jean, ou se trouve le Père Hervé ? Selon les dires c'était le bras droit de Guillemont ?"
"En effet, il n'est pas présent. Et il n'est pas non plus sorti de la cité"
Tristan se tourna vers ses hommes
"Bien, Hugues et Enguerrand vous allez ressortir et délivrer les gens des geoles avec les gardes de la cité. Les autres avec moi nous allons fouiller la crypte et retrouver le dernier inquisiteur."

Tristan sortit d'un pas rapide avec le Frère Jean, suivi de 3 Fiera Erelian. Ils descendirent dans la crypte et trouvèrent le Père hervé, prostré près d'un tombeau.
"Emparez vous de lui !" lanca Tristan "Qu'il croupisse quelques temps dans les cachots où il aimait mettre les pauvres gens… La justice l'entendra d'ici peu".