Attaques sur l'Aevenspir

Un capitaine Graméen arriva et parla devant toute l'assemblée et il se tourna vers l'ambassadeur Aevenspeer.

"Seigneur, il semblerait que les Aevenspeers ne soient plus aussi fort qu'ils le pretendent dans l'art de la guerre. Envoyer près de 500 soldats sans couverture d'archers et une faiblesse stratégique énorme.

Il est regretable cependant d'envoyer ses propres hommes à une mort certaine. Le général Raghnar a donné l'ordre a son armée de défaire le blocus d'une de nos jeunes cités. Vous m'en voyez désolé mais contrairement a vous nous n'avons fait aucun prisonnier.

Cependant si vous souhaitez récupérer les corps je peux demander à ce que vos morts vous soit remis par l'intermédiaire d'une caravane de marchands.Nous ne sommes pas aussi barbares que vous le pensez."

Le capitaine regarda le jeune seigneur.

"Ecoutez je ne parle pas pour tout les graméens. Mais il va s'en dire que les hommes que nous avons tués étaient armés et n'étaient point des jouvenceaux ou des femmes.

Etrange conception de la guerre seigneur. La guerre est la guerre. Mais dites moi votre morale reflete celle des Kandrasiens, est ce les occupations frequentes que vous subissez depuis des générations de leur part qui vous change à ce point ?"

Des mercenaires Aevenspeers qui étaient l'ombre d'eux même et qui maintenant avaient un honneur aussi idiot que les kandrasiens. Décidemment le monde allait mal...

"Un point est sûr, mon seigneur, c'est que ces décennies d'occupation gaedienne ne vous ont pas appris ce que voulait dire le mot sagesse. Il n'est pas exemple pas très sage de critiquer un pays que vous prétendez trop proches des valeurs kandrasiennes, alors que vous mêmes n'êtes pas gouvernés par un Graméen, mais un Kandrasien de pure souche. J'imagine que le poste de Grand Prêtre d'Amk'Cherk demande des capacités que l'on ne retrouve dans la race graméenne.

Pour en revenir au sujet principal, nous nous inquiétons tous des ambitions de la Gramée. D'ailleurs, qu'ils sachent que la pantomime qu'ils nous jouent ici depuis plusieurs jours ne trompe plus personne. Ces assauts contre l'Aevenspir ont été dépêchés par l'Intendant, il le déclara lui-même.
Sachez, Graméen, qu'attaquer un pays historiquement neutre comme l'Aevenspir n'est pas bien vu. Espérez simplement ne jamais devenir faibles, ou même trop dérangeants, sinon il vous en cuira."

"La vérité, et rien que la vérité, oui-donc, seigneur Haenan... Vous avez, dans ce cas, une conception de la vérité qui m'échappe, tout comme elle doit échapper à nombre d'entre nous. Je continue cependant à me poser cette question : vos seigneurs vous suivent-ils par pure idiotie, vous croyant mot pour mot, où sont-ils aussi menteurs que vous, ce qui serait dommageable pour des hommes voulant paraitre sûrs d'eux."

Ezelia était restée calmement assise et fit signe à Andurinel de se rasseoir.

"Non, seigneurs de Gramée, si vous mentez, car vous mentez en effet, c'est parce que vous avez peur. Non pas de l'Aevenspir, mais des Gaediens. Vous avez peur, maintenant que la situation est enlisée, du courroux de leur Dieu. Vous avez peur car les Orcumiens semblent ne plus vous soutenir. Vous avez peur car, si vous savez vos armées puissantes, vous les savez mal dirigées et craignez une longue campagne dans le froid mordant des montagnes du nord. Oui, Graméens, derrière vos bravades ne se cache qu'une peur de Gaed... Vous doutez en Amk'Cherk et en venez à multiplier les sacrifices, dans l'espoir qu'il vous donne enfin une réponse. Vous êtes seuls, aussi seuls que nous l'étions quand vous nous avez attaqué."

L'Aevenspeer tendit la main vers le seigneur Andurinel.

"Une morale qui reflète celle des Kandrasiens ? Voulez-vous dire que l'art de la guerre, pour vous, se résume à une bain de sang ? Vous pouviez parler de stratégie, Capitaine, visiblement vous en avez une vision aussi malsaine que la foi de vos prêtres. Le seigneur Andurinel ici présent expose une morale non pas Kandrasienne de la guerre mais tout simplement humaine. Je doute que les animaux de votre genre puissent comprendre, soit dit en passant..."

Peur nous ?"

Le capitaine regarda tout autour de lui

"Non je ne vois nulle crainte dans nos regards. La peur est pour les faibles. Et s'il y a des faibles en Gramée ils mériteront de mourir que ce soit par nos mains ou qui vous voulez. Nous ne craignons personne mais le monde nous craint. Vous craignez notre sauvagerie, nos coutumes soit disant barbares. Bref vous craignez ce que vous ne connaissez pas.

L'art de la guerre dites vous est un bain de sang ? Bien sur, qu'est ce que la guerre sinon une boucherie. Je suis humain et non une bête comme vous semblez le penser mais j'ai été éduqué dans un pays où seuls les forts survivent et où les enfants voient une grande noirceur dès les premières années de leur vie.

Nous sommes habitués à la vue du sang et nous ne craignons pas la mort. Alors effectivement notre conception de la vie même, sera toujours différente de la votre."

Un prêtre de Gaed qui depuis quelques années déja dirigeais la cité de Thirilcol au Beilan écouta attentivement lorsque l'Aevenspir parla de la peur évidente que les Gramées avaient de Gaed, il attendit que l'arrièré capitaine fini son discours et pris la parole.

"Un Graméen éduqué..."

Plusieurs représentant de la tribune Beilane rire de ce que le Graméen osais appellé éducation

"Assassiné un homme au milieu d'un lieu de discussion, voilà ce qu'est votre éducation?

Bien sur, depuis longtemps la Gramée à peur de Gaed, non pas seulement de Gaed, mais ils ont peur de tous.

Leur foi ne leur permet que de s'attaqué à des pays faible et mal défendu. Je ne peux que condamné cette attaque sur un pays jadis neutre, je ferais une prière pour Gaed en pensant au malheureux qui ont péri pour la soif de sang des Graméens.

Pour l'heure Graméen vous ne méritez guère plus de mon attention vous m'avez déja assez fait perdu de temps"

Un homme arriva, tenant un parchemin qu'il apporta à l'Intendant. Une fois sa tâche accomplie, l'homme repartit de l'Assemblée.
Haenan lut le parchemin et un sourire s'esquissa sur son visage.
Seigneurs, j'attendais le rapport final concernant l'attaque Aevenspeer en Gramée ordonnée par l'Ambassadeur Merzawn.
Il semblerait que les dires Aevenspeers aient été mal compris de tous. D'après le rapport que je tiens, l'ambassadeur Merzawn a envoyé plus de 4500 soldats en Gramée soit environ l'effectif du seigneur Meïtan lorsqu'il est allé piller l'Aevenspir.
Avec 4500 hommes, les Graméens ont pillé 3 cités Aevenspeers et tué plus de 3000 miliciens.
Avec les même effectifs, les Aevenspeers n'ont réussi qu'à brûler 70 champs sans toutefois réussir à créer une disette, sans tuer personne. Aucun Aevenspeer n'est repati vivant de Gramée.
Qui donc semble avoir remporté cette guerre ?
L'Art de la Guerre Aevenspir semble être une légende...

Le capitaine Graméen regarda son intendant et éclata de rire. Il applaudit même.

"Voilà tout est dit..."

Kalon sourit avec un étrange regard vers la tribune graméenne.

"Peut-être vaut-il mieux parfois perdre et gagner le respect que gagner et perdre toute humanité."

Il observa calmement les émissaires aevenspeer qui lui semblaient désemparés par la nouvelle, peut-être un effet de son imagination débordante.

"Vous avez les félicitations de tout Retrahant, barbares, vous avez réussi à tuer plus rapidement que les autres, vous avez réussi à piller avec une grande efficacité, vous avez réussi à massacrer avec une diligence extraordinaire et vous avez enfin réussir à violer plus vite que les femmes n'ont pu s'en rendre compte.

Est-ce là encore un trait méconnu de votre race ? Le plaisir dans le plus fort, le plus dominateur, le plus violent ? Nous sommes subjugués par votre éducation, bravo."

Il observa les siens qui, depuis trop longtemps, s'enfermaient dans un mutisme sans cesse plus profond. Aucun peuple, aucun Royaume ne devrait jamais s'abaisser à de tels actes. La Kandrasie avait elle aussi failli dans le passé mais grâce en soit donné à Kara et à Serul, l'honneur de son sang et de celui de ses frères avait été racheté plus que nécessaire. la Blanche était tombée mais s'était relevée, elle avait perdu avec sa fierté, celle des siens enfin réconciliés et ensemble ils avaient reconstruit quelque chose qu'il n'y aurait jamais ailleurs.

"Combien de temps pensez-vous pouvoir juguler vos pulsions si éduquées, messire graméen ? Devons-nous nous attendre à une attaque prochaien quelque part pour que le sens du mot "civilisation graméenne" soit imprimé à jamais dans nos fosses aux morts ? Les marais sont-ils si peu accueillants qu'il vous faille sans cesse trouver raison de piller quelque terre étrangère ?"

"Nous ne nous attendions pas d'être compris par un Kandrasien de toute manière. Tout dans notre vie nous oppose et nous differencie. Moi j'ai vécu mon enfance pauvrement, luttant pour rester en vie jour après jour et j'ai dû me battre pour arriver à être respecté. Vous kandrasien, vous avez dû dormir chaque jour dans un vrai lit et connaître l'amour de votre mère alors que les notres sont trop empressées de faire des poisons plutôt que de s'occuper de leurs enfants.

Nous sommes ce que nous sommes, et je ne permettrai pas à un lettré molasson qui ne connaît rien à rien de me faire des leçons sur la vie.
Faites venir vos enfants durant quelques jours chez nous et je vous promet qu'ils changeront. Nous les éduquerons comme les notres et je vous promet qu'ils auront des bases pour rester en vie dans le futur.

Civilisation Graméenne ? Cela il faut voir avec notre intendant. Mais je ne pense pas qu'il soit intéressé par votre proposition.

Et depuis quand un Kandrasien s'inquiète de son ennemi héréditaire Aevenspeer ? Vous devriez être plutôt heureux que nous ayons stoppé une invasion de votre pays par ces mercenaires des montagnes."

Un simple émissaire Aevenspir entra dans la salle et fit parvenir un parchemin à un Eksper, celui-ci regarda ce qu'on lui donna, se frotta le menton et s'executa :

Parlons combats et honneur, certe le dernier agissement Aevenspir en vos terres ne fut pas très convainquant, mais j'ai ici des nouvelles fraîches m'annonçant qu'une armée de Natamaus est venue sur ce qu'elle pensait être les cendres d'une cité provenant de la dernière attaque Graméenne. Qu'espérait cette armée en venant combattre sur les cendres d'une citée pillée, détruite à qui il ne reste rien ? C'est sa l'honneur Graméens !?Que les Scirjii vous emportent vous et vos coutumes toutes les plus morbides !

Ah, j'oubliait, l'armée Graméenne n'est plus, effectivement elle n'a pas eu le temps de constater l'effort et la vitesse de reconstruction d'une ville Aevenspir. Soyez en surs, nous ne céderons jamais !

Da Aevenspir !

"Peut on considérer comme un guerre le pillage de trois villages esseulés ? J'en doute. Si votre conception de la guerre se borne à cela, Graméen, vous arriverez peut être à faire rire de dépit nos généraux... Non, la guerre n'est pas finie, loin de là. Au contraire, elle se terminera quand nous aurons vengé nos morts, félons."

Il reprit sans attendre.

"Mais j'y pense ! Le seigneur des gueux Natamaus n'est-il pas trop déçu que les manteaux-noirs Aevens mirent en echec ces soldats si assoiffés de guerre ? Puisque piller une ville sans défense est un synonyme de guerre, en Gramée ?"

"Depuis quand un kandrasien s'occupe de l'Aevenspir ? Tout simplement depuis que nos émissaires y sont massacrés par vos armées..."

"Ah, ils venaient se rendre certainement avant de subir une invasion de la part des Aevenspeers. Vous êtes trop naifs Kandrasiens. Cela vous a perdu bien des fois. Et cela aurait pû vous couté cher si nous n'étions pas intervenu juste avant que les armées Aevenspeers prennent la Blanche.

Enfin, nous n'avons que faire de vos jérémiades. Maintenant le Kasper n'est plus tourné contre vous mais contre nous.

Un simple merci aurait pû être la moindre des politesses à notre égard mais je vois que vous ne comprenez pas grand-chose."

"Vos ruses sont toujours aussi mal ficelées. Peut-être est-ce une chose que vos mères n'ont pas le temps de vous apprendre... pauvres petits seigneurs, qui avez dû vivre dans le crime et le sang. Une petite larme m'en viendrait presque, si je n'avais vu l'un d'entre vous se poignarder après avoir assassiné l'un de ses compatriotes, et si vous n'étiez point graméens, bien entendu.

Un représentant Kandrasien pris la parole pour sortir du mutisme dont son compatriote l'affublait.

"Laissez moi rire Raghnar! Vous êtes risible à critiquer l'éducation que nous apportons à nos enfants! Votre intendant lui-même l'a subit et pourtant il ne me paraît pas si molasson."

La boutade provoqua quelques rires.

"Mais il est vrai que par votre faute de nombreux Kandrasiens ont retouvés leurs mères violés et la tête de leurs père sur une pique. Ce qui explique que certains deviennent violents comme votre intendant.
Bref vous avez tout de même enfin expliquer pourquoi vous vous en êtes pris à l'Aevenspeer... C'est pour sauver la Blanche Elderine que vous avez pourtant pillé il n'y a que quelques années! Je vous remercie donc, d'un grand merci Aevenspeers de la part de la Kandrasie pour votre aide si précieuse."

Le capitaine regarda les siens et sourit. Il parla à l'homme qui venait de parler

"Moi le général Raghnar ? Vous avez des problèmes de vue Mon Seigneur...

Et des problèmes de mémoire on dirait. L'armée des sombres landes n'a fait que défendre les siens face à l'attaque des troupes du sieur Arkaan.

Qui était venu vengé les quelques esclaves que nous avions acheté légalement aux orcumiens."

Ezelia soupira et se tourna vers la capitaine Graméen à la langue si bien pendue.

"Capitaine, n'allez pas vous offusquer de ce que l'on vous confonde avec votre seigneur Raghnar. Moi-même j'ai parfois du mal à reconnaitre deux chiens d'une même meute, je comprends qu'il en soit de même pour les émissaires Kandrasiens. Quand à vos arguments sur votre éducation, permettez-moi de vous dire qu'ils sont risibles. Croyez-vous que nous autres Aevenspeers ne soyons point habitués à la vue du sang ? Que nous ayons peur de la mort ? Regardez-donc ! Nous sommes tellement terrorisés par l'idée de mourir que nous rampons à vos pieds pour vous réclamer une paix !"

L'Aevenspeer se redressa et revint au devant de sa tribune.

"Quand à la peur que vous ressentez, Capitaine, en effet, on ne peut la lire dans vos yeux. On n'y voit que l'idiotie qui ronge vos gens et qui me laisse dire que sans les esclaves que vous ramenez régulièrement en vos terres, vous ne sauriez déjà plus parler..."

"Mais trèves de bavardages. Où sont vos fiers soldats qui ne craignent ni le sang, ni la mort ? Votre Intendant déclare haut et fort une guerre pour ensuite se terrer dans son repaire boueux ? Vous espérez nous vaincre en débitant sans répit, au sein de cette assemblée, les pire absurdités ?"

Regardant le débat en silence, le seigneur d' Hastard soupira devant les paroles de la fougueuses soeur de l'ambassadeur Merzawn. L'Aevenspir avait suffisament souffert de la guerre et les provocations de la jeune femme n'étaient pas à son gout. Il était facile de provoquer l'ennemi quand sa famille loge à Eskadner, derrière des murailles et des armées, mais il aurait été de bon ton de penser à toutes ces jeunes citées à peine capable de se défendre. Si la guerre devait gagner le pays, peu y survivraient...

"Ezelia ! Les insultes ne sont guère mieux venues en ces lieux que le fanatisme Graméen. Il est facile d'être brave derrière des remparts, mais votre frère a montré que vous n'étiez pas pret à cette guerre. Laissez celle-ci aux guerriers et occupez-vous seulement de diplomatie s'il vous plait. Votre famille a toujours su défendre les intêrets de notre pays mais la guerre est un tribut lourd à payer, je ne crois pas qu'elle satisfasse quiconque si ce n'est les barbares des marais. Je vous demande de cesser vos provocations même si elles sont justifier en ces temps difficiles. Gardons-nous d'insulter nos ennemis, et si guerre il doit y avoir, qu'elle soit faîte dans le respect de l'adversaire. Nous ne sommes fort heureusement pas des Graméens, laissons leur ce trait de caractère. Nous aurons tout le temps de savoir qui de nos deux pays possède le meilleur sens de la stratégie et de la guerre."

Se tournant vers les graméens il poursuivit :

"Graméens, vous n'avez pas répondu : Pourquoi cette attaque de nos terres ? Simple désir de conquête ? Il est dommage qu'aucune solution pacifique ne soit possible, mais il est clair maintenant que vous n'épprouvez aucun remords pour cet acte d'une grande lacheté. On peut néanmoins déplorer que les peuples Gaediens censés promouvoir la paix et la discusion, car tel était le but de ce lieu, semble avoir échoués. C'est à croire q'ils ne savent plus que crier insultes et promesses de chatiments. Enfin... Bien que regrettable j'admet que la violence soit le seul moyen de faire entendre raison au peuple Graméen. C'est donc sans regrets que je ménerais mes hommes à la guerre. Cepndant n'oublions pas le rôle premier de ce lieu, la discusion et la négociation, non les menaces et le sang.

Ezelia se tourna vers Thralen Kïnslagh, un sourire narquois au visage.

"Thralen, très cher, je vous voyais plus belliqueux que celà. Je ne vois pas en quoi mon comportement nuit à cette assemblée. Nous ne sommes pas particulièrement réunis ici pour la paix mais bel et bien pour la guerre, et j'estime que je leur rend un grand service en faisant remarquer aux Graméens qu'ils n'ont tenu depuis le début que des propos dignes d'une congrégation de lavandières. Vous savez très bien pourquoi les Graméens nous attaquent, Thralen, et vous savez qu'il ne peut y avoir de paix proposée à des gens qui mentent aussi éhontément. Vous voudriez négocier avec ceux qui insultent le nom de nos ancêtres et la valeur de nos guerriers ?..."

La jeune femme se rassit, le sourire toujours présent sur son visage.

"Et, pour votre gouverne, la diplomatie est du ressort de mon frère. Je ne suis là que pour porter la vérité, pas pour faire des courbettes et des ronds de jambes à une bande de dignitaires marécageux qui ne sont pas plus disposés à discuter que je ne suis diposée à leur montrer du respect. "Le respect de l'adversaire" ! Vous respecteriez des brutes sans cervelles qui ravagent votre pays sans aucun respect ?"

"Il semblerait que certains Aevenspeers ne soient pas aveuglés par la haine envers les "barbares graméens". Certains Aevenspeers sont encore capable de respect, c'est une fort bonne chose.
La guerre a, de tous temps, principalement été causée par la volonté d'expansion des territoires par leurs dirigeants. La guerre est donc faite pour la terre et non pour le sang.
Si la Gramée envahissait l'Aevenspir, il n'est pas dit que nous abaisserions à massacrer le peuple tant que les soldats se battent courageusement. Un homme qui combat bien et fait preuve de sa force mérite de voir sa famille graciée.
Ne prenez pas les Graméens pour des immondes barbares boueux, nous respectons toujours l'adversaire qui se bat vaillament, même si sa résistance conduit à sa perte. Un homme qui se bat avec courage mérite la pitié s'il est fait prisonnier ou l'estime s'il décède, d'où qu'il vienne. Toutefois, s'il se rend, il sera considéré comme faible et traité en conséquence, et sa famille avec lui.
Tous les pieux graméens qui vénèrent Amk'Cherk m'approuveront.

Soyez sûrs que nous n'oublierons pas que certains Aevenspeers se battront vaillament pour leur pays et leurs familles. Je serai heureux de leur offrir moi-même le moyen de rejoindre l'Unique..."
Le Graméen envoya un regard méchant à l'Aevenspir, de l'autre côté de la salle.

"Comme l'a dit votre "vassal", il est fort simple de déclarer une guerre lorsqu'on n'y prend pas part. Vous resterez bien assise dans votre couche à Eskadner pendant que des seigneurs de moindre importance se battront pour défendre vos droits de régner sur le pays."

"les droits de mon seigneur ne font l'objet d'aucune remise en question en Aevenspir, et ses troupes sillonnent le royaume, preuve s'il en est, car ils ont défait une bande de pillards Graméens. Mon seigneur se serait bien exprimé lui-même, mais il ne peut se permettre de quitter sa "couche" au profit d'Ephyne. Peut-être cela en fait-il un dirigeant plus impliqué que d'autres ?"