[Ilsta'Adiad] Mariage et joutes en Kandrasie

Raghnar regardait le chevalier Kandrasien. L'homme etait fier. Il portait une lourde armure scintillante. Il referma son heaume après l'avoir salué.

Raghnar baissa la visière du heaume et leva sa lourde épée à 2 mains. Les deux hommes s'avancèrent l'un vers l'autre et se saluèrent de nouveau avec les épées. Et Raghnar frappa le premier, un coup à trancher en deux un taureau. Le chevalier en face para mais recula sous le coup. Raghnar continua a lui assener des coups puissants et commenca à crier le nom de son Dieu pour lui donner du courage.

Le Kandrasien était courageux, il se battait avec honneur mais n'arrivait pas à trouver la faille. Raghnar lui commencait à faiblir à cause du poids de l'arme. Il fallait en finir vite.

Haletant il du parer un bon nombre de coups de son adversaire. Plus jeune il l'aurait aisément emporté mais là l'âge le rattrapait. Du coin de l'oeil, il apercut au loin les bannières d'Orcum. Pourritures de sauvages !!!!

Raghnar grogna et hurla un cri de guerre. Il ne sentait plus rien, plus de douleur, plus de fatigue. juste une haine qui grandissait !!!!

"Amk'Cherk donne moi la force !!!"

Il envoya une avalanche de coups sur son adversaire qui recula et commenca à tituber. raghnar avanca plus rapidement en faisant des moulinets dans les airs avec son espadon. il vit quelques secondes le regard héberlué de son adversaire et frappa un grand coup dans le torse. Le kandrasien chuta lourdement.

Raghnar a bout de souffle souleva la visière de son heaume. Il était en nage. de la sueur coulait dans sur son front et lui piquait les yeux.

Il regarda son adversaire qui leva son heaume à son tour

"Joli combat Messire !"

Le souffle brûlant de l'effort remontant des poumons jusqu'à la gorge, le vent chaud, un homme à terre, une foule en émoi, retournerai-je dans cette auberge ce soir ? Tous ses événements et pensées s'étaient bousculés en quelques secondes.

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Plus tôt dans la journée on apprit à Erik que les lances avait été vérifier quelques heures avant le combats, le sabotage avait donc échoué, il a allait donc devoir jouter à la régulière...ou pas. Il prit une de ses lances et tailla une pointe à celle-ci puis se plaçant à une vingtaine de centimètre en dessous, il fragilisa le bois. Après avoir rendu sa lance plus meurtrière, il la replaça sur le présentoir et attendit l'heure du combat.
Quelques minutes plus tard, il entra dans l'enceinte sur son cheval accompagné de son adversaire, un chevalier au allure de gandin, champion de la ville, jeune et beau, admiré pour sa force par les hommes et pour sa beauté par les femmes qui le submergé d'oeillades. Erik ne méprisait pas son adversaire car il avait vu sa valeur au combat mais il était jeune, trop jeune et trop pur, lui manquant la réalité cruelle du monde que l'on acquière au fil du temps. Le beilanais trotta jusqu'à la tribune aevenspeer et s'adressa à Lysse noire :

« Madame on vous dit beilanne, me porteriez-vous chance pour cet affrontement ? »

La jeune femme, regarda Garrett, puis après un signe d'approbation acquiesça et posa son voile sur la lance du pirate. Puis les concurrents se présentèrent sur la lice. Les chevaux étaient nerveux, la foule bruyante, puis le signal fut lancé. Les deux chevaliers s'élancèrent à vive à l'allure, boucliers serrés et lances abaissées, celles-ci explosèrent à l'impact mais aucun des hommes ne tomba, allant chercher une nouvelle lance. Puis de nouveau les jouteurs partirent au galop, Erik visa la gorge de son opposant, et la pointe traversa l'armure avant de se rompre, projetant Ambacta à terre. La foulé horrifié se leva regardant le champion kandrasien à terre...le beilanais remportait la joute.

Khalida était avec Missaï, dans sa tente lorsque la nouvelle arriva. Elle blémit en lisant la missive, puis la colère l'envahit et elle oublia la défaite de son champion presque intantanément.
"ILS ONT OSE... CES PORCS !!!!", se mit elle à crier. "QU'ON M'APPORTE DE QUOI ECRIRE !"

Un serviteur orcumien lui apporta du parchemin, une plume et de l'encre et elle se mit à écrire :

Citation :

A messire Erastan,
Seigneur d' Ilsta'Adiad.

Messire,
Votre hospitalité fut pour moi un honneur, mais je me vois dans l'obligation de vous quitter, de mauvaises nouvelles viennent de me parvenir d'Orcum.
Une bande de chiens puants a quitté ses marais fétides et a profité de l'absence de plusieurs akras pour piller notre capitale.
Vous comprendrez aisément que le peuple d'Orcum a besoin de ses akras en ce moments.

Recevez, messire tous mes meilleurs vœux de bonheur.
Khalida al Wahari rem'Orcum

Khalida scella la lettre et la confia à un messager : "Porte cette lettre au seigneur Erastan."

Puis, s'adressant aux orcumiens présents : "ON LEVE LE CAMP !... RETOUR IMMEDIAT A ORCUM !"

Assis parmis les autres seigneurs présents à la joute, le seigneur Graméen regardait Khalida Al Wahari s'énerver dans une tribune voisine. De toute évidence le résultat des joutes n'en était pas la cause.

Se délectant de la colère et de la peur qui se dessinait sur les visages Orcumiens, l'homme se leva et retourna dans ses quartiers écrire une missive à l'intendant. Les Orcumiens étaient informés du masssacre, le message était passé. Ce peuple si fier allait amèrement regretté sa tentative d'attaque sur le sol Graméen au vu de ce qu'il restait désormais de la capitale.

Un soldat graméen regarda le seigneur Naastal et sourit

"Ils peuvent partir de toute manière, ils étaient tous éliminés... Comme dans leur capitale je pense. Ils reflechiront à deux fois maintenant avant de bruler nos champs !!!"

Tout avait commencé peu avant l'aube. Des nuages sombres avaient remplacé la noirceur de la nuit et la lune et les étoiles s'étaient rapidement retrouvées masquées. Le silence de la nuit était troublé de temps en temps par le brouhaha des altercations entre escortes des noblions présents. Les honneurs et les fiertés étaient aisément blessés entre gens de si différentes naissances et les côtoiements, trop nombreux, n'aidaient en rien à apaiser les rancoeurs. La cité fortifiée se dressait comme une masse noire qui s'imposait dans le paysage. On distinguait un mont hérissé de pointes et cerclé de différentes lignes de protection semblables aux pourtours d'un gâteau empersois. Des hautes tours naissaient des lueurs qui gagnaient le pied des murs, en éclairant les fondations et en jetant les ombres des mâchicoulis sur la plaine d'Ilsta'Adiad. Les rondes se succédaient aux rondes, chaque gardien ayant pour mission de veiller sur un peuple endormi et de surveiller d'autres peuples peut-être pas aussi endormis que l'on semblait le penser.

Les risobios n'avaient pas prévus ces évènements et cette erreur funeste fut au final celle de trop. Les premiers vents fondirent sur les bannières de l'Eterd, raflant quelques lances mal accrochées, jetant à bas les draps aux couleurs d'Erastan qui retombaient sur les pans du donjon. Quelques cris furent emportés par les bourrasques tandis qu'un sergent tentait de les rattraper à dix mètres au dessus du sol, imitant sinistrement le vol des corbeaux. Certes les murs tremblèrent et quelques toits s'écroulèrent mais au final rien ne fut réellement irréparable en Ilsta'Adiad. La cité se dresserait toujours le lendemain comme probablement les siècles suivants, une sentinelle inébranlable appelée à rester regarder les hommes s'écrouler à ses pieds. La colonen avait été levée en hâte. Il avait fallu un lieutenant plus jeune et donc moins borné que les autres erusobios pour prendre la décision de s'enquérir de la situation et de se rendre compte qu'elle dépassait ses attributions. L'intendant de la cité fut réveillé, qui décida lui-même de réveiller sa bonne, qui décida de réveiller la femme de l'intendant. Bref quand l'ensemble de la hiérarchie fut consultée, il s'avéra que seul peut-être le Prism Erastan saurait prendre quelques décisions. Ils étaient une dizaine, lourdement armés pour se donner du courage, en armures grinçantes et grisâtres. Les ombres projetées sur les murs de l'Eterd par les torches rapidement allumées donnaient un caractère sinistre et impressionnant à leur procession. Le jeune lieutenant affichait un regard important, bombant le torse d'orgueil. Ils frappèrent à la porte d'Erastan, timidement, brisant le tabou traditionnel qui en faisait un lieu infranchissable, sacré. On ne pouvait ignorer, venant du dehors, les colères de Ris qui ébranlaient l'Eterd et couvraient les cris de la population mais chacun d'eux faisait abstraction. La porte les séparant de leur Prism restait désespérément close. Le chancelier fit un pas en avant, toussotant pour briser le silence qui s'était installé et s'imposa d'une épaule ajustée devant le lieutenant. Il tourna le loquet de la porte et la tira vers lui en faisant se reculer ceux qui le suivaient en un assourdissant bruit de casques, de lances et d'armures. On se serait crus aux cuisines. Il franchit timidement l'espace le séparant du lit et s'approcha de la masse sombre qui ne bougeait pas. Elle ne changea d'ailleurs rien à son état de complète et légitime attente. Le Prism était décédé.

Loin de ces préoccupations politiques, les présents avaient connu des fortunes divers. Aux pieds des murailles s'étendaient les tentes des participants aux joutes. Aevenspeer, graméens, beilanais, ciraniens, empersois ou encore kandrasiens traînaient leurs guêtres en ces lieux depuis plusieurs semaines et un certain laisser-aller s'était parfois invité. Là où les murs tremblaient et frissonnaient, les minces tentures en peaux et en laines tissées n'offraient qu'une maigre protection. N'en offrait aucune. Ce fut à cet instant que les premières cloches retentirent. Charriées par les vents, elles semblaient venir de partout et de nulle part, ayant cependant le mérite de s'annoncer comme étant les Gaela, Maria et Luciae des portes du Mont Gris. Ilsta'Adiad appelait ces gens au refuge contre les humeurs de la belle déesse vertes. Certains virent un Hüshia, sorte de chat sauvage kandrasien descendre vers la ville sous forme d'éclairs. D'autres, plus terre-à-terre affirmèrent seulement que la foudre frappa une première fois, une deuxième fois, une troisième fois et que cela suffit pour que l'incendie soit déclaré. Fort heureusement il fut maintenu courageusement par la garde d'Erus dans le quartier pauvre et lorsque la pluie vint, chacun pût regagner les siens. Et attendre la mort.

Les murmures sur le retour du Venin de Thane s'étant amplifiées, les premiers rhumes furent traités avec la plus complète circonspection et les petits malades brûlés vifs sans autre forme de jugement pour éviter tout risque de contamination. Il sembla d'ailleurs que le teint exotique des graméens présents ne les prédisposa à être catalogués comme "contaminés" et nombreux furent ces messieurs à alimenter le foyer de la ville par delà les tumultueuses humeurs de la nuit.

Il fallut quelques heures pour que se calme la déesse. Les premiers minois apparurent aux ouvertures des maisons d'Ademine. Protégés par la cité, quelques habitants commençaient déjà timidement à piller leurs voisins moins chanceux tandis que divers viols permirent d'alléger l'atmosphère et de laisser chacun se remettre de la délicate nuit. Une rixe déclenchée pour des raisons obscures gagna les bas-quartiers à demi-calcinés avant de remonter jusqu'aux ambassades et aux temples jsuque là épargnés par la joyeuse folie ambiante. Quand chacun eut dégourdi ses membres et libéré ses nerfs, que quelques graméens furent pendus par leurs parties génitales et que les beilanais rencontrés eurent effectué une visite instructive avec les piloris qui fleurissaient deci delà, le calme s'installa de nouveau. Entre autres anecdotes, l'intendant de la ville s'auto-proclama chancelier et informa la fraîche et jeune veuve de son cloisonnement dans une chambre le temps que son enfant vienne à naître. Elle reçut d'ailleurs les premiers temps sa visite acharnée pour s'assurer que feu le Prism Erastan avait bien eu le temps de lui administrer les dons sacrés de Xiones.

Ilsta'Adiad éjecta purement et simplement les hérétiques étrangers qui avaient réveillé Thane et tué entre autres leur héros Ambacta et leur prism Erastan. Les joutes furent annulées : les dieux avaient parlé, plus jamais ces mascarades pour barbares en jupettes ne verraient le jour au Mont Gris.