Un diplomate assassiné en Fironk

Depuis bien des années rien ne c'était produit dans la desormais bien calme assemblé d'Ephyne, mais en ce jour un moine Gaedien escorté d'une douzaine de croisé fît irruption dans la grande salle.

Le moine, suzerain d'Hattim, grande cité du Beilan, pris la parole pour une des rares foit depuis sa nomination au poste de gouverneur d'Hattim.

Batard de Fironk,

J'ai entendu dire que vous aviez assassiné un de nos diplomates envoyé sur vos terres avec pas moins de 100 hommes peut-étre plus selon un des enfants qui aurais réussi à fuir le lieu de l'exécution. Il semble qu'il ai profité du fait que la plupart de vos soldats sont particulièrement aveugle.

J'attend vos explications avec grande impatience, les croisés sont assoiffé de bataille si vous voyez ce que je veux dire....

Les tribunes Fironkoises étaient quasiment vides comme de coutume, et les rares diplomates envoyés par Börm (si l'on peut parler de diplomates) écoutaient les jérémiades du moine avec indifférence.

Un vieillard se pencha discrétement vers son voisin et grogna quelques mots avant de se lever difficilement.

Un enfant ? Est-ce là l'ecorte que vous faîtes à vos diplomates, Beilannais ? Les seuls enfants qui ont assisté à l'événements étaient Fironkois, et ils se sont fait une joie d'aider à la lapidation de votre espion.

Des rires ressemblant d'avantage à des aboiements de chiens s'élevèrent de la tribune Fironkoise.

Si vous ne voulez pas d'incidents, alors ne franchissez plus nos frontières sans y avoir été invité. Le Beilan et Fironk ont cessé tout rapport diplomatique depuis longtemps, et il y a pas de raison pour que ça change.

Nos "soldats" étaient en réalité une foule de paysans Fironkois n'aimant pas les étrangers, celà vous surprens ? Il est difficile d'assurer la sécurité d'un diplmate qui ne s'annonce pas et il est bête de penser être le bienvenu sur nos terres. Votre homme tenait d'avantage de l'espion mal habile que du diplomate.

Ne venez pas brailler comme un âne dès qu'un problème vous accable. Si le beilan veut une audience auprès de notre commandeur, son roy peut s'exprimer. Dans le cas contraire, c'est une violation des frontières de Fironk.

Une audience? Si nous nous déplacons prochainement en Fironk, nous ferons plus que réclamé une audience....

Ceci n'est pas une simple provocation misérable barbare mais une mise en garde, Gaed à été généreux de vous laissé en paix jusqu'à présent mais nombreux dans le Clergé Gaedien souhaite votre destruction.

Ce n'est qu'une question de temp selon moi.

Que Gaed vous juge prochainement Barbare.

Ecoutant les propos virulents de l'ambassadeur Fironkois, l’envoyé du seigneur Berëth prit la parole. Etant lui même ambassadeur, il ne supportait pas que des hommes, envoyé en mission de négociation, soient pris a partit. S’adressant ainsi aux hommes Fironkois :

- Mesieurs, les accusations du sieur Cyrok, représenté par ce moine ici présent sont très grave. Nous ne pouvons que constater ici vos agissements inhumains, abattre ainsi un envoyé mandaté par son souverain, rompant la trêve généralisé de laissé vif quiconque délivre un message officiel.

Tentant vainement de cacher son énervement, reflet de celle ressentit par son maître a l’écho de cette nouvelle, l’homme reprit :

- Sachez d’ores et déjà que l’empereur condamne cet acte hostile envers de pieux Gaëdiens, autant qu’il vous ait conseillé de garder votre langue si vous l’utilisé a nouveau pour insulté ce noble serviteur de Gaëd présent.

Prenant une voix sévère il continua :

- Sachez que si vos maîtres ne font pas trace de remords en publique, ici même, de cet acte ignobles, vous devrez sans nul doute vous attendre a des actes de représailles.

Deux vieillards discutaient à voix basse pendant que le beilannais parlait.
"Tu sais de quoi il parle ?
-Je crois. D'après ce qu'on m'a dit, un étranger s'est fait lyncher devant la ville de Malgän.
-Malgän ? C'est qui celui là ?
-Tu sais bien, c'est le fils de Belwän. Il est revenu du camp militaire et a monté un village à lui. Et le mort, c'est un beilannais qui regardait les murs de trop près et il ne s'est pas présenté. Ca doit être pour ça qu'il s'est fait tuer...
-C'est sûr que si ce diplomate était aussi poli que l'autre moine là, il fallait s'y attendre. Il ne s'est pas présenté et commence son discours par "Batard de Fironk"... Et après il s'étonne des conséquences !
Ils se turent un moment et écoutèrent de nouveau le moine raconter le périple de l'enfant.
"C'est qui l'enfant dont il parle ? Les diplomates partent avec leurs gosses maintenant ? Et puis le gamin a du marcher longtemps, Fironk-Beilan à pied ça fait beaucoup
-Bah, il devait être aidé par Gaed ! harharhoha yurkyurk ( le vieillard rit, montrant ses dents pourries par l'âge )."

L'ambassadeur Berëth commença à menacer les Fironkois de représailles. Les deux vieux s'en amusèrent.
"Ils doivent avoir une grosse armée ceux-là pour parler comme ça. A défaut d'avoir autre chose de belle taille...
-Et puis ils ont l'air de vouloir envoyer leurs soldats faire un tour à Börm. Ca va finir comme avec Orcum quand ils nous ont assiégés.
-Ah oui ! Tu te rappelles de ce qu'on leur a mis comme raclée à ceux là ? Même pas foutus de passer un mur... Les pires guerriers que le monde ait jamais porté.
-Espérons que ceux là pourrons tenir une épée sans se faire mal...

De coutume, et ce depuis la Croisade en Gramée voire depuis la réunification religieuse, le Saint Ordre de Gaed n'avait cure des petits débats, mêmes ceux impliquant des contrées gaediennes : ceci n'était plus sa tâche actuelle, affectionnant davantage le retrait dans la recherche spirituel. Mais il lui incombait encore d'assurer une certaine cohésion entre les peuples gaediens, mais aussi les reprendre pour les plus sots d'entre eux. Un accrochage d'un gaedien avec un barbare, au sens large du terme, n'est pas en soi un élément assez important pour arriver à faire s'exprimer un porte parole du Saint Ordre. A l'inverse, il apparait qu'il en va tout autrement pour les jeunes Seigneurs gaediens encore trop poussés par leur jeunes passions.

Sieur du Beilan, Ambassadeur d'Empersiste et Fironkois, mes respects.

Sieur de Thiricol, il n'est pas admissible pour un homme, quelque soit son rang et de surcroît gaedien, de s'imposer à l'Assemblée et de cracher ses menaces à la vue de tous. La perte de votre diplomate est certes regrettable et malheureuse. Toutefois, vous incombe totalement la charge de la faute, car ne pas faire annoncer un émissaire en territoire peut être pas ennemi, mais vraisemblablement inhospitalier révèle une grande erreur de votre part. Même si Retrahant est à dominance gaedienne, il n'en résulte pas pour autant que les gaediens peuvent dès lors invectiver à leur bon gré des peuples guidés par d'autres religions. L'exécution de votre "diplomate", puisque l'allégation d'espion de la part des fironkois n'est pas dénuée de pertinence, au-delà d'apparaitre légitime, est à même de fonder un casus belli à votre encontre. Voyez comme votre prétention se retourne en discrédit du peuple gaedien, mais aussi de celui du Beilan.

Le Saint Ordre est à même de passer sur cet élan, attribué à la fougue de la jeunesse, mais ô combien puéril et source de complications. Néanmoins, il en va autrement pour votre revendication au nom du Clergé gaedien : vous n'êtes qu'une de ses composantes, puisque le Saint Ordre de Gaed représente le Clergé gaedien, ne l'oubliez pas. Votre animosité à l'égard des fironkois n'emporte pas décision de la totalité du Beilan, ni du Clergé gaedien. Vous serez prié de peser davantage vos propos à l'avenir.

Ambassadeur, vos condamnations sont nobles, mais il est appréciable ne pas écarter derechef les fautes du Seigneur du Beilan. D'autre part, tout étranger est exécuté en terre sainte, sans qu'aucune justification préalable ne soit demandée. N'érigeons pas l'hypocrisie au rang des discussions de cette Assemblée : si un étranger en terre gaedienne est exécuté, il n'est pas exact qu'un gaedien chez un étranger ne bénéficie pas du même traitement, du fait de sa qualité de gaedien.

Les Seigneurs, sous quelque couronne que ce soit, pouvaient librement porter la guerre à l'étranger, mais salir la religion gaedienne, en l'arborant comme défense universelle et apologie d'impairs aucunement.

L’ambassadeur, s’inclinant avec respect :

-Comme d’habitude Monseigneur, vos paroles sont fort sage, et votre voix sert la paix.