Un conseiller de Godfrey, qui assistait à toutes les discussions, auxquelles il ne participait que rarement, sortit de l'ombre :
Sieur Anriril, dit-il avec un léger rire dans sa voix, il n'y a nul plus vaste mouvement que celui des pillages occasionnels ou réguliers dans ces actions. Renversé Ephyne, voilà quelque chose d'organisé. Je vous en conjure, ne sombrez pas dans la paranoia des complots.
À moins bien sûr que Dame Sorandre ne fasse partie de l'Alliance Séquane, dit-il en se tournant vers elle, sans plus sourire, je pense que l'Anor a d'autres chats à fouetter que les restes de l'Emperiste.
Voyant Dame Sorandre quitter la salle emprunte d'une certaine rage, il lacha dans un soupir, sur un ton emprunt de tristesse :
J'ai toujours dit que les... la plupart des Dames, corrigea-t-il en jetant un bref coup d'oeil à Dame Ananya, n'étaient pas faites pour ce genre de responsabilités : elles ne sont pas capables d'accuser le coup de la triste réalité de ce monde. Enfin...
Il écouta Sieur Firen et lui répondit :
Certes, certes Messire Firen, nous sommes tout à fait d'accord avec vous : nous sommes tous prompts à accepter de nouveau venus dans nos royaumes... encore que mon Seigneur n'accepterait pas quelqu'un qui n'a pas les épaules solides.
Il écouta poliment le Sire Perceval et se retira, après une salutation, comme il était venu : dans l'ombre...