L'Ordre Saint de Gaëd

"Messires, prenez donc une chaise, vous serez plus à l'aise."

Le serviteur me paraît bien docile...
Thierry, voyant autant d'hommes arriver autour de lui, se permit un faible geste vers la garde de son épée, avant de montrer sa conciliation par les mains.
La violence...incompatible à Ephyne... alors que des milliers d'hommes sont morts ici même...
Passant outre la protection envoyée par l'Intendant d'Ephyne et la provocation du laquais de Thissan, il se dirigea vers un copiste. Dame ! il avait bien dit 'introniser'...

"Bien, je vais être concis et laisser faire, pour le moment, les paroles de notre cher envoyé.
Avant tout, je tiens juste à rappeler que je n'ai nulle terre en Empersiste comme dans le Beilan. Nul homme à ma charge ni dans le Saint... enfin dans aucun des dits ordres adverses.
Vous dites que les paroles apportent le chaos et la discorde ici. Avelange, lorsqu'il parla devant les seigneurs qui lui voulaient du mal, déclencha lui aussi la discorde et le chaos. De plus, je préfère convaincre quelque personne sensée que ce soit dans un brouhaha perpétuel et entre deux fats que la tuer sur un champ de bataille."

Il s'en va à sa place, se laissant tomber sur son siège avec négligence.

"Je terminerais mes paroles sur une modification de l'une de vos phrases qui m'a, je dois l'avouer, joyeusement surprise.
La question n'est pas qu'est-ce que votre maître à fait de mal, mais à quel moment l'a-t-il mal fait ?"

Voila dit il à voix forte à toute l’Assemblée.

Regardez ! L’’inexorable Thierry de Fondblois est à court d’arguments ! Et que fait il ? Que fait cet homme qui se croit si bon, si juste, si…pur ? Il se cache ! Il fuit ! Après la violence, voyant que cela ne lui a rien apporté de bon, cet homme se cloisonne dans l’ombre pour éviter de tomber en disgrâce ! Monsieur de Fondblois, vous me décevez beaucoup. Voyez ou cela vous mène de critiquer. Ainsi vous construisez une magnifique façade pour tromper les Seigneurs, mais derrière, dès que l’on creuse un peu, il n’y a rien ! Du vide ! C est pathétique.

Messire ! Je ne vous permets pas de déformer mes paroles. Je n’ai nullement dit que les paroles amenaient la discorde et le chaos, j ai dit que VOS paroles amenaient la discorde et le chaos. Votre main qui s’est rapproché de la garde de votre épée accentue le fait que vous vous sentez menacé, et donc vous tentez tout ce qui est en votre pouvoir pour démolir ce que les hommes essayent de construire.

Maintenant vous posez la question :" Qu’a-t-il mal fait ? » En effet, qu’a-t-il mal fait ? Mais vous, Monsieur, vous qu’avez-vous donc fait ? Personne dans cette assemblée n’est infaillible ! Personne et pas même vous. Tout le monde fait des erreurs, vous le premier.

Vous savez Monsieur de Fondblois ? Vous êtes comme les petits chiens. Vous aboyez beaucoup, mais en somme, vous ne mordez jamais.

Maintenant je….

Le messager, épuisé et blessé, fit un léger malaise. Il se rassit tandis qu’on avait été quérir des apothicaires pour le soigner. Il fut transporté en dehors de la salle, personne ne vint pour le remplacer

Arthur reprit la parole rapidement. Sa voix était forte et grave, à un point qu'on ne doutait pas qu'un vieillard pouvait l'avoir.

"Messager ! Vous faites honte à notre noble organisation, tout comme vos paroles ! Veuillez moderer vos propos je vous pries, nous sommes dans une assemblée ici, par dans une foire d'élevage ! Je vous prierais de vous calmer ou de sortir, m'avez vous compris ?"

Arthur ferma brutalement les yeux et respira profondément. Puis, lentement, il se rassit.

Alors que le message aboyait ses dernières phrases, la migraine qu'elles avaient déjà infligée à Thierry se décupla et produisit une douleur lancinante. Comme si quelqu'un qui frappait dans sa tête. Les cris hystériques de l'envoyé résonnaient dans sa tête.
"Il se cache ! Il fuit !" Le pauvre envoyé devait vraiment faire un complexe d'infériorité — même si Thierry de ne comprît pas ce qu'il venait d'exprimer —, étant donné que le seigneur domaine fixe venait juste de s'asseoir à seulement cinq mètres du page.
Bon Dieu, cet homme-là m'adore... Vous me décevez beaucoup, une magnifique façade, personne n'est infaillible, pas même vous. Il fallait qu'il demande son nom aux copistes, un tel admirateur ne se faisait plus ces derniers temps.
Et un admirateur pouvant déceler dans chaque geste une saillie d'esprit de la part de l'adversaire se trouvait encore moins ! même si elles étaient fausses. Et dire qu'il avait dû noter de mémoire chaque pas, chaque trait du seigneur de Fondblois, alors que lui ne se souvenait même plus du visage du pauvre page !

A présent, le seigneur était assis sur son fauteuil, passablement amusé de la scène ; et le serviteur était allongé çà, à moitié mort. Dans l'esprit de Thierry, ce fut un sujet d'orgueil en plus, même si l'homme était lâche.

Jusqu’ici, Zane était restée silencieuse. La jeune femme était assise au fond de la salle, non loin d’Arthur. Une partie de son visage était caché par le capuchon de son long manteau blanc sur lequel était peint le symbole de l’Ordre de l’Epée Sainte. Elle avait tressaillit lorsque l’un des seigneurs avaient frappés un des représentants, mais à sa grande surprise, elle était restée impassible à la scène. A quoi bon intervenir face à une colère aussi violente et méprisable ? Elle se lamentait intérieurement que les hommes ne puissent répondre que par la force, signe d’un manque évident d’intelligence ou de spiritualité, peut-être…Quoi qu’il en soit, elle ne voulait pas se mêler à cette affaire.

Ce qui la concernait, elle, c’était les dires sur l’Ordre auquel elle appartenait ! Et il lui semblait que les évènements les éloignaient tous de l’important. Mais quel était l’important ? Démontrer que l’Ordre était avant tout une union entre les différents peuples, une union solidaire, qui prônait des valeurs oubliées de tous ? Elle se leva donc à son tour, abaissant son capuchon pour montrer son visage.

« Permettez-moi de me présenter. Je suis Zane De Freysac, ministre de l’Immigration et de la Diplomatie en Ciran, Gaedienne, mais surtout membre de l’Ordre de l’Epée Sainte. Je trouve insensé que vous, messire Fondblois, ayez profité de ce débat pour en faire un véritable réquisitoire contre vos ennemis personnels. Je pense qu’il est bien plus important d’en revenir aux buts des deux Ordres, et à ce pourquoi nous sommes réunis ici. »

Elle sourit à Arthur avant de regarder l’Assemblée, prête à user de son éloquence.

« Tout d’abord je tiens à vous dire que l’Ordre de l’Epée Sainte n’est pas un simple Ordre religieux. Comme vous le savez tous désormais il s’agit d’un Ordre qui a pour but d’unir les hommes de différents peuples, de différents états d’esprits, mais surtout de différentes religions. Nous prônons une cohabitation non pas entre Gaediens et autres religions, mais entre être humains ! Car OUI ! C’est ce que nous sommes tous : des êtres humains ! Et ce avant même d’être Ciranais, Empersois, Fironkois ou quoi que ce soit d’autre ! Voilà ce que l’Ordre prône : La solidarité, l’entre-aide, la tolérance, la vertu, ces saintes valeurs depuis trop longtemps oubliées ! Mais avant toute chose, l’Ordre prône la PAIX ! Que ceux qui critiquent l’Ordre critiquent la paix ! Et en ce cas, si l’un d’entre vous l’ose, qu’il en réponse devant son Dieu ! NON ! Plus de guerres saintes, plus de guerres inutiles qui drainent le sang de nos hommes et noient nos territoires sous les larmes ! Ne comprenez-vous donc pas ? L’Ordre n’a pas été crée dans un but purement religieux ou politique : il a été crée pour vous guider, pour relier le cœur de tous les humains de Retrahant… »

Elle marqua une pause pour laisser l’assemblée s’imprégner de ses paroles puis reprit doucement :

« Je vous prie de prendre en considération mes paroles et de bien y réfléchir. Laissez une chance à l’Ordre, vous ne serez point déçu d’admirer ensuite ses prouesses. Moi, Zane De Freysac, suit prête à me donner corps et âmes pour que la paix règne sur tous les territoires de Retrahant. Et vous ? »

Sur ces dernières paroles, elle ferma un instant les yeux puis se rassit calmement, observant les réactions que son discours avait entraîné.

Le conseiller aevenspeer, las des cris et des paroles que certains ne savaient modérer, releva la tête aux dires de la jeune Ciranaise

Il est plaisant d'entendre de si belles paroles après ces tergiversations... Je ne doute pas que si l'on retrouvait la gente feminine plus souvent dans le gouvernement d'une cité, nombre de conflits trouveraient une fin plus noble. Une bataille ne devrait jamais avoir pour origine une cause religieuse. Je veux vous faire confiance, Dame Zane de Freysac, pour ce combat d'apaisement. Puisse l'Ordre de l'Epee Sainte vous suivre absolument. Je pense que la paix des religions et des territoires ne devrait jamais être perturbée par les guerres que se livrent, et se livreront toujours, certains seigneurs et certains mouvements.

Un clerc situé à côté de la bannière de Beila se leva.

"Madame, nous ne doutons en aucun cas du bien fondé et de la justesse de la cause de cet ordre-là, mais pourtant, certains points nous semblent troublant. Comme par exemple le fait d'avoir à choisir entre les ordres venant de son suzerain, et celui du maître auquel il est apparenté. Ou bien l'affaire de l'interdiction de diriger une des capitale de l'un des pays du continent. Pourtant, moult chevalier de cet ordre nouvellement émergé semble être des seigneurs gérant fiefs et armées."

Ainsi donc nous avons maintenant deux ordres et tous deux pronent la non violence, c'est parfait.

Je n'ai jamais prétendu que nos ordres seraient ennemis, ils poursuivent juste des buts différents : autant L'Ordre Saint de Gaêd a été créé comme une oeuvre caritative pour unir et aider le Gaëdiens les plus faible que votre ordre me parait toujours évoluer autour d'idées très abstraites et théoriques telles que la justice...la paix...mais sans jamais énoncer les moyens d'y parvenir ni même la vision exact de votre monde idéal....mais soit!

Vouloir renier la nature humaine à ce point m'étonne grandement, l'être humain est ainsi fait qu'il aime et déteste, qu'il adore ou maudit. Et vous voudriez tout effacer, créer un monde sans passions. Vous êtes effrayants!
La religion n'est pas que cette adoration béate d'un Etre Supérieur, elle nous donne une culture, une façon de penser, elle façonne notre quotidien, modele nos villes, vous n'effacerez pas les Dieux et tant qu'il y en aura, il y aura des hommes prets à mourrir en Leurs Noms. Non parsqu'on leur en aura donné l'ordre mais parsque l'homme est ainsi fait qu'il a toujours besoin de savoir qu'il y a quelqu'un au dessus qui veille sur sa vie et sur cette part d'Eternel en lui : son âme. Tant que son âme est sauve, il ne craint rien pense-t-il. Et j'appel cela du même mot que vous lui donneriez : l'integrisme.

Et c'est à cette reflexion qu'a été créé l'Ordre Saint de Gaed. Nous pouvons canaliser cette force terrible qu'est l'intégrisme et la transformer, la rediriger vers une mission bénéfique au monde, vers l'entraide et le partage. Nous ne renions pas la nature humaine, nous savons bien que nos actions vont faire grincer quelque dents, d'autres voudront nous abattre. Alors nous nous battrons avec toute la force que peux donner la Foi.

Il parti se rassoir mais revint prestement au centre des débats

Ah oui, un dernier détail m'intrigue...vous dites "ordre de l'épée sainte" et vous vous prétendez non violent...vous allez donc moissonner les blés avec votre épée ou bien?

Se ravisant encore

Et encore un dernier mot! "ordre de l'épée sainte" mais sainte par qui? pour qui? pour ce qu'elle est? un instrument de mort, un des trop nombreux moyens que nous avons a notre disposition pour regler nos differents de maniere définitive. Une épée ne méritera jamais a mes yeux d'être définie comme "sainte", toutes les épées au monnde on eut du sang jusqu'a la garde, je n'en vois pas une qui puisse mériter ce titre.

Aux paroles d'Estreval, Zane ne put s'empêcher de sourire. Ainsi donc tout n'était pas perdu, ses mots pouvaient encore toucher le coeur des autres ? Si elle pouvait persuader, convaincre d'autres personnes de voir en l'Ordre une cause juste qu'on se devait de défendre, alors elle devait absolument continuer de se battre pour que l'Ordre soit accepté par tous.

"Je vous remercie messire. Je ne trahirai point votre confiance et consacrerai ma vie pour faire régner la paix sur Retrahant. Je vois en cet Ordre une véritable providence, une opportunité que nous devrions saisir pour tenter de calmer les vents de guerre qui soufflent et ravagent nos territoires...Faire cesser toute guerre en Retrahant sera sans doute très difficile, mais si nous pouvions au moins faire cesser les guerres de religieux, nous pourrions éviter d'envoyer des milliers de soldats dans l'au-delà...Je pense que l'Ordre de l'Epée Sainte nous y aidera...oui, j'en suis certaine même. Tout ce qu'il nous faut, c'est la tolérance de la culture des autres, c'est la tolérance de la différence, de l'inconnu...Est-trop demandé pour sauvegarder la paix, la félicité ?"

Elle écouta ensuite les propos de Gabriel, puis adressa un regard discret à Arthur avant de poser son regard calme et serein sur Gabriel.

"Comme cela fut dit précédemment, l'Ordre n'a aucun but politique et se veut indépendant. Pourquoi ? Imaginez ceci: vous êtes membre de l'Ordre, vous vivez en totale harmonie avec des Karéens. Votre Intendant est Gaedien et, pour une raison ou une autre, appelle à la croisade contre vos frères: les Karéens. Pouvez-vous non seulement massacrer vos propres frères de l'Ordre mais aussi prendre les armes alors que vous agissez pour la paix ? Il est donc nécessaire alors de rester sourd à cet appel, au nom de la paix. Car qui serait assez cruel pour aller tuer ses propres frères, et ce même s'il s'agissait d'un ordre de votre Intendant ? Moi, je préfèrerai me donner la mort plutôt que d'être obligée de tuer mes frères."

Elle marqua une pause puis se tourna vers Arthur.

"Cependant tout ceci n'est que MON point de vue PERSONNEL. Je pense que le conseiller de l'Ordre ici présent saura mieux que quiconque répondre à vos questions, messire."

Elle se tut, attendant la suite des évènements.

Finalement, elle se tourna vers Harald. Celui-ci semblait passer à côté de chacune des notions qu’elle avait pourtant prit soin d’expliciter. Et bien, que voulait-il ? Une société matérialiste déchirée et pourrie par le pouvoir, ou une société en paix, ou les Hommes vivraient sereinement en tentant d’échanger leur culture ? Fallait-il lui parler des gains économiques et sociaux de l’Ordre pour qu’il change de façon de penser ? Fallait-il donc toujours en revenir à l’argent, au pouvoir ? Et il voulait monter un Ordre religieux, LUI ? Elle riait intérieurement, elle riait dédaigneusement, et avec mépris, à l’intérieur d’elle-même, faisant trembler chaque fibre de son être sous un vent de colère…

« Nous renions la nature ? Nous voulons créer un monde sans passions ? Pardonnez-moi messire, mais c’est votre discours que je trouve dénué de tous sentiment. Vous nous blâmer parce que nous sommes effrayants ? Et qu’est-ce qui vous effraie ? Le fait que des millions d’hommes puissent vivre sereinement, partager leur connaissance, leur culture, c’est cela qui vous effraie ? L’INCONNU ? Nous avez-vous seulement écoutés ?! Nous ne voulons pas effacer les Dieux et les religions ! Nous voulons les unir ! Vous pensez que nous ne pourrons arrêter les guerres de religions ? Votre matérialisme, votre pessimisme me consternent. Si chaque être fait preuve de tolérance et accepte la religion des autres, il n’y aura nulle raison pour une croisade ! D’ailleurs, peut-on seulement justifier une guerre ? Peut-on donner une seule bonne raison pour aller massacrer des milliers d’hommes ?! Nous ne renions pas nos Dieux, nous les glorifions ! Prouvez-moi seulement qu’un seul des Dieux de Retrahant a dit un jour que pour sauver son âme, un Homme devait tuer son prochain…

Vous prônez l’entre aide et le partage ? Alors pourquoi nous critiquez-vous, puisque nous avons les mêmes valeurs ? Et d’ailleurs, votre partage se limitera-t-il entre membres de votre Ordre privé pour Gaedien, ou celui-ci daignera accepter de prêter main forte aux autres religieux ? Ne croyez pas que je suis ici pour faire un réquisitoire contre vous. Je suis moi-même Gaedienne. Et pourtant je n’ai nulle attirance pour votre Ordre. Je ne comprends pas en quoi il innoverait l’unification et en quoi il pourrait être bénéfique pour les non-Gaediens également.

Quant au fait que nous évoluons autour d’idées abstraites, cela me fait sourire, messire. La Justice, la Paix. N’est-ce pas pourtant ces mêmes mots qu’avaient à la bouche d’autres souverains, et ce tous temps ? Ce ne sont pas des idées abstraites, car en disant Paix et Justice, je suis certaine que ces simples mots apaiseraient le cœur du peuple. Car ceux qui se battent ont toujours aspirés à elles : à ces deux valeurs qui ont été tant oubliées qu’elles en sont aujourd’hui rabaissées au stade ‘d’idées abstraites’. Allez donc dehors, messire, et dites à un homme du peuple, ou à un de vos soldats, que Retrahant connaîtra un jour la paix. Vous pourrez alors contempler dans ses yeux ce magnifique sentiment qu’est l’espoir… »

Elle se tut puis tourna la tête vers Arthur.

« Après vous, mon frère. Je pense que vous avez également votre mot à dire… et ils valent sans doute mieux que les miens …»

Arthur salua Dame Zane de Freysac de la tête.

"Je vous remercie cher chevalier ..."

Il attendit le silence puis reprit.

"Pour répondre plus clairement aux questions de ce clerc beilanais, voici ma réponse. Notre Ordre est formé de 8 Maîtres, un par Temple, ainsi que du Maître Suprême et de moi même, logeant dans les monts aevenspeers. Pour prendre la décision de lancer une guerre, ces 10 membres doivent être tous en accord avec la menace de conflit. Or, chaque Maître représente la voix de son Temple, et donc de ses chevaliers. Nous n'entrons en guerre que si la situation est donc d'une rare gravité, car il faut donc l'accord de tous les membres ou presque. Ceci dit, si cela est fait, l'Ordre demandera bien une quelconque prise des armes, mais les membres sont libres de rester sourd à cet appel s'il va à l'encontre de leur principes, comme porter leurs armes contre leur suzerain.

Les capitales ne nous interessent point et nous les laissons aux autres pour la bonne raison qu'elle sont le coeur des royaumes. Si un de nos membres est intendant, cela revient à dire qu'un royaume est avoir nous, ce qui va à l'encontre de nos principes.

Certes clerc, nos membres ont des armées, mais, et nous l'esperons, ces dites armées ne seront utilisées qu'en cas d'extreme nécéssité."

Puis, se tournant vers l'Intendant Hiditönn.

"Vous voulez donc savoir pourquoi notre Ordre s'appele l'Epée Sainte ? Très bien. Notre ordre n'est pas naissant, grand dieu non messires. Et il était à la base dédié au culte d'Erus et de Kara, d'ou le signe de l'épée. Au fil des temps et de l'acceptation de membres d'autres horizons, l'Ordre changea progressivement, mais il a gardé son nom : l'Epée Sainte.

Cela vous rassure t il ?

Pour votre gourverne, un homme qui est prêt à mourrir pour un dieu sans toute autre considération s'appele un fanatique, et rien d'autre. Les dieux sont la pour nous donner la force d'endurer la vie et de surmonter ses épreuves, pas pour mourrir en leur nom dans des conflits de pouvoir."

Je vous parle maintenant en tant qu'Intendant d'Empersiste, pensez vous une seule seconde que je puisse accepter une sorte de "contre-intendance" au sein même de mon pays? Croyez vous qu'un seul Intendant de ce monde puisse accepter cela? Savoir en permanence mes actes épiés et jugés, évalués sur un barème que vous seul connaissez afin de juger ma dangeurosité pour ce monde...

Vous auriez due laisser votre ordre caché aux yeux du monde car il représente un grand danger, et en pronant la stabilité et la paix, vous allez finir par provoquier des guerres civiles. Quant à la Justice, Dieu en décidera, Il épargnera les Justes.

Puisque aucun intendant ne peut faire officiellement partie de votre ordre, j'invite mes confrères a s'exprimer aussi sur ce sujet.

Par ailleur j'eusse aimé parler à votre maître suprème et connaitre ses attributions. Puisque votre synode est si equitable, quelle voix représente-t-il? et que lui vaut se titre?

Arthur, toujours aussi calme, répliqua.

"Pourtant d'autres partageant le même poste que vous ont eu la sagesse de ne pas porter les armes et d'accepter. Je peux vous en citer quelques uns si le coeur vous en dit. Que disais je plus avant sur vous et le pouvoir ? Ah oui ! Vous en êtes assoiffé, la preuve en est donné ici, vous nous craignez pour des raisons obscures et des préjugés que vous vous êtes donnés dès le départ.

Notre Maître Suprême n'est point ici, mais je peux vous le faire quérir si vous le désirez. Son titre lui revient car elle est la déscendante directe du fondateur de l'Ordre messire Hiditönn, et qu'elle est notre guide spirituelle. Sa sagesse est sans égale et elle n'a jamais envoyé ne serais ce qu'un de ses frères à la mort pour une raison inutile ou murement réfléchie.

Nous n'avions pas à laisser notre ordre dans l'ombre, tout comme nous ne représentons aucun danger pour ceux prônant la paix. Si nous vous inquietons, c'est que vous désirez la guerre. Si des guerres civiles éclatent, ce ne sera pas nous qui les déclencherons mais bien vos mouvements de haine que vous lancez à notre égard. "Dieu épargne les Justes" ! Laissez moi rire ! De quels justes parlez vous ? des justes qui sont morts pour Gaëd en conquierant la moitié de Retrahant ? Des justes qui, dans leur fanatisme poussé à l'extrême par leurs institutions meurent loins de leurs foyers en martyrs suite à une volonté d'un seul homme ? Ou est la justice là dedans messire Hiditönn ?"

Pour le première fois depuis le début du débat, le représentant d'Hugald prit la parole.

"J'ai parlé de cet Ordre avec mon Intendant, et il est vrai que le Seigneur Hugald est inquiet... Pour une fois, il est en accord avec l'Intendant d'Empersiste. Il salua Harald Hidditönn. Il est vrai qu'en pronnant la paix, et qu'en combattant la guerre, vous en crérez d'autres. C'est absurde. Si de nouveaux belligérants se mêlent à une guerre, elle ne pourra être que plus longue et plus sanglante.

Cependant nous ne voyons pour l'instant aucun Kandrasien adhérer à votre ordre, et nous nous en satisfaisons...

J'ajoute que mon Intendant viendra prochainement me rejoindre ici-même, afin d'éclaircir certains points en personne."

Saluant le représentant Kandrasien

Il me semble en effet que la présence de tous est préférable pour gerer de telles émergence. Je serais ravi de voir parmis nous le Maître d'Elderine.

Puis, se tournant vers Desterine

J'assume parfaitement le rôle que Gaëd a bien voulu me confier en me mettant a la tête de Son Royaume, Je n'ai jamais caché exercé le pouvoir due à mon rang, mais je n'en ai jamais cherché plus que celui qui m'est revenue de droit. Je ne suis pas un assoifé du pouvoir, j'en suis juste un pratiquant.

pendant qu'il parlait il sétait approché doucement du veillard et arrivé tout pres de lui, il planta ses yeux dans les siens, 30 centimetres les séparaient a peine.

Et que cela soit dit : je ne vous craint pas.

Vous entendez faire tourner le monde à un rythme qui ne me convient pas. Vous voulez tuer le merveilleux, le divin, vous voulez chasser la mort dans ces moindres recoins, étendre sur le monde une justice unilatérale sans vous soucier du sens de la justice pour un Empersois, pour un Graméen, pour un Kandrasien...Vos 10 maîtres représentent-ils mieux ce monde que 10 Intendants ou 10 seigneurs ou 10 paysans?
Vous ne détenez pas de vérité absolue, vous n'avez aucune vision de quoi que se soit à imposer a quiquonque, vous n'en avez aucune légitimité.

Il recula alors sans lacher le regard de veillard et se rassit a sa place.

Et faite moi quérir votre maîtresse aussi, je suis impatient de la connaitre.

Le prêtre Graméen prit de nouveau la parole :

"Je crois m'être déjà exprimé sur l'émergence de ces pseudos ordres saints et j'en ai dit tout ce que j'en pensais. Il ne s'agit pour moi que d'habiller des futurs actes de guerre avec un manteau de pélerin. J'espère me tromper, mais je n'y crois guère.
Nos intendants observent avec attention ces territoires jusqu'a présent polythéistes se tourner vers le fanatisme religieux."
Avec un sourire aux lèvres :
"Amk Cherk aurait il fait des émules ?

Un messager est parti vers Melit Aend, demandant à notre intendante de venir en personne dans cette assemblée. Je pense qu'elle devrait s'y présenter dans les jours qui viennent.[/i]

Le conseiller reprit

Par malheur mon maître ne viendra pas et moi même vais devoir vous quitter céant, une affaire le réclamant durant quelques saisons.

Je voudrais toutefois ajouter ceci : la domination ciranaise gaedienne et ses dizaines de milliers de morts furent une période qui nous touchera encore pendant des années... Un nombre si impressionant de morts pour des motifs religieux à chargé notre atmosphère... En Aevenspir, certains champs de batailles où furent témoin le massacre de l'Armée Aevenspeer demeurent encore aujourd'hui des lieux lourds et incultes.

Où veux-je en arriver ?

A ceci : l'ordre universel -cet ordre qui est la somme retrahanienne de tous nos ordres scirjiques, gaediens et autres- ne saurait être bafoué, et toute action d'importance porte en elle même sa compensation. Il était donc indispensable qu'un mouvement se dresse pour prôner le contraire des heures passées.

Mon avis est donc que l'Ordre de l'Epée Sainte n'est rien de plus qu'un gardien des excès de fanatisme religieux. Je pense que nous devrions lui faire confiance car rien d'autre ne réclame son attention et il ne saurait donc agir en une sorte de sous-intendance, une chose en effet que nul intendant n'accepterait et qui serait de fait porteuse de fâcheuses conséquences.

Puisse nos dieux à tous faire que je ne me sois pas trompé. Nous ne pouvons en tous les cas agresser cet Ordre qui n'a aucune mauvaise action à son égard et ne souhaite que l'arrêt des morts par fanatisme religieux.

"Voilà qui est bien parlé. Le Karsper Estreval sait s'entourer de conseillers compétents."

Une femme était entrée dans l'assemblée. Elle ne portait aucune arme mais on pouvait voir sur ses vêtements la symbole de l'Ordre de l'Epée Sainte. A son entrée, Arthur s'inclina.

"Je vous prie de me pardonner pour mon absence. J'étais retenue par quelques affaires importantes... Je suis Dame Karana, maîtresse de l'Ordre de l'Epée Sainte..."

Elle se tourna vers l'Intendant d'Empersiste.

"...Et je ne suis pas surprise que des mauvaises langues commencent déjà à s'opposer à notre Ordre pacifique. L'Histoire de Retrahant est longue au chapitre des Ordres et Alliances, mais nous ne sommes pas les premiers à vouloir la paix. Il y a de celà plusieurs siècles, une organisation fut créée pour la paix par les Intendants d'Everen et de Comté, respectivement sires Hypos et Dahen. Malgré la puissance de ces hommes déjà, on trouva des gens pour trouver regrettable qu'on veuille empêcher les massacres. Nous pourrions ensuite citer ce qui fut appelé le Protectorat, plus récent... Créé par l'Empersiste si je ne m'abuse, sire Hiditönn. Mais cette organisation dut encore une fois combattues par des barbares préférant la guerre et les massacres à une société civilisée. Barbares qui étaient considérés comme Meloïtes si je puis me permettre de vous le rapeller... Mais peut-être n'avez-vous pas étudié l'Histoire, vous qui commandez au plus grand Royaume de Retrahant ?
Nous ne voulons pas vous espionner, ni prendre le contrôle de qui ou quoi que ce soit. Nous désirons juste la paix, et pour celà les mots avant les coups. Vos guerres sont mues par les religions, mais votre inculture vous empêche de comprendre une chose. Meloï, ou Thane puisqu'il semble être le même, ne se cache pas en Retrahant. Même Amk'Cherk n'est pas le dieu mauvais qu'on nous représente. Il ets le plus proche des règles sauvages de la nature si l'on s'y intéresse, et l'interprétation faite par ses prêtres ne peut être preuve de la qualité du Dieu. Gaëd est-il un dieu pronant l'assassinat sauvage et la peinture murale avec le sang de ses ennemis, simplement parce qu'un Ordre extrémiste a fait ainsi en son nom ? Ordre dont les écrits servent aujourd'hui de textes religieux communs à tous les Gaediens... Sur le point de la croyance, vous faites tous fausse route... Nos dieux ne sont même pas les seuls en ce monde..."

Arthur posait son regard de veillard dans celui d'Harald. Néanmoins celui ci était froid, glacial même, et fort, montrant une grande force de volonté du vieil homme. Il ecouta ce qu'Harald avait à lui dire pour qu'il soit obligé de s'en approcher puis l'assista du regard lorsque celui ci recula.

"Bien, je vous conseille de regarder ou vous marchez messire, une chute malencontreuse aurait vite fait de saper tout votre maginifique discours. Pour reprendre à vos demandes, si vous ne nous craignez pas, comme vous me l'avez bien fait comprendre en vous posant devant moi, un vieil homme, telle la force brute menace la colombe, pourquoi attachez vous tant de crédit à vouloir notre perte ? Nous ne sommes que les ennemis de la guerre. Si vous nous concidérez comme votre ennemi c'est que vous prônez la guerre, rien de plus."

Puis il avança un peu dans l'Assemblée, comme pour se dégourdir les jambes, se dirigeant vers l'assemblée kandrasienne.

"Je trouve d'ailleurs cela étonant que vous, ayant pris Ephyne plus par la force des armes qu'autre chose puissiez vous vous dire "messager de Gaëd" en ce monde ... Non ? Peut être que Gaëd vous a guidé vers Ephyne ? Peut être que c'est Lui qui vous a demandé de prendre la Belle ? Voyons, restons logique, vous l'avez prise pour votre interêt propre. Autre chose, je trouve cel étonant que vous appuyez sur le fait qu'Empersois soit le royaume de Gaëd. Beilan ne l'est donc pas ? Ciran non plus ? Pourtant devant eux vous vous pliez en quatre pour avoir leur protection ... cela m'étone. Si, comme je suis votre pensée, vous dite que seul Empersiste est le royaume de Gaëd, que sont les autres ? Vos laquais ? Vous jouez un double jeu dangereux m'est avis."

Arthur était arrivé à la tribune kandrasienne. La, il s'approcha lentement de l'émissaire kandrasien.

"Certes conseiller, notre Ordre n'est que peu présent dans votre beau royaume, mais pensez qu'il y est né néanmoins. Pensez que si vos seigneurs ne seraient pas plus égoïstes et inefficaces, à part la lignée d'Arrast et votre Intendant, Kandrasie aurait sombré dans le néant le plus complet il y a fort longtemps."

Il se redirigea vers sa place, lentement.

"Je tiens à saluer la clairvoyance d'esprit des aevenspeers une nouvelle fois. Leur tolérance est un exemple pour tous, et surtout pour l'Ordre de l'Epée Sainte.
Et apporter un credit à la méfiance des graméens. Néanmoins je tiens à leur preciser une chose, notre ordre n'est pas religieux, il est pacifique."

Puis, arrivé à ça place, un fit un geste de la main et un scribe arriva. A haute voix, Arthur reprit.

"Veuillez faire parvenir ce message au Temple du Maître, messager. La présence de la Maîtresse Suprême de l'Ordre est demandée par le trop grand seigneur intendant Harald Hiditönn. Faites vite messager, ne trainez pas."

Puis, s'asseignant, il finit :

"Soyez rassuré messire Hiditönn, notre Maîtresse sera ici dans quelques jours."

Soudain, la porte s'ouvrit et Dame Karana entra. Arthur s'inclina profondément.

"Vous n'aurez pas à attendre en fait messire."

"Vous parlez bien, et surtout beaucoup, conseiller !"

Le prêtre prit place au milieu de l'assemblée, rejoignant le conseiller Desterine qui s'y trouvait déjà.

Vous respectez notre réticence et en cela, je vous respecte également. Il est de bon ton que votre ordre n'ait rien de religieux, car la noblesse et le clergé de Gramée n'accepteront pas un autre culte que celui d'Amk Cherk.

Permettez moi cependant de relever une incohérence dans vos propos. Vous dites que votre ordre n'est pas religieux, et pourtant il utilise le qualificatif de sainte. De ce que je retiens de mes études de théologie, c'est que tout saint est rattaché à un dieu, donc religieux...

Mais à quel dieu, alors ? Celui d'Empersiste, Beilan et Ciran ? Ou alors celui de Kandrasie ? Peut être celui d'Avenspeer ? Ah ! et j'allais oublier Orcum !

Messire conseiller, vous allez devoir nous convaincre autrement, car ce n'est pas en vous ingérant dans les affaires internes d'un territoire que vous allez instaurer la paix.
Ciran l'a déjà tenté en occupant une majorité de capitale, soit disant pour instaurer la paix également. Mais eux ne s'étaient pas encombrés de pretextes et avaient déclaré ouvertement la guerre.

Pour en terminer, laissez moi vous dire, messire, qu'en l'état actuel des informations dont nous disposons, votre ordre n'est pas le bienvenu en Gramée. Tout au moins dans son état actuel. La Gramée a déjà son ordre guerrier, chargé de faire régner la paix et d'appliquer la volonté d'Amk Cherk à l'intérieur de notre territoire. Point n'est besoin d'en avoir un second.

Merci de m'avoir écouté !"

Puis il repartit s'asseoir à sa place, attendant la suite des débats

"Il me semble que le nom de notre Ordre a déjà été expliqué. Voyez la sainteté qui y est comme celle du Dieu de votre choix. Et j'en profite en chemin pour vous signaler qu'Aevenspir ne dispose pas d'UN dieu. Mais passons...
...Ce qui me pose problème dans votre discours est la comparaison que vous faites avec Ciran et sa conquète récente pour amener la paix. Quel rapport avec nous ? Ce n'est pas comme celà que nous agissons et comptons agir. Quand à une ingérence dans les affaires du royaume, laissez-moi rire ! il n'y aura pas plus d'ingérences qu'il n'y en a déjà, par le simple fait du pouvoir des armées seigneurales..."

Ravi de vous voir Maîtresse de l'ordre.

Je ne veux pas entamer un débat théologique sur les apparences de tel ou tel Dieu, mon Dieu est Gaëd et il le restera, peu m'importe le nom que vous voulez Lui donner, et peu importe l'endroit où vous voudriez qu'Il soit. Il a désigné Ephyne comme Sa capitale et Ephyne est le coeur d'Empersiste, Empersiste est donc Son Royaume à mes yeux, peut-être cette vision sera-t-elle différente chez mes frères Beilan ou Ciranais, mais j'en doute.
Ephyne a toujours été considéré comme la ville sainte du Gaëdisme par tous les Gaëdiens.

Et je vous entend me parler ici d'époques quasiment légendaire, dont il ne subsite même plus la moindre trace ou archive, alors pardonnez mon ignorence, mais je vis dans une époque trépidente, et certainement pas enfermé au fond d'une bibliothêque à imaginer, revivre et relire sans cesse la glorieuse histoire de mes ancetres.
Je vis dans dans une société humaine, je ne pause pas un regard froid plein de grandes certitudes sur mes voisins. Souvent à Ephyne le soir je sort du Palais et je vais simplement boire une choppe et parler de tout et de rien avec n'importe qui voulant trinquer avec moi. Je connais la nature humaine, vous, j'en doute. Vous voudriez d'un coup d'un seul faire valloir la perfection ultime de l'espece humaine : un monde sans heurt, sans colère...sans vie!
Iriez vous jusqu'a interdir les taverrnes? c'est là souvent que naissent des conflits, certe pas entre les nations mais entre les individus. Condamnerez vous cet homme qui jalouse la femme de son voisin car sa pensée mène a la colère, et la colère est souce de conflits? J'entendais tout a l'heure parler de moi comme d'un pessimiste je crois. Mais non, je ne suis qu'un être humain assez conscient de sa nature et des émotions qui l'habite. Je suis aussi éloigné que vous puissiez l'être de la perfection, nous sommes humains.

L'ordre Saint de Gaëd est lui ancré profondement dans la réalité de cette nature humaine, il n'essaye pas de la changer mais d'en rediriger les énergies les plus folles vers des missions certes très terre à terre, mais beaucoup plus humaniste que vous.