Ce que son père tolérait, Thomas ne l'acceptait pas.
Ainsi, un dévouement entier était demandé. Le Roi est le Roi, et les seigneurs lui doivent obéissance. Cet adage, auquel Dertil croyait dans ses premières années de pouvoir n'avait eu plus aucun pouvoir de motivation sur lui dans les dernières années de sa vie.
Thomas, lui, croyait dans ce dicton, et l'appliquerait jusqu'à la fin de sa vie. Il décida de tenir sa promesse le jour même et rassembla son ost pour raser la citadelle d'un vieux seigneur Empersois.
Thomas, sentimental qu'il était, n'aimait pas faire souffrir ses frères Empersois, mais Kernef n'était qu'un vilain, un roturier, et faire souffrir un roturier n'est finalement pas un grand mal, même s'il est Empersois.
Quoi qu'il en soit, les armées du vieil Empersois étaient nombreuses, mais peu préparées, et soumises à des tacticiens qui n'en avaient que le nom.
C'est pourquoi les troupes Ephynoises, habituées qu'elles étaient aux conflits ,l'emportèrent sans pertes excessives, tendant pièges et embuscades, enchaînant replis et contre-attaques meurtrières.
Une fois les hommes mis en pièces, la population fut ramenée à Ephyne pour être employée à des tâches plus nobles que la confection d'armes chez un seigneur autre que Thomas de Crykas. La citadelle fut détruite, pierre par pierre, et la terre fut salée. Ainsi, l'Empersiste fut informé que la puissance de Thomas de Crykas ne pouvait -ici, ne DEVAIT- pas avoir de concurrent, sans quoi, il en serait très affecté.