Début d'un nouveau règne

Regardant la pluie qui ruisselait le long de la fenêtre de son bureau, Aust Felkan, nouvel intendant de Gramée, repensa aux récents événements. Il était curieux de voir comme tout était allé si vite. Ayant passé sa vie à conspirer pour plus de pouvoir, il venait d'atteindre le but d'une vie. Après la réussite de son coup d'état, il avait détrôné l'intendant traître à son peuple et pris le pouvoir par la force.

Il s'agissait maintenant de conserver son nouveau titre, ce qui n'était pas chose aisée dans un pays où l'assassinat est un événement considéré comme banal... Heureusement, son expérience politique et ses nombreux alliés lui assuraient un peu de répit. Tant de chose étaient à faire, et si peu de temps... A peine venait-il d'envoyer ses nombreuses missives et de rétablir un semblant de calme à Melit-Aend, qu'arrivait la célèbre fête aux morts.

Plusieurs seigneurs, dont les Gardiens des tombeaux, attendaient cet événement pour procéder à l'enterrement de Stros Jalba. Toujours en vie, Aust c'était cependant gardé de le révéler à ses seigneurs. Même s'il éprouvait encore du respect pour son ennemi (ce qui expliquait qu'il ne soit pas encore mort), il n'en restait pas moins une menace.

Si ses partisans apprenaient un jour la vérité ils tenteraient surment de le remettre sur le trône... Ce dernier avait été envoyé au plus profond des marais par des fanatiques religieux ayant offert leur vie au Haut prêtre d'Amk'Cherk. Entraînés à l'art du combat et de l'assassinat, les prêtres devaient veiller à ce que l'intendant déchu ne quitte jamais cette église perdue dans les ténébres. Jamais il ne devait sortir d'ici...

Avec un ricannement, Aust se dit que même s'il venait à fausser compagnie aux prêtres, il lui faudrait plusieurs jours de marche pour regagner un lieu de vie. Bien plus qu'un homme ne pouvait supporter dans les marais de Gramée.

Afin de donner le change pour la cérémonie aux morts, un corps fut mutilé au point d'en être méconnaissable et habillé avec les atours de l'ancien intendant. Envelloppé dans un large drap, le corps serait brulé en place publique le lendemain. Normalement les intendants étaient enterrés dans les caveaux sacrés mais comme Stros avait été déclaré hérétique... Ce dons à l'unique ravirait la foule et débarasserait Aust Felkan de bien des tracas.

Tout était pret pour le début de la cérémonie....

Arrivé la veille des célébratons, les principaux membres de la famille Nartl, gardienne des tombeaux sacrés avaient établis leur compement au bas de la colline où se situait Melit Aend.
la longue liste des personnes invités à célébrer les sacrifices rituelles afin d'honorer la mémoire des morts ne céssait de s'allonger. Les gens du bas peuples ne sont pas grand choses dans ce pays mais et la culture religieuse ne les aide surement pas.
Alors comment penser que si peu aient changer de foi. La présence massive de gens au porte du compement qui attendaient d'être gidé dans leur vie quotidienne montraient que l'ordre graméen était plus que jamais ancré dans les entrailles de ce pays.

Au cente du camp se trouvait ue immense tente où était regroupé les dizaines de vièerges Arak'Chi....ces jeunes femmes enlevé dés la toute petite enfance de leur foyer et élévé uniquement dans le but de s'offrir un à l'Eternel. Leurs corps etait tatoué d'incantation et elle portaient de somptueux bijous.

L'homme à la tête du camp était le seigneur Dolomes Yus Nartl, petit Fils de Ackar Yus Nartl dont l'histoire retiendra qu'il avait été le seul survivant de l'exterination prononcé par Dame Artusia juste avant de mourrir.

Dolomes avait organisé la célébration l'année d'avant avec l'accord de l'église gaedienne de gramée qui voyait là un moyen de calme les tensions religieuses.
Cette Année c'est comme que haut prêtre subalterne de l'ordre qu'il va officier, une distinction qui d'ailleur n'est pas un luxe en vue de la célébration.
Il fallait coordonnée tout un ballet de chants cantiques et de rites sécrificiels qui devait partir du bas de la colline, ensuite traverser les differents quartiers de la capitale et finir dans le centre de la cité là où se situait le grand temple. C'est là que les choses devenaients intéréssantes.

Le jour de la cérémonie était arrivé, Dolomes avait portant l'apparat des gardiens, monta sur le char et commença la cérémonie.

-"Ôh peuple de l'unique, ce jour est celui où nous rendons hommage à nos morts victorieux...A partir de cet instant jusqu'au troisième jours de prochaine lune, Il nous sera accordé un immence privilège. L'être Suprême déscend dans la vallée des morts afin de leur accordés leurs souhaits. Que ceux dont les morts sont tombés pour la gloire de l'unique soit heureux...Amk'Cherk regarde ses sujets.....Chantez les louanges du dieu unique, et que vos prières traversent les cieux afin que vos morts soit reconnus."

il commença battre sur le grand tambour qui était devant lui afin de donnée la cadences. Tout de suite les autres composantes de ce gigantesque orchestre se mirent en oeuvre et la longue colonne s'avança.

les Vierges tenants chacune le poignards qui servira pour son sacrifices défilaient des deux cotés du cortéges, elle chants si mélodieux apaissait le coeur de tout graméen qu'elle croisaient.

pendant des heures elles répétaient ces chants à la gloire des morts.

-" Brave guerrier, ton sang se mêle à la terre de l'unique et par ce geste ton nom et ta famille bénis sont à partir d'aujourd'hui, Toi l'être de chair et de sang..maintenant tu accèdes à l'éternité .."

Le soleil commençais à se coucher lorsque le cortége, qui avait encore grossit renforcé par l'ajout des gens qu'il croisaient dans mes rues, arriva devant le grand temple.

Dolomes qui continuait à donner la cadence tot en récitant des psaumes regarda fut étonné de voir que beaucoup de grand nom c'étaient réunis pour l'acte final.

Le cortège s'arretta et dolomes accompagnié de ses prêtres avança tenant les cléfs dorées au dessus de sa tête vers l'immense escalier sacrificiel. il s'arréta au pied de ce dernier et commença la cérémonie final.

-" gloire à l'unique!!"

la foule repris en coeur plusieurs fois avant que Dolomes ne continua.

-" Mes frêres, mes soeurs, mes camarades et compatriotes. La foi envers notre dieu est une chose qui n'as pas sont pareil elle est plus précieuses que le plus beau des bijous..Plus sollide que n'importe quelle défense....elle unie les hommes et les femmes de ce pays dans une tous qui nous a été d'un grand secour dans les moments les difficiles.
La prospérité est là depuis des décénies maintenant le pays est passifié aujourd'hui et tout cela revient à la bienveillance de notre seigneur tout pissant. La mort d'un être aimé est toujours un difficile moment pour certain..Pas pour nous!!..Pas pour nous. Un homme qui meure pour la gloire de la gramée et de l'unique inscrit son nom et celui de sa famille dans les registres céléstes...glorifiez vos morts car sii nous sommes où nous sommes c'est grace à eux, c'est grace leur sang qu'Amk'Cherk fait don à notre peuple de tant de bonnes choses...C'es ici au pied de ce temple que notre père à tous Sarenn le sage, fils de l'unique, a procédé est revenus de son épopée qui apermis la naissance de cette nation. Sur chacune de ses 88 marches il a versé son sang afin qu'Amk'Cherk lui donne la force de constituer ce pays..son pays.
A chaque marche nous honorerons sa mémoire par le sacrifice d'une vierge Arak'chi..Que les seigneurs de ce pays s'avancent et procéde à l'acte bénis chaqu'un à son tour.


La première vierge s'avança vers Aust Felkan....et lui tendit le poignard

"Charmante coutume."

Sortant des ombres où, derrière l'intendant Felkan, il se tenait, Akdar vint se placer aux côtés de l'intendant Graméen, fixant d'un oeil intéressé la dague tendue par la jeune fille, puis la jeune fille en question. Un sourire se dessina sur ses lèvres.

"Charmante créature."

Le visage de l'Aevenspeer reprit une expression neutre et il se tourna vers l'intendant Felkan, se retenant visiblement de ne pas sourire.

"Vous avez là un Grand Prêtre très actif, seigneur Felkan. Est-il excellent acteur où est-il vraiment convaincu que votre bas-peuple, la lie de Retrahant, prête foi en Amk'Cherk ? Je suis étonné de la taille de cette cérémonie, du nombre de gens agglutinnés, massés peut-être par la peur où l'espoir de pouvoir grapiller quelque bien, quelque reste des mets fastueux destinés à la noblesse... Allez savoir. Quoi qu'il en soit ce prêtre me semble être quelqu'un d'intéressant, quoiqu'un peu idéaliste peut-être... Dans un sens très Graméen... Et très fanatique."

Le garde du corps de l'ambassadeur, un solide Aevenspeer, fixait la scène sans broncher, sans mot dire. Il avait reçu l'ordre de ne rien dire qui puisse blesser leurs hôtes, aussi se taisait-il, mais il commençait à se poser des questions sur les méthodes de son supérieur. Lequel supérieur croisa les bras et fixa Aust Felkan en attendant que celui-ci fasse son office.

Plongeant son regard dans celui de l'ambassadeur Aevenspeer, Aust Felkan eu un sourire qui se voulait chaleureux. Faisant négligement tourner la dague que lui avait donné la jeune fille, l'intendant de Gramée répondit sur le ton de la conversation.

Je sens poindre le sarcasme dans votre ton cher ami, faîtes attention on pourrait rapidement croire que vous insultez nos rites... Mais je crois que votre ironie vous vient de votre ignorance, je me dois, étant un bon hôte, de vous expliquer ce qui se déroule en ce moment. La foule rassemblée ici honnore ses morts et ne souhaîte nullement "grapiller quelques biens". Peut-être que vos contrés accordent peu d'importance à leurs défunts... A moins que les kandrasiens n'en aient trop semé sur vos terres lors de la dernière guerre... Quelle tragédie...

Egorgeant la femme d'un geste vif et gracieux, il prononça les rares paroles rituelles et fit signe à la suivante de monter sur la deuxième marche.

Cette foule rassemblée aujourd'hui montre combien Hémor Varin nous a déçu en massacrant notre peuple. Dans sa stupidité il a montré à la société Graméenne ce qu'il en coute de rejeter Amk'Cherk. Le fanatisme est tout ce qui reste pour certains d'entre nous, mais qu'importe puisque j'ai déjà annoncé quitter le monde Gaedien pour revenir aux piliers de notre société. Celà ne nous empêchera pas de continuer en bon termes avec Ciran et Beilan qui nous ont appuyé dans notre désir d'autonomie.

Sans un regard pour la victime de ce sanglant spectacle, Aust l'exécuta.

Mais j'avoue ne pas comprendre votre visible dégout. Le fait d'honnorer nos morts et d'avoir le courage d'assumer notre religion ne fait pas nous des êtres barbares et incivilisé. D'ailleurs l'aevenspeer compte-t-elle quitter le Gaedisme qui les asservit telle des bêtes ? Ou dois-je continuer de voir en vous des gens qui, par soucis de modernisation sans aucun doute, ont rejeté les Scrijis, abandonnant de ce fait leur identité et leur fierté d'antant ? Ne le prenez pas mal surtout, je dois terminer cette cérémonie, nous pourrons parler plus en détail au repas qui va suivre.

Ce tournant vers la fillette effrayé, l'intendant Graméen finissait son office...

"Gaediens ? Quelle horreur ! Vous savez, en Aevenspeer nous ne prenons pour du ce qui est écrit. Depuis combien de temps n'avez-vous pas vu d'Aevenspeer vanter les mérites Gaediens ? Sérieusement, seigneur Felkan, j'ai toujours vénéré les Scirjiis, comme vous avez toujours vénéré Amk'Cherk. Vous êtes bien placé pour comprendre celà."

L'Ambassadeur eut un regard sur la future sacrifiée qui s'avançait.

"Celle-ci semble effrayée, seigneur Felkan. Peut-être préfèrerait-elle mourrir pour Gaed..."

Akdar eut un petit rire et se tourna vers l'Intendant Graméen.

"Si vous tenez vraiment à ce que nous continuions à cracher l'un et l'autre sur les convictions de l'autre, nous pouvons continuer. Mais je ne vous faisais remarquer que le fait que le bas-peuple de Gramée ne vénère pas Amk'Cherk, un dieu qui demande à ce qu'ils soient opprimés car faibles. Survivre dans les marais demande beaucoup, et Amk'Cherk ne donne qu'aux puissants que vous êtes. Qu'ils vénèrent leurs morts est une chose, mais je doute qu'ils conçoivent la chose de la même façon que vous, seigneur Felkan."

L'Aevenspeer sortit une petite flasque en airain de sous sa cape et but une gorgée au goulot, avant de regarder la foule massée plus bas.

"Ils me font surtout penser à une bande de loqueteux qui, sans la noblesse de Gramée, ne pourrait que se vautrer lamentablement dans cette fange. Je ne vous demande pas forcément d'accepter mes dires mais admettez que la majeure partie de votre population vient de ces gens qui sont chassés des pays environnants pour hérésie, crimes et autres larcins... Une population sauvage qui ne croit que ce qu'elle veut et ne se plie que sous la poigne de fer du pouvoir Graméen."

Akdar eut un large sourire et se tourna à nouveau vers Aust Felkan.

"C'est en celà que l'ont peut féliciter la noblesse et le clergé de Gramée, par ailleurs. Les noblions de Kandrasie sont bien trop proches de leurs draps de soie pour diriger un pays comme le votre, Intendant."

Il soupira et reporta la flasque à ses lèvres, murmurant une dernière phrase tout juste audible.

"Quelle dommage qu'il vous faille des alliés pour mener vos guerres en vous servant de la Gaedienté comme d'un bouc émissaire..."

Riant à gorge déployé, l'intendant Graméen rendit sa dague à un de ses pages. Son office venait de prendre fin et sieur Dolomes devait prendre le relais pour ce qui était des paroles religieuses devant conclure la cérémonie. S'éloignant un peu du devant de la scène en compagnie de son invité, il poursuivit.

Vous parlez avec dicernement Sire Akdar ! Il est vrai que nous avons longtemps profité du titre de Gaedien, tout comme vous. Il semblerait que nous aillons quelques chose en commun en fin de compte... Je ne voulais pas vous insulter en mettant vos croyances en doute, mais nous n'avons plus eu de nouvelles depuis longtemps. Et nous en sommes resté au moment où les gaediens venaient sur vos terres pour y construire des monuments en l'honneur de Gaed. Je suis heureux de voir que vous n'êtes pas plus Gaedien que moi...

La foule acclamant la prestation orale du prêtre obligea Aust à interrompre ses propos. La présence de l'inquisition Graméenne y était sument pour quelques chose...

Vous dites vrai concernant les loqueteux dont est composée la populace, et ne croyez pas que je ne sois pas au courant de leur manque évident de foi. Cependant, nos sujets sont des individus pour le moins difficile à maîtriser, comme vous l'avez si bien remarqué. L'autorité religieuse et seigneuriale est notre garantie que l'ordre sera respecté dans nos marais. Aussi, notre inquisition aime à rappeller ce qu'il en coute de rejeter l'unique. Car rejeter l'Unique, c'est rejeter la noblesse Graméenne et son autorité.

Je crois que nous sommes partis du mauvais pied, l'un comme l'autre. Profitons de la cérémonie, et revenons à plus de cordialité. Le corps de l'ancien intendant, Stros Jalba, va être brûlé d'ici peu, ensuite nous pourrons nous entretenir entre seigneurs.

Maintenant en retrait, les deux hommes assistaient aux dernières paroles mystique que récitait sre Dolomes. Le peuple était tourné vers l'homme est buvait (en apparence tout du moins) ses paroles, reprenant les chants des prêtres avec une pointe d'hystérie. Les nombreux soldats de Meli-aend et de l'inquisition Gaedienne patrouillaient, enmenant discrétement un homme ou deux de temps à autres loin des regards.

Akdar suivit l'intendant Graméen, écoutant d'un air distrait des bribes du discours tenu par le Grand Prêtre Dolomes. Derrière lui, le soldat Aevenspeer s'était détendu, et la main qu'il tenait sur le garde de son épée s'était decrispée. L'ambassadeur eut un petit rire entendu.

"Nous voilà repartis sur de meilleures bases. Excusez mes remarques précédentes, mais rien ne vaut cette méthode pour tester mon interlocuteur. Vous comprendrez, j'espère, qu'un Ambassadeur tel que moi se sente obligé de jauger le nouvel Intendant de Gramée. Vous voilà maintenant à la tête d'un pays à la puissance non négligeable et il fallait que je m'assure de vos capacités."

Akdar esquissa un sourire.

"Je suis pleinement rassuré maintenant. Voyez-vous, je pouvais craindre que mon pays n'ait à subir les assauts de la Gramée dans sa croisade contre Gaed. Il eut été regrettable que vos armées n'envahissent mon pays pour lutter contre les Gaediens alors que, finalement, nous sommes dans une situation similaire à la votre face à cette religion. Enfin, similaire... Disons que nous autres Aevenspeers sommes plus conciliants à l'égards des divinités étrangères. Après tout, nos croyances ne nient en rien l'existence et le pouvoir des autres Dieux, qu'ils existent où pas. Quand à savoir qui d'Amk'Cherk où de Gaed est le Dieu unique, c'est une question que je laisse aux clergés de ces deux religions."

L'Aevenspeer sembla réfléchir un instant, le regard perdu dans le vide, puis se retourna à nouveau vers Aust Felkan.

"De toute manière vous devez être plus qualifié que moi pour juger de ces faits. Vous avez pu voir l'effet des deux, et ce Gaed tout-puissant n'a visiblement pas réussi à effacer la présence d'Amk'Cherk !"

Akdar ricana.

"...Pas plus qu'il ne sembla à même de protéger son serviteur Graméen, votre prédecesseur. Un homme intelligent lui aussi, mais dont la place eut été à Ephyne plus qu'à Melit-Aend, si je ne m'abuse."

Faisant un signe discret de la main en direction de son seigneur, Aust lui fit comprendre de ne toucher à leurs invités sous aucun prétexte. Un incident diplomatique serait mal venu et les choses commençaient à s'arranger à première vue... Répondant courtoisement à l'Aevenspeer, il salua la foule de la main et retourna à sa diligence tout en continuant de converser.

Mon... "Prédecesseur" a renoncé à la vie en même quand qu'il rejetait l'unique. Cet exemple ne fera que renforcer ma position et l'influence de l'église Graméenne. D'ailleurs celà répond de soit à votre question : Amk'Cherk est l'unique dieu, ou est, tout du moins, plus puissant que Gaed, puisque ce dernier n'aura pu empêcher le clergé Graméen d'accomplir sa vengence. Mais je suppose que les questions religieuses ne soient pas à l'ordre de vos priorités.

Montant dans le carrosse qui avait été avançé, les deux hommes regagnèrent le chateau de la ville sous les applaudissements de la foules. Raghnar insista pour chevaucher en compagnie de ses hommes, à l'arrière du cortège pour une raison quelconque dont Aust Felkan n'avait prété aucune attention. Une fois le voyage terminé, les deux hommes marchèrent à travers la demeure de l'intendant Graméen. Des torches brûlaient le long des murs, chassant tant bien que mal le froid ambiant. Naturellemnt le froid n'était pas un problème pour un Aevenspeer...

Les larges portes de chêne menant à la salle de banquet s'ouvrirent, révélant à l'étranger une vaste salle pouvant aceuillir plus de 500 personnes. Une grande cheminée brûlait sur le mur ouest tandis qu'au nord, de larges fenêtres à plusieurs mètres de hauteurs éclairaient la salle. Des tapisseries recouvraient les murs de la salle, représentant diverses scènes de chasse ou de glorieux fait d'armes. Trois tables étaient disposées au centre de la pièce, formant un "u" tourné vers la cheminée. Face à celle-ci un siège de meilleur facture et orné de divers symboles permettaient de l'identifier comme étant celui de leur hote.

Les tables étaient chargées de mets succulents et des bardes chantaient doucement une ballade dans un coin de la pièce. Prenant place, les eigneurs Graméens se répartirent tout autour de la tablé. L'ambassadeur fut invité à prendre place à la droite de l'intendant. Une fois tous les protagonistes présents, le festin débuta...

Akdar eut le temps de sourire au seigneur Raghnar lorsqu'il vit celui-ci se crisper. Unseigneur Graméen courageux, pour défendre ainsi son Intendant. Non, à bien y réfléchir, il était plutôt fou, pour vouloir le faire avec une dague. L'Ambassadeur lança un regard hautain au Graméen et reporta son attention sur Aust Felkan.

"Que le clergé Graméen ait eu sa vengeance est une chose indéniable... De là à dire que celà prouve une faiblesse de la part de Gaed, il y a un pas que je ne ferai pas, si vous me le permettez, seigneur Felkan. Stros Jalba était peut-être un traitre, mais il ne me semblait pas être le plus fervent des Gaediens..."

Lors du trajet vers le chateau, Akdar observa la foule, ces visages livides, plus inquiets qu'en liesse, qui encadraient le cortège... Et ce clergé aux coutumes ridicules. Il comprenait parfaitement le sens d'un sacrifice aux Dieux, mais ce à quoi il venait d'assister tenait plus de la boucherie sanguignolente que de la cérémonie religieuse. Encore une tradition destinée à montrer au peuple que le clergé doit être craint... Ces jeunes filles ne lui avaient pas beaucoup plus semblées heureuses de mourir que le paysan Empersois découvrant qu'il est atteint de la peste...

L'Ambassadeur Aevenspeer observait son hôte d'un air neutre. Ainsi, il était l'homme qui dirigerait désormais ce pays contrôlé par des fous sanguinaires ? Grand bien lui fasse ! Il n'y avait qu'à espérer qu'il se montrerait plus habile politicien qu'il n'était homme de spectacle. Celà, il le saurait bientôt.

En attendant, ils étaient arrivés au château de Melit-Aend, et Akdar se laissa aller à jauger d'un oeil expert l'imposant édifice. La forteresse était solidement posée au coeur des marais, merveille d'architecture tant il est vrai que faire tenir un édifice sur ce terrain relève du miracle. L'intérieur, du reste, était comme il s'y attendait : celui d'un roi, peut-être juste un peu plus humide. Akdar s'installa à la droite de l'Intendant et observa rapidements les seigneurs présents.

La cérémonie avait durée plus longtemps que prévu car de nombreuses famille de la noblesses avaient tardées à éffectuer les rites sacrificiels ce qui avait repoussé l'ouverture de la crypte ou reposait les anciens Intendants et grand prêtres afin d'y entreposer les 88 poignards impréniés du sang des vierges. Le rituel etait réglé comme les saisons...Chaque intendant, depuis la tombe de Sarenn jusqu'a Aylan...avait fait l'objet de cérémonials complèxes dont l'outillages principales etait composé du sang des vierges et des poignanrds qui avaient servis à les sacrifier...là encore le haut prêtre avait dû mener ses prêtres au pas.

Dolomes fut parmis les derniers à arriver à la réception car il dû retourner à son campement pour se rendre plus présentable à l'occasion de la réception au palais de l'intendant.
Il se dirigea à sa place et s'installa tout en essayant de repérer qui était assis à coté de qui.
mais avant de s'assoir il s'adressa aux personnes assises autour de la table

"- Seigneur Aust felkan, merci de l'invitation à cette réception....Je vois que le palais ressemble plus à la maison d'un grand serviteur d'Amk'cherk qu'a une pâle copie de je ne sais qu'elle palais gaedien comme cela l'a été pendant trop longtemps...je me réjouis qu'un homme d'action soit à notre tête.
Je vous salue aussi vous tous ici présent...merci à vous d'avoir répondu présent à cette célébration et d'avoir pris sur votre temps pour venir ici montrer notre attachement à la foi qui est la notre. merci beaucoup."

puis il se rassit et se pencha vers son voisin pour lui glisser une question.

"- Dites moi Seigneur Raghnar, l'homme qui est assis prés de l'intendant ne serait-il pas Aevenspeer? je me demandais bien quand est-ce qu'il se montreraient "

Tout en disant cela il adréssa un geste de la tête vers l'homme des montagne qui semblait scruter tout le monde..ce que d'ailleurs chacun lui rendait.

Ainsi donc il était observé. Fort bien - au moins les seigneur de Gramée n'étaient pas aveugles. Certains semblaient agressifs, tels ce seigneur Raghnar, d'autres semblaient plus réservés, plus inquisiteurs. Il se racla la gorge, but une gorgée de vin et se leva, son verre à la main.

"Seigneurs de Gramée, je vois que ma présence ne passe pas inaperçue. Peut-être que mes atours Aevenspeers se remarquent trop au milieu de ces robes de prêtres, peut-être mon garde du corps a-t-il une mine par trop patibulaire, toujours est-il que vous êtes tous là à me fixer et que je me sens obligé de m'expliquer sur les raisons de ma présence ici..."

L'Ambassadeur finit son verre d'un trait et reprit la parole.

"Je suis le seigneur Akdar Merzawn, humble général Aevenspeer et Ambassadeur de ma nation. Si je suis ici parmi vous ce soir, c'est avant tout pour renouer les contacts entre vos deux nations, tout en assistant à l'enterrement de Stros Jalba et au "couronnement" du seigneur Felkan, votre nouvel Intendant, lequel a eu l'obligeance de m'inviter à sa table, ce pourquoi je le remercie encore. Je remercie aussi le seigneur Aust pour la conversation que nous avons eu sur le statut Gaedien dans le monde qui, je l'espère, l'aura convaincu que ma nation n'est pas plus Gaedienne que la sienne..."

Akdar lança un regard en coin à Aust Felkan, un sourire se dessinant sur ses lèvres.

"...Et que par conséquent il n'est pas nécessaire de l'attaquer pour porter un coup à ses adversaires. Je bois à l'avenir de nos deux nations !"

Ceci dit, l'Aevenspeer se resservit un verre qu'il leva au dessus de sa tête avant de la vider d'un trait.

La famille des Nartl avait toujours gardé de bonne relation avec les Aevenspeers car ils étaient pratiquement le seul peuple en qui il ne voyaient pas d'énnemis..Certainement à cause des alliances passées où du fait qu'il avaient souvent des énnemis communs.
Dolomes dont le visage n'avait rien de commun avec la plupart des gens; Il avait accepter de se faire tatouer sur une partie du visage un verset tiré du grand Livre Noir afin de montrer sa totale dévotion envers l'unique...Il relevait sa capuche qu'a de trés rare occasion ou sur ordre. Pour une fois il le fit volontairement afin de se montrer à cet homme..Ce qui en gramée est un grand signe de respect.

"Ambassadeur Akdar Merzawn..Les Aevenspeers n'ont pas bougé de leurs montagnes depuis l'intervention de vos mercenaire en fironk. Nous nous demandions tous si votre rôle dés lors serait d'offrir aux plus offrants leur propre service....Vous me rassurer beaucoup. De nombreuses Familles en gramée comme la mienne ont toujours entretenue de bonne relation d'affaire et diplomatique.. comme ce fut le cas avec les Sortaksper à une époque.
A votre Avis serait-il stratégiquement opportum de se couper d'une telle ressource ?
Nous avons beaucoup de moyen et nous cherchons à investir..vous avez des hommes à fournir..Je crois que le Pacte tacite qui a toujours été le ciment de nos relation est donc sauf.
En plus de cela votre présence à une de nos plus grandes célébrations de foi ajoute à crédiliser votre discours..Au Pays d'Amk'Cherk la religion est tout."

Il leva son verre et en signe de salutation .

" Que le vent du changement qui souffle en ces terres soient ceux qui mênent à la gloire"

Dolomes n'était pas un grand amateur de vin même , son verre fut donc remplit d'un breuvage alcolisé produit dans les Bourgades de Melit Aend

Laissant Dolomes à ses discours pompeux et empreints d'un désir de paix, Aust Felkan éluda la dernière remarque de l'aevenspeer. Une fois le silence revenu dans la salle il parla de nouveau :

Vous semblez soucieux, voir même craintif à notre égard ambassadeur. Nous sommes entre gens civilisés, inutile de surveiller nos moindre fait et gestes, on pourrait penser que la confiance n'est pas de mise en ma demeure, ce n'est guère courtois. Il est vrai que l'aevenspir c'est détaché de la religion Gaedienne, aussi soyez sur que nous n'envahirons pas vos terres sous un tel prétexte.

Espérons donc qu'une paix relative règnera entre nos deux peuples ambassadeur !

Ajoutant à voix basse de sorte que seul l'aevenspeer l'entende, tout en lui servant un nouveau verre de vin :

Et pensez à maîtriser vos propos envers notre culte dorénavant. Si nous tolérons votre présence en ce jour il n'en reste pas moins que nous ne laisserons personne défier notre autorité par des remarques creuses. Trop de gens ont déjà succombé au poison graméen pour pareille erreur...

Levant sa coupe, Aust s'exclama :

A la votre Ambassadeur, ce vin est d'une cuvé spéciale que l'on ne débouche que pour les grandes occasions. J'attend votre avis...

Posant son regard froid et calculateur sur son invité, le maître des lieux sourit et but une gorgée.

Val'Nirr entra dans la salle de banquet occupée par une foule de seigneurs, de serviteurs, de prêtres et d'autres invités, partagé par des émotions contraires. Sa bourgade n'était que naissante et déjà l'Intendant le conviait à son assemblée ! La nouvelle n'était que réjouissante.
Mais le nouveau seigneur n'était pas aussi heureux qu'il pouvait l'être... en plus de n'être arrivé au moment de la cérémonie des morts, la pluie l'avait quelque peu rafraîchi, et il n'avait même pas eu le temps de se sécher. Au moins n'était-il pas dégoulinant d'eau.

Il ne resta pas plus longtemps dans le seuil de la vaste salle et s'approcha d'un fauteuil encore innocupé, mais il tenait d'abord à se présenter à tous ces nouveaux visages.

-Salutations, nobles seigneurs, honorable Intendant, grands prêtres. Je suis Val'Nirr, seigneur de la nouvelle ville de Selfyr. C'est un grand honneur pour moi que d'être convié à si noble assemblée. Aussi, je tiens à remercier profondément notre valeureux Intendant de m'avoir permis de venir céans, afin d'intégrer le cercle de la noblesse Graméenne.Soyez assurés que je ferai honneur à notre royaume et à Amk'Cherk.

Val'Nirr s'apprêtait à s'asseoir lorsqu'il remarqua une personne étrangère se tenant près de Felkan. Il reconnut les habits aevenspeers et comprit que cette personne devait être, de toute évidence, assez haut placée pour être conviée à si importante réunion. Il le salua tout aussi respectueusement :

-Ravi de vous connaître, Aevenspeer. C'est un grand plaisir pour moi de faire votre connaissance.

Le seigneur de Selfyr s'assit et leva son verre, qu'il vida à la santé de l'assemblée présente à cette longue table.

Jetant un coup d'oeil au nouveau venu, Aust Felkan mit un certain temps avant de reconnaître sire Val'Nirr. Il était heureux que ce dernier ait pu venir, même tardivement, au banquet. Le jeune seigneur avait su faire prospérer sa petite bourgade et en faire une cité digne d'attention, chose remarquable sur ces terres. Lors d'un voyage récent, l'intendant avait trouvé l'hospitalité chez cet homme. Son éloquence et sa courtoisie étonnait chez un seigneur Graméen, et devant les débuts prometteurs de l'homme, Aust l'avait invité à rejoindre le cercle très fermé des représentants de la noblesse Graméenne.

Levant sa coupe, son hôte pris la parole :

Je suis heureux de vous voir en ces lieux seigneur Val'Nirr, j'ai craint que vous n'ayez eu un empêchement. Servez-vous et laissons notre invité Aevenspeer nous raconter les légendes de son pays. Peut-être voudra-t-il ensuite entendre les ballades de nos bardes... Nous parlerons des éventuels accords commerciaux et alliances qui pourraient naître entre nos deux nations, ne vous en faîtes pas. Nous avons toute la soirée devant nous !

Frappant dans ses mains, il fit signe à une jeune servante de servir le nouveau venu et reporta son attention sur l'Aevenspeer.

L'Ambassadeur esquissa un sourire.

"Je ne m'inquiète plus pour la paix entre nos peuples, Intendant Felkan. Mais comprenez que ces inquiétudes doivent être d'une importance principale pour un Ambassadeur... Après tout, mon rôle est d'oeuvrer pour les intérêts de mon pays, et la guerre sur ses propres terres n'en fait pas partie. Je me devais donc de dissiper toutes mes craintes avant de continuer mon travail, après tout, c'est ce pour quoi je suis là..."

L'Aevenspeer leva son verre et observa d'un air admiratif le vin. Son sourire ne l'avait pas quitté mais son regard s'était fait plus lointain.

"Je vous remercie de votre hospitalité, mais je ne boit pas de vin. Mon peuple est peut-être réputé pour aimer l'alcool plus que nombre d'autres choses, mais j'aime garder l'esprit clair et le vin monte vite à la tête de ceux qui n'y sont point habitués. Hors, nous n'avons pas de vignes en nos montagnes..."

Perdu dans ses pensées, le montagnard marmonna quelque chose, fixant toujours le vin.

"Minen, doreex tana graiene... Sina kam lorromrak, sacer Gramsper aalmek..."

Il reposa doucement son verre et tourna la tête vers Aust Felkan.

"...Néanmoins, si vous pouviez me faire la grâce de m'en offrir une bouteille, je l'offrirai au Karsper de votre part. Je sais que le seigneur d'Eskadner se montre peu en public ces derniers temps, mais il sera sûrement fort heureux de savoir que les relations entre nos pays ont repris sur de si bonnes bases."

A l'arrivée de Val'Nirr, Akdar salua le seigneur et se tourna à nouveau vers Aust Felkan pour s'adresser à lui à voix basse.

"Dites-moi, seigneur Felkan, il me semble que vous disposez là d'un jeune seigneur très prometteur. Votre contrée a décidément de l'avenir... Félicitations."

Puis, reprenant un volume de voix normal, il s'adressa à la salle.

"Et bien, je pourrai en effet vous conter quelques légendes de mon pays, mais nous avons l'habitude en Aevenspir de laisser cette tâche aux Askemets, nos bardes, conteurs, troubadours si vous voulez... Je n'ai pas leur talent. Je pourrai néanmoins essayer, mais je serai plus disposé tout d'abord à écouter quelques histoires de votre pays. Après tout, cette fête est vôtre et la parole est aux Graméens !"

Faisant signe à ses pages d'aller préparer une bouteille pour le départ de l'invité, Aust poursuivit :

Nous savons votre Karsper expert en la matière, et notre sol ne permet malheureusement pas d'obtenir une boisson digne de lui, aussi je vous offre un alcool Fironkois pour le moins goutu. J'espère que votre dirigeant l'appréciera à sa juste valeur... Si la menace d'une invasion Graméenne sur vos terres vous pèse tant, je tiens à vous rassurer : Nous n'avons aucunement l'intention de nuire à votre peuple....

Je ne sais d'où vous est venue cette idée, mais nous sommes loin des barbares sanguinaires que vous imaginez et qui ne jurent que par la guerre. Certes nous procédons à quelques sacrifices pour le moins sanglants, mais le peuple a de tout temps et en toute contrée aimé voir couler le sang. Celà nous permet de garder la "lie de retrahant" sous notre contrôle, ce qui est préférable pour tous de part retrahant croyez-moi...

Si nous ne voulons pas vous compter parmis nos ennemis une chose doit cependant être mise au clair : Si vos armées viennent à entrer en opposition avec nos forces, que ce soit lors d'une attaque en règle ou d'un contrat de mercenariat, il faudra vous attendre à des représailles. J'espère que vous comprenez ce choix.

Maintenant que les affaires politiques sont réglées, nous nous ferons une joie de vous faire part des nombreuses histoires Graméennes !

Sur un geste du seigneur Felkan, les troubadours avançèrent et une longue soirée débuta, rythmée par les chants, les victuailles et la boisson. Cette ambiance festive devait durer toute la nuit et c'est avec un sourire engageant que l'intendant débuta une conversation courtoise et sans grand intêret avec son invité.

Akdar regarda d'un air distrait les troubadours qui se mettaient en scène puis revint vers son interlocuteur.

"Peut-être que votre réputation de barbarie et les craintes des autres nations à votre égard viennent de là, seigneur Felkan. J'accepte de parler calmement avec vous mais votre menace à l'égard de notre neutralité et de nos possibilités de contrats ne me fait pas voir en vous un homme calme et pacifique. Je peux comprendre que vous vous emportiez encore assez vite, après tout, votre nation n'est réellement indépendante que depuis peu... Mais je vous prierai de surveiller vos dires à votre tour..."

L'Aevenspeer jouait distraitement avec son couteau.

"...Je suis venu ici pour chercher la paix, mais vous commencez tout juste à parler de guerre. C'est à moi cette fois-ci de vous demander de repartir sur de meilleures bases. Vous savez que mon pays ne peut entrer en guerre contre le votre, intendant Felkan, je n'en doute pas..."

L'Ambassadeur planta son couteau dans la table.

"...Mais soyez assuré que le climat des montagnes est prompt à ralentir vos troupes assez longtemps pour que d'importuns visiteurs Gaediens visitent Melit-Aend. Retirez vos dires concernant le mercenariat, seigneur Felkan, où vous ne verrez nos mercenaires que contre vous. Comprenez que votre menace nous oblige soit à vous être obéissants et pauvres, soit à rompre notre neutralité au profit d'autres nations et d'entrer dans une logique qui a déjà par trop nuit à Retrahant. Retirez votre menace et les affaires politiques seront définitivement réglées."

L'Aevenspeer reprit un air totalement neutre et se laissa aller dans sa chaise.

"...Et, croyez-moi, tous les peuples finissent par se lasser du sang. Wast oxadzelr err lestrak, le sang versé n'est pas oublié..."

Souriant de toutes ses dents, Aust saisit le couteau et le retira de la table avec nonchalance. Tendant ledit couteau à l'Aevenspeer, il fit signe à ses gardes de ne pas intervenir. Tout sourire, l'intendant de Gramée contempla un instant l'ambassadeur. Il avait réussi à le faire sortir de ses gonds en fin de compte...

J'hésite à vous envoyer dans l'une de mes geôles ambassadeur. Vous devriez savoir qu'il n'est pas recommandé de menacer le maître des lieux de la sorte. Cependant je vais être clément et vous donner une réponse. Je ne parle à aucun moment de faire la guerre à votre peuple, ou même de faire couler le sang d'un Aevenspeer, vous faîtes erreur. Je me contente de vous rappeller qu'il n'est pas bon avoir Gramée pour ennemie. Finalement, vos propos vous trahissent, vous comptez les Gaediens dans vos alliés. Enfin, disons des ex-Gaediens... Nous ne vous demandons aucunement de vous soumettre à Gramée ou de rester pauvre. Que m'importe les autres peuples de retrahant. Mais je ne crois pas que des alliés aient à faire du profit sur le dos de leurs "associés" à défaut d'autre termes.

Votre neutralité m'indiffère, elle n'est que le fruit de votre impuissance à prendre des décisions. Je ne sohaîte pas la guerre avec vous, alors que vos "mercenaires" ne viennent pas la porter chez nous. Celà semble logique, à moins que vous n'autorisiez la Gramée à venir sur vos terres si un jour un contrat nous le demande.

Toujours souriant le Graméen vida sa coupe de vin d'un trait, reportant son regard sur les musiciens.

Ps : j'ai modifié le poste afin d'éviter le malentendu, ça devrait être mieux comme ça.

Val'Nirr sentait que l'ambiance de la salle se tendait soudainement. Ayant observé la discussion entre son Intendant et l'Aevenspeer, il vit clairement que Felkan avait pris le geste de l'ambassadeur -qui consistait à planter un couteau dans la table- comme une offense, voire même une menace, et que cet échange de paroles allait à tout moment basculer dans un horrible malentendu... Il songea un moment que si Felkan mettait aux fers un ambassadeur, le pays de ce dernier releverait l'affront et entrerait dans une guerre sanglante, ce que le jeune seigneur ne tenait pas à voir dans ses contrées. Après une prise de pouvoir si récente, la Gramée ne pourrait pas se réorganiser aisément. Alors, Val'Nirr tenta de calmer son Intendant :

"-Seigneur Felkan... si je puis me permettre, il me semble que votre hôte ne cherchait nullement à vous nuire. Pour ma part, je pense plutôt qu'il tenait à illustrer son propos fermement, certes, mais seulement à l'illustrer. Croyez-moi, mieux vaut repartir avec de bonnes bases qu'avec des menaces...

Val'Nirr pensa pour lui-même que son seigneur n'était que peu doué pour la diplomatie...

-Honnêtement, je suis certain que nos pays ne tiennent réellement pas à s'affronter, et qu'une paix durable mérite d'être défendue", conclua-t-il.

Dolomes regardait avec intérêt la scéne car il n'aait pas souvent l'occasion d'assiter à des discussion ou l'autre avait son mot à dire sus peine de se faire trancher la tête. Celui qui l'intrigait n'était pas celui qu'il semblerait..Val'Nirr, un jeune homme doué qui ferait surement un bon représentant, lui apporter du soutient semble s'imposer....

" Que de tension inutile pour ce qui devrait être un jour de fête....J'avoue coprendre les deux position:

- D'un côté l'aevenspir qui Vie du mercenariat depuis longtemps et qui pour cela fait un travail remarquable. Lui interdir d'Aider nos ennemis à se défendre..et seulement à se défendre j'entend bien..me semble être un peu éxagéré, cela reviendrai à interférer dans leur manière de gérer leur pays...ce qui n'est pas l'idée que je me fais de l'alliance.

-De l'autre nous graméens comptabilisons toutes les attaques faites sur notre pays...et je dis bien toutes, car chaqu'un recevra notre visite pour avoir violer les frontières de notre téritoire et piller notre peuple. Donc que ceux là aient été mandaté ou sous contrat ne chagera rien à l'affaire. Car un allié digne de ce nom ,quelque soit les motivations, se doit de s'assurer de la sureté du téritoire de son allé...Par exemple si l'on nous signale qu'un pays tenterait d'attaquer l'Aevenspir..et bien nous ferions ce qui est en notre pouvoir pour que cela ne se produise pas...Un allié en état de se défendre est plus utile qu'un allié qui sollicite constamment votre aide.

Je connais assez les Aevenspeers pour savoir qu'ils ne se laisseront jamais démonter par quiconque....Voila pourquoi j'apprécie ce peuple.

Maintenant assez parlé de politique..Ne somme nous pas là pour festoyer mes seigneur?Et vous seigneur Akdar, ne deviez pas nous raconter les histoire de votre pays?

Raghnar se leva le verre a la main

"Désolé de mettre emporté tout à l'heure Ambassadeur. Je vois que nous sommes de la même trempe et cela me plait !

Je porte un toast à nos relations futures, soyez assuré que nous ne somes point là pour chercher querelles. Nous en avons bien assez en réserve et je pense que les morts vont se bousculer devant les portes de Gaed si nous pouvons nous entendre."

Sur ce, il leva son verre et le but d'un trait. Il regarda son intendant et dit en relevant le verre

"Pour l'unique et que les futures offrandes nous donnent du bon vin"

L'Ambassadeur Aevenspeer éclata de rire.

"Que voilà une réaction bien peu civilisée ! Intendant Felkan, vos seigneurs tentent de se faire passer pour des agneaux au Sénat d'Ephyne, vous tentez vous-même de vous allier plus où moins discrètement à Orcum, et vous voudriez me faire croire que vous vous moquez des autres nations de Retrahant ? Un peu de sérieux, bon sang ! Vous savez très bien que la Gramée ne peut rester seule, alors je vous prierai, ô maitre de ces lieux, de bien vouloir m'écouter. Mon ton vous parait peut-être menaçant, mais que penser du vôtre ? Vous nous prenez pour des lâches mais vous offusquez que je ne courbe pas l'échine devant vous ?"

Akdar fit un signe de tête en direction de Val'Nirr.

"Vous avez des seigneurs qui préfèrent la paix aux conflits, visiblement, alors je vais vous expliquer plus posément mes mots. Vous ne parlez de guerre mais parlez de "représailles" contre nous si "vos armées" venaient à entrer en opposition avec "nos forces". Devant votre attitude belliqueuse envers les Gaediens, seigneur Felkan, celà revient à nous menacer d'une guerre si nous acceptons les contrats défensifs que pourraient nous proposer ces derniers. Que penser de celà ? Que pour votre bon plaisir nous devrions n'entrer en contrat qu'avec la Gramée, de peur de vous déplaire ? Voilà ce qui ressort logiquement de votre menace, Intendant Felkan. Vos paroles ont peut-être dépassé vos pensées, je vous demande donc de vous expliquer."

Le montagnard soupira et balaya la salle du regard.

"Quand à mon allusion au sang qui coule, il n'était en aucun cas une allusion à la guerre mais une réaction à votre remarque. C'est vous qui avez dit que le peuple aime voir du sang, ce à quoi je vous répondais que tous les peuples finissent par s'en lasser... Même les plus sanguinaires des pouilleux Graméens."

Akdar hocha la tête en direction des seigneurs Dolomes et Raghnar.

"...Vos seigneurs, Intendant Felkan, semblent comprendre mon point de vue, et je les en remercie. Mon pays n'est pas des plus forts mais nous n'avons jamais plié sous le joug des plus forts. Retenez-le."

Parcourant la tablée du regard, Aust s'attarda sur sire Raghnar. Sa soudaine envie de paix le surprenait au plus haut point. N'était-ce pas ce seigneur qui avait plus d'une fois montrer une rage sans borne envers les étrangers à l'assemblée d'Ephyne ? Et Dolomes ! Lui qui ne jurait que par des sacrifices toujours plus sanglants... Il semblait que l'Aevenspir mérite un minimum d'attention en fin de compte. Hochant la tête en direction de l'ambassadeur, il fit signe à ses gardes de sortir, détendant légérement l'atmosphère. Le silence se fit dans la salle un court instant, avant que le jeune intendant ne réponde.

Peut-être mes seigneurs ont-ils raisons Aevenspeer, votre pays a au moins le mérite de ne pas courber l'échine devant la toute puissance de nos osts. Si ma réaction vous semble pour le moins violente c'est parce qu'elle l'est, je l'accorde. Je vous demanderais juste de bien vouloir calmer vos ardeurs. Un acte barbare en engendrant un autre, tout comme le sang entraine plus de sang, vous devez comprendre que ma maison ne permettra pas à un étranger ce genre de comportement. Néanmoins vous avez raison, nous sommes alliés à Orcum, mais je ne cache absolument pas ce fait, au contraire. La Gramée n'est pas seule bien au contraire, lorsque je faisais part à l'assemblée de mon mépris pour les problèmes qu'encouraient les autres pays, je faisais référence à votre mercenariat et rien d'autre.

Des agneaux au sénat d'ephyne ?

Sa voix baissa légérement même si tous pouvaient suivre la conversation. Son regard se fit lointain...

Au moins peut-on dire que notre pays est représenté à cette assemblée seigneur. Je crois que vous-même avez tenté de faire le beau auprès d'Ephyne, fut-un temps. Dommage que vous n'ayez pas fait part de ce fait à l'assemblée, je suis sur que beaucoup auraient aimé le savoir... Enfin laissons le passé en paix et concentrons nos efforts sur le présent.

Il me semble avoir parlé d'attaque armée sur nos terres lorsque je faisais référence à ce mercenariat, non à une quelconque défense de territoire. Je ne peux en effet pas vous demander pareille chose sans vous couper de votre principale activité. Je tiens juste à garantir la sécurité de mes terres. Libre à vous d'agir hors de nos terres soyons clair. Notre attitude "belliqueuse" à l'assemblée nous a permis de conserver des rapports cordiaux avec le Beilan et Ciran. Vous nous excuserez de ne pas pardonner facilement au fils d'Hémor Varin, les actes perpétrés en Gramée. D'ailleurs cette affaire ne vous concerne pas, sachez seulement que nous avons fermé nos frontières à l'Empersiste et mis leurs prêtres dans nos geôles, nous n'avons pas envisagé autre chose à leur encontre.

Votre allusion au sang, je l'avais bien saisie mais je répondrais simplement que nous autres Graméens devront sans cesse le faire couler sur nos autels pour garantir notre souveraineté en nos marais. Et ce même si celà fini en effet par être lassant. Ais-je répondu à toutes vos questions ambassadeur ? Peut-on en conclure que nos peuples vivront dans une paix relative et une entente cordiale, qui aura pour seule condition un respect mutuel et la promesse qu'aucune troupe offensive d'un camps comme de l'autre ne viole les frontières de nos provinces ?

Plongeant son regard dans celui du fier, belliqueux et brave homme des montagnes, le Graméen attendit, attentif aux réactions et aux dires du seigneurs Aevenspeer.