Serais-ce un prophète?

Madame, quant à Beilan, il est étonnant qu'une fille du désert comme on dit, puisse juger des affaires du royaume de l'Elbre, pourtant si lointain d'Orcum. Malgré ceci, je ne comprends pas votre phrase. Les Beilans auraient mérités l'attaque d'un soudard rebelle à sa propre patrie ?

Le Chevalier Grëm reprit la parole :

Graméens, arrêtez de vouloir fuir les assemblées dès que l'on parle de vous. Avez vous des reproches à vous faire ?
Cette discussion vous concerne tout autant que les autres, nous, les Gaëdiens, ne faisons pas encore la guerre entre nous ...

Quant à la guerre entre nos deux territoires, arrêtez de rejeter la faute uniquement sur Beila, nous sommes en froid depuis bien longtemps. En revanche, les première vraies batailles ont eu lieu sur nos terres ! Ne dite pas le contraire, j'ai moi même commandé et combattu à chaque batailles entre nos pieux soldats et vos vils guerriers ...

L'Akrasia Ibn'Masyaf salua à son tour solennellement l'Akrasia Le Damné, puis elle répondit à l'Akrasia De Fondblois avec son habituelle inexpression emprunte de respect :

Je ne suis pas née en Orcum, j'ai étudier le commerce, la politique et l'histoire de Retrahant et ai parcouru les huit Royaumes avant de m'établir en Orcum. Voici comment je connais l'histoire du Royaume de l'Elbre. J'ai même passé quelque temps à Melit-Aend si vous voulez tout savoir.

Je que j'entendais concernant Beilan et Gramée, c'est que cette dernière aurait mieux fait de réclamer justice d'une quelconque façon, que ce soit par l'argent ou par le sang, plutôt que de laisser faire des pillages qui ont mené à la première croisade gaëdienne.

Soupirant brièvement en se redressant, elle se retourna vers l'Akrasia Suoatiache :

Mais revenons-en à ce qui nous en a amené à Gramée : un de ses Tirams. Je ne vous connais guère, Akrasia Suoatiache, pouvez-vous, ou l'un de vos confrère, vous présenter ?

[HRP : Problème réglé, merci aux administrateurs de faire le ménage (sous.entendu de supprimer les deux posts suivants).]

Le sourcil encore relevé, Thierry répliqua respectueusement à son interlocutrice.

" Vos accoutrements, madame, ainsi que votre nom paraissent, à s'y méprendre, être ceux d'un habitant d'Orcum, je vous prie de m'excuser.
Pour ce qui est de votre résumé de la situation entre la gramée et Beilan, j'aimerais que vous m'éclairiez : vous parlez de la première croisade, conséquence, d'après vous, de raids sur des villages beilannais. Pourtant, avant la première croisade de Gramée, nous n'avons essuyé aucune attaque de nos humides voisins, malgré la coutume populaire qui ne fait qu'envenimer nos relations avec ces hommes qui jouxtent nos habitations. "

La jeune femme compris le haussement de sourcil de l'Akrasia De Fondblois, et un très léger sourire se dessina au coin de sa bouche pendant quelques secondes, après quoi elle repris son sérieux et répondit :

Au contraire, selon les chroniqueurs ainsi que selon nos confrères et consoeurs de Gramée, c'est suite aux pillages effectués sur des villages du Beilan, pillages répondant à une première incursion du Royaume de l'Elbre en Gramée, que le Sieur Ylvain a fait appel à la Dame Lélith d'Emperiste et au Seigneur Acnar de Ciran pour assiéger Melit-Aend.

Les sources ne devaient pas être les mêmes, pensait Thierry.

" Pourtant, en la Gaedienté, nos clercs nous apportent le contraire... Ils nous racontent que quelque pillard graméen aurait attaqué l'Empersiste de Lélith, et que cette dernière, aidée du Ciran et de l'Elbre, déclara la guerre aux marais meloïstes. "

L'Akrasia Ibn'Masyaf acquiessa les yeux fermés, et rétorqua :

Certes, mais cela est un autre évennement à mettre en parallèle : les graméens ne voyaient en l'Emperiste qu'une terre gaëdienne, et ont donc poussés leurs incursions jusque là lorsqu'ils ont répliqué à l'attaque du Beilan. C'est d'ailleurs cela qui a poussé Emperiste et Ciran, alors très proches, à intervenir au plus vite afin de ne pas laisser les choses s'envenimer.

Elle fit alors un signe au garde noir de peau qui se tenait debout les mains dans le dos juste derrière elle. Il sortit et revint quelques instants après avec une carafe d'eau et une coupe posés sur un plateau de cuivre orné de motifs géométriques d'Orcum, tandis que le second garde, noir également restait immobile.

La jeune femme n'avait pas l'habitude de débattre autant et avait la gorge sèche, mais cela lui plaisait, car elle apprenait bien plus que ce qu'elle ne laissait paraître. Elle se désaltéra.

Quant à mes vêtements et, plus généralement, à mon apparence : même si je suis née en Emperiste, mes parents étaient d'ascendance orcumienne, et j'ai, après mes études et mes pérégrinations, longtemps parcouru le désert d'Orcum avec mon défunt mari, Akhem Malik Ibn'Masyaf, auquel je dois son nom actuel ainsi que mon retour en ma mère patrie.

Vos excuses n'ont point lieu d'être, j'espère vous avoir au contraire éclairé.

Nous, graméens, n'avons rien à nous reprocher! Nous ne participons pas aux débats, car ils sont stériles, les actes vallent plus que les mots par chez nous.

Et je vous informe que la croisade gaédienne du Ciran, de Beilan et de l'Empersiste vient du fait que les empersois n'était que des faibles, et qu'à chaque raids, des milliers d'esclaves revenaient dans nos marais.

Aucun graméen à ma connaissance n'a mis les pied en Ciran ou en Beilan.

Le seigneur- qui s'était assis un instant- it un grand geste de libération avec les bras. Il se tourna vers la jeune femme.

"Ah ! Madame, je pense que ce cher Graméen appuie ma spéculation, même si sa parole peut être remise en question il est vrai, sur les causes de l'attaque des Gaediens sur la Gramée.

Pour ce qui est de vos origine, me voilà renseigné et prévenu, je ne referais pas une autre bévues, ma dame.

Il s'inclina légèrement.

Je parle bien évidemment de la première croisade...
Cette Dame ici présente parle peut etre des derniers évènements, qui sont totalement différents et beaucoup plus longs à relater.

Thierry de Fondblois, qui ètes vous pour dire que ma parole peut être remise en question?

Ce genre de remarque avait le don d'énerver Brugh na Boyne. Celui ci se rassit, essayant de garder le controle de lui même.

Je croyais que les paroles n'importaient pas en Gramée ? Soyez au moins constant, Graméens. On ne peut faire admettre sa parole lorsque l'on a demandé trop longtemps à ne pas être mélé aux conversations. Le fait que personne ne vous écoute n'est du qu'à vos façons déplorables de discourir, à vous de changer celà.
Quand au camp qui aurait déclenché la première croisade, il s'agit bien évidemment de la Gramée, par ses pillages. Je tiens d'ailleurs à faire noter que le nom d'Amk Cherk n'était pas souvent prononcé en ces temps, et que vous sembliez plus opportunistes qu'autre chose...

Qui suis-je?

Suoatiache... Empersois de naissance. Fironkois, Graméen, Orcumien j'ai vecu sur plus de territoire que vous ne pouvez en nommer.

J'etait jadis terriblement penché sur la politique, mais quant on vois ce qu'elle peux nous faire.
J'etait un des adversaires de Lélith aux elections d'intendant Empersois. Et j'ai été chassé de ma terre natale pour celà.

Les Gaediens ne peuvent pas supporter l'opposition, et j'ai tenter e nvain de prevenir le monde que tôt ou tard ils attaqueraient... C'est dans leurs sangs.

Pour vos masseurs ce ne sera pas necessaire, je ne souhaite pas me prendre d'autre coup de couteau dans le... dos...

Nous ne désirons pas être mellé aux conversations en effet, mais si comme dans le cas présent, le seul moyen pour clore les débats et arréter d'entendre des idioties, est bien de prendre la parole, ce qu'a semblé apprécier Thierry de Fondblois...
Certaines paroles n'importent pas, mais les insultes, les provocations et autres ne sont pas tolérés par Amk'Cherk.

D'ailleurs Amk'Cherk nous a toujours guidé! Comment vous Hypos, un Aevenspir pouvez vous dire le contraire! Son nom a toujours raisoné en Gramée, et il continuera!

Si Thierry de Fondblois ne désire plus répondre, c'est son choix, cela me laissera le temps d'aller tuer quelques manants avant de rentrer en Gramée.

Un air faussement surpris.

" Et bien, soit allez-vous en Gramée, manant ou pas manant. Non pas que je ne désire avoir une conversation civilisée entre gens du monde comme Hypos ou comme Insitar- ou même vous, cher Seigneur-, mais je n'ai pas l'envie de donner le change à vos provocations.

Au moins, je comprends pourquoi le Comte Vincent ne parle qu'en hurlant aux Graméens...
Mais, Sire Suoatiache, vous dites que les Gaediens ne supportent pas l'opposition. Pourtant, leur dogme déclare l'opposition entre les deux frères de l'Aethèr, Gaed et Meloï, et ils ont prouvé et appuyé ce dogme au temps de la Première Croisade, lors de la victoire de Melit-Aend, en laissant sur le trône de ces sombres marais l'ennemi qu'ils ont combattu et vaincu. "

Est ce moi qui vous ai provoqué ou le contraire?

Je ne vous connaissais pas il y a peu, et pourtant vous souteniez ouvertement qu'on pouvez mettre ma parole en doute...

Pour ceux qui est de Vincent, je ne savais pas qu'il était devenu compte... Mais lui aussi parle plus que ce qu'il agit!

Je vous quitte donc, toute parole supplémentaire me semblant inutile.

L'orcumienne s'était dèSaltéré une seconde fois, écoutant alors plus que n'intervenant, quant vint la réponse de celui qui avait initié le débat. Elle retint de lui répondre mais s'enquit d'abord de l'Akrasia Na Boyne, espérant ainsi pouvoir conclure le débat graméen et initier une discussion avec l'Akrasia Suoatiache. Du ton le plus courtois qui soit :

Bien, premièrement, je parle bien de la première croisade, et non des évennement récents. Ensuite, je n'ai jamais prétendu que Gramée ait mis le pied en Ciran, ce qui n'est bien entendu pas le cas. Vous dites également que, à votre connaissance, Gramée n'a jamais mis un pied en Beilan mais, d'une part si votre royaume s'est rendu en Emperiste, il est forcément passé par les terres du Beilan ; d'autre part, c'est le Beilan qui a sollicité le premier l'appui du Ciran contre les pillages graméens, fit-elle en désignant l'Akrasia Hypos d'un geste discret.

Elle soupira. Mais tout cela est passé, et seul le Très Haut saura jamais ce qui s'est réellement passé.

J'espère en tout cas vous avoir éclairé sur ma pensée, conclut-elle avec un salut de la tête.

Elle se tourna ensuite vers un autre Graméen, l'Akrasia Suoatiache :

Je puis vous assurer, commença-t-elle en écartant les bras, que vous pouvez avoir toute confiance en nos masseurs, mais soit, je ne suis pas là pour forcer la main à une personne avec laquelle j'ai un point commun : celui d'avoir parcouru, ou "au moins" parcouru pour vous si j'en crois vos paroles, les huit royaumes.

Mais vous me semblez être venu ici annoncer votre "retour", je me trompe ?

jimos se leva et applodissa le jeune dame

Bravo! c'est un exposé qui me semble bien montrer les habitudes fort déplaisantes des dits diplomates de cette assemblée et je m'incline devant tant de sagesse venant d'une si jeune personne

mais sachez néomoins que vous perdez votre temps dame Orcunienne.Ces mêmes remarques , dans d'autres contextes et d'autres conflits bien sur,ont déja été moultes fois exprimées mais jamais nul n'en avait tenu compte

je pense qu'il serai sage pour ma part de fermer cette assamblée definitivement car il est claire qu'elle ne sert qu'à une seul chose; recevoir les plaintes des vaincus et les fanfaronades des vainqueurs du moment, qui dans les saisons suivantes , passe de l'autres coté de la barrière

j'estime que cette assemblée ne fais pas son travail de consciliation et de prevention des risques de guerre entre des territoires qui sont tous là pour ce bouffer les uns les autres

je remets même en question la notion même de diplomatie puisque la plupart ne la croient bonne qu'à servir de gain de temps pour preparer d'autres attaques et d'autres conflits

c'est pour cela que je ne fais plus que regarer les allés et venus de vaincus et de vainqueurs

si c'est cela la diplomatie..............alors je crois que la philosophie graméenne n'est pas loin d'etre la "meilleure diplomatie qu'il soit"

il se mis à rire en pronoçant ces mots
puis se rassis

La représentante d'Orcum se détendit les épaules d'un geste, et d'un autre appela un masseur. Pendant qu'elle se relaxait ainsi, elle ferma les yeux et récita un koan :

"On ne profite d'aucune leçon parce qu'on ne sait pas descendre jusqu'au général et qu'on se figure toujours se trouver en présence d'une expérience qui n'a pas de précédents dans le passé."

Elle rouvrit les yeux et, regardant l'Akrasia Jimos, lui expliqua :

Seuls le présent et le futur m'importent : je ne suis pas là pour perdre mon temps à débattre de ce qui est fait, irrémédiable, ce qui semble être, comme vous le dites, la principale occupation des Akrasias en cette Assemblée. Contrairement à ce que nombre de personnes semblent croire ici, on ne défait pas ce qui a été fait, on ne relève pas les morts. Ce qui a été balayé a été balayer, fit-elle en balayant l'air du bras.

Elle fit une pause et appuya chacun des mots suivants :

Mais ignorer ce qui fut, c'est avancer les yeux fermés sur le sentier de l'éternité : comment voulez-vous savoir où vous allez si vous ignorez d'où vous êtes parti.

Elle se repositionna sur ses coussins, toujours assise en tailleur, soupira et conclut :

Les jérémiades m'importent peu, je n'y prête pas attention, mais je compte bien tirer leçon du passé pour décider du présent et construire un futur. C'est pourquoi je continuerai à venir ici, à boire ce qui s'y dit, à m'en délecter pour juger de la meilleure direction à prendre à chaque carrefour des évennements.

jimos se tordis de rire n entendant les dernières parole de la dame d'orcum

Soit , soit...mais sachez que vous allez le regretter bien assez tôt.Vous croulerez bientot sous les "les sales chien...ils nous ont attaqués les premiers" et autres "Mais non! c'est eux les coupables...."

Ce genre de complaintes ne fini jamais.

Je suis dans cette assemblée depuis fort longtemps et j'ai assisté à toutes les guerres et querelles qu'elle a vu defiler, et ce n'est pas pour rien que je dis cela.Quand les guerres passantes, les evenement qui les declenchent reste toujours les même...vous vous demandez s'il arrivera un jour où les mentalités changeront

A croire que les fils et les filles sont comdamnés à refaire les même chose que leur parent defunt

Mais éclairez moi dame Intisar Ibn'Masyaf......vous dites avoir voyagé à travers le monde.Quelles terres sont en paix avec tout leurs voisins?

L'Orumienne laissa entendre un léger soupir avant de répliquer :

Et vous vous ne semblez pas écouter les paroles que je vous adresse...