[Ephyne] Mort d'un Empereur

La nouvelle s’était propagée à toute vitesse et l’agitation commençait à régner en ville. Sur toutes les places de la Belle on ne parlait plus que de cela. Quelques heures auparavant des rumeurs toutes plus folles les unes que les autres avaient commencé à circuler en ville. Au même moment on avait appris que les portes de la ville n’avait pas été ouverte ce matin là et que la garde avait massivement été déployé en différents endroits de la ville. Aucune nouvelle n’avait filtré du palais et l’inquiétude était visible sur les visages. Certains racontaient à voix basse en prenant l’air suffisant des gens qui en savent plus que les autres qu’une armée d’invasion aurait traversé la frontière et se dirigerait sur la cité sainte, d’autres racontaient que
la peste couvait à Ephyne et que la ville avait été bouclé pour éviter que la pandémie se propage se propage au reste de l’Empersiste, d’autres encore avaient une explication différente…mais aucun n’était capable donner le moindre détail ou la moindre preuve étayant ses dires. Très rapidement la situation devint quasiment intenable au point que les choses risquaient de dégénérer. Puis la nouvelle tomba et le silence se fit comme-ci une chape de plomb s’était abattue sur la ville. Sur la place de la cathédrale d’Horacius, un haut dignitaire annonça officiellement au peuple la raison de tout cela : l’Empereur s’était éteint durant la nuit.

Au petit matin on avait retrouvé l’Empereur gisant sans vie dans son lit. Le soir il avait festoyé en compagnie de proches et paraissait en excellente santé, si bien qu’aucun signe précurseur de ce qui allait arriver n’était alors décelable. On appela les chirurgiens et les sages versés dans l’art de la médecine et des drogues, mais aucun ne fut capable de donner la moindre explication de ce qui était arrivé ni une ébauche de piste à suivre si bien que tout, et surtout le pire des scénarios, était envisageable. Dans tous les cas il fallait agir au plus vite. Le chancelier de feu l’Empereur pris les choses en main et fit placer le reste de la famille impériale en lieu sûr et ordonna le verrouillage immédiat de la ville et du palais.

Les choses en restèrent là pendant quelques jours et aucun nouvel indice permettant d’éclairer les choses concernant la mort de l’Empereur ne fut trouver si bien qu’on n’en savait toujours pas plus. Une semaine à peine après le décès, le Conseil des Seigneurs composé par les plus hauts membres de la noblesse empersoise et quelques pontes de l’Eglise se rassembla à Ephyne pour les obsèques. Suites à ces dernières, nombres de décisions furent prises pour assurer la pérennité de l’Empersiste. Dans le passé, des femmes s’étaient déjà assises légitiment sur le trône d’Ephyne, si bien que celui-ci revenait en théorie à l’héritière de Märkus : la princesse Elyse, son unique enfant légitime. Toutefois cette dernière étant âgée d’à peine 9 ans, on ne pouvait la faire monter sur le trône en ce jour. Au Conseil plusieurs factions s’affrontèrent et nombreuses tractations eurent lieu, mais au final les seigneurs parvinrent à un compromis. Le seigneur Berëth, l’actuel ambassadeur d’Empersiste, siègerait à Ephyne comme régent et assurerait la transition. Enfin après une période de deuil, on annoncerait les fiançailles de la princesse Elyse avec le fils du sieur Berëth dont tous s’accordait à reconnaître le potentiel. Le jour du seizième anniversaire de la princesse le mariage serait célébré et le couple impérial monterait alors conjointement sur le trône d’Ephyne. Cette solution avait l’avantage de garantir que le trône ne tombe pas entre de mauvaises main et assurait un maximum de stabilité. D’ici là, le fils du seigneur Berëth, plus âgé que l’héritière, prendrai la direction des terres de son père et apprendrai l’art gouverner à Priskieg sous la surveillance d’une poignée de conseillers exigeants tandis que la princesse resterait à Ephyne pour y poursuivre son éducation de dirigeante. La décision fût également prise d’écarter, dans la mesure du raisonnable, la princesse de sa mère l’Impératrice Eulalie. Cette dernière étant beilannaise, les seigneurs empersois jugèrent que d’autres étaient mieux placés qu’elle pour apprendre à son enfant quelles étaient les valeurs et choses importantes qu’elle devait parfaitement maîtriser pour faire une bonne Impératrice.