[Elderine] Fête Retrane

Quelle jolie fête. Tout le gratin Retrane s’y trouvait, c’était… Amusant. Pourquoi ce pourceau de Calmanan invitait ses adversaires à sa table ? A des fins politiques, sans aucun doute. Et il avait fait renforcer la garde du Palais. Il était impossible d’y entrer si y avoir été préalablement convié. Comme c’est dommage. Heureusement que comme dans tout Palais, il existe plusieurs entrées… Et plusieurs sorties. C’est cette nuit qu’il faudra frapper. Le soir même de l’inauguration de ces festivités. Le Déchu se doit de montrer son mécontentement devant tout ceci. Et il le fera.

Un crissement du frottement des dalles se fait entendre dans un long couloir sombre. Totalement de pierre, il est couvert de poussière et de toiles d’araignées. Il semble n’avoir pas servi depuis bien longtemps, et c’est le cas. Un groupe de cinq hommes tout de noirs vêtus sortent du tunnel sombre fraîchement ouvert et prennent pied dans le couloir. Ils portent des vêtements de cuir souple et recouverts de tissus noirs, et disposent d’un cape de cette même couleur rejetée sur leurs épaules. De fines chaussures de cuir étouffent tout bruit de leur pas sur la pierre. Ils sont masqués ; des reflets d’un blanc d’os révélés par les torches qu’ils portent à la main permettent à peine de distinguer leurs yeux. Tous portent une dague et une épée courte à la ceinture. L’un d’eux dispose d’un sac sanglé solidement dans le dos. Une fois tous dans le couloir, l’un deux pousse une pierre anodine et le passage se referme avec ce même crissement. Les cinq hommes se trouvent dans les anciennes salles du Palais Royal, abandonnées depuis plusieurs centaines d’années. Les derniers à avoir foulés les dalles de se couloir furent Ragan de Yoderis, Shaados Elitan et sa femme Zandras de Darim. C’est par ici qu’ils quittèrent Elderine et disparurent sans laisser de traces. L’un des hommes lève haut sa torche comme pour analyser la situation. La lumière porte loin, mais le couloir reste malgré tout bien sombre plus loin. Sans bruit, et après un signe de la main, les hommes commencent leurs avancées, se frayant un chemin parmi les toiles d’araignées. Ils passent devant plusieurs portes en pierre, mais continuent leur marche. Enfin, ils arrivent au bout de ce long couloir. Une lourde porte de pierre disposant d’un anneau en bronze leur fait désormais face. L’un des hommes s’en saisit et tire la porte vers lui. Celle-ci finit par s’ouvrir en grinçant. Un escalier montant en colimaçon. Les hommes s’y engagent. Ils terminent leur ascension et se trouvent dans une petite pièce carrée, vide. L’homme à la torche semble une nouvelle fois analyser la situation. Ses compères lèvent haut les leurs pour mieux éclairer l’endroit. Après quelques instants il s’approche de l’un des murs et se retourne vers ses comparses. Comme un seul homme, tous éteignent leurs torches et les posent dans des anneaux fixés au mur et prévus à cet effet. L’homme pousse une nouvelle dalle et passage dérobé s’ouvre. Ils débouchent dans une ancienne chambre se trouvant dans une aile abandonnée du Palais. Cette chambre faisait parti des appartements de l’Intendance, jusqu’à ce qu’elle soit abandonnée quelques années avant le règne de Shaados Ier après la construction d’une autre aile, plus grande, plus royale.

Les cinq hommes sortent de la pièce avec discrétion, en prenant soin d’éviter les gardes. Ils semblent connaître leurs ordres de passage. Ils arrivent rapidement en plein cœur du Palais. C’est si facile. Mais attention, la moindre petite erreur et c’est la torture suivie de la mort pour eux cinq. Ils ne failliront pas. Du bruit, quelqu’un vient. Les hommes se dispersent. Une dame semble sortir du Palais. A cette heure. Elle est rapidement rejointe par deux hommes de forte carrure. Rien d’anormal. Les cinq hommes attendant que leurs pas ne soient plus que murmures et reprennent leur avancée. Ils finissent par arriver aux appartements voulus. Ils arrivent devant une porte de Belte sculpté à la serrure d’or. Elle est rapidement crochetée et les cinq ombres pénètrent dans la pièce. C’est la pénombre totale. Il n’y a personne d’autre. Parfait, aucun cadavre à camoufler. L’homme au sac le désangle et y sort quelque chose. Une bouteille de vin, disposant d’une étiquette accrochée autour du goulot. Du Mont Rieux, mit en bouteille sous le règne inquisitorial Empersois de jadis. Un vin d’une inestimable valeur s’il en est. Et pourtant, l’Intendant Dertil de Crykas ne boudait pas ce petit plaisir qu’il s’offrait de temps à autre. Sur l’étiquette de la bouteille, quelques mots, écrits d’une main féminine :
« Avec tous mes vœux, Ona Frun Sorkaspir »

La bouteille est posée sur une table, bien en vue. Ceci fait les hommes s’en retournent, et verrouillent la porte. Tout aussi discrètement, ils amorcent leur chemin retour pour sortir du Palais. Une fois dans l’aile abandonnée, tout danger sera écarté, et ils le savent.

L'ancienne Karspa était donc sortie du Palais, rapidement rejointe par deux hommes de forte carrure; elle se trouvait maintenant enfin au niveau de l'écurie kandrasienne qu'elle avait réquisitionné pour son cheval, n'acceptant que la présence des deux montures de ses deux liges. Le propriétaire kandrasien, pourtant habitué à la chevalerie et aux fiers chevaux de son pays destinés aux fiers chevaliers des Cours de Kandrasie, avait été surpris de se voir louer ses dix stalles pour trois bêtes; mais des retrahs sonnants et trébuchants étaient venus sans problème à bout de toute suspicion.

La cavale grise des Blanchelicorne leva la tête, humant l'air, les naseaux dilatés. Ona arriva et lui versa un plein boisseau d'avoine, décidée à lui donner de la ressource pour galoper vite et loin, bien qu'elle semblait ne pas en avoir besoin : elle piaffait, impatiente de se dégourdir les pattes, comme si elle fut resté en stalle une semaine sans voir le Soleil.

Une main se posa sur l'épaule d'Ona, et l'un de ses deux suivants murmura :

- Dame... Je persiste à croire que ce départ n'est point une bonne idée. C'est un miracle que nous ayons réussis à sortir, d'ailleurs, je m'attendais à ce que la garde du palais nous poursuive -mais elle n'en a rien fait.

- Mais que veux-tu que le Régent me reproche ? On peut même supposer qu'il n'a peut être pas été dupe, et a ordonné de faire semblant de me laisser partir, trop heureux de se débarrasser de moi.

- Je vous suivrai de toute façon... Vous n'avez pas supporté la raillerie du Roy de Crykas, n'est-ce pas ?

- Ce vieux Dertil... Je lui ferai rendre gorge pour cela !

Puis, souriant :

- Certes non, rassure-toi, je ne veux pas sa mort. Je l'apprécie pour son fond, après tout. D'ailleurs, j'aurais même souhaité épargner le Roy Valkmir au temps jadis, mais ce seigneur fier et têtu ne m'a pas laissé le choix... Puissent ses héritiers s'être établis en paix en quelque endroit.

Par contre, je tuerai sa prétention. Qu'il s'étouffe avec son verre de vin du matin en découvrant ses champs couverts d'assiégeants ! Voilà bien trop longtemps qu'Ephyne n'a jamais été inquiétée. Je n'attendrai plus pour corriger cette incohérence : je rallierai mon mari aux forces de Beila, sous la bannière de l'intervention militaire injustifiée de Dertil sur l'Elbre, et j'y adjoindrai les Osts Mercenariaux Aevenspeers, quand bien même devrais-je m'endetter à vie. Peut être aussi certains Graméens pourraient se joindre à telle coalition.

Je ne ferai rien pour le destituer personnellement, et j'irai même jusqu'à le protéger s'il sait humblement se rendre. Mais la fierté d'Ephyne doit être rabaissée, et la menace d'une forte armée aux mains d'un Roy en usant sans conscience doit être éliminée. De plus, Dertil est trop vieux pour avoir le temps de se refaire et se venger de moi, je suppose. A moins qu'il ne soit bon joueur, si je le préviens de cette manoeuvre, ce pourrait être son genre. Je ne sais.

Le lige garda un air sombre, et ajouta :

- Quelque chose d'autre pèse sur mon coeur. La même impression que j'eus quelques heures avant votre emprisonnement par la Princesse Silgka. Cela n'est guère pour me rassurer. Nous n'aurions jamais dû venir ici, je crois. Comme d'habitude, nous allons avoir du mal à suivre le rythme de votre monture, et vous à vous ralentir, mais si tel n'était pas le cas je serais parti en avant pour chercher une escorte.

Puis, après un instant, voyant que sa maîtresse jetait un oeil à son grand cheval, il sourit, disant :

- Même si je ne veux pas douter d'Atormenis, votre coursier, Dame ! Descendant d'Inestis de Drem, de Salominon de Trax et de tant d'autres jusqu'à la blanche Inia que chevaucha Ashva de la Licorne du temps d'Hypos Maakan, je le sais !

Ces mots avaient été prononcés sur un air faussement enjoué, une inquiétude inexplicable étendant son emprise sur le vieux lige d'Ona.

Celle ci répondit :

- Bien, de toute façon nous nous reposerons en route, je n'avais pas l'intention de traîner. Sellons et bridons nos montures sur-le-champ, et que le premier à terminer vienne m'aider à monter sur mon grand Ator, je n'ai toujours pas la taille du Régent, si vous avez remarqué.

Alors qu'Oraganza regagnait ses appartements, l'aube pointait ses premières lueurs sur Elderine. La nuit avec l'Akathaïadah d'Orcum avait été mouvementée. Mais quel homme ! Il restait finalement peut être encore quelques vrais mâles en Retrahant. Elle repenserait à lui lorsqu'elle aurait décidé d'assurer la pérennité de sa lignée. Mais pour l'instant, il fallait lever le camp. Elle n'avait plus rien a faire ici. Sa place était en Gramée, à Roarc'h Feld.
Elle réveilla Khiara.

"Guuan phor, Khiara ! Udos z'klaen alu !" *

Sans un mot, Khiara se leva et revêtit son uniforme rouge. Oraganza lui rendit sa dague et les deux femmes sortirent de la cité. Arrivées au campement graméen, elle ordonna la levée du camp. Les légionnaires obéirent sans discuter et la troupe repartit en direction des marais. Une fois la poussière retombée, plus rien ne trahissait la présence, quelques heures plus tôt d'une centaine de légionnaires Feld.


* "Debout, Khiara ! Nous devons y aller !"

L'aube était déjà levé depuis longtemps quand on frappa à la porte. Sarah était déjà levée et finissait de prendre une collation que lui avait apportée une servante.
Deux prêtres d'Erelian entrèrent et la saluèrent. Le grand prêtre Renaud de Guillemont était un homme maigre est sec tandis que le prêtre Hervé son disciple etait plutôt petit et ventripotent.
Sarah se leva et les saluèrent à son tour.
"Père Renaud et Père André, que me vaut le plaisir et cet honneur ? Père Renaud, on m'a dit beaucoup de bien de vous, il semblerait que vous soyez sur la liste pour être le nouveau haut prêtre d'Erelian, je vous en félicite d'ailleurs. Pourquoi êtes vous aussi matinal ?"

Ce dernier prit la parole
"La necessité Ma Dame. Je suis venu clarifié certaines choses qui sont obscures pour mon ordre. Pourquoi hier soir étiez vous aussi rapprochée des barbares d'Orcum ? Vous le savez nous ne pouvons pas compter sur ses hommes ? Le Tiram a même osé lever la main sur votre personne. Je propose que vous ne les approchiez plus."
Sarah sourit au grand prêtre et dit
"Ne vous inquiétez pas mon père, je ne suis plus une petite fille et je sais parfaitement m'occuper de ma personne. Je fais uniquement mon travail, la diplomatie"
Le grand prêtre pris un air dédaigneux :
"La diplomatie ? Vous balader le soir sans escorte avec un de ces… hommes… Vous appelez ca de la diplomatie ? Moi j'appelle ca de la .."
Sarah lui coupa la parole
"SUFFIT !!!!! Rappelez vous à qui vous parlez ! Je ne suis pas une servante mais l'Ambassadrice de la Kandrasie ! Et je fais ce qui est juste pour mon pays."
Le père André pris la parole
"Veuillez nous excuser Ma dame, mais nous nous soucions de votre sécurité c'est tout"
Sarah s'assit et soupira.
"L'incident est clos, mon père, je prend acte de vos souhaits et je vous prie de ne pas vous inquiétez. Veuillez me laisser maintenant je dois me préparer"

Les deux prêtres saluèrent. Le grand prêtre ajouta avant de partir
"Ma Dame, je demanderais au Père Gérard, que vous connaissez de longue date de s'occuper de vous. Je ne souhaiterais pas qu'il vous arrive quelque chose"

Sur ce, ils quittèrent la pièce et refermèrent la porte. Ils traversèrent plusieurs couloirs et entrèrent dans une petite pièce où les attendait un petit groupe de prêtres.
Le père André ferma à clef et se retourna vers son maitre. Ce dernier pris la parole.

"Cette trainée ne pense qu'à lever les jambes pour ce barbare. Et vous avez vu ces gramméennes ? Et les paroles du Grand Tiram ? Non mon ami, rien ne vas plus. Il faut faire en sorte tout d'abord que Sarah n'ai pas de descendance. Dans quelques années elle ne pourra plus enfanter, je serais le Haut prêtre d'Erelian et là nous la destituerons. Elle est trop faible depuis le début et amenera le pays à la ruine avec ses bons sentiments. Notre ordre prendra le pouvoir dans la Marche, il sera aisé de le faire, nous n'auront qu'à la calomnier de quelques façons."
"Alanor ne nous laissera pas faire Maitre..." indiqua un jeune prêtre.
"Bien sûr que si mon père, Alanor est un ancien Fiera… C'est notre ordre qui l'a formé. Nous n'aurons aucun mal à le soumettre. Une fois avec nous, notre ordre fera la loi dans toute la Kandrasie et le monde tremblera sous les pas de nos armées. Il est temps qu'Erelian ramène un peu de foi envers ce monde impie. Et une petite croisade ne fera pas de mal à nos chevaliers n'est ce pas ?"
Le père André prit la parole
"Quant au père Gérard, ce soupe au lait ne nous causera aucun ennui. Il veuillera sur Sarah comme sur sa propre fille. Aucun mâle ne l'approchera. Il n'est pas au courant de nos plans. Je vous demande donc mes frères la plus grande discretion à son égard"

Dertil de Crykas, passablement éméché titube dans les couloirs du palais Kandrasien. Sa chambre, pourtant l'une des plus proches de la salle principale lui paraît être à des lieues de son point de départ. Fort heuresement, deux Empersois l'accompagnent, afin de monter la garde devant la chambre, la confiance dans les Kandrasiens n'est pas des plus grandes.

L'affreux marteau qui s'evertue à pilonner l'esprit de Dertil ne peut être arrêté que par un verre de vin de cette bouteille, merveilleusement posée sur une table. Verre qu'il se sert, qu'il se sert plusieurs fois d'ailleurs. Le vin est gouté, aucun doute, l'Empersiste est bon vigneron, et c'est fier d'être enivré du vin de son pays que Dertil se couche. Grognant et pestant contre la chaleur ambiante, il s'enroule dans un drap, et se jette sur le lit, ivre mort.

Bientôt plus mort qu'ivre. Les premiers effets se font sentir, un réveil brusque provoqué par le froid qui semble régner dans la pièce malgré le feu qui crépite. Un air vicié, dont les poumons semblent avoir peine à prendre l'oxygène requis au bon fonctionnement du grand corps de Dertil. La respiration se fait plus rauque, rapide.
La langue est sèche, très sèche, trop sèche. La vue de la bouteille provoque en Dertil un soulagement à l'imagination du doux nectar hydratant cette bouche inhabituellement sèche. Se lever est néanmoins impossible, la nausée tournant et retournant ce pauvre homme qui n'est pourtant pas d'une nature fragile.
Dertil se gratte la joue, sa main rentrant en contact avec une chair inhabituelle, d'un toucher complètement différent. Les sensations sur le visage s'estompent, laissant place à un vague tourbillon, dans lequel la peur s'insinue. Un mauvais rêve est toujours possible, crier serait signe de faiblesse, l'orgueilleux n'y songe pas. Dertil enlève sa chemise de flanelle, s'il n'était pas si nerveux, il aurait sans doute remarqué à la lueur de la lune que son torse ne devrait pas être parsemé de pustules noirs, suintant. Il se recouche et cherche le sommeil. L'agonie dure encore quelques minutes, mais ses poumons, de plus en plus enserrés dans une chape de métal brûlant l'obligent à crier. Le cri alerte les deux Empersois postés devant la porte.

Le spectacle, raconte t-on, était absolument horrible, du sang s'écoulant de certaines cloques, le visage couvert d'une peau noire, comme brulée. L'alarme fut donnée dans le château, l'Intendant Empersois se mourrait, et personne n'y pouvait plus rien.

Dertil n'avait pas rejoins l'Intendant Ciranien et le Régent Kandrasien pour finir la soirée. Il avait préféré regagner sa chambre pour se coucher, ce qui paraissait être une bonne chose aux yeux d'Alanor. Dertil était aussi plein de vin qu'une vigne du Piedmont, et mieux valait qu'il décuve tranquillement. Ce soir, les deux hommes parlèrent de tout et de rien, esquivant soigneusement et à leur tour les sujets épineux. Tout le monde savait que les deux hommes étaient plus ennemis qu'amis ; les apparences ne prouvent rien. L'un était gaedien, l'autre karéen. Et pour les deux hommes, aucune bonne action n'était possiblement envisageable de la part de l'un ou de l'autre.

Ils terminèrent leur discussion nocturne autour d'un verre de vin, puis se souhaitèrent la bonne nuit. On réveilla le Régent quelques heures après, un Fiera Erelian se trouvait à son chevet, et priait son seigneur de se réveiller.

"Monseigneur, c'est le sieur Dertil, il est mourrant, nous avons fait appeler les prêtres de Serul. Mais vous devriez venir voir cela, c'est horrible."

Alanor se leva d'un bon et s'habilla à la hâte, puis se rua dans les appartements de l'Emperois. Quelques gémissements etouffés. Que se passait-il donc ? Il entra, et constata le désastre. Crykas avait le visage nécrosé et semblait ne plus pouvoir respirer. Les prêtres de Serul l'entouraient déjà, mais Alanor se doutait que ces hommes ne laisseraient pas des non gaediens examiner leur seigneur. Aurait-on tenté d'assassiner Dertil ? Vu son état, on aurait réussi. Il devait savoir, avant que la mort ne le prenne.

"Dertil mon ami, que vous arrive-t-il ? Qu'avez vous fait, bu, mangé ? Dertil, vous m'entendez ?"