[Elderine] Fête Retrane

Ainsi donc une femme osait-elle hausser le ton devant le Grand Tiram ? Se levant, il leva la main, prêt à giffler l'ambassadrice de Kandrasie. Gardant le bras tendu, il la regardait fixement, ses joues virant au rouge.

" Osez encore une fois parler des orcumiennes comme des animaux et je me charge de parfaire votre éducation. "

Se tournant vers l'Intendant, il lâcha.

" Voilà donc un peuple de chevaliers connaissant la bienséance et l'hospitalité. J'ai entendu dire que les armes avaient déjà été sorties. Intendant Alanor, je suis admiratif de la façon dont vous recevez les gens chez vous, d'autant plus lorsque vous laissez les vôtres insulter les invités. "

Sarah maintenait sa colère mais avait de plus en plus de mal à le faire face à cet homme.
Elle se releva en tapant du poing.

"C'est vous grand Tiram qui venez d' insulter vos femmes ! Vous proférez que de la haine depuis le début. Jamais je n'ai traité quelqu'un de votre peuple de quoi que ce soit. J'ai seulement dit que j'étais au dessus de vos femmes de part mes responsabilités. Voilà tout ! Maintenant, je vois quel personnage vous êtes et franchement je plains les femmes que vous cotoyez ! Vous souhaitez me frapper ? Allez y ! Ou sinon excusez vous de suite pour ce geste. Mais si vous portez la main sur moi, je ne pourrait pas retenir les jeunes chevaliers Kandrasiens… "

Le Grand Tiram se mit à rire bruyamment. Elle continuait donc à mettre de l'huile sur le feu ? Pour une diplomate, voilà qui était amusant.

" Ho, fort bien. Je viens d'insulter les orcumiennes ? J'aimerai grandement savoir de quelle façon, kandrasienne. Vous avez parlé de femelles, pas moi. C'est le terme que l'on emploie généralement en empersois pour parler d'animaux. Me trompe-je ? Non, je ne crois pas.

Enfin. Vous êtes au-dessus d'elles peut-être de part vos responsabilités, mais je doute fortement que vous ayez reçu meilleure éducation qu'elles. "

Rabaissant la main, avant de revoir venir l'envie de la rosser.

" Appelez donc ces pieux chevaliers kandrasiens qui dispensent à travers Retrahant la paix et la jovialité. Il est vrai que pour un peuple de pieux gens comme vous, offenser un invité n'est ni plus ni moins qu'un terme de respect. "

"Pourquoi toute cette haine envers les Kandrasiens, Messire ? Ne me faites pas croire que c'est à cause de notre guerre dans le delta ? Je ne comprend pas le fondement de vos pensées et je n'ai pas envie de partir dans des discours haineux avec vous. Je ne souhaite que la paix mais je vois qu'il en est autrement pour vous. C'est bien dommage Grand Tiram, nous aurions pû faire de grandes choses ensemble. A moins que vous réagissiez ainsi par ce que je suis une simple femme. Dans ce cas là je laisse la parole à notre régent qui saura mieux dialoguer avec vous, j'en suis certaine."

Sarah se rassit et bû une grande gorgée d'eau. Consciente des multiples regards braqués sur elle et sur le Grand Tiram.

" Là n'est pas la question, ambassadrice. Je suis venu ici dans l'espoir que la Kandrasie aurait pu reconnaître ses torts et en aurait fait part publiquement, comme tout bon peuple droit et juste. Mais il en a été autrement. En faisant ceci, vous baffouez la mémoire des dix milliers d'hommes qui sont morts pour vous rendre votre liberté, et qui ont été traîtés comme des chiens par la suite par votre intendant.

Je pensais que vous auriez été un peu plus diplomate que lui et que vous auriez mis les formes à vos propos. Ce n'est pas à moi qu'il faut présenter des excuses, mais à mon peuple.

Concernant votre statut, que vous soyez femme ou homme, cela en revient au même, vous êtes de sang kandrasien. "

"J'ai vous ai déjà présenté des excuses par missive il y a quelques temps déjà. Je n'ai pas oublié ces hommes qui sont morts pour notre liberté et c'est d'ailleurs pour cela que j'ai été surprise par le ton de votre missive qui était aggressive je puis le dire.

Maintenant je peux demander à ce que leurs tombes soient refleuries et que l'on enseigne à nos jeunes ce que les Orcumiens ont fait pour eux.

Nous ne sommes pas des ingrats Grand Tiram, et je suis désolé pour votre peuple. maintenant s'il y a quelque chose que nous puissions faire pour effacer les paroles de Bectem dites le et je ferais en sorte que cela soit exaucé."

« Je mange et bois, Ilaak ! Je remplis juste mon assiette en cachette ! » S’exclama-t-il, l’œil joyeux.

Et vint une rixe verbale, qui au début n’était que très légère, et qui tendait à s’envenimer.
Fatigué, Alanor suivait ses échanges avec agacement. Il avait échangé quelques coups d'oeils avec son Ambassadrice qui semblait outré par les manières de l'Orcumien... Mais Alanor devait lui aussi s'avouer qu'en son for intérieur, cet Orcumien commençait à lui être fortement détestable. Et il n'était pas du genre à tourner autour du pot. Il se leva donc.

"Assez." dit il platement. On ne l'entendit point. Et voila qu'ils repartaient dans leur rixe. Et l'un des gardes qui s'approchait d'Argan car celui ci était prêt à se lever, arme au clair. Alanor était désormais atterré. Il était temps que tout le monde aille se coucher, qu'ils se mettent les idées au clair, et le Régent s'avoua qu'il pensait certains plus à même de le faire dans ses geôles. Il continuait de s'approche, lentement, et finit par se mettre entre Sarah et le Tiram. Tout d'abord, tournant le dos au Tiram, il fit comprendre à Sarah de retourner s'asseoir. Puis, se retournant lentement, il planta son regard dans celui de l'Orcumien.

"Tout comme je l'ai dis à l'ambassadrice Graméenne en ces lieux, grand Tiram ; sous mon toit, vous respectez mes valeurs, et vous faites taire les votre. Ce que vous ne faîtes pas. Sachez que vos breloques et votre grand titre ne vous donne en rien le droit de piailler comme vous le faîtes, et que je puis en un claquement de doigts pour faire passer une nuit aussi fraîche que ceux de vos déserts dans mes geôles."

Il marqua une pause.

"Mais j'espère que vous ne me forcerez pas à en arriver là. Vous êtes intelligent, Rewal, vous saurez donc garder votre calme, j'en suis intimement persuadé."

Puis, à un auditoire plus large, c'est à dire à tous ici présents.

"Ce que vous avez entendu sur nos actions dans le Delta sont pures inventions et manigances. L'honneur Kandrasien l'autoriserait-il ? L'autoriserais-je ? De plus, qui aurait le courage de faire telle chose ? Non. Vous tous, vous vous basez sur des racontars dignes de ménagères, vous, dirigeants de ce monde. Et sous mon toit même !

Je ne tolèrerai plus de trouble-fête désormais. Ceci était le banquet d'ouverture, et je dois avouer qu'il fut assez agité à mon goût. Si vous désirez vous battre et échanger des propos de saoulards, il existe des tavernes pour cela à Elderine.

Maintenant, la fête est terminée pour ce soir. Mes serviteurs vous guideront jusqu'à vos appartements. Je vous souhaite la bonne nuit messeigneurs, et à demain."

Sur ces derniers mots, une livrée de petits serviteurs arrivèrent, chacun se dirigeant vers un représentant, en lui demandant poliment de le suivre pour qu'il le mène à sa chambre.

Tout bas, à l'Intendant.

" Vous savez tout aussi bien que moi ce qu'il s'est passé au Beilan. L'Honneur kandrasien est aussi pur que l'est Thane, messire. "

Puis dans une courbette.

" Vous êtes intelligent, Alanor, vous saurez donc garder votre calme, j'en suis intimement persuadé."

Alanor resta calme en effet. Mais quelque part dans le palais, une solide garde attendrait désormais Rewal Rem'Orcum. Le Régent avait pensé qu'une petite nuit au frais lui mettrait les idées au clair, ainsi que de l'eau dans son vin. A cette heure, de toute façon, personne ne pouvait sortir du palais. Il devait donc regagner ses appartements. Et à l'intérieur, une vingtaine de Fiera Erelian l'attendrait.

En effet, Alanor était un homme calme et intelligent. Mais aussi revanchard et surtout, détestant qu'on ne le prenne pas au sérieux.

Ilaak s'amusait de la dispute des orcumiens et de l'agressivité des graméens. Ces peuples la était décidément des peuples barbares et, bien que l'attitude graméenne ne le surprit pas, celle du Tiram orcumien bien plus. Il ne savait pas ce peuple païen si belliqueux surtout de la part de leur chef. Il s'amusait aussi de voir le régent kandrasien courir de droite à gauche pour tenter de résoudre les problèmes jusqu'à ce la coupe soit pleine.

Son dernier discours fit d'ailleurs sourire Ilaak. Un sourire accompagné d'une lueur de défi en direction de l'intendant kandrasien. Les échanges qui s'était accélérés entre beilanais et ciraniens était tels qu'Ilaak connaissait surement mieux que n'importe quel autre étranger ici présent le désastre de Castrisis. Mais Ilaak resta lucide, sachant parfaitement que le moment n'était pas à cette discussion, et, le vin aidant, il se relaxa.

Il se leva de son siège, renvoya le serviteur et se dirigea vers Alanor. Il entendit la remarque de l'orcumien, et s'offusqua d'un tel manque de bienséance. Mais en son fort il salua la témérité bienvenue du Tiram.
Il attendit un moment puis s'adressa à Alanor sur un ton jovial :

"Exquis banquet que vous nous avez donné là mon cher Alanor, j'ose espérer que tout s'est déroulé à votre aise. Il sourit. En ce qui me concerne, elle fut en tout cas très instrucive. Mais que diriez vous de boire un dernier verre entre hommes ?"

A la demande de la graméenne, l’Akathaïadah avait pris deux verres sur la table qu’il avait remplis de vin de l’Elbre, refusant qu’un serviteur ne le fasse à sa place. Il avait trouvé osé que celle-çi lui suggéra que Brahar demande des excuses à Khiara, mais préféra ne pas relever, les futurs relations de son émissiare avec la graméenne ne l’intéressaient guère. Alors qu’il tendait le verre plein à Oraganza, l’altercation entre l’ambassadrice kandrasienne et le Grand Tiram eut lieu. Il vit ce dernier lever une main menaçante. Il ignorait tout du sujet de dispute, mais il fit un geste à l’autre Rem’Yshme, le représentant du Rem'Jadïadah, pour lui signifait qu’il souhaitait une position neutre. Il ne s’agissait ni de renier le Grand Tiram, chef inconstété des Siâliens, leur voisin et cousin du désert, ni que la Souhnak renaissant ne se mette à dos la Kandrasie. Il lui demanderait de lui dire ce qui s’était passé. L’intervention de l’intendant kandrasien le fit sourire intérieurement, il put voir d’ailleurs que le représentant du Ciran semblait partager le même avis concernant la version des choses énoncées. Il se promit d’aller à la rencontre de cet homme le lendemain. C’est alors qu’un serviteur vint leur proposer de les conduire à leur appartement.

Excusez moi, Dame Feld, ses événements ont détourné mon attention. Vous comprendrez que je m’intéresse aux faits et gestes impliquant le Grand Tiram de Siâle, la plus importante région d’Orcum.

Puis je vous accompagner jusqu’à votre appartement afin que nous poursuivions cette discussion et que nous apprenions à mieux nous connaître ?

"Je n'y vois aucun inconvénient, Akathaïadah. Mais je dois vous avertir que Khiara s'y trouve déjà. Et en chemin, vous pourrez peut être m'expliquer la propension qu'ont les ressortissants d'Orcum à s'attirer les ennuis."

L’Akathaïadah, dans un premier temps, afficha un air mauvais, ne goûtant pas la plaisanterie. Puis, relativisant les événements, il sourit.

J'ignorais qu'une disciple d'Arm Cherk pouvait avoir autant d'humour.

Partons à la découverte du palais d'Elderine avant de retrouver nos appartements.

Brahar ne sera pas dans le mien...

Ils quittèrent la salle où avait eu lieu le banquet.

Mais, parlez moi de la Gramée et de la situation actuelle, qui peux mieux le faire qu'une descendante de l'illustre lignée des Feld...

argan qui tenta de dormir fu dérangé par le bris que les seigneurs faisaient, il se leva donc et alla crier Bonne nuit noble seigneurs
puis il repartit se recoucher

La tournure de la soirée ne se passait pas exactement comme L'Ham l'espérait... Pourtant il se devait de continuer sur sa lancée et de rebondir sur l'évènement malencontreux.

Il salua le Grand Tiram ainsi que l'Akathaïadah avec respect alors que son regard se posait sur lui au passage de sa fureur et aussi de l'observation de la salle du deuxième.

Après quelques minutes de gènes, il se permit de reprendre la parole en évitant que les autres Orcumiens ne s'intéressent à la conversation et à son mouvement vers la représentante de la Kandrasie.
Malgré son apparence plutôt atypique, il usa d'une voix douce et assez contrastante avec les paroles énervés de ses conjoints du Sud.

Dame Sarah,

Je comprendrais que vous ne souhaitiez plus procéder à la suite de notre conversation. Les mésententes sont grandes et je suis sûr que vous comprendrez tout autant que je ne suis qu'un simple apprenti, un noble étudiant du Nord, de ces contrées renfermant de milles surprises et de douceurs et femmes dont la beauté n'a d'égal que les voluptueux parfums de fleurs et des couchés de soleil sur les neiges de Quel’tan.

L'Ham ne regardait pas Sarah avec ce regard odieux que pouvait paraître celui des Orcumiens sur les femmes du Nord... Non il la regardait dans les yeux, en ayant appuyé ses dernières paroles quant aux surprises et à la beauté de ce qu'il découvrait en Kandrasie...

Sarah se retourna vers l'Orcumien et sourit. Elle s'approcha de lui et parla d'une voix douce :
"Merci Messire, je vois qu'il reste des gens bien éduqués par chez vous. Il semblerait que je ne puisse pas faire le voyage que j'avais rêvé depuis tant d'années afin de visiter votre pays, vu les malheurs qui pourraient m'arriver selon votre Grand Tiram."

Elle soupira et regarda le grand homme dans les yeux
"Mais si vous avez la bonté de me raconter ce que sont vos contrées alors je pourrais m'endormir tout à l'heure avec des idées plaisantes qui m'effaceront les contrariétés du repas. Et je pourrais moi aussi vous conter les admirables choses qui se trouvent en Kandrasie."

une bonne partie de la nuit s'était écouler, et argan n'arrivait toujours pas à dormir, de plus, il était jaloux que Dame Sarah parlait d'une voix si douce à un autre seigneur que lui, il se leva donc et cria un bon coup bonn'nuit, repportez votre conversation à demain, dormez pendant qu'il fait nuit, la journée de demain s'annonce longue Argan repartit vitte se recoucher cacha sa tête sous son oreiller et pria le bon Kara pour qu'il devienne sourd

L'Ham sourit en coin et entama une longue description de ses terres, de sa voix douce et suave...

... ainsi, la Souhnak est très différente de Siâle. Nous sommes des marins, des villes côtières, dont la science et les arts sont des valeurs importantes pour notre peuple. Les Rem'Yshmes ont renié Zanaryth, le Dieu de Siâle et ils peuvent nous considérer comme des frères, mais aussi comme des parias. Je gage que la relation entre les deux régions se passe plutôt bien étant donné les éminences de génie qui gouvernent les contrées respectives d'Orcum...

Après en avoir fini avec le début de rêve qu’il essayait de jalonner, il décida de ne point ennuyer la dame avec les grandes lignes et de prendre le pas sur la description d'Yshlé Lohas, la Baie des Lunes et en l’occurrence de ses spécialités.

... les astres se reflètent dans les eaux de la Baie telles les flammes de ce dîner sur l'or de nos parures. Je n'ai jamais pu m'habituer aux parfums des plantes des jardins d'Yshlé Lohas, tant ils sont apaisants. Nous cultivons l'art de peaufiner les parfums et de leur rendre cette senteur, cette essence unique que les femmes apprécient et portent avec dévotion... Le vôtre est des plus enivrants, je sens les fleurs du Mont Quel'tan et les mêmes qui se situent aux abords des cours d'eau de vos forêts...

Il se rapprocha comme pour humecter son cou, mais resta distant pour ne point paraître grossier, et ainsi, il apprécia les nouvelles essences touchant ses papilles et ses envies.

Je dois dire que ce parfum me séduit. Les dames de goûts sont les vraies dames de ce monde si je puis le dire ainsi...

Il plongea son regard dans celui de la représentante de la Kandrasie.

Parlez moi donc des surprises que renferment vos contrées...

Un homme cria une parole inintelligible et se retira le visage creux. Sûrement l'alcool se dit L'Ham.

Sarah rougit en entendant les paroles de l'homme tout près d'elle. Elle n'aurait jamais pensé qu'un homme du désert puisse être aussi courtois et élégant. Il rivalisait et dépassait la plupart des chevaliers et nobles Kandrasiens en matière de courtoisie.

"Vous me flattez Messire et je vous en remercie. Vous qui aimez les senteurs, venez suivez moi je vais vous montrer quelque chose".

Ils longèrent un grand couloir et Sarah ouvrit une grande porte. Ils arrivèrent à l'extérieur, dans un magnifique jardin fleurie de mille senteurs. Sarah cueillit une petite fleur rougeatre et la tendit à l'homme qui la prit.

"Ceci est une petite fleur des montagnes. Elle a une senteur unique et profonde. On en fait un parfum très délicat et elle sert aussi à certains baumes apaisants. Venez je vous prie montons les quelques marches du remparts je vais vous montrer la belle Kandrasie."

Arrivés en haut, Sarah regarda le ciel sans lune et soupira légèrement. On pouvait admirer une multitude d'étoiles dans le ciel. Sarah pris délicatement le bras de l'Orcumien et indiqua un point vers le nord avec l'autre main.

"Chez moi, Messire je reste souvent le soir à regarder les étoiles et je rêve de contrées lointaines. D'ailleurs regardez vers le Nord. Plus au Nord se trouve la Chaine de Mara. Les montagnes sont magnifiques au lever du soleil elles ont un tein rougeâtre qui fait fondre les cœurs de ceux qui les admirent, la plus grande, le Mont de feu et très impressionnante. Ma cité est quasiment au pied de cette chaine. Tout prêt du fleuve Kandraque. Si vous venez un jour vous en serez le bienvenue. Il est rare que des hôtes de qualité se déplacent jusqu'à chez moi et je suis lasse parfois de cette bureaucratie et j'ai peu de temps pour parler avec des hommes tel que vous".

Une brise froide se leva et elle frissonna.

"Venez Messire, rentrons, je ne suis pas habillée pour affronter la froideur de la nuit et je n'aimerais pas être malade pour la suite du banquet".

L'Ham avait écouté et apprécié... La dame rêvait de voir de nouvelles contrées, et lui de découvrir celui-ci.

Il acquieça lorsque la dame demanda à rentrer et il fut enjoué de pouvoir lui prêter son manteau dont la doublure en soie ne pouvait que plaire à celle-ci.

... je serais ravi de pouvoir venir visiter votre domaine. J'ai ouïe dire que vous étiez une Dame puissante, vous devez être de surcroît être respectée de vos semblables pour être la représentante de cette si grande et si fière contrée.

Il ne peut en être autrement, comment une Dame telle que vous n'accéderez pas au titre qui vous incombe en ces lieux...

Il continua de flatter Sarah et l'enjoint d'une main à rentrer pour ne point qu'elle attrape froid. Alors qu'elle passait devant lui, il ajouta avec délicatesse.

Dame Sarah,

Une telle fleur n'a sa place que sur les plus belles surprises de ce monde, si je puis me permettre...

L'Ham qui avait gardé soigneusement la fleur, l'inséra délicatement entre deux mèches et se recula de quelques pas en la saluant avec grâce. Il regarda alors le résultat et sourit.

Maintenant nous pouvons rentrer Dame de Kandrasie.

"Bien évidemment Ilaak, nous allons nous retirer dans mes appartements, nous serons plus tranquille."

Il jeta alors un regard à Argan qui semblait totalement ivre mort. Il ne voyait pas d'autres solutions, aux vues de son comportement. Alanor s'approcha de Dertil.

"Dertil, Ilaak et moi allons nous retirer pour terminer la soirée en plus petit comité, souhaitez vous vous joindre à nous ?"

Quelques instants plus tard, et après des derniers saluts, les hommes s'en retournèrent dans les quartiers du Régent. A l'heure qu'il était, le Tiram devrait déjà avoir été arrêté par les gardes et menés aux geôles... Cela lui remettrait les idées en place, Alanor en était convaincu.

Sarah n'en revenait pas. Depuis longtemps ces compatriotes avaient eu de bonnes relations avec les gens d'Orcum. Mais ils les avaient toujours considérés comme des barbares, des gens sous cultivés. Et voilà que cet homme s'avérait être bien plus courtois, plus civilisé même que la plupart des Kandrasiens et autres gens dit "non barbares". Sarah fut stupéfaite par le dernier geste de l'Orcumien et ne pû rien dire à part esquisser un sourire et rougir comme jamais.

De nouveau à l'intérieur elle se retourna vers l'homme et d'une voix très douce, elle parla

"Messire, merci pour tout. Grâce à vous j'ai passé une agréable soirée et vous avez été d'une compagnie exquise. J'espère vous revoir demain et vous souhaite une bonne nuit."

Elle se retourna pour partir mais se ravisa et sortit sa broche qui maintenait son col fermé. La broche était tout en or et représentait un bouquet de fleurs entrelassé de lianes.
Elle agraffa la broche sur le manteau de l'homme et sourit.

"Cette broche vous ouvrira toutes les portes dans ma cité. Mes hommes la connaissent et vous laisseront passer si d'aventure vous souhaitez venir me voir un jour. Ce que j'espère. Bonne nuit Messire."

Sur ces mots elle se retourna et partit vers ses appartements

L'Ham ne put qu'incliner la tête avec grâce...

C'est moi, Dame Sarah, qui vous remercie pour ce moment exceptionnel. J'espère pouvoir venir vous rendre visite sous peu... Peut être pourrons nous alors faire plus ample connaissance et qui sait, vous voudriez venir en Souhnak visiter les sables et l'Océan azur bordant ceux-ci.

Il s'inclina une fois de plus et laissa la dame pour ne point paraître rustre, voir vulgaire. Il quitta la courtine pour rejoindre ses appartements. Cette dame était vraisemblablement importante en Kandrasie ; son charme agissait imperturbablement sur chacun, locaux ou étrangers...

A la demande d'Alanor, Dertil préféra répondre négativement.

"Que diantre, j'ai le derrière dans le même état que cette compote là! Un banquet après une cavalcade, quelle idée. Il rit de sa propre plaisanterie.
Quoi qu'il en soit, je retourne dans ma chambre, et demain nous boirons!"

Il se dirigea ensuite vers les seigneurs empersois qui ripaillaient encore et leur chuchota quelques mots.